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L’édition 2023 de la campagne « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes » a été l’occasion d’accentuer la sensibilisation sur ce fléau qui prend des proportions inquiétantes ces derniers temps, et tend à se banaliser. Un avant-projet de loi est en élaboration pour prendre en compte dans le dispositif législatif cette forme spécifique de violences. Un célèbre acteur de Nollywood échappe à la mort à Bamenda. Présent dans la capitale régionale pour un tournage, Sylvester Madu, plus connu sous le surnom de Shina Rambo, a apparemment été la cible d’une tentative d’enlèvement. L’attaque des séparatistes a fait au moins quatre morts et une dizaine de blessés. Cette semaine a été marquée, dans la région, par un regain d’insécurité, 18 personnes ayant perdu la vie dans plusieurs incidents. La mort politique symbolique de l’opposant Maurice Kamto a défrayé la chronique. Une vidéo en circulation sur les réseaux sociaux montre des personnes se présentant comme chefs du département de la Lékié, proférant des paroles incantatoires autour d’un cercueil arborant le portrait de l’homme politique. L’Association des chefs de la Lékié s’est désolidarisée de cet acte à forte connotation politique. The 2023 edition of the "16 days of activism against violence against women" campaign was an opportunity to raise awareness of this scourge, which has taken on worrying proportions recently and is tending to become commonplace. A draft bill is currently being prepared to include this specific form of violence in the legislation. A famous Nollywood actor escapes death in Bamenda. Sylvester Madu, better known by his stage name Shina Rambo, was in the regional capital for a film shoot and was apparently the target of a kidnap attempt. The separatists' attack left at least four people dead and around ten injured. This week has been marked by a resurgence of insecurity in the region, with 18 people losing their lives in several incidents. The symbolic political death of opposition politician Maurice Kamto has been in the news. A video circulating on social networks shows people claiming to be chiefs of the Lékié division uttering incantatory words around a coffin bearing a portrait of the politician. The Association of Chiefs of Lékié has disassociated itself from this act, which has strong political connotations.
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Info Phare - Source médiatique
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Violences faites aux femmes : situation préoccupante
Le 27 novembre dernier, le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF) a procédé au lancement officiel de la campagne « 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes » initiée par l’ONU. Force est de constater que la situation est préoccupante. En effet, la ministre, Marie-Thérèse Abena Ondoa, a indiqué que ces violences spécifiques ont déjà coûté la vie à 36 femmes (cas déclarés) depuis le début de l’année. D’autres sources (médias, ONGs) parlent de 56 femmes décédées. Le programme de la campagne prévoit une sensibilisation accrue, à savoir attirer « l’attention de toutes les parties prenantes sur les multiples formes de maltraitance et d’abus dont les femmes et les filles sont victimes dans les milieux sociaux, professionnels, des familles, les communautés, la société ». Pour cette édition, la Team Europe (Union européenne et cinq États présents au Cameroun à savoir la France, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la Belgique) s’est associée à la campagne de l’ONU avec des activités dans plusieurs villes du Cameroun. « La Team Europe œuvre auprès de tous les Camerounais et Camerounaises contre toutes les formes de violences basées sur le genre dans toutes les régions du pays. L’éradication de la violence basée sur le genre est un défi que nous partageons sur tous les continents », a déclaré l’ambassadeur de l’UE au Cameroun, Jean Marc Châtaigner. L’actualité est régulièrement alimentée par de multiples drames, le dernier en date étant celui de Diane Yangwo, enseignante au lycée de Nylon Ndogpassi à Douala, morte sous les coups de son époux. Face à ce phénomène qui prend des proportions inquiétantes, la MINPROFF avait annoncé le 7 novembre dernier l’élaboration d’un projet de loi destiné à lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) et à protéger les femmes et les filles. Le but est la reconnaissance, à travers un dispositif législatif dédié, de la spécificité des VBG au Cameroun. Pour l’occasion, la Commission des droits de l’homme du Cameroun (CDHC) a émis une déclaration dans laquelle elle rend compte des cas (107) dont elle a été saisie depuis le 25 novembre 2022 pour les dénoncer, tout en marquant son appréciation des efforts des pouvoirs publics et de la société civile allant dans le sens de lutter contre ce phénomène de plus en plus banal.
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Violence against women: a worrying situation
On November 27, the Ministry for the Promotion of Women and the Family (MINPROFF) officially launched the "16 days of activism against violence against women" campaign initiated by the UN. It has to be said that the situation is worrying. The Minister, Marie-Thérèse Abena Ondoa, said that this specific form of violence had already claimed the lives of 36 women (reported cases) since the start of the year. Other sources (media, NGOs) put the death toll at 56. The campaign's programme includes raising awareness by "drawing the attention of all stakeholders to the many forms of mistreatment and abuse to which women and girls are subjected in social, professional, family, community and social settings". For this year's event, Team Europe (the European Union and five countries present in Cameroon: France, Spain, Italy, Germany and Belgium) joined the UN campaign with activities in several towns in Cameroon. "Team Europe works with all Cameroonians against all forms of gender-based violence in every region of the country. The eradication of gender-based violence is a challenge that we share on every continent," said the EU ambassador to Cameroon, Jean Marc Châtaigner. The news is regularly fuelled by multiple tragedies, the latest being that of Diane Yangwo, a teacher at Nylon Ndogpassi secondary school in Douala, who died at the hands of her husband. Faced with this phenomenon, which is taking on worrying proportions, MINPROFF announced on November 7 that it was drafting a bill to combat gender-based violence (GBV) and protect women and girls. The aim is to recognise, through dedicated legislation, the specific nature of GBV in Cameroon. To mark the occasion, the Human Rights Commission of Cameroon (CDHC) has issued a statement in which it reports on the 107 cases that have been referred to it since November 25, 2022 for condemnation, while expressing its appreciation for the efforts of the public authorities and civil society to combat this increasingly common phenomenon.
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Source médiatique - Media Source
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Mort symbolique de Maurice Kamto
Depuis plusieurs jours, une vidéo circule sur les réseaux sociaux, montrant des individus se présentant comme des chefs traditionnels du département de la Lékié (région du Centre), célébrant la mort politique symbolique de Maurice Kamto, président du parti d’opposition, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2018. On peut y voir, juché sur une brouette de fortune, un cercueil de bois avec le portrait de l’homme politique, et des hommes en tenue de gardiens de la tradition en train de proférer des paroles incantatoires. Le MRC a réagi dans un communiqué, s’indignant de l’absence de réaction des autorités publiques, face à une « moyenâgeuse, déshonorante et macabre mise en scène qui porte atteinte à l’image de notre pays ». L’Association des chefs de la Lékié quant à elle se désolidarise de cet acte, par la voix de Guy Tsala Ndzomo, chef supérieur et président de cette association, dans une interview accordée à Radio FM. Selon certains, cette sortie provocatrice serait une réaction à l’hommage peu apprécié du Pr Kamto au Pr Hubert Mono Ndjana, illustre philosophe et intellectuel originaire du département, décédé le 16 novembre dernier. Il déclare notamment sur son fil X/Twitter : « Je regrette qu'une telle vivacité intellectuelle fût mise au service d'une si mauvaise cause. »
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Symbolic death of Maurice Kamto
For several days now, a video has been circulating on social networks, showing individuals claiming to be traditional chiefs from the Lékié division (Centre region) celebrating the symbolic political death of Maurice Kamto, president of the opposition Movement for the Renaissance of Cameroon (MRC), who came second in the 2018 presidential election. It shows a wooden coffin with a portrait of the politician perched on a makeshift wheelbarrow, and men dressed as traditional guardians uttering incantatory words. The MRC reacted in a press release, expressing its indignation at the lack of reaction from the public authorities in the face of a "medieval, dishonourable and macabre mise-en-scene that damages the image of our country". The Association of Chiefs of Lékié, for its part, dissociated itself from this act, through the voice of Guy Tsala Ndzomo, superior chief and president of this association, in an interview granted to Radio FM. According to some, this provocative outburst was in reaction to Pr Kamto's unappreciated tribute to Pr Hubert Mono Ndjana, an illustrious philosopher and intellectual from the division, who died on November 16. He said on his X/Twitter feed: "I regret that such intellectual vivacity was put at the service of such a bad cause".
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Une attaque de séparatistes fait 4 morts à Bamenda
Une semaine après la tuerie de Bamenyam, les séparatistes ont attaqué un snack-bar, Big G VIP, à Mile 3 Nkwen, Bamenda (région du Nord-Ouest), tuant au moins quatre personnes et blessant une dizaine, dans la nuit du 25 novembre. Selon des témoins, rapporte The Guardian Post, ces hommes armés étaient en mission pour kidnapper un célèbre acteur nigérian, Sylvester Madu. Présent dans la ville pour le tournage d’un film intitulé Abakwa traitant de l’addiction aux drogues dures, l’acteur aussi connu sous le surnom de Shino Rambo passait un moment festif avec des membres de l’équipe et des fans venus le rencontrer. Il n’aurait eu la vie sauve que grâce au propriétaire de l’établissement qui a eu le réflexe de le cacher dès la survenance de l’attaque, la police arrivant un peu plus tard pour l’exfiltrer. Dans un communiqué, Dama Films, la compagnie de production, a admis n’avoir pas pris des mesures de sécurité appropriées, ce que n’a pas manqué de souligner l’infortuné de retour dans son pays. Lucas Ayaba Cho, un séparatiste exilé en Belgique, a justifié l’attaque, arguant sur X/Twitter que l’acteur « s'est habillé en tenue militaire camerounaise dans une zone de guerre. » « Bien qu'il ait été mis en garde contre toute instrumentalisation par le Cameroun, Sylvester Nadu pensait que la lutte pour l'autodétermination était un film. Son insensibilité a causé la mort de deux personnes. Éloignez-vous d'Amba. Ce n'est pas Nollywood », a-t-il conclu. La semaine a été marquée par un regain d’insécurité dans la région. Cameroon News Agency rapporte que l’adjoint au maire de Balikumbat, Passi Christopher Dovah, également principal du Government Bilingual High School (GBHS, lycée bilingue) de Mbeunkong a été enlevé lors d’un enterrement, puis assassiné par de présumés séparatistes. Yufenyuy Austin Sewoyeba, vice-principal du GBHS de Kumba a subi le même sort. Après avoir été enlevé une énième fois le 22 novembre par des présumés séparatistes, il a été retrouvé mort le lendemain. Depuis le début de la crise armée, il aurait payé environ 3 millions FCFA de rançon à ses ravisseurs. StopBlaBlaCam dénombre 18 personnes, en sus des 25 personnes dénombrées dans l’attaque de Bamenyam, mortes dans le cours de la semaine. Selon des experts, cette multiplication d’incidents serait le fait de l’activation de cellules dormantes.
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Separatist attack leaves 4 dead in Bamenda
A week after the Bamenyam massacre, separatists attacked a snack bar, Big G VIP, in Mile 3 Nkwen, Bamenda (North-West region), killing at least four people and injuring around ten on the night of November 25. According to witnesses, reports The Guardian Post, the gunmen were on a mission to kidnap a famous Nigerian actor, Sylvester Madu. The actor, also known as Shino Rambo, was in the city for the shooting of a film entitled Abakwa about addiction to hard drugs, and was enjoying a festive moment with members of the crew and fans who had come to meet him. His life was only saved by the owner of the establishment, who hid him as soon as the attack occurred, with the police arriving a little later to extricate him. In a press release, Dama Films, the production company, admitted that it had not taken appropriate security measures, something that the unfortunate man, who has now returned to his country, was quick to point out. Lucas Ayaba Cho, a separatist exiled in Belgium, justified the attack, arguing on X/Twitter that the actor "dressed in Cameroonian military uniform in a war zone." "Despite being warned against any instrumentalisation by Cameroon, Sylvester Nadu thought the struggle for self-determination was a film. His insensitivity led to the deaths of two people. Stay away from Amba. This is not Nollywood." The week was marked by a resurgence of insecurity in the region. Cameroon News Agency reports that the deputy mayor of Balikumbat, Passi Christopher Dovah, who is also principal of the Government Bilingual High School (GBHS) in Mbeunkong, was abducted during a funeral and then murdered by suspected separatists. Yufenyuy Austin Sewoyeba, vice-principal of the GBHS in Kumba, suffered the same fate. After being abducted for the umpteenth time on November 22 by suspected separatists, he was found dead the next day. Since the start of the armed crisis, he is said to have paid around CFAF 3 million in ransom to his kidnappers. StopBlaBlaCam counts 18 people, in addition to the 25 who died in the Bamenyam attack, as having died in the course of the week. According to experts, this increase in incidents is due to the activation of sleeper cells.
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Conflit foncier à Bambili et Nkwen
Un conflit foncier entre les villages Bambili et Nkwen (région du Nord-Ouest) a provoqué une montée de tensions et des manifestations dans la localité de Tubah. En effet, dans de récents troubles, des maisons de Bambili auraient été incendiées à la frontière avec Nkwen le jeudi 23 novembre. En réaction, les habitants de Bambili ont riposté. Le maire, Martin Tanjong, accompagné du sous-préfet, Narcisse Masango Metouge, a appelé à la désescalade, exhortant les populations à préserver les vies et à attendre l’intervention des pouvoirs publics. En septembre dernier, des incidents similaires avaient lieu à Alegue, un quartier situé après la zone industrielle de Nkwen, Bamenda (département de la Mezam, Nord-Ouest), laissant sans abris des dizaines de personnes. Selon Mimi Mefo Infos, le conflit foncier entre les populations de Nkwen et de Bambili remonte aux années 1970. La crise socio-politique enclenchée depuis 2016 a exacerbé ce différend intertribal entre plusieurs villages du Nord-Ouest, qui contestent les frontières de leurs terroirs respectifs. Des non-autochtones sont également pris entre deux feux, venus s’installer en ignorant la nature des conflits latents qui existaient. La passivité des autorités administratives, qui semblent avoir délaissé le problème depuis des décennies, la crise socio-politique ne faisant qu’accentuer l’incapacité de l’État à apporter des solutions définitives.
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Land dispute in Bambili and Nkwen
A land dispute between the villages of Bambili and Nkwen (North-West region) has led to rising tensions and demonstrations in the locality of Tubah. In recent unrest, Bambili houses were reportedly burnt down on the border with Nkwen on Thursday November 23. In response, the residents of Bambili retaliated. The mayor, Martin Tanjong, accompanied by the Divisional Officer, Narcisse Masango Metouge, called for de-escalation, urging people to save their lives and wait for the authorities to intervene. Last September, similar incidents took place in Alegue, a neighbourhood just outside the Nkwen industrial estate in Bamenda (Mezam division, North-West), leaving dozens of people homeless. According to Mimi Mefo Infos, the land dispute between the people of Nkwen and Bambili dates back to the 1970s. The socio-political crisis that has been underway since 2016 has exacerbated this inter-tribal dispute between several villages in the North-West, who are disputing the boundaries of their respective territories. Non-indigenous people are also caught in the crossfire, coming to settle in ignorance of the nature of the latent conflicts that existed. The passivity of the administrative authorities, who seem to have neglected the problem for decades, with the socio-political crisis only accentuating the State's inability to provide definitive solutions.
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Source institutionnelle - Institutionl Source
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Un projet de loi sur la médecine traditionnelle
Du 15 novembre au 17 novembre derniers, le ministère de la Santé publique (MINSANTE) a tenu, à Mfou, un atelier de consolidation, relecture et validation de l’avant-projet de loi de la médecine traditionnelle au Cameroun. Il s’agissait de la matérialisation d’une des recommandations du forum sur la médecine traditionnelle, tenu trois ans plus tôt. Les tradipraticiens et autres phytothérapistes, au rang desquels Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala – qui a fait montre de sa maîtrise des plantes au plus fort de la pandémie de Covid-19 – soulignent la nécessité d’une formation adéquate des praticiens dans des écoles dûment constituées. Le Gouvernement souhaite disposer de normes applicables à la médecine traditionnelle, clarifier les conditions d’accès au métier et mettre en place un système de validation des acquis avant d’aboutir, à terme, à la création de centres de médecine traditionnelle. Il est généralement admis qu’en Afrique, 80% de la population a recours à la médecine traditionnelle. Malgré cet état de fait, la médecine traditionnelle ne s’est jamais imposée comme composante à part entière de la santé publique. La pandémie de Covid-19 a rappelé l’urgence et les enjeux vitaux d’une prise en compte effective de cette réalité.
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A draft law on traditional medicine
From 15 to 17 November, the Ministry of Public Health (MINSANTE) held a workshop in Mfou to consolidate, review and validate the draft bill on traditional medicine in Cameroon. This was one of the recommendations of the forum on traditional medicine held three years earlier. Traditional practitioners and other phytotherapists, including Mgr Samuel Kleda, Archbishop of Douala - who demonstrated his mastery of plants at the height of the Covid-19 pandemic - stressed the need for practitioners to be properly trained in duly constituted schools. The Government would like to have standards applicable to traditional medicine, to clarify the conditions of access to the profession and to put in place a system for validating qualifications before eventually creating centres for traditional medicine. It is generally accepted that 80% of the African population uses traditional medicine. Despite this fact, traditional medicine has never established itself as a fully-fledged component of public health. The Covid-19 pandemic has brought home the urgency and vital importance of taking this reality into account.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission de veille de l'actualité du pluralisme culturel et religieux. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism as part of its mission of watch of cultural and religious pluralism news. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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