Schisme à l'EEC : le général de Division Ngambou admis en 2e section / Le diocèse de Maroua-Mokolo a désormais sa cathédrale / Les Peuls Mbororos cibles des séparatistes dans le Nord-Ouest ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
 
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VEILLE PHAROS / CAMEROUN -
21 juillet 2023
 
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Cette semaine, l’actualité est marquée par la mise en retraite du général de division Esaïe Ngambou. Cette décision, inédite dans l’histoire de l’armée camerounaise, est le énième épisode de la crise que traverse l’EEC et le schisme de fait d’une partie des clercs et des fidèles, auquel prend part le général d’armée, en tant que 2e vice-président.

Érigé en 1973, le diocèse de Maroua-Mokolo a désormais sa cathédrale, consacrée à Notre-Dame de l’Assomption. Mgr Ateba Edo se réjouit de la consolidation de la présence de l’Église catholique sur un territoire très marqué par l’Islam, avec plus de 600 mosquées. Alors que le diocèse célèbre par ailleurs ses 50 ans, c’est une bonne nouvelle de plus après la reconnaissance des vertus héroïques de Simon Mpeke, fait vénérable le 20 mai dernier.

Selon le dernier rapport d’Amnesty International, les Peulhs Mbororos sont des cibles particulières des séparatistes dans la région du Nord-Ouest. Les Peuls Mbororos, en tant que communauté, sont visés par des discours discriminatoires et incendiaires de la part de porte-parole, de membres et de sympathisants de groupes séparatistes, d’après les documents vidéo, audio et écrits que l’ONG a recueillis et examinés.

The news this week is marked by the retirement of Major General Esaïe Ngambou. This decision, unprecedented in the history of the Cameroonian army, is the umpteenth episode in the crisis of the EEC and the de facto schism of part of the clergy and faithful, in which the army general, as 2nd vice-president, is taking part.

Established in 1973, the diocese of Maroua-Mokolo now has its own cathedral, dedicated to Our Lady of the Assumption. Bishop Ateba Edo is delighted at the consolidation of the Catholic Church's presence in a territory that is strongly marked by Islam, with over 600 mosques. As the diocese celebrates its 50th anniversary, this is further good news following the recognition of the heroic virtues of Simon Mpeke, made venerable on May 20.

According to the latest Amnesty International report, the Peulh Mbororos are particular targets of the separatists in the North-West region. The Peul Mbororos, as a community, are the target of discriminatory and inflammatory rhetoric from spokesmen, members and sympathizers of separatist groups, according to video, audio and written documents collected and examined by the NGO.

 
 

Info Phare - Source médiatique

 
 

Schisme à l’EEC : le général de Division Ngambou admis en 2e section

Le 5 juillet 2023, le président Paul Biya prenait un décret portant admission en 2e section du général de division Esaïe Ngambou. Cette décision est aussi surprenante qu’inattendue. En effet, c’est la première fois dans l’histoire de l’armée camerounaise qu’un général d’armée est formellement mis en retraite. Il s’agit là d’un énième épisode de la crise au sein de l’Église évangélique du Cameroun (EEC) qui a cours depuis 2017, avec un schisme de fait depuis le 21 mai dernier.

Quelques jours plutôt, le 2 juillet, l’on pouvait voir dans une capsule vidéo devenue virale, le général Esaïe Ngambou s’en prendre vertement à Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale. L’objet de son courroux ? Un communiqué du 8 juin 2023 du ministre informant « l’opinion publique qu’un groupe d’individus sans foi ni loi sillonnent depuis quelque temps nos villes et campagnes, se prévalant d’un mandat de réforme de l’Église évangélique du Cameroun (EEC) sous la dénomination Église évangélique du Cameroun décentralisée, en abrégé EEC-D ». S’appuyant sur les articles 23 et 24 de la loi n° 90/53 du 19 décembre 1990 relative à la liberté d’association, Paul Atanga Nji prévient que « toute association religieuse doit être autorisée » et que cette autorisation « est prononcée par décret du Président de la République ». « Il s’agit en matière de liberté de culte, d’une disposition claire et impérative qui ne saurait envoyer à une simple déclaration », ajoute-t-il. Et de préciser « qu’aucune association religieuse n’a été autorisée sous la dénomination "Église évangélique du Cameroun Décentralisée" ».

Également, dans une correspondance signée le même jour, le Ministre demandait au Coordonnateur général de l’EEC-D, Euloge Yiagnigni Mfopou, d’introduire le dossier d’autorisation de l’association religieuse à la préfecture du siège de l’association. « Je vous demande par ailleurs de veiller à ce qu’aucun élément constitutif de votre association, notamment la dénomination, le siège et le logo, ne suscite la moindre confusion avec l’Église évangélique du Cameroun, autorisée par décret n° 74/853 du 14 octobre 1974 », ajoute Paul Atanga Nji.

Interprétant manifestement le communiqué comme lui étant destiné, Esaïe Ngambou va, durant un office religieux, exprimer sa colère. « J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt la correspondance du ministre de l’Administration territoriale. Vous voudrez bien lui dire que dans un problème où un général de division a mis son nom… il ne saurait me traiter d’individu sans foi ni loi », peste l’officier supérieur, s’adressant à un pasteur dans ce qui ressemble à l’église ayant abrité le synode constitutif de l’Église évangélique du Cameroun décentralisée (EEC-D). De fait, le général, ancien membre de l’EEC, est désormais le 2e vice-président de la nouvelle entité religieuse. « Il n’a pas le droit de traiter un général nommé avant lui et peut-être qui partira avant lui. Je suis général toute ma vie (…). Nous ne voulons pas la guerre dans ce pays ! », fulmine-t-il.

Sauf que la nouvelle église a lancé ses activités alors même que la demande d’autorisation de fonctionnement de l’EEC-D déposée le 28 mars au ministère de l’Administration territoriale n’avait pas encore abouti. Le Ministre, par ailleurs en charge des cultes, a instruit depuis mars les autorités préfectorales d’empêcher toutes activités qu’entreprendrait cette nouvelle église. Instruction mise en œuvre par le sous-préfet de Foumban en mai dernier, obligeant ainsi les leaders à se rabattre dans la ville de Yaoundé.

Conforté dans son autorité par cette cinglante sanction du chef suprême des forces armées, Paul Atanga Nji continue sur sa lancée. Le 12 juillet dernier, le préfet du Mfoundi a décidé de la fermeture provisoire de la paroisse EEC de Nsimeyong pour « menace de trouble grave à l’ordre public ; risque majeur d’affrontements ; présence et intervention d’hommes dans l’enceinte de l’église le dimanche 9 juillet 2023, non classés dans la catégorie des forces de maintien de l’ordre ; bicéphalisme pastoral ; programmation concomitante des cultes ». Cette église était jusque-là perçue comme étant le siège de la résistance organisée au sein de cette nouvelle entité, alors que cette crise fait craindre d’âpres disputes autour du patrimoine infrastructurel de l’EEC.

L’EEC est traversée par une crise profonde depuis le synode électoral de 2017. Alors que toutes les tentatives de sortie de crise n’avaient mené qu’à des impasses, on a vu, depuis décembre 2022 l’implication des plus hautes du pays pour y mettre un terme et revenir à la normalité.

Schism at the EEC: Major General Ngambou admitted to the 2nd section

On July 05, 2023, President Paul Biya issued a decree admitting Major General Esaïe Ngambou to the 2nd section. The decision was as surprising as it was unexpected. Indeed, this is the first time in the history of the Cameroonian army that an army general has been formally retired. This is yet another episode in the crisis within the Evangelical Church of Cameroon (ECC), which has been ongoing since 2017, with a de facto schism since May 21.

A few days earlier, on July 02, in a video clip that went viral, General Esaïe Ngambou lashed out at Paul Atanga Nji, Minister of Territorial Administration. The object of his wrath? A June 08, 2023 communiqué from the Minister informing "public opinion that a group of lawless individuals have been crisscrossing our towns and countryside for some time, claiming a mandate to reform the Evangelical Church of Cameroon (ECC) under the name Decentralized Evangelical Church of Cameroon, abbreviated EEC-D". Relying on articles 23 and 24 of law no. 90/53 of December 19, 1990 on freedom of association, Paul Atanga Nji warns that "all religious associations must be authorized", and that this authorization "is granted by decree of the President of the Republic". "With regard to freedom of worship, this is a clear and imperative provision which cannot be simply declared", he adds. And "no religious association has been authorized under the name 'Église évangélique du Cameroun Décentralisée'".

Also, in a letter signed on the same day, the Minister asked EEC-D General Coordinator Euloge Yiagnigni Mfopou to submit the religious association's authorization file to the Senior DIvisional Office of the association's headquarters. "Paul Atanga Nji adds: "I also ask you to ensure that no constituent element of your association, notably the name, headquarters and logo, causes the slightest confusion with the Evangelical Church of Cameroon, authorized by decree no. 74/853 of October 14 1974.

Clearly interpreting the communiqué as intended for him, Esaïe Ngambou expressed his anger during a religious service. "I followed with great interest the correspondence from the Minister of Territorial Administration. Please tell him that in a problem where a Major General has put his name... he cannot call me a lawless individual", the Senior Officer raged, addressing a pastor in what looks like the church that hosted the founding synod of the decentralized Evangelical Church of Cameroon (EEC-D). In fact, the general, a former EEC member, is now 2nd vice-president of the new religious entity. "He has no right to treat a general who was appointed before him and who may leave before him. I am a general all my life (...). We don't want war in this country", he fulminates.

Except that the new church launched its activities even though EEC-D's request for authorization to operate, submitted to the Ministry of Territorial Administration on March 28, had not yet been granted. In March, the Minister, who is also in charge of religious affairs, instructed the prefectural authorities to prevent any activities undertaken by the new church. This instruction was implemented by the Divisional Officer of Foumban in May, forcing the leaders to move back to the city of Yaoundé.

Bolstered in his authority by this scathing sanction from the supreme commander of the armed forces, Paul Atanga Nji is continuing in the same vein. On July 12, the Senior Divisional Officer of Mfoundi decided to provisionally close the ECC parish in Nsimeyong for "threat of serious disturbance to public order; major risk of clashes; presence and intervention of men in the church compound on Sunday July 9, 2023, not classified as law enforcement officers; pastoral bicephalism; concomitant scheduling of services". This church was previously perceived as the seat of organized resistance within the new entity, while this crisis has led to fears of bitter disputes over the ECC's infrastructural heritage.

The ECC has been in deep crisis since the 2017 electoral synod. While all attempts to end the crisis had led to nothing but deadlock, since December 2022 we have seen the involvement of the country's highest authorities to put an end to it and return to normality.

 
 

Source Société civile

 
 

Les Peulhs mbororos particulièrement visés par les milices séparatistes selon Amnesty International

Dans un rapport rendu public le 4 juillet sur la crise anglophone, l’ONG Amnesty International constate que les combattants séparatistes s’attaquent en particulier aux Peuls Mbororos, des populations nomades présentes dans les régions septentrionales, mais également dans la région du Nord-Ouest.

Si Amnesty note que « cela ne signifie pas que les Peuls Mbororos sont victimes en plus grand nombre que les autres communautés », l’ONG internationale souligne cependant qu’il existe un « climat d’hostilité à l’égard des Peuls Mbororos ». L’organisation rapporte en effet que « les Peuls Mbororos en tant que communauté sont visés par des discours discriminatoires et incendiaires de la part de porte-parole, de membres et de sympathisants de groupes séparatistes, d’après les documents vidéo, audio et écrits qu’Amnesty International a recueillis et examinés. […] Les victimes Peulhs Mbororos ont souvent signalé que des propos racistes et xénophobes avaient été prononcés lors des attaques lancées contre elles par des séparatistes armés ». « Les discours discriminatoires à l’encontre des Peuls Mbororos se sont intensifiés après la tuerie de Ngarbuh, le 14 février 2020, lorsqu’il est apparu évident que l’armée camerounaise était accompagnée de membres d’un "groupe d’autodéfense", Peuls pour la plupart », indique Amnesty International.

D’un autre côté, le rapport précise que les milices mbororos se sont également constituées et commettent très souvent des exactions à l’encontre de la population. « Des milices composées principalement de Peuls Mbororos armés ont commis de nombreuses infractions à l’encontre de la population dans la région du Nord-Ouest, notamment des meurtres et des incendies de logements, qui ont conduit à des déplacements de personnes », rapporte l’ONG qui liste une série d’exactions répertoriées.

Peulh Mbororos particularly targeted by separatist militias, according to Amnesty International

In a report published on July 4 on the Anglophone crisis, the NGO Amnesty International notes that separatist fighters are particularly targeting the Peuhl Mbororos, nomadic populations present in the northern regions, but also in the North-West region.

While Amnesty notes that "this does not mean that the Mbororo Fulani are victimized in greater numbers than other communities", the international NGO points out that there is a "climate of hostility towards the Mbororo Fulani". Indeed, the organization reports that "Mbororo Fulani as a community are targeted by discriminatory and inflammatory rhetoric from spokespeople, members and supporters of separatist groups, according to video, audio and written material collected and reviewed by Amnesty International. (...) Mbororo Fulani victims have often reported that racist and xenophobic rhetoric has been used in attacks against them by armed separatists". "Discriminatory rhetoric against Fulani Mbororos intensified after the Ngarbuh massacre on February 14, 2020, when it became clear that the Cameroon army was accompanied by members of a "self-defense group", most of them Fulani," says Amnesty International.

On the other hand, the report points out that Mbororo militias have also formed, and very often commit atrocities against the population. "Militias composed mainly of armed Peul Mbororos have committed numerous offences against the population in the North-West region, including murders and house burnings, which have led to the displacement of people", reports the NGO, which lists a series of exactions.

 
 

Génération consciente lance une campagne contre les discours de haine

Après son lancement à Yaoundé le 1er juin dernier, la campagne de sensibilisation de l’ONG Génération consciente contre les discours de haine, la division et la promotion du tribalisme est maintenant en plein essor à Douala. Ces messages invitent toutes les catégories sociales à la consolidation de la paix et à l’harmonie sociale.

En lançant cette campagne, Mewanu Owoundi, président de l’ONG, a clairement exprimé son objectif de démanteler rapidement cette logique de déstabilisation à travers les affiches placées dans les grands carrefours, afin de réveiller le sentiment patriotique et républicain.

Après Yaoundé et Douala, l’ONG a l’ambition d’étendre la campagne dans les chefs-lieux des autres régions du pays.

Génération consciente launches campaign against hate speech

Following its launch in Yaoundé on June 1st, Génération consciente's awareness campaign against hate speech, division and the promotion of tribalism is now in full swing in Douala. These messages call on all social categories to consolidate peace and social harmony.

In launching this campaign, Mewanu Owoundi, president of the NGO, clearly expressed his objective of rapidly dismantling this logic of destabilization through posters placed in major intersections, in order to reawaken patriotic and republican sentiment.

After Yaoundé and Douala, the NGO's ambition is to extend the campaign to the capital cities of the country's other regions.

 
 

Source religieuse

 
 

Maroua a désormais sa cathédrale

Au Cameroun, la ville de Maroua, chef-lieu de la région de l'Extrême-Nord, a désormais sa cathédrale. Après neuf ans de construction, elle a été consacrée le 8 juillet à Notre-Dame de l'Assomption.

« Nous sommes fiers et heureux. Nous avons enfin un lieu de culte où nous pouvons célébrer dignement la sainte messe »se réjouit Mgr Bruno Ateba Edo, évêque du diocèse, avant de qualifier la cathédrale de « signe de l’unité de tous les hommes ». « Dans une ville qui compte plus de 600 mosquées, il est important de montrer que l’Église catholique est également chez elle ici », a encore précisé l’évêque.

Au total, la cathédrale comporte 3 500 places, de quoi offrir un espace suffisant pour assister à la messe et aux autres offices. Jusqu’ici en effet, les fidèles devaient se regrouper dans une église trop petite et en mauvais état, ou dehors, sous les arbres, lorsque le nombre de personnes présentes l’imposait.

La construction de la cathédrale a été permise grâce à l’aide de nombreux habitants de la ville, toutes confessions confondues.

Le diocèse de Maroua-Mokolo a été érigé en 1973 et fêtait ses 50 ans le 1er juillet. Cette consécration intervient quelques mois après la reconnaissance des vertus héroïques du vénérable Simon Mpeke, dit Baba Simon, qui y a exercé l’essentiel de son ministère sacerdotal. D’une superficie d’environ 14 000 km2, il regroupe une population d’environ 2 millions d’habitants parmi lesquels 30 % sont chrétiens, 40 % musulmans et 30 % adeptes de religions traditionnelles africaines. Si les communautés religieuses vivent en relative bonne entente, l’Église est régulièrement visée par des attaques, des enlèvements ou encore des actes d’intimidation.

Maroua now has its own cathedral

In Cameroon, the city of Maroua, capital of the Far-North region, now has its own cathedral. After nine years of construction, it was consecrated on July 8 to Our Lady of the Assumption.

"We are proud and happy. We finally have a place of worship where we can celebrate Holy Mass with dignity", rejoices Mgr Bruno Ateba Edo, bishop of the diocese, before describing the cathedral as "a sign of the unity of all men". "In a city with over 600 mosques, it's important to show that the Catholic Church is at home here too", he added.

The cathedral has a total capacity of 3,500, providing ample space for mass and other services. Until now, the faithful had to gather in a church that was too small and in poor condition, or outside, under the trees, when numbers dictated.

The cathedral's construction was made possible thanks to the help of many local residents of all denominations.

The diocese of Maroua-Mokolo was established in 1973 and celebrated its 50th anniversary on July 1. This consecration comes a few months after the recognition of the heroic virtues of the venerable Simon Mpeke, known as Baba Simon, who exercised most of his priestly ministry there. Covering an area of some 14,000 km2, it has a population of around 2 million, of whom 30% are Christians, 40% Muslims and 30% followers of traditional African religions. While religious communities live in relative harmony, the Church is regularly targeted by attacks, kidnappings and acts of intimidation.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission de veille de l'actualité du pluralisme culturel et religieux. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

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