Dans cet article, le Média Info Chrétienne dépeint le climat sécuritaire délétère qui règne en RDC. Dans un pays miné par la mauvaise gouvernance et l’extrême pauvreté – 6 habitants sur 7 vivraient en dessous du seuil de pauvreté – la violence semble résolument ancrée dans le quotidien des congolais. L’est et le centre du pays sont le théâtre de scènes de guérilla opposant des milices « ethniques » ou « confessionnelles » aux forces de sécurité.
Les territoires du Beni (dans le Nord Kivu situé à l’est) et du Grand Kassaï (qui rassemble 3 provinces du centre) concentrent actuellement tous les regards en raison de l’activisme de la milice islamiste ADF (Forces Démocratiques Alliées), les Maï-Maï (groupes d’autodéfense constitués sur une base essentiellement ethnique), la milice des Kamuina Nsapu et les Bana Mura. Les autorités et les forces de sécurités congolaises sont également indexées pour leurs rôles dans l’armement de certaines milices et les exactions commises contre les civiles.
Le coût humain est sans appel : plus de 3383 morts, 20 villages détruits et 3698 habitations dévastées seulement dans la Grand Kassaï entre octobre 2016 et juin 2017. Un bilan qui risque de s’alourdir dans les mois à venir car le pays est plongé dans une crise constitutionnelle où le président Kabila est accusé de se maintenir au pouvoir au prix de l’insécurité.
Image : By MONUSCO, CC BY 2.0
Source confessionnelle