Comme chaque année, le Calife général de la Confrérie des Layènes du Sénégal a célébré l’union de 132 couples, le samedi 6 janvier 2018. Un article publié sur le site d’information sénégalais Le Rufisquois décrit de l’intérieur cette importante célébration.
Diminuer les frais et lutter contre « la déperdition »
Ce modèle de mariage de groupe, organisé chaque année dans la confrérie, permet aux jeunes couples ne disposant pas de grands moyens de célébrer individuellement cet événement, réputé être source de grandes dépenses. Ainsi cette année, la dote de chaque mariée s’élevait à 5 000 francs CFA seulement (moins de 10 €). Au Sénégal, le mariage religieux et coutumier nécessite souvent des dépenses allant du payement de la dote très coûteuses à l’organisation de festivités d’une solennité excessive. Moustapha Dème, chargé de communication de la confrérie, explique que ces célébrations collectives permettent d’officialiser des unions, un moyen pour la confrérie de « lutter contre la déperdition, la prostitution et les écarts de jeunesse ».
Une cérémonie nombreuse mais pas fastueuse
Ainsi, une fois dans l’année, les témoins de jeunes personnes désireuses de se marier sont regroupés sur une plage pour constater et se faire délivrer un certificat de mariage signé par le Calife général. Les jeunes époux sont tous vêtus de blanc, offrant le spectacle d’une cérémonie recueillie. Le certificat fait également foi d’acte civil, une fois présenté et authentifié à l’Etat civil.
La confrérie layène est une confrérie musulmane sénégalaise apparue à la fin du XIXe siècle, sous l’influence de Seydina Limamou Laye, dans la région de Dakar. D’après les chiffres de 2017 de la Direction des Statistiques sénégalaise, 6 % de la population appartiendraient à cette communauté.
Image : Vue de la mosquée layène de Dakar, By Ji-Elle – Own work, Public Domain