Le 27 janvier dernier, le président des Etats-Unis, nouvellement élu, a signé un décret bannissant temporairement les ressortissants de sept pays sur le sol américain. De même, les demandes d’asile ont été suspendues en provenance de ces pays. L’inquiétude se fait pour les réfugiés syriens, notamment issus de minorités, qui ne peuvent retourner dans leur pays en sécurité mais se retrouvent interdits d’entrée.
L’article du média anglais de la BBC revient dans les détails sur les conséquences de ce « muslim ban ».
« Ce n’est pas un problème de religion, c’est un problème de sécurité intérieure »
Les pays visés par cette restriction sont donc la Syrie, l’Irak, l’Iran, la Lybie, le Soudan, le Yémen et la Somalie. Le choix a été fait selon la probabilité supérieure à ce que les ressortissants de ces pays soient davantage de potentielles menaces terroristes et sécuritaires pour le pays. Les réfugiés syriens sont parmi les plus touchés par cette restriction dans le sens où la suspension de visa est « indéfinie » en ce qui les concerne. Bien entendu, les contestations virulentes suite à cette décision amènent à penser qu’elle sera révisée.
Le processus d’obtention du régime de protection pour les Syriens était déjà extrêmement long car les enquêtes sur leurs origines et motivations pouvaient prendre entre 18 et 24 mois. Selon le président Trump, les minorités chrétiennes de Syrie ne sont pas concernées car « les chrétiens du Moyen-Orient ont été exécutés en large nombres. Nous ne pouvons pas laisser cette horreur continuer. » Toutefois, des familles chrétiennes ont été renvoyées en Syrie
Image : Protest against Donald Trump’s Muslim ban, by Fibonacci Blue, Flickr CC BY 2.0