La mosquée attaquée se situe dans le quartier peul et musulman et de Gologo. Selon un bilan provisoire, trois morts et une dizaine de blessés sont à déplorer. Deux branches de l’ex-séléka se renvoient la responsabilité de l’attaque. Le Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC) accuse un Peul d’avoir ouvert le feu sur un groupe de personnes qui assistait à un enterrement. De son côté, l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), accuse un groupe d’autodéfense anti-balaka, assimilé à la coalition FPRC-MPC, d’avoir attaqué la mosquée.
Cette attaque témoigne d’une forme de mutation des violences en Centrafrique. Alors que les combats intervenus juste après le coup d’Etat de 2013 semblaient obéir à un cycle de représailles entre communautés chrétiennes et musulmanes, les récents combats survenus en RCA semblent plutôt mobiliser le registre ethnique et les vieilles rancoeurs intercommunautaires, au sein même de l’ex-séléka. On voit ainsi deux branches de l’ex-coalition s’opposer frontalement : l’UPC composée en grande partie de Peuls, et le FPRC, composé majoritairement de Goulas et de Roungas.
Image : Mosque in the town of Boali, Central African Republic, By envoyée spéciale de la VOA, Anne Look – http://www.lavoixdelamerique.com/content/rca-reportage-a-boali/1851147.html, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31223930