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L’actualité est marquée par la commémoration particulièrement médiatisée du 15e anniversaire de la rétrocession de la presqu’île de Bakassi, objet d’un conflit frontalier entre le Cameroun et le Nigeria. Les Awards de l’Avenir ont saisi cette occasion pour récompenser le président Paul Biya pour son rôle majeur dans la résolution pacifique du différend. Cette commémoration n’a pas empêché les observateurs de revisiter les signaux menaçants qui font craindre une remise en cause des acquis de l’arrêt de la Cour internationale de Justice de 2002. L’affaire Marzouka Oummou Hani est désormais close, du moins pour l’instant. Il s’agit de cette jeune adolescente dont le premier roman, « Mon père ou mon destin », a suscité l’ire de la communauté d’Idool, lieu de l’intrigue, dont le chef a déposé plainte, réclamant des dommages d’un montant de près de 150 millions FCFA. La médiation du ministère des Arts et de la Culture a permis de mettre un terme à cette procédure judiciaire en ramenant les parties à de meilleurs sentiments. This week, the 15th anniversary of the handover of the Bakassi peninsula, the subject of a border dispute between Cameroon and Nigeria, received a great deal of media coverage. The “Awards de l'Avenir” took this opportunity to reward President Paul Biya for his major role in the peaceful resolution of the dispute. This commemoration did not prevent observers from revisiting the ominous signals that threaten to undermine the gains of the 2002 ruling of the International Court of Justice. The Marzouka Oummou Hani case is now closed, at least for the time being. This is the case of the young teenager whose first novel, "Mon père ou mon destin", aroused the ire of the community of Idool, the location of the plot, whose chief lodged a complaint claiming damages of nearly 150 million FCFA. Mediation by the Ministry of Arts and Culture put an end to the legal proceedings, bringing the parties back together.
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Info Phare - Source médiatique
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15 ans après la rétrocession, frémissements autour de Bakassi
Le 14 août 2008, avait lieu la rétrocession de la presqu’île de Bakassi aux autorités camerounaises par les autorités nigérianes, marquant une étape décisive dans la mise en œuvre de l’arrêt de la Cour internationale de Justice (CIJ) du 10 octobre 2002 au sujet du différend frontalier et maritime entre les deux États voisins. Cet arrêt a effectivement pris corps sous les auspices des Nations unies et de son Secrétaire général d’alors, Koffi Annan, dans le cadre d’une commission mixte Cameroun-Nigeria-ONU, à pied d’œuvre dès le 15 septembre 2002, mise en œuvre consolidée plus tard par la signature, le 12 juin 2006, de l’Accord de Greentree, avec comme États témoins les États-Unis, le Royaume uni, l’Allemagne et la France. 15 ans plus tard, le 14 août 2023, les Awards de l’Avenir ont, pour leur 3e édition, décidé de commémorer cet événement en décernant au président Paul Biya le Grand prix du Sage africain pour son rôle majeur dans le dénouement pacifique de ce différend. Cet événement, célébré en grande pompe, n’a pourtant pas réussi à occulter les signaux inquiétants enregistrés notamment depuis le début de cette année et qui font planer sur le tracé des frontières un nuage d’incertitudes. Selon StopBlaBlaCam, le directeur de la surveillance du territoire à la Délégation générale à la Sûreté nationale (DGSN) alertait, le 23 janvier, par message porté, ses collaborateurs de la région du Sud-Ouest sur des « préparatifs du Nigeria en vue de la reconquête de la péninsule de Bakassi avec projections d’attaques sérieuses par des militaires nigérians sur le territoire camerounais ». Selon lui, le Nigeria entreprendrait de reprendre les localités de Kombo Abedimo, Kombo Etindi et Idabato, « en vue entre autres d’établir l’ancienne appellation de certaines localités en langue nigériane ». Ce haut responsable du renseignement précisait également que ces attaques pourraient avoir lieu en février, « soit deux semaines avant l’élection présidentielle au Nigeria prévue le 25 février ». Quelques semaines auparavant, début janvier, Abuja avait officiellement saisi la CIJ pour contester le tracé de la frontière dans les localités du mont Rhumsiki dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. L’alerte donnée par les populations de Mogode et Tourou dans le département du Mayo-Tsanaga sur la modification du tracé des frontières a donné lieu à la descente sur le terrain, les 4 et 5 juillet, d’une délégation tripartite Cameroun-Nigeria-ONU. Il y a quelques semaines, la Chambre des Représentants au Nigeria a mis en place une commission ad hoc sur le différend frontalier entre le Cameroun et le Nigeria et exprimait par une motion, le 21 juillet dernier, son intention d’examiner la possibilité de faire appel de l’arrêt de la CIJ. Pendant ce temps au Cameroun, le 25 juillet, dans le courant de la préparation de la cérémonie des Awards de l’Avenir, alors que l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo était annoncé, le sous-préfet de l’arrondissement de Mouanko interdisait les activités de pêche aux Nigérians vivant dans la localité de Mbianko. Craignant un incident diplomatique, le ministre des Relations extérieures a instamment appelé son homologue de l’Administration territoriale à faire rapporter cette décision. Le conflit frontalier entre le Nigeria et le Cameroun éclate en 1993, avec des affrontements armés en 1994 et 1996. Le tracé de l’époque coloniale britannique et allemande est l’objet de la mésentente, et a pour principal point d’achoppement la presqu’île de Bakassi. Le président camerounais privilégie la voie judiciaire. La grande majorité des bornes ont déjà été placées par les deux États. Il ne reste que trois zones de désaccords, selon le gouvernement fédéral nigérian, dont la zone de la borne 8. Confrontées au terrorisme de Boko Haram, aux irrédentismes dans le Biafra côté Nigeria et Nord-Ouest/Sud-Ouest côté camerounais ainsi qu’à la piraterie dans le golfe de Guinée, les autorités des deux pays ont, malgré la défiance mutuelle et les nombreux points de tension, développé une coopération sécuritaire pour leur bénéfice mutuel.
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15 years after the handover, the Bakassi situation is still evolving
On August 14, 2008, the Bakassi peninsula was handed back to the Cameroonian authorities by the Nigerian authorities, marking a decisive step in the implementation of the International Court of Justice (ICJ) ruling of October 10, 2002 on the border and maritime dispute between the two neighbouring states. This ruling was effectively implemented under the auspices of the United Nations and its then Secretary-General, Koffi Annan, within the framework of a joint Cameroon-Nigeria-UN commission, which began work on September 15, 2002. Implementation was later consolidated by the signing of the Greentree Agreement on June 12, 2006, with the United States, the United Kingdom, Germany and France as witness states. 15 years later, on August 14, 2023, the 3rd edition of the “Awards de l'Avenir” decided to commemorate this event by awarding President Paul Biya the “Grand Prix du Sage Africain” for his major role in the peaceful resolution of this dispute. Although the event was celebrated with great pomp and ceremony, it did not succeed in masking the worrying signs that have emerged, particularly since the beginning of the year, which have cast a cloud of uncertainty over the borders. According to StopBlaBlaCam, on January 23rd, the Director of Territorial Surveillance at the Délégation générale à la Sûreté nationale (DGSN) alerted his colleagues in the South-West region by hand-delivered message to "preparations by Nigeria to reconquer the Bakassi peninsula, with plans for serious attacks by Nigerian soldiers on Cameroonian territory". According to him, Nigeria was planning to recapture the towns of Kombo Abedimo, Kombo Etindi and Idabato, "with a view, among other things, to establishing the former names of certain localities in the Nigerian language". This senior intelligence official also specified that these attacks could take place in February, "two weeks before the Nigerian presidential election scheduled for 25 February". A few weeks earlier, at the beginning of January, Abuja had officially appealed to the ICJ to challenge the demarcation of the border in the localities of Mount Rhumsiki in Cameroon's Far-North region. The alarm raised by the people of Mogode and Tourou in the Mayo-Tsanaga department about the change to the border line led to a visit to the area by a tripartite Cameroon-Nigeria-UN delegation on July 4 and 5. A few weeks ago, the Nigerian House of Representatives set up an ad-hoc Committee on the Border International dispute between Cameroon and Nigeria, and on July 21st passed a motion expressing its intention to examine the possibility of appealing against the ICJ ruling. Meanwhile in Cameroon, on July 25, during preparations for the “Awards de l'Avenir” ceremony, when former Nigerian president Olusegun Obasanjo was announced, the Divisional Officer of the Mouanko sub-division banned fishing activities by Nigerians living in the Mbianko locality. Fearing a diplomatic incident, the Minister for External Relations urged his counterpart in charge of Territorial Administration to rescind the decision. The border conflict between Nigeria and Cameroon broke out in 1993, with armed clashes in 1994 and 1996. The main bone of contention was the Bakassi peninsula. The President of Cameroon is favouring legal action. The vast majority of the boundary markers have already been placed by the two states. According to the Nigerian federal government, there are only three remaining areas of disagreement, including the boundary 8 zone. Faced with Boko Haram terrorism, irredentism in Biafra on the Nigerian side and North-West/South-West irredentism on the Cameroonian side, as well as piracy in the Gulf of Guinea, the authorities of the two countries have, despite mutual distrust and numerous points of tension, developed security cooperation for their mutual benefit.
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Source religieuse - Religious source
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Pèlerinage sur la montagne Baba Simon
En prélude à la célébration de la solennité de l’Assomption, le diocèse de Maroua-Mokolo a organisé un pèlerinage sur la montagne dite Baba Simon, où il se rendait régulièrement pour prier. Étaient réunis pour l’occasion, Mgr Bruno Ateba Edo, évêque de Maroua-Mokolo, Mgr Faustin Archange Ndjodo, archevêque de Garoua, Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala et fils spirituel de Simon Mpeke, et Mgr Grégroire Cador, fraîchement nommé évêque de Coutances (France) qui a évangélisé durant 25 ans à Tokombéré et est vice-postulateur de la cause de béatification de Baba Simon. Accompagnés de pèlerins, ils ont gravi la montagne et médité sur la figure du vénérable, respectueux à la fois de la création et de la créature humaine en ses corps et âme. Le 20 mai dernier, jour de la Fête nationale, le pape François a autorisé le Dicastère pour les causes des saints à promulguer le décret reconnaissant les vertus héroïques de huit serviteurs de Dieu, dont Simon Mpeke. Celui qui est plus connu sous l’affectueux nom de Baba Simon, le missionnaire aux pieds nus, devient ainsi le tout premier vénérable Camerounais, et pourrait à l’avenir être le premier à être béatifié et canonisé. Il sera fêté par l’Église le 13 août. Né en 1906, il est l’un des huit premiers prêtres camerounais ordonnés en 1935. Il passa une quinzaine d’années auprès des Kirdis dans la région de l’Extrême-Nord, de 1959 à 1975, avant de s’éteindre cette dernière année des suites d’un grand épuisement.
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Pilgrimage to "Mount Baba Simon"
As a prelude to the celebration of the Solemnity of the Assumption, the diocese of Maroua-Mokolo organised a pilgrimage to the mountain known as Baba Simon, where he regulary went to pray. Bishop of Maroua-Mokolo, Bruno Ateba Edo, Archbishop of Garoua, Faustin Archange Ndjodo, Archbishop of Douala, Samuel Kleda and Simon Mpeke's spiritual son, and Grégroire Cador, recently appointed Bishop of Coutances (France), who evangelised for 25 years in Tokombéré and is vice-postulator of the cause of beatification of Baba Simon, were present for the occasion. Accompanied by pilgrims, they climbed the mountain and meditated on the figure of the venerable man, who respected both creation and the human creature, in body and soul. On National Day, 20 May, Pope Francis authorised the Dicastery for the Causes of Saints to promulgate a decree recognising the heroic virtues of eight servants of God, including Simon Mpeke. The man better known by the affectionate name of Baba Simon, the barefoot missionary, thus becomes the very first venerable Cameroonian, and could in future be the first to be beatified and canonised. He will be celebrated by the Church on August 13. Born in 1906, he was one of the first eight Cameroonian priests ordained in 1935. He spent around fifteen years working with the Kirdis in the Far-North region, from 1959 to 1975, before dying in the latter year of exhaustion.
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Source médiatique - Media Source
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Le roman qui fâche : fin de l’affaire ?
L’affaire a fait grand bruit, faisant écho au-delà des frontières du triangle national. Finalement, le chef d’Idool a retiré sa plainte contre des excuses publiques de la jeune autrice et la promesse de réécrire son roman. Marzouka Oummou Hani, âgée de 17 ans, est l’autrice du roman « Mon Père ou mon destin », au cœur d’une vive polémique depuis mai dernier. En effet, Djaourou Mohaman Ahman, le chef d’Idool (région de l’Adamaou), lieu où se déploie l’intrigue du roman, reproche à la jeune fille d’avoir décrit la localité de façon malsaine et blasphématoire, dépeignant le fondateur comme un coutumier de crimes odieux, d’esclavage sexuel, de viol, de lapidation entre autres. Désireux de restaurer l’honneur et l’image de sa communauté, il porte plainte pour diffamation et demande 150 millions FCFA de dommages et intérêts, non sans plaider auprès du ministre des Arts et de la Culture pour le retrait de l’œuvre du patrimoine littéraire camerounais, ralliant à sa cause le délégué régional dudit ministère. Cette démarche auprès des autorités administratives et judiciaires va s’accompagner d’une campagne médiatique nourrie, mettant en scène l’indignation de la communauté offensée, en invectivant l’autrice et son œuvre. Face à ces attaques et en l’absence de conseil auprès de l’écrivaine, un collectif d’avocats s’est constitué pour assurer sa défense devant la Justice. La première audience a eu lieu le 20 juillet au tribunal de première instance de Ngaoundéré. Toutefois, le ministère des Arts et de la Culture va entreprendre avec succès une médiation pour ramener les deux parties à de meilleurs sentiments. Cette affaire a opposé dans un affrontement nourri sur la place médiatique les défenseurs des traditions et de l’islam face aux tenants de la liberté artistique. Des experts, tout en reconnaissant l’intention louable de l’autrice, ont néanmoins souligné de graves insuffisances dans l’écriture ainsi que la responsabilité professionnelle de l’éditeur. L’écrivaine lauréate du Goncourt des lycéens, Djaïli Amadou Amal, abondant dans ce sens, s’est même proposé d’accompagner l’écrivaine en herbe dans la réécriture de son roman.
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The controversial novel: the end of the affair?
The affair caused quite a stir, echoing beyond the borders of the national triangle. In the end, the chief of Idool withdrew his complaint in exchange for a public apology from the young author and a promise to rewrite her novel. Marzouka Oummou Hani, aged 17, is the author of the novel "Mon Père ou mon Destin" (My Father or My Destiny), which has been at the heart of a heated debate since last May. Djaourou Mohaman Ahman, the chief of Idool (Adamaou region), where the plot of the novel unfolds, accused the young girl of having described the locality in an unhealthy and blasphemous way, depicting the founder as a habitual perpetrator of heinous crimes, sexual slavery, rape and stoning, among others. Eager to restore the honour and image of his community, he filed a complaint for defamation and demanded 150 million FCFA in damages, not without pleading with the Minister of Arts and Culture to remove the work from Cameroon's literary heritage, rallying the ministry's regional delegate to his cause. This approach to the administrative and judicial authorities was accompanied by a sustained media campaign, staging the indignation of the offended community, by inveighing against the author and her work. In the face of these attacks, and in the absence of counsel for the writer, a group of lawyers was formed to defend her in court. The first hearing took place on 20 July at the Court of First Instance in Ngaoundéré. However, the Ministry of Arts and Culture will undertake a successful mediation to bring the two parties to a better understanding. The case has pitted the defenders of tradition and Islam against the advocates of artistic freedom in a heated media battle. Experts, while acknowledging the author's laudable intentions, have nevertheless pointed to serious shortcomings in the writing and the publisher's professional responsibility. The winner of the “Goncourt des lycéens”, Djaïli Amadou Amal, agreed and even offered to help the budding author rewrite her novel.
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Conflit intracommunautaire à Kaï-Kaï
Le 10 août dernier, de violents affrontements entre habitants de deux villages mousgoums, Doukouroye et Silla dans l’arrondissement de Kaï-Kaï (département du Mayo-Danay dans la région de l’Extrême-Nord), ont entraîné la mort de 4 personnes et fait plusieurs blessés graves. Au cœur du différend : la rivière qui sépare les deux localités. Selon les témoignages des habitants, le différend a été porté devant les autorités administratives et la Justice, mais peine à être résolu. L’accès aux ressources, de plus en plus rares, donne régulièrement lieu à des affrontements entre populations dans cette région.
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Intra-community conflict in Kaï-Kaï
On August 10, violent clashes between the inhabitants of two Mousgoum villages, Doukouroye and Silla, in the Kaï-Kaï sub-division (Mayo-Danay division in the Far-North region), resulted in the death of 4 people and the serious injury of several others. At the heart of the dispute was the river that separates the two localities. According to local residents, the dispute has been brought before the administrative authorities and the courts, but has yet to be resolved. Access to increasingly scarce resources regularly gives rise to clashes between populations in this region.
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Divergences autour de la forêt d’Ebo
Après de longues années de tergiversation, l’État du Cameroun se serait finalement décidé au sujet de la gestion de la forêt d’Ebo. Celle-ci a été dépeuplée pendant la guerre d’indépendance (1955-1971), déclarée zone interdite d’habitation en 1963 par une décision administrative du préfet du Nkam, feu Ferdinand Koungou Edima. Après avoir rapporté le décret du 14 juillet 2020 qui classait la forêt dans le domaine privé de l’État tout en y créant une Unité forestière d’aménagement (UFA), le Premier ministre a signé un nouveau décret le 14 avril 2023 classant la même partie de la forêt d’Ebo dans le domaine privé de l’État, en vue d’en faire « une forêt de production du bois d’œuvre ». Cette décision divise les populations concernées. Une partie, regroupée au sein du Comité de développement de la forêt d’Ebo (CFDB), présidée par le député Samuel Moth, l’approuve pleinement, arguant de la nécessité de désenclaver la localité et de générer des ressources pour le développement local et la création d’emplois. Une autre, réunie au sein de l’association Munen-Retour, qui représente des « déportés de la terre d’Ebo », présidée par Victor Yetina, chef du village Ndikibassogog (canton Longnanga), est vent debout contre cette option. L’autorité traditionnelle réclame le retrait de ce nouveau décret, rappelant le droit des natifs de cette localité à réintégrer leurs terres et à disposer librement des ressources de la forêt. « Nous ne voulons pas vivre dans des enclos (allusion aux enclaves), qui se situent en plus dans le domaine privé de l’État », a-t-il martelé à l’occasion d’une rencontre organisée le 18 juillet dernier à Yaoundé.
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Divergence over the Ebo forest
After many years of prevarication, the State of Cameroon has finally decided on the management of the Ebo forest. The forest was depopulated during the War of Independence (1955-1971) and declared a no-population zone in 1963 by an administrative decision of the Senior Divisional Officer of Nkam, the late Ferdinand Koungou Edima. After revoking the decree of 14 July 2020 classifying the forest in the State's private domain and creating a Forest Management Unit (FMU), the Prime Minister signed a new decree on 14 April 2023 classifying the same part of the Ebo forest in the State's private domain, with a view to making it "a timber production forest". This decision has divided the communities concerned. One group, the “Comité de développement de la forêt d'Ebo” (CFDB), chaired by deputy Samuel Moth, fully supports the decision, citing the need to open up the locality and generate resources for local development and job creation. Another group, the “Association Munen-Retour”, representing the "deportees from the land of Ebo" and chaired by Victor Yetina, chief of the village of Ndikibassogog (Longnanga canton), is opposed to this option. The traditional authority is calling for the new decree to be withdrawn, reiterating the right of the local people to return to their lands and freely dispose of the forest's resources. "We don't want to live in enclosures (referring to enclaves), which are also in the State's private domain", he insisted at a meeting held on 18 July in Yaoundé.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission de veille de l'actualité du pluralisme culturel et religieux. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism as part of its mission of watch of cultural and religious pluralism news. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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