D’après l’Unicef, près de 230 millions d’enfants dans le monde sont sans état civil. En Afrique on estime que cela touche environ un enfant sur deux de moins de 5 ans. Surnommés « enfants-fantômes », ils n’ont pas de statut juridique et n’ont donc pas accès à certains services essentiels : santé, éducation, travail légal. Sans protection, ils sont des proies faciles : mariages précoces, travail forcé, enrôlement forcé dans l’armée, exploitation sexuelle…
Le colloque : « Enfants sans identité » s’est tenu à l’Assemblée Nationale le 28 novembre dernier. Il a été organisé par l’Observatoire Pharos, en partenariat avec Avocats Sans Frontières France et l’Association de Protection et de Défense des Enfants du Tchad, sous l’égide de la Conférence des OINGs de La Francophonie, et avec le soutien d’UNICEF France et du Conseil National des Barreaux. Il a permis de rassembler environ 150 personnes, dont des experts francophones de la question, qu’ils soient acteurs institutionnels, gouvernementaux, non-gouvernementaux, représentants, chercheurs, consultants, agents humanitaires… Cette rencontre a été couverte par RFI dans l’émission « 7 milliards de voisins« , ainsi que par TV5 Monde.
Lors des sessions magistrales ou de discussion, tous les participants ont exprimé plusieurs recommandations afin d’agir efficacement et de manière concertée pour parvenir à l’enregistrement de ces enfants. En effet, la résolution de cette situation passe par la coopération de différents acteurs : locaux (chef de famille, de village, personnel de santé…), étatiques (centres d’état civil…), et non-gouvernementaux. Les solutions passent par de multiples actions : mise en place d’infrastructures d’état civil, formation de personnel compétent, sensibilisation des familles et du personnel de santé pour pousser à l’inscription sur les listes d’état civil.
Les sessions et les discussions ont été retranscrites en intégralité dans le compte-rendu. Ce dernier est disponible au téléchargement ci-dessous.