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La rentrée scolaire au Cameroun est frappée par un regain de violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest plongées dans la crise anglophone qui a resurgi en 2016. Les médias rapportent des attaques armées dans les deux régions et, au-delà, dans un village de la région de l’Ouest limitrophe aux deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La récente vague de violence est consécutive à la réouverture des écoles au début du mois de septembre en cours. Le contrôle de l’éducation dans les deux régions est un enjeu dans cette crise. Le mouvement séparatiste considère les écoles publiques comme des véhicules de la « domination francophone » et souhaite les remplacer par des écoles communautaires sous leur contrôle. Plusieurs attaques meurtrières ont ciblé des écoles publiques et des écoles confessionnelles par le passé et par peur de représailles plus de 80 % des écoles sont restées fermées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis le début de la crise actuelle.
The beginning of the school year in Cameroon is followed by a resurgence of violence in the North-West and South-West regions plunged into the Anglophone crisis which resurfaced in 2016. The media report armed attacks in the two regions and, beyond, in a village in the West region bordering both North-West and South-West regions. The recent wave of violence follows the reopening of schools earlier this month. The control over education in both regions is an issue in this crisis. The separatist movement sees public schools as vehicles of "Francophone domination" and wants to replace them with community schools under their control. Several deadly attacks have targeted public schools and faith-based schools in the past and for fear of reprisals more than 80% of schools have remained closed in the North-West and South-West regions since the beginning of the current crisis.
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Info Phare - Source médiatique
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Des attaques de groupes armés séparatistes alimentent la peur à Bangourain
Bangourain est une localité de la région de l’Ouest limitrophe à la région du nord-ouest. Elle est la cible de plusieurs attaques armées des membres de groupes armés séparatistes actifs dans la région du Nord-Ouest. Au début du mois de septembre, le marché et des maisons d’habitation ont été incendiées à la suite d’une nouvelle attaque armée. Le média VOA rapporte l’enlèvement de plusieurs jeunes de la localité. Ces attaques créent la panique parmi les populations déplacées internes qui craignent d’être ciblées en représailles par des membres de la communauté d’accueil.
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Attacks by separatist armed groups fuel fear in Bangourain
Bangourain is a locality in the western region bordering the North-West region. It is the target of several armed attacks by members of separatist armed groups active in the North-West region. In early September, the market and residential houses were torched following a new armed attack. The VOA media reports the kidnapping of several young people from the locality. These attacks create panic among internally displaced populations who fear being targeted in retaliation by members of the host community.
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Dans le Sud-Ouest, des civils ciblés pour avoir boycotté des « villes mortes »
L’attaque d’un bus de transport public a fait six morts parmi des civils dans la région du Sud-Ouest. Cette attaque revendiquée par des groupes armés survient en représailles au boycott des « villes mortes » ordonnées pour s’opposer à la réouverture des écoles dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les « villes mortes », en Anglais ‘’Ghost towns’’ sont des campagnes des campagnes non violentes de grève collectives employées en signe de contestation. Organisées au Cameroun pour la première fois dans les années 1990, elles ont été employées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au début de la crise anglophone qui a resurgi en 2016. Difficile à mettre en œuvre sur une longue durée, ses effets sont devenus intenables pour les populations prises au piège de cinq années de conflits armés. En représailles, les groupes armés attaquent les civils qui refusent de l’observer.
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In the South-West, civilians targeted for boycotting "Ghost towns"
The attack on a public transport bus killed six civilians in the South-West region. This attack, claimed by armed groups, comes in retaliation for the boycott of the "ghost towns" ordered to oppose the reopening of schools in the North-West and South-West regions. Ghost towns are non-violent collective strike campaigns used as a sign of protest. Organized in Cameroon for the first time in the 1990s, they were used in the North-West and South-West regions at the beginning of the Anglophone crisis which resurfaced in 2016. Difficult to implement over a long period, its effects have become unsustainable for populations trapped in five years of armed conflict. In retaliation, armed groups attack civilians who refuse to observe it.
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Des écoles prises pour cibles dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest
La rentrée scolaire a été perturbée dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les élèves, enseignants et promoteurs d’établissements privés d’enseignements craignant pour leur sécurité ont quitté certaines villes des deux régions pour s’installer ailleurs. La crise en cours dans les deux régions a empêché le fonctionnement de près de 80% des écoles et le déploiement des forces de défense et de sécurité ne rassure pas les acteurs de l’éducation dans ces régions. Ceux-ci craignent les représailles des groupes armés.
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Schools targeted in the North-West and South-West
The begining of the school year has been disrupted in the North-West and South-West regions. Fearing for their safety, students, teachers and promoters of private schools are fleeing towns in the two regions to settle elsewhere. The ongoing crisis in the two regions has prevented the operation of nearly 80% of schools and the deployment of defence and security forces does not reassure education stakeholders in these regions. They fear reprisals from armed groups.
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Des leaders religieux kidnappés dans la région du Sud-Ouest
Cinq prêtres catholiques, une religieuse et deux fidèles auraient été kidnappés dans la localité de Nchang dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Cet enlèvement s’ajoute à une longue liste d’enlèvement de religieux dans le cadre de la crise anglophone en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Il intervient alors qu’on note un regain de violence dans les deux régions avec la réouverture des écoles. Selon la Conférence Episcopale Nationale du Cameroun citée par le Figaro, l’enlèvement du vendredi dernier est le prolongement d’une attaque ayant ciblée une église.
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Religious leaders kidnapped in the South West region
Five Catholic priests, a nun and two faithful were reportedly kidnapped in the locality of Nchang in the South-West region of Cameroon. This abduction adds to a long list of abductions of clerics as part of the ongoing Anglophone crisis in the North-West and South-West regions of Cameroon. It comes as a result of a resurgence of violence in both regions with the reopening of schools. According to the National Episcopal Conference of Cameroon quoted by Le Figaro, the kidnapping that occurred last Friday is the continuation of an attack targeting a church.
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Un nouveau contingent camerounais déployé en Centrafrique
Le Cameroun déploie son neuvième contingent pour le maintien de la paix en République Centrafricaine. Selon le site d’information KOACI, 1070 soldats camerounais intègreront la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation de la Centrafrique (MINUSCA).
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A new Cameroonian contingent deployed in the Central African Republic
Cameroon deploys its ninth peacekeeping contingent in the Central African Republic. According to the KOACI news site, 1,070 Cameroonian soldiers will join the United Nations Multidimensional Integrated Mission for the Stabilization of the Central African Republic (MINUSCA).
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre du projet de Jumelage entre initiatives de lutte contre la désinformation regroupant l'Observatoire Pharos, Adisi-Cameroun et le Consortium des Journalistes centrafricains de lutte contre la désinformation (CJCLD) avec le soutien de l'Organisation internationale de la Francophonie. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of as part of the project of Twinning of initiatives against disinformation alongside Adisi-Cameroun and the Consortium of central africans journalists to fight against disinformation. This project is supported by the Organisation internationale de la Fracnophonie (OIF).It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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Avec le soutien de l'Organisation Internationale de la Francophonie
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