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L’actualité du pluralisme culturel et religieux au Cameroun est marquée par la reconnaissance des vertus héroïques de Simon Mpeke, dit Baba Simon, par le Dicastère pour les causes des saints. Le père Mpeke, désormais vénérable, fut l’un des premiers missionnaires « fidei donum » camerounais dans le nord du pays. Il expérimenta la cohabitation entre religions, tout particulièrement un dialogue respectueux entre christianisme et religions traditionnelles locales. Face à la persistance des discours de haine, le gouvernement durcit le ton et sort le bâton. Au lendemain des célébrations du 20 mai, le ministre de l’Administration territoriale a sévèrement mis en garde les contrevenants, promettant l’application de la loi en vigueur contre la haine tribale. Un an après les expropriations de Dikolo, les victimes ont obtenu gain de cause devant la justice. En effet, le juge administratif a annulé la déclaration d’utilité publique qui a justifié les expropriations ayant entraîné les destructions des maisons et des biens des habitants de ce vieux quartier qui abrite des autochtones. The news of cultural and religious pluralism in Cameroon is marked by the recognition of the heroic virtues of Simon Mpeke, known as Baba Simon, by the Dicastery for the Causes of Saints. Father Mpeke, now Venerable, was one of the first Cameroonian “fidei donum” missionaries in the north of the country. He experimented with inter-religious cohabitation, particularly respectful dialogue between Christianity and local traditional religions. Faced with the persistence of hate speech, the Government is taking a hard line and using the stick. The day after the May 20th celebrations, the Minister of Territorial Administration issued a stern warning to offenders, promising to apply the law in force against tribal hatred. One year after the Dikolo expropriations, the victims have won their case in court. The administrative judge has annulled the declaration of public utility that justified the expropriations, which led to the destruction of the homes and property of the inhabitants of this old neighborhood, home to a number of indigenous people.
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Info Phare - Source religieuse
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Vénérable Baba Simon
Comme un symbole, le 20 mai, jour de la Fête nationale, le pape François a autorisé le Dicastère pour les causes des saints à promulguer le décret reconnaissant les vertus héroïques de huit serviteurs de Dieu, dont Simon Mpeke. Celui qui est plus connu sous l’affectueux nom de Baba Simon, le missionnaire aux pieds nus, devient ainsi le tout premier vénérable camerounais, et pourrait à l’avenir être le premier à être béatifié et canonisé. Il sera fêté par l’Église le 13 août. Cette nouvelle a été accueillie avec grande joie par l’Église catholique au Cameroun, en particulier à Batombè, son village natal (diocèse d’Édéa, région du Littoral), et à Tokombéré (diocèse de Maroua-Mokolo, région de l’Extrême-Nord) où il a exercé. Né en 1906, il est l’un des huit premiers prêtres camerounais ordonnés en 1935. C’est la lecture d’un rapport officiel d’un administrateur français fixé à Maroua qui décrivait les populations kirdies avec admiration qui excita sa curiosité et nourrit un grand désir d’aller au Nord du Cameroun pour leur annoncer la Bonne nouvelle. Il y passa une quinzaine d’années, de 1959 à 1975, avant de s’éteindre cette dernière année des suites d’un grand épuisement. Mgr Jean Bosco Ntep, évêque d’Edéa, a tenu une conférence de presse à l’évêché le jour suivant l’annonce. Il lui reconnaît principalement deux vertus : le respect et la persévérance. Nous avons beaucoup à apprendre de lui en approchant les religions traditionnelles avec respect et patience, et sans condescendance, a-t-il déclaré. La reconnaissance de l’héroïcité des vertus de Simon Mpeke est un encouragement pour les chrétiens du Cameroun et d’Afrique à rester fidèles à leur foi, malgré une forme de dénigrement du christianisme par plusieurs mouvements et courants de pensée qui accusent l’Église de méfaits en Afrique, proclamant que la foi n’est qu’un prétexte pour leurrer les Africains. Baba Simon apparaît plutôt comme un apôtre du dialogue entre le christianisme et les religions traditionnelles africaines. Il n’est pas allé balayer les religions traditionnelles du nord Cameroun. Il les a respectées. Il a essayé de les comprendre et de collaborer avec elles en vue du bien. Sa foi a éclairé leurs croyances traditionnelles et plusieurs, sans renier leurs cultures, ont rejoint le christianisme. L’Église au Cameroun a également introduit les causes de deux autres Camerounais, Robert Naoussi et Fr Jean Thierry Ebogo, en vue de leur béatification et canonisation.
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Venerable Baba Simon
Like a symbol, on May 20, the National Day, Pope Francis authorized the Dicastery for the Causes of Saints to promulgate the decree recognizing the heroic virtues of eight Servants of God, including Simon Mpeke. The man better known by the affectionate name of Baba Simon, the barefoot missionary, thus becomes the very first venerable Cameroonian, and could in future be the first to be beatified and canonized. He will be celebrated by the Church on August 13. This news has been greeted with great joy by the Catholic Church in Cameroon, particularly in Batombè, his native village (diocese of Édéa, Littoral region), and in Tokombéré (diocese of Maroua-Mokolo, Far-North region) where he practiced. Born in 1906, he was one of the first eight Cameroonian priests ordained in 1935. It was reading an official report from a French administrator based in Maroua, who described the Kirdi populations with admiration, that aroused his curiosity and fueled a great desire to go to the north of Cameroon to announce the Good News to them. He spent some fifteen years there, from 1959 to 1975, before passing away in the latter year as a result of exhaustion. Bishop Jean Bosco Ntep of Edéa held a press conference at the bishop's palace the day after the announcement. He recognizes two main virtues in him: respect and perseverance. We have much to learn from him in approaching traditional religions with respect and patience, and without condescension, he declared. The recognition of Simon Mpeke's heroic virtues is an encouragement for Christians in Cameroon and Africa to remain faithful to their faith, despite a form of denigration of Christianity by several movements and currents of thought that accuse the Church of wrongdoing in Africa, proclaiming that faith is merely a pretext for luring Africans. Baba Simon is more of an apostle of dialogue between Christianity and traditional African religions. He didn't go and sweep away the traditional religions of n orth Cameroon. He respected them. He tried to understand them and collaborate with them for the good. His faith enlightened their traditional beliefs and many, without denying their cultures, joined Christianity. The Church in Cameroon has also submitted the causes of two other Cameroonians, Robert Naoussi and Fr Jean Thierry Ebogo, for beatification and canonization.
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Discours de haine : le Gouvernement durcit le ton
Après une longue conférence de presse de sensibilisation à l’endroit de l’opinion publique, menée conjointement le 17 mai avec le ministre de la Communication et le président de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, durcit le ton. Le 22 mai, il a rendu public un communiqué dénonçant « l’exacerbation du tribalisme et la stigmatisation de certains groupes ethniques ». Il y rappelle, dans le détail, le dispositif légal répressif en vigueur, assurant les contrevenants de sa stricte application pour l’avenir. Quelques jours plus tard, Galax Etoga, secrétaire d’État à la Défense chargé de la Gendarmerie nationale, a pour sa part engagé les gendarmes à interpeller et à ouvrir une procédure judiciaire contre toute personne qui promeut la « haine tribale ».
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Hate speech: Government toughens tone
After a lengthy press conference to raise public awareness, held jointly on May 17 with the Minister of Communication and the President of the National Commission for the Promotion of Bilingualism and Multiculturalism, the Minister of Territorial Administration, Paul Atanga Nji, is taking a tougher line. On May 22, he issued a press release denouncing "the exacerbation of tribalism and the stigmatization of certain ethnic groups". In it, he recalled, in detail, the repressive legal provisions in force, assuring offenders of its strict application in the future. A few days later, Galax Etoga, Secretary of State for Defense in charge of the National Gendarmerie, called on the gendarmes to arrest and initiate legal proceedings against anyone promoting "tribal hatred".
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Enlèvement d’une trentaine de femmes dans le Nord-Ouest
Le 19 mai, une cinquantaine de femmes ont été capturées, séquestrées, sévèrement agressées puis relâchées à Kedjom-Keku dit Big Babanki (département du Ngoketunjia, région du Nord-Ouest) par la milice séparatiste Takumbengs. Quelque temps avant, environ 150 femmes avaient manifesté publiquement contre les activités d'exploitation des Amba Fighters, et notamment l'obligation imposée par les rebelles aux civils de payer mensuellement 10 000 FCFA pour les hommes et 5 000 FCFA pour les femmes. Des taxes que les rebelles assurent prélever pour financer leur effort de guerre pour l'indépendance. Le jour suivant, le 20 mai, une trentaine de femmes ont été enlevées. Dans une capsule vidéo en circulation sur les réseaux sociaux, les séparatistes revendiquent ces enlèvements. On peut y voir des femmes assises à même le sol. Elles ont été relâchées selon Denis Omgba, directeur de l’Observatoire des médias du ministère de la Communication. Néanmoins, certaines souffriraient de blessures graves, par armes à feu, et auraient besoin de soins, alors que les déplacements sont difficiles dans la région. Les régions en proie au conflit séparatiste sont régulièrement le théâtre d’enlèvements et d’actions visant à contester les institutions nationales. Ainsi, deux instituteurs ont été enlevés parce qu’ils participaient aux examens de Common Entrance, un conseiller régional et plusieurs civils ont été enlevés après leur participation au défilé du 20 mai, un engin explosif a perturbé le défilé à Buea…
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Kidnapping of some thirty women in North-West
On May 19, some fifty women were captured, held captive, severely beaten and then released in Kedjom-Keku, also known as Big Babanki (Ngoketunjia department, North-West region) by the Takumbengs separatist militia. Earlier, around 150 women had publicly protested against the exploitation activities of the Amba Fighters, and in particular the obligation imposed by the rebels on civilians to pay a monthly fee of 10,000 FCFA for men and 5,000 FCFA for women. The rebels claim to be levying these taxes to finance their war for independence. The following day, May 20, some 30 women were abducted. In a video clip circulating on social networks, the separatists claim responsibility for the abductions. It shows women sitting on the ground. According to Denis Omgba, director of the Ministry of Communication's Media Observatory, they have been released. However, some of them are said to have suffered serious gunshot wounds and are in need of medical treatment, while travel is difficult in the region. The regions plagued by separatist conflict are regularly the scene of kidnappings and actions aimed at challenging national institutions. For example, two schoolteachers were kidnapped because they were taking part in Common Entrance exams, a regional councillor and several civilians were abducted after taking part in the May 20th parade, and an explosive device disrupted the parade in Buea...
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Violences intercommunautaires à Sangmelima
La mort d’un jeune vendeur ambulant, le 24 mai, est à l’origine des violences. Sa mort est attribuée par sa communauté à un commerçant bamoun installé au « Petit marché » dans le centre-ville de Sangmélima, où ce dernier vend les vêtements de seconde main. C’est pour venger cette mort que des membres de la communauté bulu ont convergé vers le « Petit marché ». Dans une vidéo-amateur on aperçoit justement une horde de personnes courroucées marcher dans une rue de la ville. Ces personnes se sont attaquées aux boutiques des commerçants bamoun qui se sont défendus, selon les mêmes témoignages. Pour le moment, il est difficile d’avoir un bilan matériel et humain de ces échauffourées entre communautés. Les autorités administratives, le gouverneur Félix Nguele Nguele et le préfet du Dja-et-Lobo Damien Owono, ainsi que les élites, les ministres Louis Paul Motaze et Georges Elanga Obam ont rapidement appelé au calme et à l’apaisement. Une vidéo hors contexte circule cependant, qui prétend montrer l’agression d’un moto-taximan ("benskineur") bulu par un Bamoun. Celle-ci a fait l’objet d’une vérification par Data Cameroon.
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Inter-community violence in Sangmelima
The death of a young street vendor on May 24 is at the root of the violence. His death was attributed by his community to a Bamoun trader based at the "Petit marché" in downtown Sangmelima, where he sells second-hand clothes.
Members of the Bulu community converged on the "Petit Marché" to avenge his death. A video shows a horde of angry people marching down one of the town's streets. These people attacked the stores of Bamoun merchants who defended themselves, according to the same witnesses. For the moment, it is difficult to assess the human and material toll of these clashes between communities. The administrative authorities, Governor Félix Nguele Nguele and Dja(et-Lobo Senior Division Officer Damien Owono, as well as the elite, Ministers Louis Paul Motaze and Georges Elanga Obam, were quick to call for calm and appeasement. However, an out-of-context video is circulating, purporting to show the assault of a Bulu motor-taximan (benskineur) by a Bamoun. This video has been fact-checked by Data Cameroon.
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Affaire Dikolo et expropriations foncières
Il y a un an, les habitants de Dikolo, quartier niché au cœur de la ville de Douala, étaient brutalement délogés, leurs maisons et leurs biens détruits. Un promoteur privé, dont le projet était de construire un grand hôtel, s’appuyait sur une décision d’utilité publique pour justifier cette expropriation collective. Cette affaire avait provoqué un grand émoi, et ravivé la question de la valeur des titres fonciers et de la protection des autochtones. Le 26 mai, le tribunal administratif a annulé la déclaration d’utilité publique, motif des expropriations. L’urgence actuellement pour les victimes est de se faire indemniser. La question de la propriété foncière contribue à tendre les rapports intercommunautaires. De nombreux actes et décisions de l’administration, en l’occurrence le ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, d’annulation de titres fonciers contredisent, dans les cas les plus emblématiques, des décisions de justice.
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The Dikolo case and land expropriation
One year ago, the inhabitants of Dikolo, a neighborhood nestled in the heart of Douala, were brutally evicted, their homes and possessions destroyed. A private developer, whose project was to build a large hotel, used a decision of public utility to justify this collective expropriation. The case caused quite a stir, and revived the question of the value of land titles and the protection of indigenous peoples. On May 26, the administrative court annulled the declaration of public utility, the reason for the expropriations. The most urgent thing right now for the victims is to get compensation. The question of land ownership contributes to tense inter-community relations. Numerous administrative acts and decisions, in this case the Ministry of Domains, Cadastre and Land Affairs, to cancel land titles contradict, in the most emblematic cases, court rulings.
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Biens culturels pillés
Du 22 au 27 mai, le ministère des Arts et de la Culture a organisé un séminaire intitulé « Le retour des choses : objets, archives et création en temps de restitution », entre deux villes – Yaoundé et Bandjoun – et cinq lieux – musée national, Goethe Institut, Centre international pour le patrimoine culturel et artistique (CIPCA), Bandjoun station, Institut français du Cameroun (IFC). Cette rencontre réunissait une vingtaine d’instituts culturels et organisations internationales – délégation de l’Union européenne, ambassade de France, Institut des mondes africains, etc. L’objectif était d’interroger les enjeux politiques, économiques et sociaux de ce retour des objets culturels du Cameroun détenus dans les musées et le domaine privé en Europe. La question de fond porte sur l’impact de ces retours pour les communautés.
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Looted cultural property
From May 22 to 27, the Ministry of Arts and Culture organized a seminar entitled "The return of things: objects, archives and creation in times of restitution", between two cities - Yaoundé and Bandjoun - and five venues - Musée National, Goethe Institut, International Centre for Cultural and Artistic Heritage (CIPCA), Bandjoun Station, Institut français du Cameroun (IFC). The meeting brought together some twenty cultural institutes and international organizations - including the European Union delegation, French embassy, Institut des mondes africains, etc. The aim of the event was to examine the political, economic and social implications of the return of Cameroonian cultural objects held in museums and private collections in Europe. The fundamental question is the impact of these returns on communities.
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Scission au sein de l’Église évangélique du Cameroun ?
La crise continue-t-elle au sein de l’Église évangélique du Cameroun (EEC) ? Le 17 mai dernier, le sous-préfet de l’arrondissement de Foumban (département du Noun, région de l’Ouest) interdisait toute manifestation et/ou réunion publique par les « adeptes de la prétendue Eglise Évangélique du Cameroun Décentralisée » aux motifs de violation de dispositions de la loi sur les libertés d’association et « velléités des menaces de troubles à l’ordre public ». Dans le sillage de l’organisation du synode refondateur d’avril dernier, un groupe de pasteurs avait tenté d’empêcher sa tenue, la jugeant illégale et brandissant à l’appui une décision de justice en leur faveur. Composée de pasteurs démissionnaires de l’EEC, l’Église évangélique du Cameroun décentralisée (EEC-D) prend corps sur le terrain. Cette nouvelle institution trouve sa raison d’être dans une nécessaire et impérieuse reconfiguration : « Le salut proviendrait d'une véritable décentralisation de la gestion de l'EEC, où chaque aire pourra s'autogérer ». L’EEC, en crise depuis 2017 et le synode de Ngaoundéré, fonctionne sur le modèle de la rotation des aires sociologiques à la tête de l’institution. La contestation de la légitimité et de la validité de l’élection du pasteur Jean Samuel Hendje Toya était interne à l’aire culturelle Sawa.
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Split in the Evangelical Church of Cameroon?
Is the crisis continuing within the Evangelical Church of Cameroon (EEC)? On May 17, the Divisional Officer of Foumban sub-division (Noun division, West region) banned all public demonstrations and/or meetings by "followers of the so-called Eglise Evangélique du Cameroun Décentralisée", on the grounds of violation of the law on freedom of association and "threats of public disorder". In the wake of last April's refounding synod, a group of pastors had attempted to prevent it from taking place, deeming it illegal and brandishing a court ruling in their favor. Made up of pastors who resigned from the EEC, the decentralized Evangelical Church of Cameroon (EEC-D) is taking shape in the field. This new institution finds its raison d'être in a necessary and imperative reconfiguration: "Salvation would come from a true decentralization of EEC management, where each area could manage itself". The EEC, which has been in crisis since 2017 and the Ngaoundéré Synod, operates on the model of rotating sociological areas at the head of the institution. The challenge to the legitimacy and validity of Pastor Jean Samuel Hendje Toya's election was internal to the Sawa cultural area.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission de veille de l'actualité du pluralisme culturel et religieux. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism as part of its mission of watch of cultural and religious pluralism news. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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