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Le cadre réglementaire camerounais est favorable à l’existence d’une presse libre. La liberté de la presse est reconnue et garantie par la Constitution du 18 janvier 1996. La loi N° 90/052 du 19 décembre 1990 sur la communication sociale clarifie cette disposition constitutionnelle.
Les médias tendent à reconfigurer le rapport à l’autre, comment on s’identifie par rapport à lui, comment on le perçoit, comment on parle de lui et comment on interagit avec lui. Au sein des communautés plurielles comme celles du Cameroun, des questions se multiplient autour de l’influence des médias sur la cohésion sociale. Les médias sociaux facilitent la rencontre entre les personnes géographiquement éloignées. Ils représentent un facteur de communication et de coopération interculturelle et contribuent à la préservation du patrimoine culturel national. La création de groupes communautaires dans les réseaux sociaux permet par exemple au sein d’une même famille, ethnie, ou toute autre collectivité, de rassembler les membres éloignés et facilite l’usage des langues nationales par des messages vocaux. Les médias sociaux facilitent aussi la codification des langues peu ou pas écrites. Ils favorisent en outre une certaine homogénéisation des comportements et la création de cultures hybrides.
Les médias au Cameroun ne font pas simplement l’écho du tribalisme et des conflits interculturels et inter communautaires. Ils les amplifient aussi. Des formules les plus subtiles que parfois seuls les camerounais parviennent à décoder permettent de véhiculer des messages incitant à la violence et la haine inter communautaire dans les réseaux sociaux et les médias traditionnels. Les groupes culturels dont les membres possèdent ou dirigent des organes de presse se servent des médias pour asseoir leur hégémonie sur les communautés avec lesquels ils partagent le même espace. De même, les médias contribuent, grâce au focus accordé ou pas à certains faits, à renforcer les lignes de fracture sociale. Ils ont en ce sens été à l’origine de l’escalade de certains conflits.
Dans la recherche des solutions en vue d’assainir l’environnement médiatique camerounais, les initiatives se multiplient au niveau réglementaire, parmi les journalistes et au sein de la société civile.
The Cameroonian regulatory framework is favourable to the existence of a free press. Freedom of the press is recognized and guaranteed by the Constitution of January 18, 1996. Law No. 90/052 of December 19, 1990 on social communication clarifies this constitutional provision.
The media tend to reconfigure the relationship with others, how we identify with them, how we perceive them, how we talk about them and how we interact with them. Within plural communities, questions arise around the influence of the media on social cohesion. Social media facilitate meetings between geographically distant people, intercultural communication and cooperation, and contribute to the preservation of the national cultural heritage. Community groups in social networks makes it possible, for example, within the same family, ethnic group, or any other community, to bring distant members together and facilitate the use of national languages through voice messaging. Social media also facilitate the codification of languages that are partially codified. Media promote a certain homogenization of behaviour and the creation of hybrid cultures.
Media in Cameroon does not simply echo tribalism and intercultural and intercommunity conflicts. They amplify them as well. The most subtle formulas that only Cameroonians manage to decode make it possible to convey messages inciting violence and intercommunity hatred in social networks and traditional media. Cultural groups whose members own or run media outlets use the media to dominate the communities they share the same space with. Likewise, the media contribute, by focussing or not on certain facts, to the reinforcement of social divide. In this sense, they fueled the escalation of certain conflicts.
In the search for solutions with a view to clean the media environment in Cameroon, initiatives are developed at the regulatory level, among journalists and within civil society.
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L'info phare - Source médiatique
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Mystère autour de la mort du journaliste camerounais Samuel Wazizi.
Le décès du journaliste Samuel Wazizi, en détention depuis plus d'un an, suscite l'indignation de la presse camerounaise. Des journalistes et activistes demandent plus de lumière sur les circonstances de sa mort.
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Mystery surrounding the death of Cameroonian journalist Samuel Wazizi.
The death of journalist Samuel Wazizi, in detention for more than a year, has aroused indignation in the Cameroonian press. Journalists and activists ask for more light on the circumstances of his death.
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Communication de crise : le journaliste à l’école du ‘fact – checking’.
Dans les zones de crise et de conflits, les fausses nouvelles circulent plus rapidement que l’information vérifiée. La célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse le 3 mai dernier, a offert l’opportunité aux journalistes camerounais de mieux s’outiller. Une formation sur le thème " Fact-checking en période de crise : faire face aux "infox" liées au Coronavirus " a été organisée par le Syndicat national des journalistes du Cameroun.
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Crisis communication: the journalist at the fact - checking school.
In crisis and conflict contexts, fake news circulates faster than accurate information. The celebration of International Press Freedom Day (May, 3) provided an opportunity for Cameroonian journalists to better equip themselves. A training on "Fact-checking in times of crisis: coping with fake news linked to the Corona virus" was organized by the National Union of journalists in Cameroon.
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Cameroun : « les réseaux sociaux sont des temples du mal » (Ministre).
Les autorités camerounaises affichent de plus en plus leur méfiance à l’égard des réseaux sociaux qu’ils accusent de servir de relai aux manipulations, fausses nouvelles, aux menaces et discours de haine.
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Cameroon: "social networks are temples of evil" (Minister).
Cameroonian authorities are increasingly showing their mistrust of social networks, which they accuse of serving as relay for manipulation, fake news, violence threats and hate speech.
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De la liberté de la presse et de la déontologie des médias au Cameroun.
Dans l’environnement médiatique camerounais, le professionnalisme est parfois sacrifié à l’autel des pouvoirs politique et économique, des lobbies tribaux et religieux. Du fait de ces influences, les médias locaux peinent à remplir convenablement leurs missions d’information, d’éducation et de distraction. Achille Mbog Pibasso, le président de l’Observatoire Camerounais de la Déontologie et de l’Ethique dans les Médias (OCADEM) jette un regard sur la liberté de la presse et la déontologie des médias au Cameroun.
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Freedom of the press and media ethics in Cameroon.
In the Cameroonian media environment, professionalism is sometimes sacrificed for political and economic power, tribal and religious lobbies. Due to these influences, the local media outlets struggle to properly fulfill their missions of information, education and entertainment. Achille Mbog Pibasso, president of the Cameroon Observatory of Professional Ethics and Media Ethics (OCADEM) takes a look at press freedom and media ethics in Cameroon.
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Cameroun : un projet de loi pour freiner la dangereuse montée du tribalisme.
La diffusion de fausses nouvelles met à mal la paix et la cohésion sociale prônée par les pouvoirs publics au Cameroun. La diffusion des préjugés ciblant les musulmans au début de la crise Boko Haram conduit à la méfiance et la suspicion vis-à-vis de ces derniers. Ceux-ci ont été présentés dans plusieurs région du pays comme des complices du groupe terroriste et ce même si l’on dénombrait des croyants musulmans au rang des victimes. Avec la crise anglophone, les médias sociaux ont assuré la diffusion des messages d’incitation à la violence interculturelle et des fausses informations sur l’histoire du pays. Le média digital 360 Afrique revient sur les motivations du projet de loi sur le discours de haine et le tribalisme au Cameroun.
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Cameroon: a bill to curb the dangerous rise of tribalism.
The dissemination of fake news undermines peace and social cohesion advocated by the public authorities in Cameroon. The spread of prejudice targeting Muslims at the begining of the Boko Haram crisis leads to distrust and suspicion towards them. They were accused of complicity with the terrorist groups, though victims included Muslims believers. With the Anglophone crisis, social media ensured the dissemination of messages of incitement to intercultural violence and false information about the History of the country. ‘’360 Afrique’’ digital media re-examines the motivations of the bill on hate speech and tribalism in Cameroon.
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Lutte contre le discours haineux et le tribalisme : les députés adhèrent.
'Cameroon tribune' résume la loi adoptée le 29 novembre 2019 et qui amende et complète l’article 241 du code pénal camerounais. Cet amendement sanctionne le tribalisme. Les personnes coupables de tribalisme se verront imposer une peine comprise entre un et deux années d’emprisonnement. La sanction est plus grave pour les personnes appartenant à certains corps de métiers dont les médias et la société civile.
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Fight against hate speech and tribalism: MPs join.
‘Cameroon tribune’ summarises the bill adopted on November 29, 2019 to amend and supplement article 241 of the Cameroonian penal code. This amendment sanctions tribalism. Those guilty of tribalism would be imprisoned for 1 to 2 years. The penalty is more severe for people belonging to the media and civil society.
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Montée du tribalisme : « le Cameroun est aujourd’hui au bord de la guerre civile ».
Au lendemain des élections présidentielles du 7 octobre 2018, on a noté une forte récurrence des dérives langagières dans les réseaux sociaux et dans les médias au Cameroun. En son temps, cette récurrence a inquiété les observateurs de la scène politique camerounaise. Ceux-ci ont alerté sur le danger que cette situation peut avoir pour une société plurielle comme celle du Cameroun.
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Rise of tribalism: "Cameroon is today on the brink of civil war".
In the aftermath of the October 7, 2018 presidential elections, hate speech has been recurrent in social networks and in the media in Cameroon. This recurrence worried observers of the Cameroonian political scene. They alerted on the danger that this situation could have for a pluralistic society like that of Cameroon.
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Quand les médias sociaux ravivent les conflits ethniques.
Le rôle des médias sociaux a été important dans l’aggravation de la crise anglophone. Les messages de propagande et d’incitation à la violence et à la haine interculturelle ont été largement véhiculés dans les réseaux sociaux les plus utilisés au Cameroun. Ceci a contribué à une polarisation des opinions et à la radicalisation d’une partie de la population anglophone par une exposition à des informations fausses. Des appels à un meilleur encadrement et une protection de la liberté d’expression ont été lancés par le passé et proposent un assainissement de l’espace médiatique et des réseaux sociaux.
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When social media revives ethnic conflicts.
The role of social media has been important in escalation of the Anglophone crisis. Messages of propaganda and incitement to violence and intercultural hatred were widely disseminated in the social networks used by the majority of Cameroonians. This has contributed to a polarization of opinions and the radicalization of a part of the population through exposure to false information. Calls for an improved framework and protection of freedom of expression have been launched in the past and proposing a clean up of the media space and social networks.
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Tribalité ou tribalisme ? Les évêques interpellent vigoureusement les camerounais tentés par les intrigues tribales.
Une lettre des évêques du Cameroun précise le rôle des médias et des réseaux sociaux dans la montée du tribalisme au Cameroun. Cette lettre indique que les médias « sèment le trouble et la confusion dans l’esprit des citoyens ». Par les médias, la diversité culturelle est instrumentalisée pour servir les intérêts de quelques uns. Les prélats invitent donc les internautes camerounais à adopter un comportement responsable dans les réseaux sociaux.
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Tribality or tribalism? Bishops vigorously challenge Cameroonians tempted by tribal intrigues.
A letter from the bishops of Cameroon specifies the role of the media and social networks in the rise of tribalism in Cameroon. The letter indicates that media "create confusion in the minds of citizens". Through the media, cultural diversity is exploited to serve the interests of the few. The prelates therefore invite Cameroonian Internet users to adopt responsible behaviour in social networks.
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Webinaire disponible en ligne : lutter contre les infox et la désinformation.
Pendant que certaines zones du monde manquent d’accès à l’information, les citoyens d’autres régions subissent un bombardement médiatique. Ils reçoivent à longueur de journées une masse très importante d’information. Le choix est parfois difficile à faire entre la bonne information et l’information déformée ou incomplète. Pour équiper les internautes de compétences nécessaires pour une meilleure interaction avec les médias, un webinaire est mis en ligne sur le site de l’OIF
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Webinar available online: Fighting fake news and misinformation.
While parts of the world lack access to information, citizens of other regions are under bombardment in the media. They receive huge amount of information all day long. The choice is sometimes difficult to make between accurate information and distorted or incomplete information. To equip Internet users with the skills necessary for better interaction with the media, a webinar is posted on the OIF’s website.
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Ethnies, médias et processus démocratique au Cameroun : analyse de contenu de quelques journaux.
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Catholicisme et usage religieux de l’internet au Cameroun
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Médias et coexistence entre chrétiens et musulmans au nord du Cameroun : de la période coloniale française au début du XXIème siècle
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Médias sociaux et ethnicité en Afrique Centrale : objectivation culturelle et réunification Ekang.
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Baromètre des médias africains : première analyse locale du paysage médiatique en Afrique; Cameroun 2014.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Cameroun. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Cameroun. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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