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L’actualité est marquée par l’arrestation du directeur de publication du quotidien de langue anglaise The Guardian Post dans la matinée du 7 novembre. Ngah Christian Mbipgo a été interrogé pendant de longues heures au sujet d’une une falsifiée en circulation sur les réseaux sociaux. Cette arrestation a suscité une vive inquiétude dans la profession. La candidature du festival Nguon au patrimoine immatériel de l’humanité est en bonne voie, à en croire Paul Coustère, si l’on en croit le directeur régional et représentant du Bureau régional et multisectoriel de l'UNESCO pour l’Afrique centrale. Elle sera évaluée en dernier ressort en décembre prochain au Botswana par un comité intergouvernemental. The news is dominated by the arrest of the publisher/editor-in-chief of the English-language daily The Guardian Post on the morning of November 7. Ngah Christian Mbipgo was questioned for long hours about a forged cover page circulating on social networks. The arrest caused great concern in the profession. According to Paul Coustère, Regional Director and Representative of UNESCO Regional and Multisectoral Office for Central Africa, the Nguon festival's application for World Heritage status is well underway. The final evaluation will take place in Botswana next December, by an intergovernmental committee.
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Info Phare - Source médiatique
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Arrestation du directeur de publication de The Guardian Post
Dans un communiqué rendu public le 9 novembre dernier, la rédaction du quotidien The Guardian Post s’est insurgée contre l’arrestation de son directeur de publication, Ngah Christian Mbipgo, survenue dans la matinée du 8 novembre par des gendarmes en civil de l’unité de recherche du Secrétariat d’État à la Défense (SED). Le journaliste a été interrogé plusieurs heures, sans pouvoir bénéficier de l’assistance de son avocat, au sujet de la Une de l’édition de la veille, sur le massacre d’Egbekaw. Selon le journaliste, il s’agissait d’un montage fallacieux en circulation sur les réseaux sociaux, mais ne provenant pas de sa rédaction. The Guardian Post rappelle d’ailleurs qu’il a par le passé été plusieurs fois victime de ce procédé. Cette arrestation a suscité une grande inquiétude dans la corporation, alors que ces derniers temps, les abus et autres entraves se multiplient contre les journalistes.
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Editor-in-Chief of The Guardian Post arrested
In a press release issued on November 9, the editorial staff of The Guardian Post protested against the arrest of its publisher/editor-in-chief, Ngah Christian Mbipgo, on the morning of November 8 by gendarmes in civilian attire from the Central Reseach Unit at the State Defence Secretariat (SED). The journalist was questioned for several hours, without the assistance of his lawyer, about the cover page of the previous day's edition, about the Egbekaw massacre. According to the journalist, the story had been falsely edited and circulated on social networks, but had not originated with his editors. The Guardian Post points out that he has been the victim of this procedure several times in the past.
The arrest has caused great concern among the profession, which has recently seen an increasing number of abuses and other obstacles to journalists.
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Source médiatique - Media Source
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La candidature du festival Nguon au patrimoine immatériel de l’humanité en bonne voie
Déposée le 25 mars de cette année, la candidature du festival Nguon au patrimoine de l’humanité est en bonne voie, si l’on en croit le directeur régional et représentant du Bureau régional et multisectoriel de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour l’Afrique centrale, Paul Coustère, reçu le 13 septembre dernier par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Un comité consultatif a donné un « avis favorable », dans la perspective de la tenue du Comité intergouvernemental qui examinera les candidatures à l’inscription sur la liste des pratiques et expressions culturelles du patrimoine immatériel proposées par les États parties à la Convention de 2003, qui se tiendra le mois prochain au Botswana. Le parcours pour la constitution du dossier de candidature a été semé d’embûches, comme l’a révélé en mai dernier le ministre des Arts et de la Culture (MINAC), Ismaël Bidoung Mkpatt. Après un premier rejet en décembre 2021, le gouvernement camerounais s’y reprend une nouvelle fois, après y avoir inclus des données nouvelles et complémentaires, qui avaient manifestement fait défaut. La première édition du festival Nguon, sous le roi Nchare Yen, fondateur du royaume Bamoun a eu lieu en 1395. C’est un moment où les populations Bamoun font corps autour de leur souverain, sans discrimination de classes ou privilèges héréditaires, et où chacun peut exprimer ses idées et faire part de ses griefs. Cet événement, qui a lieu tous les deux ans des années paires en décembre, rassemble les Bamoun du triangle national et de la diaspora. Depuis trois décennies, il est devenu une véritable attraction culturelle qui draine des dizaines de milliers de personnes (environ 300 000 en 2022).
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The Nguon festival's application for World Heritage status is on track
Submitted on March 25 this year, the Nguon festival's application for world heritage status is well underway, according to Paul Coustère, Regional Director and Representative of the Regional and Multisectoral Office for Central Africa of the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation (UNESCO), who was received on September 13 by Prime Minister Joseph Dion Ngute. An advisory committee has given a "favourable opinion", with a view to the Intergovernmental Committee that will examine applications for inclusion on the list of cultural practices and expressions of intangible heritage proposed by the States parties to the 2003 Convention, to be held next month in Botswana.
The process of compiling the application file has been fraught with pitfalls, as the Minister of Arts and Culture (MINAC), Ismaël Bidoung Mkpatt, revealed last May. After an initial rejection in December 2021, the Cameroonian government has gone back to the drawing board once again, having included new and additional information that was clearly lacking. The first Nguon festival, under King Nchare Yen, founder of the Bamoun kingdom, took place in 1395. It is a time when the Bamoun people rally around their sovereign, without discrimination based on class or hereditary privilege, and when everyone can express their ideas and air their grievances. This event, which takes place every two years in even-numbered years in December, brings together the Bamoun of the national triangle and the diaspora. Over the past three decades, it has become a real cultural attraction, attracting tens of thousands of people (around 300,000 in 2022).
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La cour royale du lamidat de Ngaoundéré demande la destitution de son lamido
Dans une correspondance adressée au Premier ministre, Joseph Dion Ngute, la cour royale du lamidat de Ngaoundéré a demandé l’ouverture d’une enquête impartiale en vue de la destitution de son lamido, S.M. Mohamadou Hayatou Issa. Les motifs invoqués sont nombreux et variés : consommation d’alcool, adultère avec des jeunes filles parfois mineures, expropriation et vente illégale de terres dans les villages environnants, trafic d’influence dans les décisions des juridictions coutumières, etc. Ibrahima Saïdou, Galdima (Premier ministre du Fada, cour royale) et chef de Massiwol, dénonce au nom de ses homologues, des « pratiques déshonorantes, humiliantes et attentatoires à nos coutumes et interdites dans notre religion l’islam ». Dix-septième lamido de Ngaoundéré, Mohamadou Hayatou Issa a accédé au trône en 1997. Fondé en 1836 par Ardo Djobdi, le lamidat de Ngaoundéré est l’une des plus anciennes institutions peulhes dans la région de l’Adamaoua. Le lamido est élu à vie parmi les membres de la famille régnante.
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The royal court of the lamidat of Ngaoundéré calls for the dismissal of its lamido
In a letter addressed to the Prime Minister, Joseph Dion Ngute, the Royal Court of the Lamidat of Ngaoundéré has requested that an impartial enquiry be opened with a view to the dismissal of its Lamido, His Majesty Mohamadou Hayatou Issa. The reasons given are many and varied: alcohol consumption, adultery with young girls, some of whom are minors, expropriation and illegal sale of land in the surrounding villages, influence peddling in the decisions of the customary courts, etc. Ibrahima Saïdou, Galdima (Prime Minister of the Fada, royal court) and head of Massiwol, denounced on behalf of his counterparts "dishonouring, humiliating practices that violate our customs and are forbidden in our religion, Islam". The seventeenth lamido of Ngaoundéré, Mohamadou Hayatou Issa acceded to the throne in 1997. Founded in 1836 by Ardo Djobdi, the lamidat of Ngaoundéré is one of the oldest Fulani institutions in the Adamaoua region. The lamido is elected for life from among the members of the ruling family.
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Source institutionnelle - Institutional Source
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La Déclaration de Yaoundé pour l’établissement d’une plateforme de collaboration africaine
Les 8 et 9 novembre derniers, le Conseil national de la Communication (CNC) a organisé à Yaoundé un forum international sur la régulation des réseaux sociaux, sous le thème « La problématique des réseaux sociaux : les modalités d’une collaboration entre les régulateurs africains des médias et des plateformes numériques ». Le président de l’organe de régulation, Joseph Chebonkeng Kalabubsu, a plaidé pour un encadrement des plateformes numériques en l’absence de contrôle éditorial. Ainsi, les participants, parmi lesquels des représentants des plateformes Meta, TikTok et Snapchat, ont abordé les questions de la gestion des contenus, des mesures de prévention de la désinformation et des discours de haine ainsi que la collaboration entre les plateformes numériques et les régulateurs des médias. Ces travaux ont donné lieu à une déclaration appelant à une approche concertée de régulation de contenus des réseaux sociaux.
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The Yaoundé Declaration for the establishment of an African collaboration platform
On 8 and 9 November, the National Council of Communication (NCC) organised an international forum in Yaoundé on the regulation of social networks, under the theme "The problem of social networks: the modalities of collaboration between African regulators of the media and digital platforms". The chairman of the regulatory body, Joseph Chebonkeng Kalabubsu, called for digital platforms to be regulated in the absence of editorial control. Participants, including representatives of the Meta, TikTok and Snapchat platforms, discussed content management, measures to prevent disinformation and hate speech, and collaboration between digital platforms and media regulators. These discussions resulted in a Declaration calling for a concerted approach to regulating social network content.
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Source religieuse - Religious Source
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Les conférences provinciales redéfinissent les contours de leur pastorale
La deuxième session annuelle de la Conférence épiscopale provinciale de Yaoundé (CEPY) s’est tenue du 6 au 9 novembre à Bafia. Étaient réunis, les évêques de Kribi, Sangmélima, Ebolowa, Mbalmayo, Obala, Bafia et Yaoundé, autour du thème « Le défi de l’évangélisation des zones rurales aujourd’hui », en réflexion depuis la première session annuelle de mars dernier. La rencontre a donné lieu à des questionnements sur les défis et les exigences de la pastorale, dans une province ecclésiastique à 80 % rurale. De fait, 68 % des paroisses y sont situées avec à disposition 51 % des effectifs de prêtres. Bien que globalement la perception de la pastorale dans ces régions soit positive, les difficultés rencontrées n’en constituent pas moins des obstacles de nature à entraver la mission évangélique. Les prêtres, religieux et autres personnels y sont confrontés à l’austérité des conditions de vie (accès à l’eau et à l’électricité), la solitude, l’animisme, le poids des traditions et les pratiques de sorcellerie, la faible connaissance des traditions et langues locales, l’abandon de leur hiérarchie ou encore les relations conflictuelles avec les églises dites de réveil. Dans la même période, les évêques de la province ecclésiastique de Douala (Bafoussam, Bafang, Nkongsamba, Eséka, Edéa, Douala) étaient réunis dans la capitale économique du 5 au 8 novembre pour leur deuxième session annuelle. En réflexion, le besoin de renouvellement dans la formation au sacerdoce ministériel. Les évêques ont exprimé la nécessité d’une meilleure articulation entre un ancrage dans la sainteté de vie et une capacité effective à répondre aux besoins réels des hommes et des femmes d’aujourd’hui.
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The provincial conferences redefine the contours of their pastoral work
The second annual session of the Yaoundé Provincial Episcopal Conference (CEPY) was held from November 6 to 9, in Bafia. The meeting brought together the bishops of Kribi, Sangmélima, Ebolowa, Mbalmayo, Obala, Bafia and Yaoundé to discuss the theme "The challenge of evangelising rural areas today", a topic of reflection since the first annual session last March. The meeting gave rise to questions about the challenges and demands of pastoral work in an ecclesiastical province that is 80% rural. In fact, 68% of parishes in the province are located in rural areas, and 51% of priests are based there. Although the overall perception of pastoral care in these regions is positive, the difficulties encountered are nonetheless obstacles likely to hinder the evangelical mission. Priests, religious and other personnel are confronted with austere living conditions (access to water and electricity), loneliness, animism, the weight of traditions and witchcraft practices, poor knowledge of local traditions and languages, abandonment by their hierarchy and conflictual relations with the so-called revivalist churches. At the same time, the bishops of the Douala ecclesiastical province (Bafoussam, Bafang, Nkongsamba, Eséka, Edéa, Douala) met in the economic capital from November 5 to 8, for their second annual session. On the agenda was the need for renewal in training for the ministerial priesthood. The bishops expressed the need for a better link between a foundation in holiness of life and an effective capacity to respond to the real needs of today's men and women.
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Un missionnaire catholique tué à Bamenda
Le frère Cyprian Ngueh, de la Congrégation des Fils de l’Immaculée Conception (CFIC) a été poignardé à mort dans la soirée du 7 novembre à Ndamukong, Bamenda (région du Nord-Ouest). Il était infirmier et gestionnaire du Centre médical Immaculée Conception à Njimafor. Selon le témoignage du père Beltus Asanji Tabefor, la victime « se rendait à Ndamukong avec son jeune frère et un technicien de laboratoire, qu'il voulait déposer. Une pierre a été utilisée pour briser le pare-brise du véhicule, laissant le frère Cyprien exposé et vulnérable sur le siège du conducteur. Alors qu'il ralentissait, des hommes non identifiés ont poignardé le missionnaire à plusieurs reprises avant de s'enfuir ». Depuis de déclenchement du conflit armé en 2017, les missionnaires et les infrastructures catholiques ont régulièrement été pris pour cible.
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Catholic missionary killed in Bamenda
Brother Cyprian Ngueh of the Congregation of the Sons of the Immaculate Conception (CFIC) was stabbed to death on the evening of November 7 in Ndamukong, Bamenda (North-West region). He was a nurse and manager of the Immaculate Conception Medical Centre in Njimafor. According to the testimony of Father Beltus Asanji Tabefor, the victim "was on his way to Ndamukong with his younger brother and a laboratory technician, whom he wanted to drop off. A stone was used to shatter the vehicle's windscreen, leaving brother Cyprien exposed and vulnerable in the driver's seat. As he slowed down, unidentified men stabbed the missionary several times before fleeing". Since the outbreak of armed conflict in 2017, Catholic missionaries and infrastructure have been regularly targeted.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission de veille de l'actualité du pluralisme culturel et religieux. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism as part of its mission of watch of cultural and religious pluralism news. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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