|
|
La semaine a été marquée par le raid d’un groupuscule séparatiste dans la ville de Buea, près du marché central de la capitale régionale. Ils justifient cette attaque ayant fait au moins un mort, par le non-respect des ghost town imposés tous les lundis. Après des semaines de « buzz » sur les réseaux sociaux, l’affaire Bopda a été saisie par la Justice, à la suite de la plainte d’une jeune fille présumée victime de l’homme d’affaires. Hervé Bopda est accusé d’agressions sexuelles en série et est actuellement en garde à vue à la division de la Police judiciaire du Littoral, dans la ville de Douala. Mgr Lontsi-Keuné, évêque de Bafoussam, interdit les messes qui ont lieu en hors l’église. Face à la difficile cohabitation entre les ministres de l’Église et les autorités traditionnelles lors de cérémonies publiques auxquelles ils sont conviés, l’Ordinaire a pris une mesure destinée à ramener la paix sociale. The week was marked by a raid by a separatist group in the city of Buea, near the central market of the regional capital. The attack, which left at least one person dead, was justified by the separatists as a reminder to respect “ghost town” every Monday. After weeks of buzz on social networks, the “Bopda affair” was referred to the courts following a complaint from a young woman allegedly victimised by the businessman. Hervé Bopda is accused of serial sexual assaults and is currently being held in custody at the Littoral Judicial Police Division in Douala. Mgr Lontsi-Keuné, Bishop of Bafoussam, has banned masses outside the church. Faced with the difficult cohabitation between ministers of the Church and traditional authorities during public ceremonies to which they are invited, the Ordinary has taken a measure designed to restore social peace.
|
|
|
|
|
Info Phare - Source médiatique
|
|
|
|
|
Une attaque de séparatistes à Buea fait au moins 1 mort
Dans la nuit du 29 janvier dernier, entre 20h et minuit selon les sources, des témoins affirment avoir entendu des coups de feu. Ces témoignages ont été corroborés plus tard par une vidéo montrant des hommes armés encagoulés, tirant des coups de feu, avec des véhicules en feu en arrière-plan le long de la route du marché central de Buea, sur laquelle gît un corps sans vie. Une milice séparatiste, les Fako Mountain Lions, fidèle au leader sécessionniste en exil Samuel Sako Ikome, revendique cette attaque. Ces hommes expliquent agir contre les populations qui ne respectent pas les ghost town (villes mortes) imposées tous les lundis par les séparatistes dans les régions en crise. Mgr Michael Bibi a, dans une déclaration le jour suivant, condamné « ces actes de violence … inacceptables ». René Emmanuel Sadi, porte-parole du Gouvernement, a également « condamné sans réserve et dans les termes les plus forts une attaque lâche ». Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont en proie à une crise socio-politique depuis 2016, qui s’est transformée en conflit armé depuis 2017. Ce raid survient alors que les autorités publiques, notamment le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilaï, affirment que la situation sécuritaire se normalise.
|
Separatist attack in Buea kills at least 1 person
On the night of January 29, between 8pm and midnight depending on the source, witnesses reported hearing gunshots. These accounts were later corroborated by a video showing hooded gunmen firing shots, with burning vehicles in the background along the road to Buea's central market, on which a lifeless body was lying. A separatist militia, the Fako Mountain Lions, loyal to the exiled secessionist leader Samuel Sako Ikome, claimed responsibility for the attack. These men say they are acting against people who do not respect the “ghost towns” imposed every Monday by the separatists in the crisis regions. In a statement the following day, Mgr Michael Bibi condemned "these unacceptable acts of violence". Government spokesman René Emmanuel Sadi also "condemned unreservedly and in the strongest terms this cowardly attack". The North-West and South-West regions have been in the grip of a socio-political crisis since 2016, which has turned into armed conflict since 2017. This raid comes as public authorities, including the governor of the South-West region, Bernard Okalia Bilaï, claim that the security situation is returning to normal.
|
|
|
|
|
|
|
Source médiatique - Media Source
|
|
|
|
|
Affaire Bopda
Initiée par le blogueur N’zui Manto, ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’affaire Bopda, fait l’actualité dans le triangle national et même dans les médias internationaux. Hervé Bopda, présenté comme un homme d’affaires, hériter riche et célèbre, est accusé, selon des témoignages recueillis sous anonymat par N’zui Manto, d’agressions sexuelles en série. Après plusieurs jours rythmés par des diffusions en direct sur Facebook et une déferlante quasi ininterrompue de témoignages plus sordides les uns que les autres (on en dénombre environ 70 depuis mi-janvier), les autorités judiciaires se sont finalement saisies de l’affaire à la suite du dépôt de plainte d’une jeune fille représentée par un collectif d’avocats constitué pour la circonstance. Pendant que les hashtags #StopBopda et #ArretezBopda devenaient viraux sur les réseaux sociaux, en particulier X (ex-Twitter) et Facebook, la Commission des droits de l’homme et des libertés du Barreau du Cameroun adressait, le 25 janvier, un courrier au Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Yaoundé « aux fins d’ouverture d’une enquête pour que le suspect soit traduit devant les juridictions ». Face à l’ampleur du scandale, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa, a également réagi à travers un communiqué le 26 janvier dernier. « Depuis quelques jours, l’opinion publique nationale a été saisie d’effroi, par les dénonciations … émanant vraisemblablement de femmes [identifiant] le dénommé BOPDA Hervé … comme l’auteur de pratiques de harcèlement, de séquestration, de menaces avec usage d’une arme à feu et de viol. » Elle poursuit en affirmant se « tenir aux côtés des plaignantes et de leurs familles pour leur apporter l’assistance nécessaire », et « encourage … les victimes à briser le silence pour rompre la chaîne de la violence et fournir aux autorités judiciaires les éléments nécessaires à la conduite des procédures destinées à déterminer la matérialité des faits et, le cas échéant, à condamner les auteurs de ces crimes odieux ». Au bout de plusieurs jours de recherche par les éléments de la police et de la gendarmerie, Hervé Bopda a finalement été interpellé dans la nuit du 30 au 31 janvier dans un motel, et est désormais gardé à vue dans les locaux de la division de la police judiciaire du Littoral à Douala, en dépit des rumeurs persistantes de remise en liberté. Preuve de l’intérêt suscité par l’affaire à l’international, au lendemain de l’arrestation de l’homme d’affaires, Lewis Mudge, directeur Afrique centrale à Human Rights Watch, a appelé les autorités camerounaises à « garantir l’ouverture de l’enquête » et à « protéger et accompagner les victimes » présumées de Hervé Bopda. « Les autorités doivent maintenant mettre en place une procédure judiciaire équitable et impartiale qui respecte à la fois les droits de la défense de Hervé Bopda et les droits des victimes. L’objectif ultime est, toutefois, de garantir une tolérance zéro pour les violences sexuelles à l’avenir, y compris en renforçant le système judiciaire de manière à ce qu’il puisse traiter correctement les allégations de violences sexuelles. Des enquêtes efficaces concernant Hervé Bopda et un meilleur suivi médical et psychosocial pour les survivantes seraient un bon début », a-t-il poursuivi. La bataille judiciaire s’annonce âpre et longue. Le présumé prédateur sexuel a de son côté saisi la justice, dès le 23 janvier, pour « diffamation par voie de communication électronique et complicité de menace de mort », avec dans le viseur l’artiste Kareyce Fotso et la députée Nourane Fotsing ainsi que le lanceur d’alerte à l’origine des dénonciations.
|
The Bopda affair
Initiated by blogger N'zui Manto, what is now known as the Bopda affair is making headlines in the national triangle and even in the international media. Hervé Bopda, presented as a businessman, a rich and famous heir, is accused, according to testimonies gathered anonymously by N'zui Manto, of serial sexual assaults. After several days punctuated by Facebook live feeds and an almost uninterrupted flood of sordid testimonies (there have been around 70 since mid-January), the judicial authorities finally took up the case following the filing of a complaint by a young girl represented by a group of lawyers set up for the purpose. While the hashtags #StopBopda and #ArretezBopda were going viral on social networks, particularly X (ex-Twitter) and Facebook, on January 25 the Commission for Human Rights and Freedoms of the Cameroon Bar Association sent a letter to the Public Prosecutor at the Yaoundé Court of First Instance "with a view to opening an investigation so that the suspect can be brought before the courts". Faced with the scale of the scandal, the Minister for the Promotion of Women and the Family, Marie-Thérèse Abena Ondoa, also reacted in a press release on January 26. "In recent days, national public opinion has been shocked by reports ... probably from women [identifying] BOPDA Hervé ... as the perpetrator of harassment, sequestration, threats with a firearm and rape". She goes on to state that it "stands by the complainants and their families to provide them with the necessary assistance", and "encourages ... the victims to break the silence in order to break the chain of violence and provide the judicial authorities with the information they need to conduct proceedings to establish the facts and, where appropriate, convict the perpetrators of these heinous crimes". After several days of searching by the police and gendarmerie, Hervé Bopda was finally arrested in a motel on the night of January 30-31, and is now being held in custody at the premises of the Littoral judicial police division in Douala, despite persistent rumours of his release. As evidence of the international interest aroused by the case, the day after the businessman's arrest, Lewis Mudge, Central Africa director at Human Rights Watch, called on the Cameroonian authorities to "guarantee the opening of the investigation" and to "protect and support the victims" presumed to be Hervé Bopda. "The authorities must now put in place a fair and impartial judicial procedure that respects both the rights of Hervé Bopda's defence and the rights of the victims. The ultimate goal, however, is to ensure zero tolerance for sexual violence in the future, including by strengthening the judicial system so that it can properly deal with allegations of sexual violence. Effective investigations into Hervé Bopda and better medical and psychosocial follow-up for survivors would be a good start", he continued. The legal battle promises to be long and bitter. The alleged sexual predator took his case to court on January 23 for "defamation by electronic communication and complicity in a death threat", with artist Kareyce Fotso and MP Nourane Fotsing and the whistleblower behind the accusations in his sights.
|
|
|
|
|
|
|
Accusations de harcèlement sexuel contre le président de la CDHC
Depuis plusieurs semaines, un scandale secoue la Commission des droits de l’homme du Cameroun. Son président, James Mouangue Kobila, est accusé par l’une de ses collaboratrices, Judith Nkoute Messah, de « harcèlement sexuel », « outrage privé à la pudeur », « menace sous conditions », « chantage », « blessures légères » et « diffamation ». Le professeur de rang magistral, nommé à la tête de l’institution fondée sur les cendres de la défunte Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (CNDHL) à bout de souffle, jouit d’une solide réputation en tant qu’universitaire, mais également en raison du dynamisme dont fait preuve la Commission sous son leadership. Alors qu’au Cameroun la judiciarisation des affaires à connotation sexuelle est extrêmement rare, l’action de la plaignante a surpris son monde. Le Président de la Commission se défend vigoureusement des accusations portées contre lui, qualifiant cette procédure de fuite en avant de la part d’une collaboratrice résolue à se soustraire à la procédure disciplinaire enclenchée à son encontre, qui pourrait mener à son licenciement. Les opinions sont partagées sur l’affaire, alors que l’audience préliminaire s’est ouverte le 6 février dernier au TPI de Yaoundé. Des organisations de la société civile sont montées au créneau. Cyrille Rolande Bechon, de Nouveaux droits de l’homme, estime que « c’est aussi grave parce que les accusations sont portées contre le responsable d’une Institution Nationale des Droits de l’Homme et les faits allégués ont eu lieu dans le cadre du travail de cette institution ». Elle poursuit : « Il faut dire pour le rappeler qu’une Institution de droits de l’homme est celle-là même qui est censée protéger les individus et les femmes en particulier contre de pareilles atteintes. La justice camerounaise doit faire un travail pointu avec toutes les garanties d’un procès équitable. » Benjamin Balla Onambélé, coordonnateur de l’Association camerounaise des droits de l’homme, de l’enfant et de la famille pense quant à lui que « même si le président jouit de la présomption d’innocence, il devrait être déchargé de ses fonctions pour préserver l’image de la Commission des Droits de l’Homme. La justice camerounaise est appelée à traiter cette affaire avec rigueur pour restaurer la sérénité et l’image de l’institution nationale ». D’autre part, certains estiment que la plaignante aurait dû épuiser toutes les procédures internes, telles que le stipule le Règlement intérieur de la Commission en la matière, rappel qu’aurait effectué le Secrétaire général de la CDHC, Jean Pierre Abouem Essaba, magistrat hors-hiérarchie à la plaignante, dans une demande d’explication. La première audience est programmée le 6 février au Tribunal de première instance de Yaoundé.
|
Accusations of sexual harassment against the president of the CDHC
For several weeks now, a scandal has been rocking Cameroon's Human Rights Commission. Its chairman, James Mouangue Kobila, has been accused by one of his staff members, Judith Nkoute Messah, of "sexual harassment", "private indecency", "conditional threats", "blackmail", "minor injuries" and "defamation". The senior professor, appointed to head the institution founded on the ashes of the now-defunct Commission nationale des droits de l'homme et des libertés (CNDHL), enjoys a solid reputation as an academic, but also because of the dynamism shown by the Commission under his leadership. In Cameroon, it is extremely rare for cases with sexual connotations to be brought before the courts, but the complainant's action took everyone by surprise. The Chairman of the Commission has vigorously defended himself against the accusations made against him, describing the proceedings as a headlong rush on the part of a staff member determined to avoid the disciplinary proceedings initiated against her, which could lead to her dismissal. Opinions on the case are divided, as the preliminary hearing opened on 6 February at the Yaoundé Court of First Instance. Civil society organisations have taken up the cause. Cyrille Rolande Bechon of Nouveaux droits de l'homme believes that "this is also serious because the accusations are made against the head of a National Human Rights Institution and the alleged acts took place in the context of the work of this institution". She continued: "It should be pointed out that a human rights institution is the very institution that is supposed to protect individuals, and women in particular, against such attacks. Cameroonian justice must do a thorough job, with all the guarantees of a fair trial". Benjamin Balla Onambélé, coordinator of the Association camerounaise des droits de l'homme, de l'enfant et de la famille, believes that "even if the President enjoys the presumption of innocence, he should be relieved of his duties to preserve the image of the Human Rights Commission. The Cameroonian justice system is called upon to deal with this case rigorously in order to restore the serenity and image of the national institution". Others, on the other hand, believe that the complainant should have exhausted all the in-house legal procedures, as stipulated in the Commission's internal rules on the matter, a reminder that the Secretary General of the CDHC, Jean Pierre Abouem Essaba, a senior magistrate, made to the complainant in a request for an explanation. The first hearing is scheduled for February 6 in Yaoundé Court of First Instance.
|
|
|
|
|
|
|
Source institutionnelle - Institutional Source
|
|
|
|
|
L’ambassadeur d’Israël appelle les Camerounais à lutter contre l’antisémitisme
Pour marquer la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste qui se tient normalement tous les 27 janvier, l’Ambassade d’Israël au Cameroun a commémoré le Souvenir de la Shoah le 31 janvier dernier au Centre des Nations unies pour l’information (UNIC). L’ambassadeur, Raphael Morav, et le directeur du Centre, Jean Njita, ont sensibilisé les jeunes élèves présents sur les dangers de la haine et de l’antisémitisme. L’Envoyé spécial de l’État d’Israël au Cameroun a appelé « tous [ses] frères et sœurs Camerounais à se lever contre les idées génocidaires, à dénoncer l’antisémitisme, à lutter contre toutes les formes de discrimination et de violence et à promouvoir les valeurs de droits de l’Homme afin que les atrocités comme l’Holocauste ne se reproduisent plus jamais et ne soient pas oubliées ». Cette édition de la mémoire de la Shoah se déroule dans le contexte de la guerre que mène le gouvernement Netanyahu contre le Hamas, depuis que cette organisation a mené une attaque sanglante le 7 octobre 2023 sur le sol de l’État d’Israël, faisant environ 1 200 morts et 200 otages. Le bilan de la guerre, opérations au sol et bombardements aériens, fait état d’environ 27 000 personnes tuées dont plus de 10 000 enfants. L’ambassade d’Israël au Cameroun avait suscité un tollé en mobilisant des élèves pour condamner l’attaque du Hamas. Elle peut néanmoins compter sur le soutien indéfectible du Gouvernement camerounais à l’occasion de votes de résolutions critiques de l’État hébreu. La Commission des droits de l’homme du Cameroun (CDHC) a également marqué la commémoration en délivrant une déclaration qui met l’accent sur la nécessité de la lutte contre les discours de haine. Elle rappelle leur réprobation par les instruments pertinents des Nations unies, mais également de l’Union africaine, en sa Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (1981), ainsi que la loi camerounaise pénalisant l’outrage à la tribu ou à l’ethnie depuis 2019. « La Commission condamne, avec la dernière énergie, toutes les formes d’intolérance ethnique, religieuse, politique, les attaques contre des communautés minoritaires, surtout pendant les conflits intercommunautaires dans certaines localités du pays, la diffusion de messages de suprématisme ethnique dans les médias ou pendant des réunions et manifestations publiques ou privées, de désinformation, d’incitation à la haine sur les réseaux sociaux ainsi que la recrudescence des violences dans les ménages et, plus largement, dans la société. La Commission réitère à l’attention du Gouvernement, de pratiquer la tolérance zéro contre le tribalisme, y compris sous sa forme la plus achevée qui est le suprématisme ethnique fondé, comme l’Holocauste, sur la théorie de l’ethnie supérieure. »
|
The Israeli ambassador calls on Cameroonians to fight anti-Semitism
To mark International Holocaust Remembrance Day, which is normally held every January 27, the Israeli Embassy in Cameroon commemorated the Shoah on January 31 at the United Nations Information Centre (UNIC). The Ambassador, Raphael Morav, and the Director of the Centre, Jean Njita, raised awareness among the young students present of the dangers of hatred and anti-Semitism. The Special Envoy of the State of Israel to Cameroon called on "all [his] Cameroonian brothers and sisters to stand up against genocidal ideas, to denounce anti-Semitism, to fight against all forms of discrimination and violence and to promote the values of human rights so that atrocities such as the Holocaust are never repeated or forgotten". This year's commemoration of the Shoah Remembrance Day takes place against the backdrop of the war waged by the Netanyahu government against Hamas, since the organisation carried out a bloody attack on Israeli soil on October 7, 2023, killing around 1,200 people and taking 200 hostages. The death toll from the war, including ground operations and aerial bombardments, stands at around 27,000 people, including more than 10,000 children. The Israeli embassy in Cameroon caused an uproar when it mobilised schoolchildren to condemn the Hamas attack. It can nevertheless count on the unfailing support of the Cameroon government when it comes to voting on resolutions critical of the Hebrew state. The Cameroon Human Rights Commission (CHRC) also marked the commemoration by issuing a statement emphasising the need to combat hate speech. It recalls that hate speech is condemned by the relevant instruments of the United Nations, but also by the African Union, in its African Charter on Human and Peoples' Rights (1981), as well as the Cameroonian law penalising contempt for a tribe or ethnic group adopted in 2019. "The Commission condemns, in the strongest terms, all forms of ethnic, religious and political intolerance, attacks against minority communities, especially during inter-community conflicts in certain parts of the country, the dissemination of ethnic supremacist messages in the media or during public or private meetings and events, disinformation and incitement to hatred on social networks, as well as the resurgence of violence in households and, more broadly, in society. The Commission reiterates its call to the Government to practise zero tolerance against tribalism, including in its most complete form, which is ethnic suprematism based, like the Holocaust, on the theory of the superior ethnic group".
|
|
|
|
|
|
|
Les chorales contre les violences en milieu scolaire
La ministre des Enseignements secondaires (MINESEC), Nalova Lyonga, a procédé au lancement de la phase pilote d’un programme musical dans les écoles, financé par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) avec l’appui de l’ambassade d’Espagne au Cameroun. La cérémonie avait lieu au Lycée bilingue d’application, retenu pour la première phase d’expérimentation, avec l’École départementale. Le programme comprendra également un orchestre, des cours de musique scolaires, ainsi qu’un volet parascolaire pour les adolescents non scolarisés. « Le chant inspire des valeurs morales très élevées. Au Cameroun où nous avons beaucoup de problèmes avec le langage de la haine, la musique devrait être l’un des moyens d’inspirer nos enfants à vivre ensemble pacifiquement », a déclaré la ministre. Depuis quelques années, les violences en milieu scolaire prennent de l’ampleur. Le MINESEC a dénombré, entre 2018 et 2022, onze faits « majeurs » de violence dans les établissements scolaires, c’est-à-dire ayant entraîné la mort.
|
Choirs to combat violence in schools
The Minister of Secondary Education (MINESEC), Nalova Lyonga, has launched the pilot phase of a music programme in schools, funded by the United Nations Children's Fund (UNICEF) and supported by the Spanish Embassy in Cameroon. The ceremony took place at the Lycée bilingue d'application, which has been selected for the first phase of the experiment, along with the École départementale. The programme will also include an orchestra, school music classes and an extra-curricular component for out-of-school teenagers. "Singing inspires very high moral values. In Cameroon, where we have a lot of problems with the language of hatred, music should be one of the ways of inspiring our children to live together peacefully", said the Minister. Over the past few years, violence in the community has been on the increase. Between 2018 and 2022, MINESEC counted eleven "major" incidents of violence in schools, i.e. resulting in death.
|
|
|
|
|
|
|
Source religieuse - Religious Source
|
|
|
|
|
Mgr Lontsi-Keuné interdit les messes hors l’église
Fin décembre 2023, l’on apprenait que Mgr Lontsi-Keuné, évêque de Bafoussam, interdisait la célébration de messes hors l’église sur l’ensemble du territoire du diocèse. En cette haute saison de manifestations culturelles et de rassemblements familiaux dans la région de l’Ouest, cela signifie surtout qu’il n’y aura pas de messes sur les sites des obsèques/funérailles. Au cours d’une homélie le 28 janvier dernier, l’Ordinaire a essayé de clarifier les raisons de cette mesure. Bien que niant toutes difficultés avec les autorités traditionnelles de la région en général, la multiplication des incidents entre prêtres et chefs traditionnels laissait entrevoir cette évolution. En effet, nombreux sont les chefs qui contestent la place des célébrations eucharistiques durant les rassemblements auxquels ils sont invités en tant que gardiens de la tradition. De nombreuses familles sont converties au christianisme, mais demeurent également attachées aux rites traditionnels. Ainsi, elles obligent à une cohabitation qui, avec le temps, a peu à peu glissé vers une prééminence des messes durant notamment les cérémonies funéraires, au grand dam des autorités traditionnelles. Ainsi, l’on voit régulièrement un chef débarquer en pleine célébration de la messe, interrompant de force son déroulé afin de déployer tout le protocole nécessaire à son installation. Afin de préserver la paix sociale et appelant chacun à « respecter le lieu de pratique des autres », Mgr Lontsi-Keuné rappelle que « un deuil ou les funérailles est une affaire familiale et donc un espace privé, le programme et les cérémonies doivent être respectés par chaque invité autant l’Église que les chefs. S’il y’a une pratique traditionnelle prévue par la famille, l’Église ne devrait pas s’y mêler ou intervenir. De même que, lorsqu’il y’a une messe prévue par la famille, les chefs n’ont pas à donner d’avis ou à intervenir. »
|
Mgr Lontsi-Keuné bans masses outside the church
At the end of December 2023, we learned that Mgr Lontsi-Keuné, Bishop of Bafoussam, was banning the celebration of Masses outside the church throughout the diocese. In this high season of cultural events and family gatherings in the West region, this means above all that there will be no Masses at funeral sites. During a homily on January 28, the Ordinary tried to clarify the reasons for this measure. Although he denied that there were any difficulties with the traditional authorities in the region in general, the increasing number of incidents between priests and traditional chiefs pointed to this development. Indeed, many chiefs are contesting the place of Eucharistic celebrations during gatherings to which they are invited as guardians of tradition. Many families have converted to Christianity, but also remain attached to traditional rites. As a result, they are forced to live together in a way that, over time, has gradually shifted towards the pre-eminence of Masses, particularly during funeral ceremonies, to the great displeasure of the traditional authorities. As a result, a chief is regularly seen barging in during a mass, forcibly interrupting the mass proceedings in order to deploy all the protocol necessary for his installation. In order to preserve social peace, and calling on everyone to "respect the place of practice of others", Bishop Lontsi-Keuné reminds us that "a mourning or funeral is a family affair and therefore a private space, and the programme and ceremonies must be respected by each guest, both the Church and the chiefs. If there is a traditional practice planned by the family, the Church should not interfere or intervene. In the same way, when there is a mass planned by the family, the chiefs should not give advice or interfere.
|
|
|
|
|
|
|
Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission de veille de l'actualité du pluralisme culturel et religieux. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism as part of its mission of watch of cultural and religious pluralism news. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
|
|
|
|