Le samedi 25 novembre 2017 s’est tenu à Dori (nord-est du Burkina-Faso) une conférence sur le dialogue interreligieux.
Cette rencontre a été l’œuvre de l’Association des bénéficiaires des programmes d’échanges culturels (États-Unis-Burkina Faso), en collaboration avec l’ambassade américaine au Burkina Faso.
Des participants venus des quatre provinces du Sahel (Dori, Sebba, Djibo et Gorom-Gorom) ont pris part à cette manifestation. L’abbé Arcadius Sawadogo, curé de la cathédrale Sainte-Anne de Dori, Mahamoudou Yaya Cissé, imam de la grande mosquée de Dori et le pasteur Mahamadi Ouédraogo, représentant de la communauté évangélique de Dori, ont tour à tour entretenu le public sur des thématiques variées.
Contrer le discours fondamentaliste et promouvoir la tolérance religieuse
L’abbé Arcadius Sawadogo n’a pas manqué de relever le rôle du dignitaire religieux dans la construction du vivre-ensemble. Pour se faire, il conseille : « Pour plus de tolérance et de paix, il faut s’aimer les uns les autres comme le Christ nous l’a enseigné. Si nous vivons réellement l’amour, il y aura la paix. » Et l’imam de la grande mosquée de Dori de rappeler le précepte de l’amour du prochain dans le saint Coran. Enfin, abondant dans le même sens que ses prédécesseurs, le pasteur Mahamadi Ouédraogo a prôné l’amour du prochain. Il a exhorté les participants à développer des amitiés avec les fidèles des religions.
Satisfaction totale des participants
Pour les organisateurs, cette conférence a permis de réunir des individus de diverses appartenances religieuses à la même table pour mieux se connaître, s’accepter et se respecter mutuellement afin de promouvoir la cohésion sociale. Par ailleurs, les leaders religieux présents ont salué l’organisation d’un tel événement, qu’ils ont souhaité voire se pérenniser.
Recommandations
La montée de l’extrémisme violent et la radicalisation des jeunes au Sahel impose un dialogue interreligieux permanent. L’apparition de groupes extrémistes violents comme Ansarul-Islam dans le Sahel burkinabè a aussi comme corollaire les frustrations sociales. Il est donc impératif, au nom de la cohésion sociale, d’outrepasser les différences afin de bâtir une société beaucoup plus inclusive et respectueuse des droits humains.
Image : Scene with Women at Village Well – Dori – Sahel Region – Burkina Faso, By Adam Jones, Ph.D. – Own work, CC BY-SA 3.0