Libération du président de la House of Chiefs du Nord-Ouest / L’Ordre des avocats dénonce l’arrestation arbitraire de Me Fabien Kengne / La CNPBM créé une plateforme de lutte contre les discours haineux et xénophobes
 
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VEILLE PHAROS / CAMEROUN -
13 juin 2023
 
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L’actualité du pluralisme culturel et religieux au Cameroun est marquée par la libération du président de la House of Chiefs du Nord-Ouest, Fon Yakum Kevin Teuvih Shumetang II. Après près de dix-huit mois de captivité aux mains de séparatistes, il a été libéré au terme d’une opération menée par les forces de défense et de sécurité.

L’Ordre des avocats exprime sa vive indignation après l’arrestation arbitraire de Me Fabien Kengne. Les orientations gouvernementales allant dans le sens de réprimer les discours de haine font craindre pour les libertés civiles et individuelles, dans un contexte où les droits de la défense et le code de procédure pénale sont régulièrement bafoués.

La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme met sur pied une plateforme regroupant quatorze organisations de la société civile, afin de lutter de façon effective contre les discours de haine et la xénophobie.

The news of cultural and religious pluralism in Cameroon is marked by the release of Fon Yakum Kevin Teuvih Shumetang II, President of the House of Chiefs of the North-West. After nearly eighteen months in captivity at the hands of separatists, he was freed at the end of an operation led by the defense and security forces.

The Cameroon Bar Association expresses its deep indignation at the arbitrary arrest of Barrister Fabien Kengne. The Government's move to crack down on hate speech raises fears for civil and individual liberties, in a context where the rights of the defense and the code of criminal procedure are regularly flouted.

The National Commission for the Promotion of Bilingualism and Multiculturalism is setting up a platform bringing together fourteen civil society organizations to effectively combat hate speech and xenophobia.

 
 

Info Phare - Source médiatique

 
 

Libération du président de la House of Chiefs du Nord-Ouest

Après près de dix-huit mois de captivité, le président de la House of Chiefs et vice-président du Conseil régional du Nord-Ouest, Yakum Kevin Teuvih Shumetang II, Fon (chef traditionnel) de Bambalang, a recouvré la liberté. Il avait été kidnappé par une milice séparatiste le 7 décembre 2021. Cette libération est l’œuvre de l’action des forces de défense et de sécurité selon le gouverneur du Nord-Ouest, Adolphe Lele Lafrique Tchoffo.

Cette nouvelle inattendue intervient quelques jours après la reddition de Sylvester Mbashie alias Shina Rambo, intervenue le 29 mai dernier dans le département de Ngoketundjia (région du Nord-Ouest). Il s’agit du frère de Clement Mbashie alias General No Pity, chef des « Marines Forces of Bambalang », milice séparatiste ayant revendiqué le kidnapping du Fon de Bambalang. The Guardian Post dénombre à ce jour une centaine de « généraux » séparatistes éliminés par les forces de défense et de sécurité depuis 2017. Ayant subi des revers au plan militaire, affaiblis et divisés, les leaders politiques de plus en plus effacés, les séparatistes ont sombré dans les rackets, enlèvements avec demande de rançons et autres attentats. Leur crédibilité est de plus en plus remise en cause, avec par exemple le Fon de Kedjom Keku qui demande au Gouvernement de créer un poste militaire dans le village, après l’enlèvement de plusieurs dizaines de femmes il y a quelques semaines.

Release of the Chairman of the North-West House of Chiefs


After almost eighteen months in captivity, the Chairman of the House of Chiefs and Vice-Chairman of the North-West Regional Council, Yakum Kevin Teuvih Shumetang II, Fon (traditional chief) of Bambalang, has regained his freedom. He had been kidnapped by a separatist militia on December 7, 2021. According to the Governor of the North-West region, Adolphe Lele Lafrique Tchoffo, this release is the work of the defense and security forces.

This unexpected news comes a few days after the surrender of Sylvester Mbashie alias Shina Rambo, which took place on May 29 in the Ngoketundjia department (North-West region). He is the brother of Clement Mbashie alias General No Pity, leader of the "Marines Forces of Bambalang", the separatist militia that claimed responsibility for the kidnapping of the Fon de Bambalang. To date, The Guardian Post counts around 100 separatist "generals" eliminated by defense and security forces since 2017. Having suffered military setbacks, weakened and divided, their political leaders increasingly effete, the separatists have sunk into rackets, kidnappings for ransom and other attacks. Their credibility is increasingly called into question, with the Fon de Kedjom Keku, for example, calling on the Government to set up a military post in the village, following the kidnapping of several dozen women a few weeks ago.

 
 

Source religieuse

 
 

Diocèse d’Édéa : un prêtre suspendu pour pédophilie

Mgr Jean Bosco Ntep, évêque d’Édéa, a pris un décret de suspension à l’encontre de l’un de ses prêtres, l’abbé William Ngbwa Ngo’o, « pour motif de pédophilie », « vu les accusations verbales et par lettres portées » ainsi que « les témoignages recueillis lors des visites pastorales ». Il est ainsi suspendu de toutes les activités du ministère sacerdotal sous réserve des orientations du Saint-Siège.

L’intéressé se défend vigoureusement contre ses accusations, se fondant sur des lettres en faveur de sa cause de la victime présumée et de sa grande sœur. Il invoque une cabale contre sa personne par le Secrétaire à l’éducation du diocèse, et même un traitement teinté de tribalisme.

Il y a quelques mois, une affaire quasi similaire avait ébranlée le diocèse de Bertoua. Mgr Joseph Atanga avait émis le 12 mai 2022 un décret portant prohibition de l’exercice du ministère sacré à l’encontre de l’abbé Émilien Messina. Il faisait déjà l’objet, à la date de signature du décret, d’une interpellation puis d'une incarcération, faisant suite à une procédure engagée par les autorités civiles, à l’initiative des parents de la victime présumée, pour « corruption de la jeunesse, viol sur mineure de 16 à 21 ans, et maladie contagieuse ». Ce dernier est décédé en détention le 15 mars 2023, dans l’attente de son procès.

En 2017, le même évêque était épinglé par France 2, dans un reportage sur les abus sexuels dans l’Église, pour avoir couvert des prêtres français mis en cause après qu’une série d’agressions sexuelles envers de jeunes adolescents avait suscité des plaintes devant la justice, et œuvré activement à leur soustraction à la Justice.

L’on peut noter un traitement différencié des affaires d’abus sexuels par les clercs, alors que cette question contribue à susciter une grande défiance voire un rejet violent de l’Église de la part de l’opinion générale. Il faudrait souligner à ce propos que la Conférence nationale du Cameroun (CENC) ne s’est, jusqu’ici, pas formellement approprié la nouvelle politique du Vatican en ce qui concerne les abus sexuels commis par des clercs, ceci dans un contexte où globalement la dénonciation de ce crime est taboue et sa judiciarisation exceptionnelle.

En l’espèce, le Dicastère pour la doctrine de la foi a élaboré un vade-mecum dans le traitement des cas d’abus sexuels sur mineur commis par des clercs. Les autorités du Saint-Siège prescrivent ainsi à l’Ordinaire lui-même, en cas de vraisemblance des accusations, d’en informer l’autorité compétente afin qu’une enquête soit menée selon les lois civiles de l’État.

Diocese of Édéa: priest suspended for paedophilia

Bishop Jean Bosco Ntep of Édéa has issued a decree suspending one of his priests, Father William Ngbwa Ngo'o, "on the grounds of pedophilia", "in view of the verbal and written accusations made" and "the testimonies gathered during pastoral visits". He is thus suspended from all priestly ministry activities, subject to the guidance of the Holy See.

He vigorously defends himself against the accusations, citing letters in support of his case from the alleged victim and her older sister. He claims that the diocesan Secretary of Education has set up a cabal against him, and that he has even been treated with a touch of tribalism.

A few months ago, an almost similar case shook the Bertoua diocese. On May 12, 2022, Archbishop Joseph Atanga issued a decree prohibiting Abbé Émilien Messina from exercising sacred ministry. At the time the decree was signed, Father Messina had already been arrested and imprisoned, following proceedings initiated by the civil authorities on the initiative of the alleged victim's parents, for "corruption of youth, rape of a minor aged between 16 and 21, and contagious disease". The latter died in custody on March 15, 2023, while awaiting trial.

In 2017, the same archbishop was singled out by France 2, in a report on sexual abuse in the Church, for having covered up for French priests implicated after a series of sexual assaults on young teenagers had prompted complaints before the courts, and actively worked to shield them from Justice.

It's worth noting that clerics are treated differently when it comes to sexual abuse cases, even though this issue contributes to a great deal of mistrust and even violent rejection of the Church on the part of the general public. It should be pointed out that the Cameroon National Conference (CENC) has not yet formally adopted the Vatican's new policy on clerical sexual abuse, in a context where denunciation of this crime is generally taboo and its judicialization exceptional.

In this instance, the Dicastery for the Doctrine of the Faith has drawn up a vade mecum for dealing with cases of sexual abuse of minors by clerics. The Holy See's authorities have instructed the Ordinary to inform the competent authorities if the accusations are credible, so that an investigation can be carried out in accordance with the civil laws of the State.

 
 

Scandale financier à l’Église évangélique du Cameroun


Après la crise post-électorale de 2017 et, depuis quelques mois, ce qui s’apparente fort à un schisme avec la naissance de l’Église évangélique du Cameroun Décentralisée (EEC-D), l’Église évangélique du Cameroun (EEC) est cette fois au cœur d’un scandale financier de grande ampleur. En effet, la Caisse mutuelle évangélique pour le développement (CAMED S.A.) est en grande difficulté. Les épargnants, n’ayant plus pleinement accès à leur argent, crient leur colère. La situation avait été révélée au public autour du synode général de décembre 2022 qui amorçait la sortie de crise et inaugurait l’ère de la réconciliation.

D'anciens dirigeants ont effectué des retraits dépassant les seuils prescrits par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC). Les montants détournés ne sont pas connus et des pasteurs sont également mêlés à ce scandale. Des sources internes révèlent que certains créanciers seraient déjà traduits devant les tribunaux. Certains auraient même déjà commencé à rembourser leurs dettes, évitant ainsi d’être emprisonnés. La direction générale et le conseil d’administration s’affairent à trouver des solutions à cette situation. Selon la directrice générale par intérim, Lorianne Seumo, qui se refuse à parler de faillite, la microfinance est en phase de recapitalisation.

Créé en 2011 par l’EEC et 1 400 actionnaires, cet établissement de microfinance de deuxième catégorie est spécialisé dans la collecte des épargnes et régi par la COBAC. Manifestement, la crise post-électorale de 2017 et le relatif désordre qui l’a accompagnée ont favorisé la commission de ces délits financiers.

Financial scandal at the Evangelical Church of Cameroon

After the post-electoral crisis of 2017 and, in recent months, what looks like a schism with the birth of the Église évangélique du Cameroun Décentralisée (EEC-D), the Evangelical Church of Cameroon (EEC) is this time at the heart of a major financial scandal. The Caisse Mutuelle Evangélique pour le Développement (CAMED S.A.) is in dire straits. Savers, no longer having full access to their money, are crying out in anger. The situation was revealed to the public around the General Synod of December 2022, which initiated the end of the crisis and ushered in the era of reconciliation.

Former leaders have made withdrawals exceeding the thresholds prescribed by the Central African Banking Commission (COBAC). The amounts embezzled are not known, and pastors have also been implicated in the scandal. Inside sources reveal that some creditors have already been taken to court. Some have even begun repaying their debts, thus avoiding imprisonment. General management and the Board of Directors are working hard to find solutions to this situation. According to interim CEO Lorianne Seumo, who refuses to talk about bankruptcy, microfinance is in the process of being recapitalized.

Created in 2011 by the EEC and 1,400 shareholders, this second-tier microfinance institution specializes in savings collection and is regulated by the COBAC. Clearly, the post-electoral crisis of 2017 and the relative disorder that accompanied it favored the commission of these financial crimes.

 
 

Source institutionnelle

 
 

La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme engage 14 OSC dans la lutte contre les discours haineux

Quatorze organisations de la société civile (OSC) ont rejoint une plateforme de coalition de lutte contre les discours de haine et la xénophobie, sous l’égide de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM).

La Convention, signée le 24 mai dernier, a été officialisée le 1er juin suivant lors d’une cérémonie officielle. Les OSC engagées qui couvrent divers domaines – droit des femmes et des filles, étudiants et enseignants, sensibilisation patriotique –, s'engagent à diffuser des messages de sensibilisation sur les dangers des discours haineux et xénophobes sur l’ensemble du territoire camerounais et au-delà.

The National Commission for the Promotion of Bilingualism and Multiculturalism engages 14 CSOs in the fight against hate speech


Fourteen civil society organizations (CSOs) have joined a coalition platform to combat hate speech and xenophobia, under the aegis of the National Commission for the Promotion of Bilingualism and Multiculturalism (NCPBM).

The agreement, signed on May 24, was formalized at an official ceremony on June 1. The CSOs involved, which cover a wide range of fields including women's and girls' rights, students and teachers, and patriotic awareness-raising, are committed to disseminating awareness-raising messages on the dangers of hate speech and xenophobia throughout Cameroon and beyond.

 
 

L’Ordre des avocats dénonce l’arrestation arbitraire de Me Fabien Kengne


Me Mbah Eric Mbah, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun, a rendu public un communiqué le 31 mai, s’insurgeant contre l’arrestation, la séquestration arbitraire et la torture de Me Fabien Kengne. En effet, le 29 mai, l’avocat, également militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), a été arrêté par des agents de la Sécurité militaire (SEMIL), sans mandat, alors qu’il sortait des locaux d’Équinoxe TV à Douala, après y avoir participé à une émission. Privé de ses droits et soumis à un traitement rugueux et humiliant, il est ramené sur les lieux de son interpellation quelques heures plus tard, sans que les motifs de ce que d’aucuns ont qualifié de « rapt » ne soient connus, les militaires déclarant simplement qu’il y avait erreur sur la personne.

Les conditions de cette arrestation font craindre pour les libertés civiles et individuelles, alors que le Gouvernement a décidé de passer à la phase répressive contre les discours de haine. Régulièrement, les avocats et la société civile dénoncent le non-respect des droits de la défense et du code de procédure pénale, comme l’illustre le cas évoqué. « Le Barreau du Cameroun se réserve le droit d’initier des procédures judiciaires idoines contre les auteurs et instigateurs de ces actes illégaux », conclut le communiqué.

The Cameroon Bar Association denounces the arbitrary arrest of Barrister Fabien Kengne

Barrister Mbah Eric Mbah, President of the Cameroon Bar Association, issued a statement on May 31 condemning the arrest, arbitrary confinement and torture of Barrister Fabien Kengne. On May 29, the lawyer and activist of the Movement for the Rebirth of Cameroon (MRC) was arrested by agents of the Military Security (SEMIL), without a warrant, as he was leaving the premises of Équinoxe TV in Douala, after taking part in a broadcast. Deprived of his rights and subjected to rough and humiliating treatment, he was brought back to the scene of his arrest a few hours later, without the reasons for what some have described as a "kidnapping" being known, the military simply declaring that there had been a case of mistaken identity.

The conditions of this arrest raise fears for civil and individual liberties, at a time when the Government has decided to move into the repressive phase against hate speech. Lawyers and civil society regularly denounce the failure to respect the rights of the defense and the code of criminal procedure, as illustrated by the case in question. "The Cameroon Bar Association reserves the right to initiate appropriate legal proceedings against the perpetrators and instigators of these illegal acts", concludes the press release.

 
 

Le Conseil national de la communication sanctionne les discours haineux

Le Conseil national de la communication (CNC), au terme des travaux de sa 38e session ordinaire tenue le 3 juin dernier, a prononcé une série de sanctions à l’encontre de quatre organes de presse, principalement sur la diffusion de discours haineux. Il s’agit des télévisions « Voice Radio », « Vision 4 TV » et « Info TV », et de l’hebdomadaire « 100 sur Hebdo ».

Bruno Bidjang, hôte de l’émission « Club d’élites » durant lequel les propos du sociologue Claude Abé ont créé une vive polémique, a été suspendu par le CNC à 1 mois d’interdiction d’antenne pour « défaut d’encadrement et conduite professionnelle ayant conduit à la diffusion de propos à caractère insinuant et conflictogène ». L’intéressé, épinglé pour la troisième fois depuis 2021, a indiqué continuer d’apparaître à l’antenne en attendant la notification formelle de sa sanction par le CNC. Attitude qui a suscité la controverse dans la sphère médiatique, et interroge sur l’application des sanctions délivrées par le Conseil, et le traitement différencié des organes de presse en fonction de l’aura de leurs promoteurs.

National Communication Council sanctions hate speech

At the close of its 38th ordinary session held on June 3, the Conseil national de la communication (CNC) issued a series of sanctions against four media outlets, mainly for broadcasting hate speech. These were the television stations Voice Radio, Vision 4 TV and Info TV, and the weekly magazine 100 sur Hebdo.

Bruno Bidjang, host of the program "Club d'élites", during which sociologist Claude Abé's comments sparked a heated debate, has been suspended by the CNC for 1 month for "lack of supervision and professional conduct leading to the broadcast of insinuating and conflict-provoking comments". This is the third time since 2021 that he has been banned, but he has indicated that he will continue to appear on air pending formal notification of his sanction by the CNC. This attitude has sparked controversy in the media sphere, and raises questions about the application of sanctions issued by the Council, and the differentiated treatment of media outlets according to the aura of their promoters.

 
 

Le Sénat fustige les discours de haine

En ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année législative 2023, le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, a condamné les discours haineux, de plus en plus récurrents dans l’espace public : « Le Sénat condamne les propos haineux et attentatoires à l’unité nationale et au vivre-ensemble qui inondent l’espace médiatique et particulièrement les réseaux sociaux », a-t-il déclaré dans son discours. Il a invité ses collègues à se mobiliser pour préserver l’unité nationale, léguée par les pères fondateurs. Au Gouvernement, il a recommandé l’intensification des actions de sensibilisation et d’éducation du grand public, combinées à l’application de la législation en vigueur.

Il y a deux semaines, au sortir des célébrations du 20 mai, le ministre de l’Administration territoriale avait durci le ton, annonçant une ère de répression contre les auteurs de propos haineux. Dans la même lignée, le Secrétaire d’État à la Défense chargé de la Gendarmerie a également ordonné l’interpellation et la traduction devant les tribunaux des contrevenants.

Senate condemns hate speech

Opening the second ordinary session of the 2023 legislative year, the President of the Senate, Marcel Niat Njifenji, condemned the increasingly recurrent hate speech in the public arena: "The Senate condemns the hate speech and attacks on national unity and living together that flood the media and particularly social networks," he declared in his speech. He invited his colleagues to mobilize to preserve the national unity bequeathed by the founding fathers. He called on the government to step up its efforts to raise awareness and educate the general public, combined with the enforcement of existing legislation.

Two weeks ago, at the end of the May 20th celebrations, the Minister of Territorial Administration had hardened the tone, announcing an era of repression against the perpetrators of hate speech. In the same vein, the Secretary of State for Defense in charge of the Gendarmerie also instructed the gendarmes to apprehend offenders and bring them before the courts.

 
 

Source médiatique

 
 

Plus de 40 000 objets camerounais se trouvent encore aujourd'hui en Allemagne

Albert Gouaffo, de l'université de Dschang, et Bénédicte Savoy, de la Technische Universität de Berlin, ont dirigé l'étude et, lors de leur présentation, ont déclaré que le nombre d'objets camerounais répartis dans les musées allemands était bien supérieur aux maigres 6 000 objets conservés à Yaoundé.

L'Allemagne a colonisé le Cameroun de 1884 jusqu'à sa défaite lors de la Première Guerre mondiale en 1918. Au cours des 34 années de domination allemande, les troupes coloniales ont mené au moins 180 « expéditions punitives » pour s'approprier des terres, dévastant des villages et des fermes et pillant ou détruisant le patrimoine culturel.

Les objets exposés dans les musées allemands comprennent des textiles, des instruments de musique, des masques rituels, des tabourets royaux, des trônes, des manuscrits et des armes provenant pour la plupart des Grassfields du Cameroun, où la domination allemande a été fortement contestée.

Actuellement en tournée en Allemagne, le sultan des Bamoun, Mouhamad Nabil Mbombo Njoya, est allé s’asseoir sur le trône original Mendhu-Yenu des sultans des Bamoun, «donné» aux colons par son arrière-grand-père. Depuis cette époque, les sultans utilisent une réplique.

More than 40,000 objects from Cameroon are still in Germany today


Albert Gouaffo, from the University of Dschang, and Bénédicte Savoy, from Berlin's Technische Universität, led the study and, in their presentation, stated that the number of Cameroonian objects in German museums far exceeds the meagre 6,000 preserved in Yaoundé.

Germany colonized Cameroon from 1884 until its defeat in the First World War in 1918. During the 34 years of German rule, colonial troops carried out at least 180 "punitive expeditions" to appropriate land, devastating villages and farms and looting or destroying cultural heritage.

Objects on display in German museums include textiles, musical instruments, ritual masks, royal stools, thrones, manuscripts and weapons, most of them from the Grassfields of Cameroon, where German domination was strongly contested.

Currently on tour in Germany, the Sultan of the Bamoun, Mouhamad Nabil Mbombo Njoya, went to sit on the original Mendhu-Yenu throne of the Sultans of the Bamoun, "given" to the colonists by his great-grandfather. Since then, the sultans have used a replica.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission de veille de l'actualité du pluralisme culturel et religieux. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism as part of its mission of watch of cultural and religious pluralism news. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.