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De nouvelles personnalités ont été nommées au sein de la Commission des droits de l’homme au Cameroun. Ces nominations interviennent à un moment où la situation des droits de l’homme dans le pays est moins reluisante qu'auparavant avec la multiplication des accusations d’emploi de la torture contre les civils, les assassinats et exécutions sommaires. La violence contre les civils dans les zones en crise a atteint des seuils critiques en 2020 et depuis le début de l’année en cours. Pour vaincre le tribalisme et les replis identitaires au Cameroun, une universitaire propose une révision de la Constitution pour en extraire ou repréciser le contenu du concept d’autochtonie. Concept ayant inspiré certaines pratiques réglementaires, institutionnelles et administratives, l’exploitation de l’autochtonie justifie, selon le Pr. Viviane Ondoua Biwole, les replis identitaires et les conflits fratricides vécus au sein de certaines communautés. Les réformes prises en 2017 pour recruter et former des élèves magistrats anglophones à l’École Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) et la récente loi sur la promotion des langues officielles tardent encore à produire des résultats.
New personalities have been appointed to the Cameroon Human Rights Commission. These appointments come at a time when the human rights situation in Cameroon is less glowing with accusations of the use of torture against civilians, killings and summary executions. Such incidents have reached critical levels in 2020 and since the beginning of the current year. To overcome tribalism and identity folds in Cameroon, an academician proposes a revision of the constitution of Cameroon to extract or re-specify the content of the concept of endegene. The exploitation of this concept that inspired certain regulatory, institutional and administrative practices, resulted, according to Prof. Viviane Ondoua Biwole, in the identity folds and internal conflicts within communities. The reforms taken in 2017 to recruit and train English-speaking student magistrates at the National School of Administration and Magistracy (ENAM) and the recent law on the promotion of official languages are still slow to bear results.
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Info Phare - Source médiatique
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De nouveaux visages portés à la Commission Nationale des Droits de l’homme et des Libertés (CNDHL).
Alors que de nombreux défis en matière de droits de l’homme et de libertés s’imposent au Cameroun ces dernières années, le président de la République a procédé à la nomination de nouveaux membres à la CNDHL. La crise Boko Haram et celle en cours dans les Régions anglophones ont des conséquences sur les droits de l’homme et les libertés publiques au Cameroun. L’équipe dirigée par le Pr. James Mouangue Kobila aura pour mission de promouvoir et protéger les droits de l’homme et prévenir la torture. Alors que 2020 est présentée comme une « année noire » des droits de l’homme au Cameroun, il revient à cette équipe d’organiser des missions de consultation, d’observation et d’évaluation de la situation des droits de l’homme dans le pays ainsi que de créer des cadres de dialogue, de conciliation et de concertation.
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New faces appointed at the National Commission for Human Rights and Freedoms (NCHRF).
While many challenges in terms of human rights and freedoms persist in Cameroon, the President of the Republic appointed new members to the NCHRF. The Boko Haram crisis and the Anglophone Crisis in the North West and South West regions have consequences for human rights and public freedoms in Cameroon. The team led by Prof. James Mouangue Kobila are tasked with promoting and protecting human rights and preventing torture. While 2020 is presented as a “dark year for human rights in Cameroon, it is up to this team to organize missions to consult, observe and assess the human rights situation in the country and create the necessary frameworks for dialogue, conciliation and consultation.
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Douala-Yaoundé : perceptions de deux cultures urbaines qui s’opposent.
Douala et Yaoundé, les deux plus grandes villes du Cameroun façonnent les modes de vie de leurs habitants du fait de leur identité économique (Douala) et du siège des institutions politiques (Yaoundé). Le climat et la morphologie des deux villes imposent à leurs habitants d’origine cosmopolite des modes de vie différents au point d’inspirer des dynamiques de différenciation. À Douala, on critique les lenteurs administratives qui plombent les affaires, mais cette opposition est loin d’une rivalité frontale entre les deux centres urbains.
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Douala-Yaoundé: perceptions of two opposing urban cultures.
Douala and Yaounde, the two largest cities in Cameroon, shape the lifestyles of their inhabitants because of their economic identity (Douala) and host of institutions and decision-making center (Yaounde). The climate and the morphology of the two cities impose different lifestyles on their inhabitants of cosmopolitan origin and inspire differentiation dynamics. In Douala, the administrative bottle necks that plagues business is criticized, but this opposition is far from a head-on rivalry between the two urban centres.
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Tribalisme et haine : le Cameroun menacé d’implosion.
Alors que le pays fait face à une diversité de crises, de nombreux observateurs s’intéressent au rôle des médias dans la lutte contre la montée du tribalisme et de la haine dans l’espace publique au Cameroun. Pour limiter la propagation de la haine et du tribalisme à travers les médias au Cameroun, le Centre des Nations Unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale dans une collaboration avec le Conseil national de la communication outille les acteurs des médias traditionnels et alternatifs depuis 2019, rapporte Actu Cameroun.
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Tribalism and hatred: Cameroon threatened with implosion.
As the country faces a diversity of crisis, observers are interested in the role of the media in combating the rise of tribalism and hatred in the public space in Cameroon. To limit the spread of hatred and tribalism through the media in Cameroon, the United Nations Center for Human Rights and Democracy in Central Africa, in collaboration with the National Communication Council, equips traditional and alternative media actors since 2019, reports Actu Cameroun.
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L’utilisation du concept d’autochtonie contenu dans la Constitution est source de « dérives » au Cameroun.
La Constitution du Cameroun qui consacre le concept d’autochtonie n’en propose pas une définition. Ce déficit de clarté ouvre la voie à une diversité d’interprétations. Pour le Pr. Viviane Ondoua Biwole cité par Actu Cameroun, le concept d’autochtonie est source de repli identitaire et de rivalités à l’intérieur des communautés prises individuellement. Elle propose une révision de la Constitution comme point de départ pour la construction de l’unité du Cameroun.
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The use of the concept of autochthony contained in the constitution is a source of "excesses" in Cameroon.
The constitution of Cameroon which enshrines the concept of indegene does not offer a clear definition of the concept. This lack of clarity opens the way to a diversity of interpretations. For Prof. Viviane Ondoua Biwole quoted by “Actu Cameroun”, the concept of indigene in Cameroon is a source of identity folds and rivalries within communities. She suggests a revision of the constitution as the starting point for the construction of the unity of Cameroon.
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La « francophonisation » des procédures judiciaires critiquée au tribunal militaire.
Les avocats des personnes jugées dans les tribunaux militaires déplorent le fait que toutes les procédures en instance et en appel se déroulent en français. Le jugement des personnes d’expression anglaise en langue française constitue l’une des frustrations à l’origine des revendications corporatistes qui ont conduit à la résurgence de la crise anglophone. Des prévenus de la crise anglophone sont jugés en langue française, ce qui constitue une « violation des droits constitutionnels et une violation des règles du procès équitable » estime Me. Hyppolite Meli, un avocat cité par Actu Cameroun.
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The “Francophonization” of legal proceedings criticized in the military court.
Lawyers for people tried in military courts deplore the fact that all pending and appeal proceedings are conducted in French. One of the frustrations behind the corporate claims that led to the resurgence of the Anglophone crisis was the judgment of English-speaking people in French language. Defendants of the Anglophone crisis are tried in French, which constitutes a "violation of constitutional rights and a violation of the fair trial rules" believes Mr. Hyppolite Meli, one of the lawyers quoted by Actu Cameroun.
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Un mouvement rebelle armé revendique une allégeance au mouvement « 10 millions de nordistes ».
Coordonné par le journaliste Guibaï Gatama depuis sa création, le mouvement « 10 millions de nordistes » se donne pour mission de défendre les intérêts des ressortissants du « Grand Nord » regroupant l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême Nord. Dès se création, ce mouvement avait été accusé de tribalisme et de favoriser le repli identitaire. Certains analystes ont vu en ces accusations l’expression des craintes du pouvoir de Yaoundé qui fait de cette partie du pays l'une de ses bases électorales. Le Mouvement pour la Libération du Cameroun (MLC), un groupe armé dont l’existence a été notifiée à Yaoundé par les autorités centrafricaines, se dit être la branche armée du mouvement « 10 millions de nordistes ». Mais Guibaï Gatama dément cette information contenue dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et mettant en scène des hommes armés se présentant comme des rebelles.
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An armed rebel movement claims alleged allegiance to the “10 million northerners" movement.
Coordinated by journalist Guibai Gatama since its creation, the "10 million northerners" movement aims to defend the interests of Cameroonians from the "Northern regions" including the Adamawa, the North and the Far North. From its inception, this movement had been accused of tribalism and of promoting identity folds. Some analysts have seen in these accusations the expression of fears of the leading party to which this part of the country is one of the electoral bases. The Movement for the Liberation of Cameroon (MLC), an armed group whose existence has been notified in Yaoundé by the Central African authorities, claims to be the armed wing of the "10 million northerners" movement. But Guibai Gatama denies this information contained in a video broadcasted on social networks and featuring armed men posing as rebels.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Cameroun. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Cameroun. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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