Au travers d’une enquête basée sur les témoignages d’une vingtaine de femmes et jeunes filles yézidies rescapées, le New York Times est l’un des premiers à théoriser la place du viol dans la stratégie guerrière de l’Etat islamique (EI) sous l’expression « théologie du viol ».
En effet, si cette stratégie guerrière visant à asservir la minorité religieuse non-musulmane yézidie est organisée de manière bureaucratique (existence d’un manuel, traite sexuelle via contrats de vente notariés, etc.), les chefs de l’EI ont établi une lecture réductrice du coran et des lois religieuses pour justifier la violence et lui donner un sens spirituel.
Selon l’auteure de ce reportage, la spécificité de l’usage systématique du viol réside également dans son caractère public, devenu un véritable outil de propagande dans les campagnes de recrutement de Daech.