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L’actualité est de nouveau marquée par une tuerie à Bamenyam, localité située dans la région de l’Ouest. Des hommes armés à moto ont attaqué des habitants sur la place du marché vers 07h00, faisant au moins 9 morts selon le bilan officiel. Cette région, frontalière à la région du Nord-Ouest, est régulièrement l’objet d’incursion de séparatistes, qui ont l’ambition d’étendre le conflit au reste du pays. La crise de succession à Bagam a viré au drame, faisant deux morts et plusieurs blessés. Malgré l’incarcération de Mathurin Mouoyebe Zossie et la confirmation de Dieudonné Fongtendop Zossie comme chef légitime par les autorités administratives, la tension ne baisse pas dans la localité et la population est plus que jamais divisée. The news is once again marked by a massacre in Bamenyam, a village in the Western region. Gunmen on motorbikes attacked local residents in the market square at around 07a.m., killing at least 9 people according to the official toll. This region, which borders the North-West region, is regularly the target of incursions by separatists, who have ambitions to spread the conflict to the rest of the country. The succession crisis in Bagam turned tragic, leaving two people dead and several injured. Despite the imprisonment of Mathurin Mouoyebe Zossie and the confirmation of Dieudonné Fongtendop Zossie as the legitimate chief by the administrative authorities, tension has not abated in the locality and the population is more divided than ever.
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Info Phare - Source médiatique
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Attaque meurtrière des séparatistes à Bamenyam
Dans la matinée du 21 novembre dernier, des hommes armés à moto ont pris d’assaut le marché de Bamenyam, petite localité de l’arrondissement de Galim (département du Bamboutos, région de l’Ouest) située à la frontière de la région du Nord-Ouest. Emmanuel Ngong, dit Capo Daniel, séparatiste exilé aux États-Unis qui se présente comme leader de l’Ambazonian People’s Rights Advocative Platform, revendique cette attaque. Dans un communiqué daté du 22 novembre, le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, fait état d’un bilan de 9 civils tués, plusieurs blessés et personnes enlevées, ainsi que des commerces et biens incendiés. Il indique également que les forces de sécurité et de défense ont réussi à libérer quatre des cinq personnes enlevées. Quelques jours après l’attaque, une rumeur sur l’imminence d’une nouvelle incursion a semé la panique, incitant les parents à retirer leurs enfants des écoles. Le chef supérieur du groupement Bamenyam, S.M. Rodrigue Mouzie Moko, a suspendu tous les événements de nature festive ou commémorative sur son territoire, jusqu’à l’inhumation des victimes. Cette attaque survient quelques jours après celle d’Egbekaw (près de Mamfe) dont le bilan oscille, selon les sources, entre une trentaine et une cinquantaine de personnes tuées. Depuis 2017, les séparatistes font régulièrement des incursions meurtrières dans la région de l’Ouest.
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Deadly separatist attack in Bamenyam
On the morning of November 21, armed men on motorbikes stormed the market in Bamenyam, a village in the sub-division of Galim (Bamboutos division, West region) on the border with the North-West region. Emmanuel Ngong, known as Capo Daniel, a separatist exiled in the United States who identifies himself as the leader of the Ambazonian People's Rights Advocative Platform, claimed responsibility for the attack. In a press release dated November 22, the Minister of Communication, René Emmanuel Sadi, reported that 9 civilians had been killed, several wounded and people abducted, as well as businesses and property set on fire. He also said that the security and defence forces had succeeded in freeing four of the five people abducted. A few days after the attack, rumours of another incursion spread panic, prompting parents to withdraw their children from school. The Paramount Chief of the Bamenyam group, H.M. Rodrigue Mouzie Moko, has suspended all festive and commemorative events on his territory until the victims have been buried. This attack comes a few days after the one in Egbekaw (near Mamfe), which, according to sources, killed between thirty and fifty people. Since 2017, separatists have regularly made deadly incursions into the West region.
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Source médiatique - Media Source
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Conflit successoral autour du trône Bagam : au moins 2 morts dans des affrontements
Malgré l’incarcération le 23 octobre dernier de Mathurin Mouoyebe Zossie, prétendant au trône Bagam, pour « trouble à l’ordre public, incitation à la rébellion et usurpation de titre », les deux camps rivaux à la succession de S.M. Jean Marie Simo Zossie Tenkeu continuent de se faire face. Le 16 novembre, ce conflit a pris une tournure sanglante, faisant deux morts et de nombreux blessés, dont des gendarmes, intervenant sur réquisition du préfet du Bamboutos. Les partisans du chef autoproclamé ont fait face aux forces de l’ordre sur la grand-place de la chefferie, disant protéger les cases sacrées contre leur intrusion, séquestrant dans le même temps des partisans du successeur reconnu par l’administration, Dieudonné Fongtendop Zossie. Ces événements tragiques se déroulent alors que ce dernier effectue une tournée de "pacification", la localité ayant été soumise par ses opposants à une opération de « village mort ». Des armes blanches (poignards, machettes) et des fusils de fabrication artisanale ont été saisis.
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Conflict over Bagam throne leads to 2 deaths in clashes
Despite the imprisonment on October 23 of Mathurin Mouoyebe Zossie, pretender to the Bagam throne, for "disturbing the peace, inciting rebellion and usurping a title", the two rival camps vying to succeed His Majesty Jean Marie Simo Zossie Tenkeu continue to clash. On 16 November 16, this conflict took a bloody turn, leaving two people dead and many injured, including gendarmes, who had been called in by the Bamboutos Senior Divional Officer. Supporters of the self-proclaimed chief confronted the police in the main square of the chiefdom, claiming to be protecting the sacred huts from their intrusion, while at the same time kidnapping supporters of the successor recognised by the administration, Dieudonné Fongtendop Zossie. These tragic events took place while the latter was on a "pacification" tour, the locality having been subjected to a "dead village" operation by his opponents. Bladed weapons (daggers, machetes) and home-made rifles were seized.
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Les chefs traditionnels du Sud-Ouest lancent une étoffe identitaire
La South-West Chiefs’ Conference (SWECC) a inauguré une étoffe identitaire. L’étoffe est dénommée Eyasu, "our own" (à nous). Selon les gardiens de la tradition des peuples du Sud-Ouest, elle servira à identifier et à unir les natifs de cette région. Une cérémonie de lancement a eu lieu le 18 novembre, en présence du représentant du Premier ministre, Joseph Dion Ngute, également chef des Barombi (département du Ndia, Sud-Ouest). Eyasu est une initiative de l’ancienne déléguée régionale des Arts et de la Culture, Grace Ewang.
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Traditional chiefs from the South-West launch an identity fabric
The South-West Chiefs' Conference (SWECC) has inaugurated an identity fabric. The fabric is called Eyasu, meaning "our own". According to the custodians of the traditions of the peoples of the South-West region, it will be used to identify and unite the natives of this region. A launch ceremony was held on November 18, attended by the Prime Minister's representative, Joseph Dion Ngute, who is also chief of the Barombi (Ndia division, South-West region). Eyasu is an initiative of the former Regional Delegate for Arts and Culture, Grace Ewang.
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Source religieuse - Religious Source
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Le mouvement Kanguka draine une marée humaine à Douala
Le 18 novembre dernier, le célèbre prédicateur Chris Ndikumana, initiateur du mouvement de prière et délivrance Kanguka (« réveille-toi » en langue kinyarwanda) a drainé une foule immense (200 000 personnes selon le média en ligne Actu Cameroun), composée de fidèles de toutes obédiences religieuses, au stade Japoma à Douala. La présence du gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, était particulièrement remarquée. De nombreux participants affirment avoir été guéris miraculeusement durant ce rassemblement. L’ampleur de la mobilisation et la ferveur des participants rappelaient les rallyes du prédicateur évangélique Reinhard Bonnke, venu plusieurs fois au Cameroun. Cet événement a suscité des réactions diverses, tantôt d’admiration ou de méfiance, parfois avec des interprétations politiques. Quoiqu’il en soit, il inaugure la saison des rassemblements évangéliques de fin d’année par les prédicateurs africains, dont le Cameroun est devenu une destination privilégiée.
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The Kanguka movement draws a human tide in Douala
On November 18, the famous preacher Chris Ndikumana, initiator of the Kanguka ("wake up" in Kinyarwanda) prayer and deliverance movement, drew a huge crowd (200,000 people according to the online media Actu Cameroun), made up of faithful of all religious persuasions, to the Japoma stadium in Douala. The presence of the governor of the Littoral region, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, was particularly noteworthy. Many participants claimed to have been miraculously healed during the gathering.
The scale of the mobilisation and the fervour of the participants were reminiscent of the rallies of evangelical preacher Reinhard Bonnke, who has visited Cameroon several times. The event provoked a variety of reactions, ranging from admiration to mistrust, and sometimes with political interpretations. Whatever the case, it inaugurated the season of end-of-year evangelical gatherings by African preachers, for which Cameroon has become a favoured destination.
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Un prêtre libéré après son kidnapping
Le père Haris Wadinga a été libéré le 14 novembre, deux jours après avoir été enlevé par de présumés séparatistes à Baba I, dans le département du Ngonketujia (Nord-Ouest). Ce kidnapping est intervenu quelques jours seulement après le meurtre d’un religieux de la congrégation des Fils de l’Immaculée Conception, à Ndamukong (Bamenda). Les conditions de son kidnapping et de sa libération n’ont pas fait l’objet de communication de la part de son diocèse. Depuis de déclenchement du conflit armé en 2017, les missionnaires et les infrastructures catholiques ont régulièrement été pris pour cible.
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Priest released after kidnapping
Father Haris Wadinga was released on November 14, two days after being kidnapped by suspected separatists in Baba I, in the Ngonketujia division (North-West region). This kidnapping came just a few days after the murder of a religious from the Sons of the Immaculate Conception congregation in Ndamukong (Bamenda). The conditions of his kidnapping and release have not been communicated by his diocese. Since the outbreak of armed conflict in 2017, Catholic missionaries and infrastructure have been regularly targeted.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission de veille de l'actualité du pluralisme culturel et religieux. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism as part of its mission of watch of cultural and religious pluralism news. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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