Le parlement kirghiz débat actuellement de permettre la censure des livres religieux, d’interdire le prosélytisme, d’obliger les personnes souhaitant faire des études religieuses à l’étranger à se déclarer au bureau des affaires religieuses, ainsi qu’obliger les rassemblements de plus de 500 personnes à être autorisés par les autorités.
Ce débat au Parlement a lieu avant les élections présidentielles du 15 octobre 2017. La ratification pourrait seulement avoir lieu après les élections. La rédaction de ces nouveaux amendements a été fait en présence de représentants religieux qui ont apporter leur soutien à ces amendements. Notamment pour empêcher des conflits familiaux entre personnes de religions différentes.
Cette politique démontrent les tensions qui existent au Kirghizistan, ancienne république soviétique qui doit faire face au renouveau du religieux. Ce renouveau prend parfois une forme identitaire dans un pays où l’orthodoxie est assimilé à l’influence russe, où l’Islam traditionnel réprimé par le régime communiste disparait au profit de l’Islam des pays du Golfe. L’apparition de nouvelles religions d’origine américaine, dans un pays partiellement irréligieux suite au communisme, est vu également comme une menace aux identités locales.
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