Fiche récapitulative
- Public : à partir du lycée - Pays concernés : France, Algérie - Thématiques : orientation sexuelle, pratique de l’islam, banlieue/Paris, origines algériennes, identités plurielles. |
Fatima Daas est le pseudonyme de la romancière. L’auteure est née en 1995 à Saint-Germain en Laye dans les Yvelines. Elle obtient un master de création littéraire à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et se révèle par son première roman, la Petite dernière, paru en 2020 aux éditions Notabilia.
De courts chapitres se succèdent commençant par « Je m’appelle Fatima » rythmant ce premier d’autofiction et lui donnant presque des airs de slam. L’écriture est parsemée de mots de darija, d’arabe algérien, celui de ses parents mais aussi de mots d’arabe classique, ceux qu’elle utilise lorsqu’elle fait ses ablutions avant de prier Allah cinq fois par jour.
Née de parents algériens, dernière de sa fratrie, Fatima dévoile ses luttes intérieures, entre son amour de Dieu, son besoin de s’y abandonner et son amour des femmes, sa culpabilité d’être lesbienne et donc, selon ses mots, d’être pécheresse.
Elle cherche des réponses auprès d’un imam mais n’en trouve pas, elle se tourne alors vers l’écriture comme un moyen de réconciliation avec elle-même. Une réconciliation avec ses identités multiples, Française et fille d’Algériens, d’un père caractériel qui espérait avoir un garçon et d’une mère qui comprend sans rien dire. Une réconciliation entre le poids de son milieu, de sa famille, de sa religion et son amour des femmes, de ses amours multiples, de sa passion maladroite pour Nina.
À travers ce livre, Fatima Daas questionne ses identités multiples, culturelle, environnementale, religieuse, sexuelle et amoureuse. Si rares sont les écrits où il est question de son rapport au corps aussi bien sexuellement que religieusement notamment lorsqu’il s’agit de l’islam, Fatima Daas, par ce roman très intime, montre que l’écriture peut être salvatrice.
Un roman sur l’acceptation de soi, de ce qui peut paraître comme des paradoxes et le refus de choisir entre son amour de Dieu et celui des femmes.
Extrait de son passage à France Inter : https://www.youtube.com/watch?v=MtBNLsRGqyE
Par Aziadé Zemirli