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L’actualité est marquée par la rentrée scolaire dans le primaire et le secondaire. Cette année, elle a lieu dans un climat de tension, entre la reprise du mouvement Craie morte du collectif On a trop supporté (OTS) et les incertitudes quant à son effectivité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Un leader séparatiste, Eric Tataw, aussi connu sous le surnom de Garri Master, a été arrêté aux États-Unis. Il est accusé d'avoir commandité des enlèvements et meurtres d’enseignants, ainsi que les mutilations d’ouvriers de la Cameroon Development Corporation (CDC), la plus grande entreprise agro-pastorale du pays. The start of the new school year in primary and secondary schools is in the news. This year, it is taking place in a climate of tension, between the resumption of the “Craie morte” movement of the “On a trop supporté” (OTS) collective and the uncertainties as to its effectiveness in the North-West and South-West regions. A separatist leader, Eric Tataw, also known as “Garri Master”, was arrested in the United States. He is alleged to have ordered the kidnapping and murder of teachers, as well as the mutilation of workers at the Cameroon Development Corporation (CDC), the country's largest agro-pastoral company.
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Info Phare - Source médiatique
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Rentrée scolaire 2023/2024 sous tension
La rentrée scolaire du 4 septembre dernier a démarré dans un climat de tension. En effet, le bras de fer entre enseignants et autorités publiques reprend de plus belle, tandis que des séparatistes s’emploient à empêcher la reprise des classes, malgré le plaidoyer appuyé des autorités religieuses et des élites. En février 2022, le collectif On a trop supporté/souffert (OTS) a lancé un mouvement Craie morte afin de dénoncer la précarité des conditions de vie et de travail des enseignants du secondaire et du primaire. Globalement, ils réclament le paiement d’allocations, de primes et d’arriérés de salaires qui s’élèvent à environ 180 milliards de FCFA. Ce débrayage a paralysé le système éducatif jusqu’à la promesse du chef de l’État, le 9 mars suivant, d’apporter des réponses à leurs revendications. Plus d’un an après, les promesses n’ayant pas été tenues, le collectif a annoncé le 28 août dernier la reprise de la grève, illimitée jusqu’à la satisfaction de deux conditions à savoir, la signature d’un statut spécial des enseignants et le paiement de la dette due aux enseignants. Dans le même temps, le gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lele Lafrique, a enjoint les enseignants du public à reprendre service dans les écoles et collèges, sous peine de traduction devant le conseil régional de discipline et de sanctions radicales (révocation). Ces agents sont accusés, par leur désertion, de favoriser les écoles communautaires promues par les sécessionnistes. Les concernés justifient leur absence par l’insécurité aigüe, étant donné qu’ils constituent une des cibles privilégiées des sécessionnistes. Et pour cause, deux enseignants du primaire, Eric Denis Fonjang et Ndim John Budi, ont été assassinés dans le département du Boyo (Nord-Ouest) alors qu’ils rentraient d’une réunion préparatoire à la rentrée. À l’approche de la reprise des classes, l’on a pu noter une mobilisation des autorités religieuses ainsi que des élites, des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en faveur d’un retour des enfants à l’école. Ce sujet a constitué l’un des points phares de la 75e session ordinaire de la Bamenda Provincial Episcopal Conference (BAPEC), et d’une déclaration publique du modérateur de la Presbyterian Church in Cameroon (PCC), Rev. Samuel Fonki. Des autorités administratives et traditionnelles ont également fait entendre leur voix en faveur d’une réouverture des écoles, à l’instar du président de la North-West Regional Assembly, Prof. Fru Fobuzshi Angwafo III, du célèbre avocat Calvin Dangoh Tah, notable de Mbengwi (département de la Momo, Nord-Ouest), ou encore de la Police Wives Association (POWA) qui a procédé à des dons de fournitures scolaires.
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Tension at the resumption of the 2023/2024 school year
The resumption of the new school year on September 04 was marked by a climate of tension. The tug-of-war between teachers and public authorities resumed in earnest, with separatists working to prevent the resumption of classes, despite strong pleas from religious authorities and the elite. In February 2022, the “On a trop supporté/souffert” (OTS) collective launched a “Craie morte” movement to denounce the precarious living and working conditions of secondary and primary school teachers. Overall, they are demanding payment of allowances, bonuses and salary arrears totalling around FCFA 180 billion. The walkout paralysed the education system until the Head of State promised to respond to their demands on March 09. More than a year later, as the promises had not been kept, the collective announced on August 28 that it was resuming an indefinite strike until two conditions were met, namely the signing of a special status for teachers and payment of the debt owed to teachers. At the same time, the Governor of the North-West region, Adolphe Lele Lafrique, ordered public school teachers to return to work in schools and colleges, on pain of being brought before the regional disciplinary board and radical sanctions (dismissal). The teachers are accused, by their desertion, of favouring the community schools promoted by the secessionists. They justify their absence by the acute insecurity, given that they are one of the secessionists' favourite targets. Two primary school teachers, Eric Denis Fonjang and Ndim John Budi, were murdered in the Boyo division (North-West) as they returned from a preparatory meeting for the resumption of the new school year. In the run-up to the resumption of the new school year, religious authorities and elites in the North-West and South-West regions mobilised in favour of getting children back to school. This issue was one of the highlights of the 75th ordinary session of the Bamenda Provincial Episcopal Conference (BAPEC), and of a public statement by the Moderator of the Presbyterian Church in Cameroon (PCC), Rev. Samuel Fonki. Administrative and traditional authorities also spoke out in favour of reopening the schools, including the President of the North-West Regional Assembly, Prof. Fru Fobuzshi Angwafo III, the well-known lawyer Calvin Dangoh Tah, from Mbengwi (Momo division, North-West), and the Police Wives Association (POWA), which donated school supplies.
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Source médiatique - Media Source
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Crise anglophone : arrestation d’un séparatiste aux États-Unis
Eric Tataw, aussi connu sous le surnom de Garri Master, a été arrêté dans le Maryland, aux États-Unis, le 31 août dernier. Journaliste de profession, il est l’un des leaders du mouvement séparatiste qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Il est réputé pour avoir ordonné des meurtres et amputations d’ouvriers de la Cameroon Development Corporation (CDC), la plus grande entreprise agro-industrielle du pays. Il aurait également commandité des enlèvements et meurtres d’enseignants. La Justice américaine lui reproche la gestion opaque de 163 000 USD (environ 90 millions FCFA) pour le compte du National Telegraph LLC, fonds alloué par le Gouvernement américain à travers le Paycheck Protection Program (PPP) dont l’objectif était d’aider les entreprises à payer leurs salariés durant la pandémie de Covid-19, entre 2020 et 2021. Cette arrestation est l’œuvre de l’avocat d’origine camerounaise Emmanuel Nsahlaï.
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Anglophone crisis: separatist arrested in the United States
Eric Tataw, also known as “Garri Master”, was arrested in Maryland, USA, on August 31st. A journalist by profession, he is one of the leaders of the separatist movement operating in the North-West and South-West regions. He is reputed to have ordered the murders and amputations of workers at the Cameroon Development Corporation (CDC), the country's largest agro-industrial company. He is also alleged to have ordered the kidnapping and murder of teachers.
The US justice system is accusing him of the opaque management of USD 163,000 (around FCFA 90 million) on behalf of National Telegraph LLC, a fund allocated by the US government through the Paycheck Protection Program (PPP), the aim of which was to help companies pay their employees during the Covid-19 pandemic between 2020 and 2021. This arrest is the work of Cameroonian lawyer Emmanuel Nsahlaï.
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Un conflit intercommunautaire fait 4 morts à Mora
Un litige foncier opposant deux personnes issues des communautés Mbirmé et Mandara a provoqué le 22 juillet dernier des affrontements ayant conduit à la mort d’au moins 2 à 4 personnes (selon les sources), ainsi qu’au saccage de commerces et même d’une mosquée. L’affaire serait pendante devant le tribunal de Mora et le sous-préfet de la localité aurait interdit l’usage du terrain objet de la querelle.
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Inter-community conflict leaves 4 dead in Mora
A land dispute between two people from the Mbirmé and Mandara communities led to clashes on July 22, resulting in the deaths of at least 2 to 4 people (according to sources), as well as the ransacking of shops and even a mosque. The case is reportedly pending before the Mora court, and the local Divisional Officer has previously banned use of the land involved in the dispute.
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Source religieuse - Religious Source
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Mgr Roger Pirenne inhumé à Bertoua
Décédé le 6 août dernier à l’âge de 88 ans, Mgr Roger Pirenne a été porté en terre en la cathédrale de la Sainte Famille de Bertoua le 30 août. D’origine belge, Roger Pirenne est ordonné prêtre de la congrégation du Cœur immaculé de Marie (CICM) en 1958 et effectue l’essentiel de son apostolat en Afrique. D’abord comme missionnaire au Congo-Kinshasa, de 1962 à 1965. Enfin, de 1969 comme vicaire du diocèse de Yaoundé, jusqu’à sa mort au Cameroun, en tant qu’archevêque émérite de Bertoua. Il a, selon les témoignages, œuvré pour « raffermir la foi des fidèles et encourager l’unité au sein de la communauté ». Nommé évêque du diocèse de Batouri en 1994, fraîchement créé par le pape Jean-Paul II, il initie l’inculturation des rites Kako dans le département de la Kadey (région de l’Est). Son élévation épiscopale coïncide avec la convocation du premier synode africain, qui débouchera sur l’encyclique Ecclesia in Africa, et les efforts appuyés du pape, à travers de nombreuses visites du continent, à favoriser l’accélération du processus d’inculturation, comme ’envisagé par le Concile Vatican II.
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Archbishop Roger Pirenne buried in Bertoua
Archbishop Roger Pirenne, who died on August 06 at the age of 88, was laid to rest in the Cathedral of the Holy Family in Bertoua on August 30. Of Belgian origin, Roger Pirenne was ordained a priest of the Congregation of the Immaculate Heart of Mary (CICM) in 1958 and spent most of his apostolate in Africa. First as a missionary in Congo Kinshasa, from 1962 to 1965. Finally, from 1969 as vicar of the diocese of Yaoundé, until his death in Cameroon as Archbishop Emeritus of Bertoua. According to witnesses, he worked to "strengthen the faith of the faithful and encourage unity within the community". Appointed bishop of the diocese of Batouri in 1994, newly created by Pope John Paul II, he initiated the inculturation of the Kako rites in Kadey division (East region). His elevation to the episcopate coincided with the convening of the first African synod, which led to the encyclical Ecclesia in Africa, and the Pope's sustained efforts, through numerous visits to the continent, to encourage the acceleration of the inculturation process, as envisaged by the Second Vatican Council.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission de veille de l'actualité du pluralisme culturel et religieux. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism as part of its mission of watch of cultural and religious pluralism news. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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