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Me Emmanuel Nsahlai a annoncé, durant une conférence de presse le 23 février dernier, le dépôt d’une plainte devant la Cour pénale internationale (CPI) contre les séparatistes, auteurs des exactions contre les populations dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il a profité de l’occasion pour interpeller les pays qui abritent sans les leaders sécessionnistes, sans prendre d'actions. Alors que la date limite de dépôt de dossier approche, 30 000 enfants de la région de l’Extrême-Nord devant passer l’examen du Certificat d’étude primaire n’ont pas d’acte de naissance. Le Gouverneur de la région a annoncé des mesures urgentes pour remédier à la situation. La 67e Assemblée générale de l’Église presbytérienne camerounaise (EPC) a été annulée, deux fois, pour menace de trouble à l’ordre public. Depuis août 2023, l’EPC est tiraillée en interne entre deux camps, situation qui entraîne une paralysie dans le fonctionnement de l’institution.
Le ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières a institué, par une lettre-circulaire, un nouveau document exigible pour la procédure de traitement des demandes d’immatriculation directe des dépendances du domaine national exploitées/occupées. Malgré le satisfecit des chefs traditionnels, qui interviennent désormais dans le processus comme ils le demandent depuis des années, les professionnels du droit sont perplexes, et certains demandent l’annulation pure et simple de cette lettre-circulaire. Quatre ans après le massacre de Ngarbuh, pour lequel la responsabilité de certains éléments des forces de défense et de sécurité avait été établie, la procédure judiciaire s’enlise. En effet, après trois renvois, Human Rights Watch interpellent les autorités judiciaires camerounaises et les invitent à rendre justice. Le Comité de protection des journalistes (CPJ) demande la libération immédiate du journaliste Bruno Bidjang. « Les journalistes doivent être libres de commenter les questions d’intérêt public et de faire part de leurs critiques sans crainte de représailles » a déclaré Angela Quintal, responsable du programme Afrique du Comité de Protection des Journalistes.
At a press conference on February 23, lawyer Emmanuel Nsahlai announced that he was filing a complaint with the International Criminal Court (ICC) against the separatists who are responsible for atrocities against the population in the North-West and South-West regions. He took the opportunity to call out the countries that are sheltering the secessionist leaders without any action. As the deadline for submitting applications approaches, 30,000 children in the Far-North region who are due to sit the Primary School Certificate exam do not have birth certificates. The Governor of the region has announced urgent measures to remedy the situation. The 67th General Assembly of the Cameroonian Presbyterian Church (EPC) has twice been cancelled for threatening public order. Since August 2023, the EPC has been torn internally between two camps, a situation that has led to paralysis in the running of the institution.
In a circular letter, the Minister of Domains, Cadastre and Land Affairs has introduced a new document required for the processing of applications for direct registration of exploited/occupied outbuildings of the national domain. Despite the satisfaction of traditional chiefs, who are now involved in the process, as they have been demanding for years, legal professionals are perplexed, and some are calling for the circular letter to be cancelled outright. Four years after the Ngarbuh massacre, for which certain members of the defence and security forces were held responsible, the legal proceedings are bogged down. After three referrals, Human Rights Watch has called on the Cameroonian judicial authorities to render justice. The Committee to Protect Journalists (CPJ) is calling for the immediate release of Bruno Bidjang. "Journalists must be free to comment on issues of public interest and to voice their criticism without fear of reprisal," said Angela Quintal, head of the Committee to Protect Journalists' Africa programme.
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Info Phare - Source médiatique
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Me Nsahlai réclame justice pour les victimes de la crise dans le NOSO
Au cours d’une conférence de presse organisée à Yaoundé le 23 février dernier, Me Emmanuel Nsahlai a annoncé avoir engagé une procédure devant la Cour pénale internationale (CPI) contre les séparatistes acteurs du conflit qui a cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Depuis le début de la crise, ils s’illustrent par des exactions et meurtres odieux : l’assassinat de Florence Ayafor, le massacre d’Egbekaw (Kumba), l’explosion de Nkambe, etc. C’est accompagné de nombreuses victimes, réunies au sein de son association, la Cameroon Association of Victims of Ambazonia Terrorism (CAVAT), qu’il a mis en lumière la crise humanitaire en cours dans les régions en crise et la nécessité d’apporter un véritable soutien aux victimes et aux communautés. Ainsi, compte-t-il s’adresser au Comité contre le terrorisme et la Commission des droits de l’Homme des Nations unies. Il a profité de l’occasion pour dénoncer l’attitude accommodante des pays qui abritent sans mot dire les instigateurs et financiers des atrocités commises dans ces régions en crise : « Aux responsables de la Norvège, de l’Irlande, de l’Angleterre, les terroristes sont responsables de la mort de plus de 6 000 Camerounais et se trouvent dans vos pays ; ces victimes vous regardent pour obtenir justice. » Alors que cette démarche est saluée dans une large mesure, des critiques pointent la partialité de son action. Il lui est reproché d’omettre complaisamment la responsabilité des forces de défense et de sécurité, indexées par de nombreux rapports d’organisations de la société civile. Me Emmanuel Nsahlai, avocat aux barreaux camerounais et californien, a initié, depuis 2019, des poursuites judiciaires plus de 200 figures du mouvement séparatiste vivant aux États-Unis d’Amérique et obtenu, en 2023, 30 arrestations et 20 condamnations, notamment pour "exportation illégale d’armes à feu, munitions et équipements militaires destinés aux combattants séparatistes".
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Nsahlai calls for justice for victims of the NOSO crisis
At a press conference in Yaoundé on February 23, lawyer Emmanuel Nsahlai announced that he had initiated proceedings before the International Criminal Court (ICC) against the separatists involved in the conflict in the North-West and South-West regions. Since the beginning of the crisis, the separatists have been responsible for heinous acts of violence and murder, including the assassination of Florence Ayafor, the massacre at Egbekaw (Kumba) and the explosion at Nkambe.
Accompanied by many of the victims, who are members of his association, the Cameroon Association of Victims of Ambazonia Terrorism (CAVAT), he highlighted the humanitarian crisis underway in the crisis regions and the need to provide real support for the victims and their communities. He therefore intends to address the Counter-Terrorism Committee and the Commission on Human Rights of the United Nations. He took the opportunity to denounce the accommodating attitude of countries that are silent about harbouring the instigators and financiers of the atrocities committed in these crisis regions: "To the leaders of Norway, Ireland and England, the terrorists are responsible for the deaths of more than 6,000 Cameroonians and they are in your countries; these victims are looking to you for justice". While this approach is widely welcomed, critics point to the bias of its action. It is accused of complacently omitting the responsibility of the defence and security forces, which have been criticised in numerous reports by civil society organisations. Since 2019, Emmanuel Nsahlai, a lawyer at the Cameroonian and Californian bars, has initiated legal proceedings against more than 200 figures from the separatist movement living in the United States of America and, in 2023, obtained 30 arrests and 20 convictions, notably for "illegal export of firearms, munitions and military equipment intended for separatist fighters".
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Source médiatique - Media Source
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Candidats au CEP sans actes de naissance
Alors que la date limite du dépôt des dossiers pour le Certificat d’étude primaire approche, 30 000 élèves de la région de l’Extrême-Nord n’ont pas d’acte de naissance. Face à cette situation, le gouverneur Bakari Midjiyawa a convoqué une réunion de crises dans ses services, pour une concertation avec les forces vives de la région. Au sortir de la rencontre, des mesures d’urgence ont été annoncées : « Nous allons accélérer le processus avec un réajustement de délai pour ne pas paralyser l’année scolaire de ces Camerounais de demain. Au plus tard le 8 mars, tous les 30 000 élèves du CM2 de l’Extrême-Nord auront leurs actes de naissance grâce aux efforts des présidents de tribunaux et des autorités municipales, en collaboration avec le ministère de la Décentralisation et du développement local ». L’enregistrement des naissances dans la région de l’Extrême-Nord est une problématique à part entière. Des statistiques du Bureau national de l’état-civil (BUNEC) font état d’environ 1,7 millions d’enfants sans actes de naissance en 2020. La situation est plus prégnante dans les régions de l’Extrême-Nord, du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Pour la seule région de l’Extrême-Nord, le BUNEC dénombre plus de 378 000 enfants du cycle primaire sans actes de naissance. C’est la région avec le plus faible taux d’enregistrement de naissances.
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CEP candidates without birth certificates
As the deadline for submitting applications for the Certificate of Primary Education approaches, 30,000 pupils in the Far-North region do not have birth certificates. Faced with this situation, Governor Bakari Midjiyawa convened a crisis meeting in his office to consult with the region's key players. At the end of the meeting, emergency measures were announced: "We are going to speed up the process with a readjustment of the deadline so as not to paralyse the school year of these Cameroonians of tomorrow. By March 8 at the latest, all 30,000 CM2 pupils in the Far-North will have their birth certificates, thanks to the efforts of the presidents of the courts and the municipal authorities, in collaboration with the Ministry of Decentralisation and Local Development". Birth registration in the Far-North region is an issue in its own right. According to statistics from the National Civil Status Registration Office (BUNEC), there were around 1.7 million children without birth certificates in 2020. The situation is most acute in the Far-North, South-West and North-West regions. In the Far-North region alone, BUNEC counts more than 378,000 primary school children without birth certificates. This is the region with the lowest birth registration rate.
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L’école en danger dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest
Un rapport de l’ONU dénombre 25 attaques contre les écoles dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest durant l’année 2023, avec des pics aux mois de février (célébration de la Fête de la Jeunesse) et septembre (rentrée scolaire). Les séparatistes tentant par ces moyens d’imposer des lockdowns (verouillages), et ainsi d’empêcher le déroulement de la vie publique sous contrôle de l’État. Ainsi, on enregistre désormais 2 875 (65% dans le Nord-Ouest et 35% dans le Sud-Ouest) écoles non fonctionnelles, soit 41% des 6 970 écoles fonctionnelles avant le début de la crise en 2016.
De son côté, le Bureau de coordination des actions humanitaires de l’ONU (OCHA) rapporte que 246 354 enfants n’ont pas pu aller à l’école, en raison de leur fermeture, conséquence de l’action des séparatistes.
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Schools in danger in the North-West and the South-West
A UN report counts 25 attacks on schools in the crisis regions of the North-West and South-West during 2023, with peaks in February (celebration of the Youth Day) and September (start of the school year). The separatists are using these means to impose lockdowns, thereby preventing the conduct of public life under state control. As a result, 2,875 schools (65% in the North-West and 35% in the South-West) are now non-functional, representing 41% of the 6,970 schools that were operational before the start of the crisis in 2016. For its part, the UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) reports that 246,354 children have been unable to go to school due to the closure of schools by separatists.
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Cry Anglophones
La nomination, le 9 février dernier, de Harouna Bako, nouveau directeur général de la Société nationale de raffinage (SONARA), suscite de remous dont le quotidien The Guardian Post se fait le porte-voix. « Depuis sa création en 1973 et son inauguration en 1981, il y a eu une succession de francophones directeurs généraux », se lamente le quotidien, « au grand dam des anglophones ». Soulignant à grands traits la "francophonisation" de l’entreprise "plantée en terre anglophone", le quotidien révèle que le français y est la langue non-officielle de travail. S’insurgeant également de la sous-représentation d’anglophones dans les positions de direction au sein de l’entreprise, l’article dépeint le sort misérable réservé au département du Ndian, où le pétrole brut est extrait. La SONARA est une entreprise publique, dont le siège est situé à Limbé, cité balnéaire de la région du Sud-Ouest. La question de l’exploitation des ressources naturelles (pétrole, gaz, minerais, etc.) et de la sous-représentation dans l’appareil d’État sont au cœur des revendications des anglophones, qui n’ont de cesse de dénoncer ce qu’ils perçoivent comme une « marginalisation ». Il y a quelques semaines, The Guardian Post lançait une rubrique, Cry Anglophones, pour « dénoncer la marginalisation des anglophones ». « The Guardian Post, considéré comme le porte-parole des anglophones [...] mettra en lumière toutes les formes d'injustice, de victimisation ou de marginalisation des anglophones dans tous les secteurs de la sphère publique et privée. Elle nommera et déshonorera ceux qui perpétuent ces maux à l'encontre des anglophones. […] Nous ne bougerons pas, quel que soit l'adversaire. »
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Cry Anglophones
The appointment on February 9 of Harouna Bako as the new Managing Director of the National Refining Company Limited (SONARA) is causing a stir, as reported in The Guardian Post. "Since its creation in 1973 and inauguration in 1981, there has been a succession of Francophone General Managers", laments the daily, "to the chagrin of Anglophones". Highlighting the "francophonisation" of the company "planted on Anglophone soil”, the daily reveals that French is the unofficial working language. The article also takes issue with the under-representation of English speakers in management positions within the company, and depicts the miserable fate reserved for the Ndian division, where crude oil is extracted. SONARA is a state-owned company headquartered in Limbé, a seaside town in the South-West region. The issue of the exploitation of natural resources (oil, gas, minerals, etc.) and under-representation in the state apparatus are at the heart of the demands of the English-speaking people, who are constantly denouncing what they perceive as "marginalisation". A few weeks ago, The Guardian Post launched a column, Cry Anglophones, to "denounce the marginalisation of Anglophones". "The Guardian Post, considered as the mouthpiece of Anglophones [...] will highlight all forms of injustice, victimisation or marginalisation of Anglophones in all sectors of both public and private spheres. It will name and shame those who perpetuate these ills against Anglophones. [...] We will not budge, no matter whose ox is gored".
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Massacre de Ngarbuh : 4 ans après
Il y a quatre ans, des hommes armés ont attaqué Ngarbuh, entraînant la mort de 21 personnes, dont 13 enfants et 1 femme enceinte. Une commission d’enquête avait permis d’établir la responsabilité de militaires de l’armée régulière dans ce massacre. Trois militaires sont ainsi jugés depuis décembre 2020. Cependant, l’affaire piétine. En effet, le dossier a déjà fait l’objet de trois renvois, ce que dénonce le directeur Afrique centrale de Human Rights Watch, Lewis Mudge : « Le procès a été reporté trois fois, ce qui jette le doute sur la capacité du système judiciaire militaire à faire rendre des comptes pour des abus commis par l’armée. […] Ce procès constitue une occasion rare de rendre justice, non seulement pour les victimes de Ngarbuh, mais pour toutes les personnes qui ont subi des abus de la part de l’armée depuis le début de la crise dans les régions anglophones du Cameroun. […] Il est grand temps que les autorités judiciaires évitent de nouveaux reports et s’engagent à rendre justice. » L’année dernière, le Haut-Commissariat de Grande-Bretagne et les ambassades de Belgique et des États-Unis avaient marqué le troisième anniversaire de cette tragédie par une déclaration commune : « nous les soussignés encourageons les autorités à donner la priorité aux processus d’enquête et de justice, à garantir la transparence et à faire en sorte que les responsables de ces crimes rendent des comptes ».
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Ngarbuh massacre: 4 years on
Four years ago, armed men attacked Ngarbuh, killing 21 people, including 13 children and 1 pregnant woman. A commission of enquiry established the responsibility of members of the regular army in this massacre. Three soldiers have been on trial since December 2020.
However, the case is stalling. The case has already been postponed three times, a fact denounced by Lewis Mudge, the Central Africa director of Human Rights Watch: "The trial has been postponed three times, which casts doubt on the capacity of the military justice system to hold accountable abuses committed by the army. […] This trial represents a rare opportunity for justice, not only for the victims of Ngarbuh, but for all those who have suffered abuses at the hands of the military since the beginning of the crisis in the English-speaking regions of Cameroon. [...] It is high time the judicial authorities avoided further delays and committed themselves to delivering justice." Last year, the British High Commission and the embassies of Belgium and the United States of America marked the third anniversary of this tragedy with a joint statement: "We the undersigned encourage the authorities to prioritise the processes of investigation and justice, to ensure transparency and to hold to account those responsible for these crimes".
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Au moins 169 civils tués en 2023 par les groupes islamistes
Dans son Rapport sur les droits humains 2024, Human Rights Watch aborde, entre autres, la situation sécuritaire dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. L’organisation y recense au moins 169 civils tués par des groupes armés non-étatiques en 2023, notamment Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), et 246 attaques durant la même période. Ces meurtres, et autres enlèvements et pillages, occasionnent des mouvements importants de population dans la région, soit 40 986 selon l’OCHA.
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At least 169 civilians killed in 2023 by Islamist groups
In its Human Rights Report 2024, Human Rights Watch discusses, among other things, the security situation in the Far-North region of Cameroon. The organisation lists at least 169 civilians killed by non-state armed groups in 2023, including Boko Haram and the Islamic State in West Africa (ISWAP), and 246 attacks during the same period.
These killings, along with other kidnappings and looting, are causing major population movements in the region, totalling 40,986 according to OCHA.
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Source institutionnelle - Institutional Source
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La Camwater et le CICR souhaitent améliorer l’accès à l’eau potable pour les personnes déplacées de force
À l’issue d’une rencontre organisée le 14 février dernier à Douala, Blaise Moussa, le directeur général de la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater), Jeremy Jousselin, le coordonnateur du programme Eau et habitat du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ont annoncé d’étendre le réseau de bornes fontaines à Yaoundé et Douala, villes qui accueillent le plus grand nombre de déplacés de la crise en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Depuis 2020, la Camwater et le CICR collaborent pour l’amélioration de l’accès à l’eau potable dans les zones affectées, directement ou indirectement, par les conflits armés. Il s’agit en particulier des régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Pour mémoire, en 2023, le HCR dénombre plus de 2 millions de personnes déplacées de force, dont plus d’1 million de déplacés internes.
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Camwater and ICRC aim to improve access to drinking water for forcibly displaced people
At the end of a meeting held on February 14 in Douala, Blaise Moussa, the managing director of the Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater), and Jeremy Jousselin, the coordinator of the Water and Habitat programme of the International Committee of the Red Cross (ICRC), announced the extension of the network of standpipes in Yaoundé and Douala, the cities hosting the largest number of people displaced by the ongoing crisis in the North-West and South-West regions. Since 2020, Camwater and the ICRC have been working together to improve access to drinking water in areas affected directly or indirectly by armed conflict. The regions concerned are the Far-North, North-West and South-West. By 2023, the UNHCR estimates that there will be more than 2 million forcibly displaced people, including more than 1 million internally displaced people.
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Les personnes déplacées de forces prises en compte dans les enquêtes INS
L’Institut national de la statistique (INS) et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ont signé un mémorandum d’entente pour la réalisation d’une enquête statistique sur les personnes déplacées de force au Cameroun. Cette enquête, qui vise à collecter des données plus nombreuses et de meilleure qualité, va s’étaler sur les mois de juin et juillet 2024 sur l’étendue du territoire. Elle vise à améliorer la réponse nationale au phénomène des déplacements forcés, ainsi que les politiques et programmes d’aide aux personnes qui en sont victimes.
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Forcibly displaced persons taken into account in INS surveys
The National Institute of Statistics (INS) and the Office of the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) have signed a memorandum of understanding to carry out a statistical survey of forcibly displaced persons in Cameroon. The survey, which aims to collect more and better data, will be carried out throughout the country in June and July 2024. Its aim is to improve the national response to the phenomenon of forced displacement, as well as policies and programmes to help victims.
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Immatriculation des terres : querelle autour d’une lettre-circulaire
À l’occasion de la cérémonie des Vœux de nouvel an, le ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières, a annoncé l’adoption d’une lettre-circulaire instituant un Certificat de possession des droits fonciers coutumiers administrativement reconnus. Ce document, exigible dès le 1er mars 2024, intervient dans le cadre de la procédure de traitement des demandes d’immatriculation directe des dépendances du domaine national occupées/exploitées. « Le nouvel ordonnancement de l’implication de celles-ci est un gage supplémentaire de sauvegarde de la paix sociale, en ce qu’elle garantira davantage une prise en compte harmonisée des intérêts en présence : ceux des Collectivités coutumières et de leurs membres, ceux de l’Etat en charge d’une gestion optimale du patrimoine foncier national et ceux de l’ensemble des demandeurs potentiels des dépendances du domaine national sur l’ensemble du territoire national », peut-on lire dans cette correspondance adressée aux administrateurs civils (gouverneurs, préfets, conservateurs fonciers, etc.). Si les chefs traditionnels, désormais acteurs à part entière dans la procédure d’immatriculation comme ils le réclament depuis des années, se réjouissent de cette réforme, les professionnels du droit sont plus que perplexes. En effet, cette note-circulaire a pour effet de légiférer, dérogeant de fait, par un renversement de la hiérarchie des normes, à une ordonnance et un décret fixant les conditions d’obtention du titre foncier. La plupart des praticiens n’ont pas tardé à y voir un excès de pouvoir, ce que le président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI), Pr Shanda Tome, s’est empressé de porter à l’attention du Premier ministre dans une lettre rendue publique. Il y demande l’annulation pure et simple de ce document, face aux risques et à l’instabilité dans la propriété foncière et la sécurisation des investissements : « Il y a quelques années, le même ministre avait institué une dérogation préalable à une immatriculation. Tous ces documents souffrent de leur caractère anarchiste, plongeant investisseurs nationaux et étrangers dans le doute permanent et la perte de confiance en notre pays comme terre de sécurisation des investissements. Quand le droit de propriété est attaqué en permanence et est incertain, le cadre global des affaires est fragilisé. J’attire votre attention sur le fait que les banques sont dorénavant réticentes à accepter les Titres Fonciers comme garantie hypothécaire. La situation est inacceptable et appelle des mesures urgentes. » Les questions foncières font régulièrement l’actualité ces dernières années : entre annulations de titres fonciers (plus de 200 en 2023), destructions scandaleuses (affaire Dikolo), immatriculation dans des zones à risque (éboulement de Mbankolo) ou encore retrait/réattribution suspicieuse de titre foncier (quartier Anguissa). Les affaires s’enchaînent et un climat d’incertitude règne sur cette matière, qui constitue, pour les années à venir, un défi majeur pour la paix sociale, comme le soulignent de plus en plus des organisations de la société civile.
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Land registration: quarrel over a circular letter
During the New Year's greetings ceremony, the Minister of Domains, Cadastre and Land Affairs announced the adoption of a circular letter instituting a Certificate of Possession for administratively recognised customary land rights. This document, which will be required from March 1st, 2024, is part of the procedure for processing applications for direct registration of occupied/operated areas of the national domain. "The new order in which these applications will be processed is an additional guarantee of safeguarding social peace, in that it will ensure that the interests involved are taken into account in a harmonised manner: those of the customary communities and their members, those of the State, which is responsible for optimum management of the national land heritage, and those of all potential applicants for outbuildings in the national domain throughout the country," reads the letter, which is addressed to civil administrators (governors, senior divisional officers,, land registrars, etc.).
While traditional chiefs, who have been calling for full involvement in the registration procedure for years, are delighted with this reform, legal professionals are more than perplexed. Indeed, this circular note has the effect of legislating, derogating de facto, by a reversal of the hierarchy of norms, from an ordinance and a decree laying down the conditions for obtaining a land title. Most practitioners were quick to see this as an abuse of power, and the President of the Independent Commission against Corruption and Discrimination (COMICODI), Pr Shanda Tome, hastened to bring this to the attention of the Prime Minister in a letter that has been made public. In it, he calls for the document to be cancelled outright, in view of the risks and instability involved in land ownership and securing investments: "A few years ago, the same minister instituted a waiver prior to registration. All these documents suffer from their anarchistic nature, plunging national and foreign investors into permanent doubt and a loss of confidence in our country as a land of secure investment. When property rights are under constant attack and are uncertain, the overall business environment is weakened. I would like to draw your attention to the fact that banks are now reluctant to accept land certificates as mortgage collateral. This situation is unacceptable and calls for urgent action.” Land issues have been in the news regularly in recent years, with the cancellation of land certificates (over 200 by 2023), scandalous destruction (the Dikolo affair), registration in high-risk areas (the Mbankolo landslide) and the suspicious withdrawal/reallocation of land titles (Anguissa). One case follows another, and a climate of uncertainty reigns over this issue, which will pose a major challenge to social peace in the years to come, as civil society organisations are increasingly pointing out.
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Source religieuse - Religious Source
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Annulation de la 67e assemblée générale de l’Église presbytérienne camerounaise (EPC)
La 67e assemblée générale de l’Église presbytérienne camerounaise (EPC) a été annulée par l’autorité administrative, alors même que les travaux étaient en cours à la paroisse Mari Goker de Yaoundé. Le 24 février, le modérateur de l’assemblée générale, le révérend Pierre Loti Tonye, a exposé la situation lors d’une conférence de presse. C’est la chronique d’un bras de fer interne qui oppose deux camps, à savoir le Conseil général de l’Assemblée générale de l’EPC et le secrétaire général, le révérend Célestin Abessolo Ze, suspendu le 18 août 2023 de sa fonction par l’instance collégiale. Dans un premier temps, l’Assemblée générale a été convoquée à la paroisse de Sion du consistoire de Makak (département du Nyong-et-Kelle, région du Littoral) en janvier dernier. Les travaux ont été interrompus par le Préfet pour risque de trouble à l’ordre public. Après avoir tenté de relocaliser l’Assemblée générale dans le consistoire de Yaoundé, le rassemblement va de nouveau être interdit pour les mêmes motifs. Régulièrement, l’EPC est traversée par d’âpres luttes pour les positions de pouvoir au sein de son système de gouvernance, dont le déficit de centralisation favorise un éparpillement des légitimités et des contestations permanentes.
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Cancellation of the 67th General Assembly of the Cameroonian Presbyterian Church (EPC)
The 67th General Assembly of the Cameroonian Presbyterian Church (EPC) has been cancelled by the administrative authorities, even though work was in progress at the Mari Goker parish in Yaoundé. On February 24, the moderator of the general assembly, Reverend Pierre Loti Tonye, explained the situation at a press conference. This is the chronicle of an internal tug-of-war between two camps, namely the General Council of the EPC General Assembly and the General Secretary, Reverend Célestin Abessolo Ze, who was suspended from his position by the collegial body on August 18, 2023. The General Assembly was initially convened in the Sion parish of the Makak consistory (Nyong-et-Kelle division, Littoral region) last January. The proceedings were halted by the Senior Divisional Officer because of the risk of disturbing public order. After an attempt to relocate the General Assembly to the Yaoundé consistory, the gathering will again be banned on the same grounds. The EPC is regularly involved in bitter struggles for positions of power within its system of governance, whose lack of centralisation encourages a dispersal of legitimacy and ongoing disputes.
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La CENC veut ressusciter L’Effort camerounais
Le 7e Conseil national de la communication catholique s’est tenu du 21 au 24 février derniers, au siège de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC), sous le thème « Communicateurs catholiques et promotion de la paix ». Entre autres sujets abordés, la place de L’Effort camerounais dans le paysage médiatique national. Fondée en 1955 par Mgr Pierre Bonneau, « pour l’information, l’expression et le témoignage de la communauté religieuse dans un pays en pleine recherche de sa personnalité », la revue catholique a connu de nombreuses difficultés dans son histoire, dont une interruption entre 1992 et 1994. Ces dernières années, la publication paraît difficilement. Durant cette rencontre, le Conseil a fait part de son ambition de redynamiser L’Effort camerounais, de le repositionner dans les kiosques sur le territoire national et de proposer aux lecteurs un contenu "fédérateur" et de "qualité". La démarche adoptée n’a pas été communiquée, mais la Conférence recherche des moyens d’autofinancement. En octobre 2022, le Conseil avait déjà lancé une réflexion sur la redynamisation de L’Effort camerounais.
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The CENC wants to resurrect L'Effort camerounais
The 7th National Council for Catholic Communication was held from February 21 to 24 at the headquarters of the National Episcopal Conference of Cameroon (CENC), under the theme "Catholic communicators and the promotion of peace". Among the topics discussed was the place of L'Effort camerounais in the national media landscape. Founded in 1955 by Bishop Pierre Bonneau "for the information, expression and witness of the religious community in a country in full search of its personality", the Catholic magazine has experienced many difficulties in its history, including a hiatus between 1992 and 1994. In recent years, the publication has appeared with difficulty. During the meeting, the Board expressed its ambition to revitalise L'Effort camerounais, reposition it on newsstands across the country and offer readers "unifying" and "quality" content. The approach adopted has not been communicated, but the Conference is looking for ways to finance itself.
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Le diocèse de Mamfé célèbre son jubilé d’argent
Le diocèse de Mamfé a célébré le 22 février dernier le 25e anniversaire de son érection. C’était en présence de tous les évêques de la province épiscopale de Bamenda et du nonce apostolique, Mgr José Avelino Bettencourt. Durant la célébration dans la cathédrale Saint-Joseph, Mgr Nkuo, évêque de Mamfé, durant son homélie, a décrit l’érection du diocèse comme « parcours jalonné de moments joyeux et parfois douloureux ». « Il y a eu des moments de larmes et de sourires ; ce fut un voyage fait de succès et même d’échecs », a-t-il poursuivi. Tout le monde a en mémoire les récents événements tragiques à Egbekaw, où les séparatistes ont assassiné une trentaine de personnes en novembre 2023. Mgr Bettencourt a, durant sa prise de parole, exhorté les prêtres à être « des agents du bien, des agents de service, de paix et d’unité ». Évoquant l’attaque durant la célébration de la Fête de la Jeunesse, il a déclaré : « Les ombres aveuglantes de la récente tragédie du 11 février dans notre diocèse frère de Kumbo sont des rappels répugnants de l'exposition au danger de mort que vous et tous ceux qui sont ici vivent chaque jour. » « Aujourd'hui, en ces temps difficiles, votre ministère est toujours pertinent pour les fidèles et la communauté dans son ensemble. Prêchez la parole éternelle de la paix dans tout votre pays. Soyez des messagers de paix et d'unité », a-t-il conclu. Le catholicisme a été introduit à Mamfé à l'initiative de Mgr Heinrich Veiter en 1912, de la Société d'apostolat catholique (SAC/Pallotines), évêque pionnier du Cameroun. Il demande à son confrère, le père Hoegn, de se rendre dans la région de Mamfé « en vue d'y établir une mission ». Le père Hoegn y célèbre sa première messe à Apatha Hill, à Ossing, le 22 janvier 1912, et la première paroisse de Mamfé est consacrée au "Saint Nom de Jésus". Mamfé a été érigé en diocèse, détaché du diocèse de Buea, le 9 février 1999 par le pape Saint Jean-Paul II.
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The diocese of Mamfé celebrates its silver jubilee
On February 22, the Diocese of Mamfé celebrated the 25th anniversary of its erection. All the bishops of the Episcopal Province of Bamenda and the Apostolic Nuncio, Mgr José Avelino Bettencourt, were present. During the celebration in Saint-Joseph Cathedral, Bishop Nkuo of Mamfé, in his homily, described the erection of the diocese as "a journey punctuated by joyful and sometimes painful moments". "There have been moments of tears and smiles; it has been a journey made up of successes and even failures", he continued. Everyone remembers the recent tragedies in Egbekaw, where separatists murdered around thirty people in November 2023. In his address, Bishop Bettencourt urged priests to be "agents of good, agents of service, peace and unity". Referring to the attack during the celebration of the Feast of Youth, he said: "The blinding shadows of the recent tragedy of February 11 in our sister diocese of Kumbo are repugnant reminders of the exposure to the danger of death that you and all those here experience every day." "Today, in these difficult times, your ministry is still relevant to the faithful and the wider community. Preach the eternal word of peace throughout your country. Be messengers of peace and unity", he concluded. Catholicism was introduced to Mamfé in 1912 at the initiative of Bishop Heinrich Veiter of the Catholic Apostolic Society (SAC/Pallotines), the pioneer bishop of Cameroon. He asked his confrere, Father Hoegn, to travel to the Mamfé region "with a view to establishing a mission there". Father Hoegn celebrated his first mass at Apatha Hill, in Ossing, on January 22, 1912, and the first parish of Mamfé was dedicated to the "Holy Name of Jesus". Mamfé was erected as a diocese, detached from the diocese of Buea, on February 9, 1999 by Pope John Paul II.
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L’évêque de Kumbo condamne l’attaque de Nkambe
Mgr George Nkuo, évêque du diocèse de Kumbo, a condamné l’attaque à l’engin explosif improvisé (EEI) de Nkambe, du 11 février, jour de la Fête de la Jeunesse. Dans un communiqué rendu public le 14 février, il déclare : « Nous condamnons fermement et dénonçons toute forme de violence perpétrée lors de rassemblements publics et spirituels et dans les espaces sacrés des églises et des hôpitaux. » De fait, l’explosion a été précédée par l’interruption de la messe à la paroisse Christ-Roi Jakiri. Le bilan définitif de l’attaque fait état d’1 mort et 83 blessés. Depuis le déclenchement du conflit dans la région, c’est la première attaque dans cette localité du département du Donga-Mantung. Au lendemain de l’incident, des mères ont effectué des rituels sur le lieu de l’explosion.
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Bishop of Kumbo condemns Nkambe attack
Bishop George Nkuo of the Diocese of Kumbo has condemned the improvised explosive device (IED) attack in Nkambe on February 11, Youth Day. In a statement released on February 14, he said: "We strongly condemn and denounce all forms of violence perpetrated at public and spiritual gatherings and in the sacred spaces of churches and hospitals". In fact, the explosion was preceded by the interruption of mass at Christ-King Jakiri parish.
The final toll from the attack is 1 dead and 83 injured. This is the first attack in this locality in the Donga-Mantung division since the outbreak of conflict in the region. In the aftermath of the incident, mothers performed rituals at the site of the explosion.
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Source Société civile - Civil Society Source
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Le Comité de protection des journalistes demande la libération de Brunon Bidjang
« Les autorités camerounaises doivent immédiatement libérer Bruno Bidjang sans inculpation et abandonner leur enquête sur les allégations de ‘rébellion’ à son encontre », a déclaré Angela Quintal, responsable du programme Afrique du Comité de Protection des Journalistes (CPJ). Bruno Bidjang, directeur général du groupe L’Anecdote et présentateur sur la chaîne de télévision Vision4, a été placé en détention le 7 février dernier, et a comparu devant le Tribunal militaire le jour suivant. Cette arrestation fait suite à une vidéo publiée sur le réseau TikTok, supprimée depuis, où, évoquant l’affaire Bopda, il déclare qu’il y a des « choses plus importantes sur lesquelles le peuple camerounais ne se concentre pas », telles que « l’état des routes, l’accès à l’eau, à l’électricité et le détournement de fonds ». « Les journalistes doivent être libres de commenter les questions d’intérêt public et de faire part de leurs critiques sans crainte de représailles » a renchérit Angela Quintal. Le Syndicat national des Journalistes du Cameroun (SNJC) ne s’est pas encore publiquement exprimé sur cette affaire. Il faut relever que la branche Littoral de la corporation avait suspendu, le 1er février dernier, un de ses membres, cité dans l’affaire Bopda par le lanceur d’alerte N’zui Manto. Selon le recensement du CPJ, le Cameroun est le troisième pays en Afrique subsaharienne à avoir emprisonné le plus grand nombre de journalistes, soit 6 au 31 décembre 2023.
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The Committee to Protect Journalists calls for the release of Brunon Bidjang
"The Cameroonian authorities must immediately release Bruno Bidjang without charge and drop their investigation into allegations of 'rebellion' against him," said Angela Quintal, head of the Africa programme of the Committee to Protect Journalists (CPJ). Bruno Bidjang, managing director of the Groupe L'Anecdote and presenter on the Vision4 television channel, was taken into custody on February 7 and appeared before the military court the following day. His arrest followed a video posted on the TikTok network, which has since been deleted, in which, referring to the Bopda affair, he said that there were "more important things that the Cameroonian people are not focusing on", such as "the state of the roads, access to water and electricity and the embezzlement of funds". "Journalists must be free to comment on matters of public interest and to voice their criticisms without fear of reprisal", Angela Quintal added. The Syndicat national des Journalistes du Cameroun (SNJC) has yet to comment publicly on the case. The union's Littoral branch suspended one of its members on February 1st after he was named in the Bopda case by whistleblower N'zui Manto. According to the CPJ census, Cameroon is the third country in sub-Saharan Africa to have imprisoned the highest number of journalists, with 6 on December 31st, 2023.
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Ambassadeurs de la citoyenneté
L’Organisation des Jeunes pour la Citoyenneté active et le Développement (OJECAD) a formé sa deuxième cuvée de Jeunes ambassadeurs de la Citoyenneté (JAC) des 6 au 11 février dans la ville de Maroua sous le thème « Dialogue interculturel : gage d’un engagement collectif et citoyen des jeunes pour le vivre-ensemble et le développement durable ». Ils sont formés pour véhiculer les messages de paix, à promouvoir la citoyenneté active, la coopération internationale et le développement durable. La crise Boko Haram a mis en lumière les défis auxquels fait face la jeunesse de l’Extrême-Nord en particulier. Région la moins scolarisée du pays (environ 20%), en proie au chômage et avec une faible présence des services publics, la tentation est grande de se laisser enrôler dans des groupes criminels. De nombreuses organisations, dont par exemple l’UNFPA, y déploient des programmes de prévention de la radicalisation, d’éducation à la citoyenneté, d’autonomisation et de promotion de la paix.
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Ambassadors for citizenship
The Organisation des Jeunes pour la Citoyenneté active et le Développement (OJECAD) trained its second batch of Young Ambassadors for Citizenship (JAC) from February 6 to 11 in the city of Maroua under the theme "Intercultural dialogue: a guarantee of collective commitment and citizenship of young people for living together and sustainable development". They are being trained to convey messages of peace, promote active citizenship, international cooperation and sustainable development.
The Boko Haram crisis has highlighted the challenges facing young people in the Far-North in particular. The region has the lowest level of education in the country (around 20%), is plagued by unemployment and has few public services, so the temptation to join criminal groups is great. Numerous organisations, including UNFPA, are running programmes to prevent radicalisation, educate people about citizenship, empower them and promote peace.
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John Chi Foundation fait des dons à la communauté musulmane
La John Chi Foundation a effectué une donation à des personnes nécessiteuses (veuves/veufs, personnes handicapées notamment) de la communauté musulmane au quartier Briqueterie, situé au cœur de Yaoundé. Apostle John Chi, de l’Ark of God’s Covenant Ministry, une église de réveil, est à l’initiative de cet acte de charité, qui comprenait 1 000 sacs de riz, des chaises roulantes et une enveloppe de 3 millions FCFA. Le quartier Briqueterie abrite une population cosmopolite et à forte densité musulmane, avec une présence chrétienne multiforme (catholique, protestante, église de réveil). Il est peu courant de voir des interactions entre les églises de réveil et les communautés musulmanes, les premières étant particulièrement prosélytes et les secondes étant très méfiantes. Toutefois, le début du temps de pénitence (Carême) dans le calendrier chrétien et l’imminence du début du jeûne du Ramadan, qui se déroulent dans la même période cette année, sont souvent propices aux actes de générosité.
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John Chi Foundation grants donation to muslim community
The John Chi Foundation has made a donation to needy people (widows/widowers and disabled people in particular) in the Muslim community in the Briqueterie, in the heart of Yaoundé. Apostle John Chi, of the Ark of God's Covenant Ministry, a revivalist church, initiated this act of charity, which included 1,000 bags of rice, wheelchairs and an envelope of 3 million CFA francs. The Briqueterie is home to a cosmopolitan population with a high Muslim density, and a multi-faceted Christian presence (Catholic, Protestant, revivalist church). Interaction between the revivalist churches and the Muslim communities is unusual, the former being particularly proselytising and the latter being very suspicious. However, the start of the penitential season (Lent) in the Christian calendar and the imminent start of the Ramadan fasting period, which takes place at the same time this year, are often conducive to acts of generosity.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission de veille de l'actualité du pluralisme culturel et religieux. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism as part of its mission of watch of cultural and religious pluralism news. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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