La ville de Tal Afar en Irak, entre Mossoul (ancienne capitale de l’EI) et Sinjar en Syrie, est une ville déserte et en ruines. Depuis le mois d’août, les forces armées de Daesh ont été mises en déroute dans la région et la réinstallation des habitants déplacés semble compromise. En effet, les tensions entre sunnites et chiites restent prégnantes.
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Un sectarisme imposé au retour des déplacés dans le nord de l’Irak
Les autorités chiites irakiennes reprennent les villes qui ont été reprises à Daesh et perpétuent une division communautaire entre les musulmans chiites et sunnites à Tal Afar. La ville est particulièrement soumise à ces distensions communautaires, exploitées depuis l’invasion américaine par Al-Qaeda puis par l’Etat islamique. Le retour des sunnites dans la ville, principalement constituée de Turkmen sunnites et chiites, pose problème et notamment la relation entre les habitants qui sont restés piégés dans la ville pendant son occupation par Daesh et l’armée irakienne.
Les Hachd al-Chaabi, ou « Unités de mobilisation populaire », sont une coalitition paramilitaire à majorité chiite formée depuis 2014 par le gouvernement fédéral d’Irak. Ils sont notamment accusés par Human Rights Watch d’avoir commis des crimes contre les populations sunnites dans les villes reprises à l’EI, dans la ville de Tikrit en 2015.
Image : Iraqi Army soldiers. South of Mosul, Northern Iraq, Western Asia. 23 November, 2016. Mstyslav Chernov. CC BY -SA 4.0