Un article paru sur Églises d’Asie – une agence de presse spécialisée dans les informations sur les questions religieuses en Asie – traite du sujet de l’ex-gouverneur de Jakarta. Basuki Tjahaja Purnama, dit ‘Ahok’, gouverneur sortant de Djakarta battu aux récentes élections, coupable de « blasphème » et condamné à deux ans de prison ferme.
L’accusation de blasphème est liée à l’utilisation d’un passage du Coran par Ahok lors de sa campagne en septembre. Les groupes islamistes l’ont alors accusé d’avoir insulté le « livre sacré ».
Depuis l’annonce de la condamnation d’Ahok, l’émotion est à son comble parmi ses soutiens qui l’expriment sur les réseaux sociaux indonésiens. Les journaux du monde entier ont largement relayé cette nouvelle et se montrent très surpris devant la sévérité de la peine.
Si de nombreux partis de l’opposition se sont réjouis de cette condamnation, des ONG de défense des Droits de l’Homme l’ont déplorée et jugée contraire à l’État de Droit.
Selon Fadli Zon, du Parti Gerindra (Parti du mouvement de la grande Indonésie), dans l’opposition : « cette décision repose sur des preuves solides et incarne la justice que le peuple réclame ». Au contraire, selon l’Institut Setara pour la Paix et la Démocratie, une ONG qui milite pour les droits de l’homme et la liberté religieuse en Indonésie, cette décision était « contraire à l’Etat de droit », rappelant qu’« en principe, si les juges sont dans l’hésitation, ils doivent choisir l’option la plus favorable à la défense ».
Image : Rassemblement de soutien à Ahok à Jakarta, en mai 2017. Tous droits réservés Natya Lakshita