Mohamed Fali est le président d’Al Ahmadiyya en Algérie. Il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Il a été reconnu coupable de « collecte de dons non autorisés » et d’« offense au Prophète et à l’islam », selon Me Salah Dabouz.
Cette peine est inférieure à la celle requise par le parquet d’un an de prison ferme. L’audience s’était tenue le 6 septembre devant le tribunal correctionnel de Aîn Tedeles, près de Mostaganem.
Ce procès fait suite à celui du 15 février 2017, au cours duquel le président d’Al Ahmadiyya avait été condamné par contumace à trois ans de prison ferme pour les mêmes chefs d’accusation. Ce dernier se trouvait alors en détention provisoire à Chlef. La loi algérienne permet à un accusé par contumace d’avoir un nouveau procès en sa présence. Le prévenu a alors fait opposition au jugement de Mostaganem.
Les ONG de défense des droits de l’Homme en première ligne
Amnesty International (AI), comme Human Rights Watch, a demandé la libération de Mohamed Fali et l’abandon des charges retenues contre lui.
En effet, l’ONG a affirmé dans un communiqué rendu public le 12 septembre 2017 qu’il s’agissait « d’un prisonnier d’opinion qui n’a fait que pratiquer pacifiquement sa religion ». L’organisation de défense des droits de l’Homme s’inquiètait aussi de son état de santé. En ce sens, elle demandait aux autorités de veiller sans délai à ce qu’il puisse bénéficier des soins médicaux dont il avait besoin, et recevoir les traitements pour son diabète.
Enfin, AI demandait l’abandon de toutes les accusations et les poursuites visant les Algériens ahmadis lorsqu’elles sont uniquement liées à la pratique pacifique de leur religion. La libération immédiate de ceux qui sont encore incarcérés est demandée.
Le président d’Al Ahmadiyya libéré
Le 13 septembre 2017, Mohamed Fali a été libéré. Selon Me Dabouz, son client pourrait faire appel. Toutefois, on ignore s’il s’agit de pressions extérieures ou d’apaisement à l’approche des élections.
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