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La situation sécuritaire au Cameroun a toujours un impact sur les finances publiques. Entre 2018 et 2022, le budget alloué à la défense et la sécurité a considérablement évolué pour atteindre les 11 % du budget de l’État. La lutte armée se poursuit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun alors que la menace sécuritaire venant de la République Centrafricaine demeure préoccupante. Dans l’Extrême-Nord, les incursions meurtrières et les enlèvements de civils et du personnel humanitaire par Boko Haram ne sont pas complètement éradiqués. Sur le plan religieux, le ramadan offre une opportunité aux leaders musulmans de se prononcer sur la citoyenneté et les valeurs de l’islam. À l’approche de ce mois, les imams multiplient les messages à l’adresse de leurs fidèles sur la foi islamique et des sujets de la vie publique.
The security situation in Cameroon still has an impact on public finances. Between 2018 and 2022, the budget allocated to defence and security has evolved considerably to reach 11% of the state budget. The armed struggle continues in the North West and South West regions of Cameroon while the security threat from the Central African Republic remains worrying. In the Far North, the deadly incursions and kidnappings of civilians and humanitarian personnel by Boko Haram have not been completely eradicated. Ramadan offers an opportunity for Muslim leaders to speak out on citizenship and the values of Islam. As this month approaches, the Imams are increasing their messages to their followers on the Islamic faith and subjects of public life.
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Info Phare - Source médiatique
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Conflits communautaires à la frontière avec le Nigeria après l’application de l’arrêt de la Cour Internationale de Justice délimitant la frontière avec le Nigeria.
Les travaux de démarcation de la frontière terrestre et maritime entre le Cameroun et le Nigeria sont contestés par les populations locales. Les populations vivant le long de la frontière soulignent leurs préoccupations par rapport à la matérialisation de la ligne allant du lac Tchad à la mer. Des tensions sont observées entre les communautés et les forces de sécurité qui accompagnent les experts internationaux. La question de la gestion des populations devant être affectées par le tracé de la frontière mérite une attention de la commission mixte Nigeria-Cameroun qui coordonne l’activité.
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Community conflicts on the border with Nigeria following the application of the judgment of the International Court of Justice delimiting the border with Nigeria.
The work of demarcation of the land and maritime border between Cameroon and Nigeria is contested by some local populations. The populations living along the border stress their concerns about the materialization of the line running from Lake Chad to the Sea. Tensions are observed between the communities and the security forces accompanying the international experts. The question of the management of the populations to be affected by the delineation of the border deserves the attention of the Nigeria-Cameroon joint commission which coordinates the activity.
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Le budget de la défense en augmentation depuis 2018.
En 2022, le Cameroun compte dépenser près de 11 % de son budget pour la défense et la sécurité. Une telle importance de l’enveloppe budgétaire de la défense est liée à la poursuite des trois principales crises (Boko Haram, les rebelles centrafricains, la crise anglophone) qui affectent le pays. Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les groupes armés séparatistes poursuivent la lutte armée inaugurée depuis 2017. À l’Extrême-Nord, Boko Haram demeure une menace malgré son affaiblissement. À l’Est, les incursions de rebelles centrafricains posent de nouveaux défis sécuritaires.
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The defence budget has been increasing since 2018.
In 2022, Cameroon plans to spend nearly 11% of its budget on defence and security. Such a large defence budget is linked to the continuation of the three main crises (Boko Haram, the Central African rebels, the Anglophone crisis) affecting the country. In the North-West and South-West regions, armed separatist groups are continuing the armed struggle inaugurated since 2017. In the Far North, Boko Haram remains a threat despite its weakening. In the East, the incursions of Central African rebels are daring new security challenges.
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5 employés de Médecins sans Frontières (MSF) libérés des mains de Boko Haram.
Enlevés le 25 février dernier à Fotokol au Cameroun, les employés de MSF ont été libérés au Nigéria selon une source citée par le média Voice of America. La localité de Fotokol a été la cible de plusieurs attaques de Boko Haram depuis 2014. les civils camerounais et les expatriés sont la cible d’enlèvements contre rançon.
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5 employees of Médecins Sans Frontières (MSF) freed from the hands of Boko Haram.
Kidnapped on February 25 in Fotokol in Cameroon, the MSF employees were released in Nigeria, according to a source quoted by the Voice of America. The locality of Fotokol has been the target of several Boko Haram attacks since 2014. Cameroonian civilians and expatriates are the target of kidnapping for ransom.
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Le Ngouon veut entrer dans le patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
Le dossier d’inscription du « Nguouon » dans la liste représentative du patrimoine culturel immatériel sera réintroduit auprès de l’UNESCO. Le dossier initial avait été retiré pour complément d’information sur le festival séculaire du peuple bamoun. Le Ngouon est une manifestation culturelle observée dans le royaume bamoun de l’Ouest du Cameroun depuis le XIVe siècle et interdite en 1924 pendant la période de mandat de la Société des Nations (SDN) par l’administration française. Elle a été réinstaurée en 1992 et s’observe tous les deux ans.
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The Ngouon wants to enter the intangible cultural heritage of UNESCO.
The registration file of "Nguouon" in the representative list of intangible cultural heritage will be reintroduced to UNESCO. The initial file had been withdrawn for additional information on the secular festival of the Bamoun people. The Ngouon is a cultural event observed in the Bamoun kingdom of West Cameroon since the 14th century and banned in 1924 during the period of the League of Nations Mandate by the French administration. It was reinstated in 1992 and is observed every two years.
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Un musée pour la peuple Baka à l’Est.
Les Baka sont connus au Cameroun comme des peuples autochtones des forêts qu’on retrouve au Cameroun, en Centrafrique et en République Démocratique du Congo. Ce peuple utilise majoritairement l’oralité pour transmettre ses savoirs et savoir-faire à travers les générations. À cette transmission orale qui permet à ce peuple de conserver son patrimoine culturel, s’ajoute désormais un musée, le « Grand Mungulu » pour promouvoir la culture et la médecine traditionnelle baka.
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A Museum for the Baka people in the East.
The Baka are known in Cameroon as indigenous peoples of the forests found in Cameroon, the Central African Republic and the Democratic Republic of Congo. This people mainly use orality to transmit its knowledge and know-how through the generations. In addition to this oral transmission, which allows this people to preserve its cultural heritage, a museum, the “Grand Mungulu” will now promote Baka culture and traditional medicine.
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Les leaders musulmans s’adressent aux Camerounais avant le début du ramadan.
Des leaders musulmans se sont réunis pour une célébration religieuse organisée à Yaoundé sous l’égide du Conseil des Imams et Dignitaires musulmans du Cameroun (CIDIMUC) à l’approche du ramadan. L’imam principal de la mosquée centrale de Yaoundé a rappelé les valeurs de l’Islam avant d’inviter les Camerounais à rejeter le tribalisme, la xénophobie et la corruption.
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Muslim leaders address Cameroonians before the start of Ramadan.
Muslim leaders gathered for a religious celebration organized in Yaounde under the aegis of the Council of Imams and Muslim Dignitaries of Cameroon (CIDIMUC) as Ramadan approaches. The main Imam of the central mosque of Yaounde recalled the values of Islam before inviting Cameroonians to reject tribalism, xenophobia and corruption.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre du projet de Jumelage entre initiatives de lutte contre la désinformation regroupant l'Observatoire Pharos, Adisi-Cameroun et le Consortium des Journalistes centrafricains de lutte contre la désinformation (CJCLD) avec le soutien de l'Organisation internationale de la Francophonie. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of as part of the project of Twinning of initiatives against disinformation alongside Adisi-Cameroun and the Consortium of central africans journalists to fight against disinformation. This project is supported by the Organisation internationale de la Fracnophonie (OIF).It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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Avec le soutien de l'Organisation Internationale de la Francophonie
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