Culture et reconstruction / Inquiétudes sur la présence des mines / Difficile retour des refugiés ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
 
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VEILLE PHAROS / CENTRAFRIQUE -
13 avril 2022
 
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Face au cycle de violence en Centrafrique, les acteurs culturels se mobilisent et proposent de penser des solutions qui s’inspirent du patrimoine culturel centrafricain. Si la fibre culturelle est souvent mobilisée pour faciliter l’enrôlement des Centrafricains dans les groupes radicaux armés, des chercheurs et artistes centrafricains souhaitent replacer la culture et le patrimoine au service de la réconciliation et la reconstruction en cours dans le pays. Alors que de nouveaux défis sécuritaires se présentent en Centrafrique avec de nouveaux affrontements entre les rebelles et l’armée, plusieurs enjeux se sont détériorés : le défi de protection des civils, la question des mines antipersonnelles et les affrontements intercommunautaires dans le Nord du pays, les relations entre les Centrafricains, et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation de la République Centrafricaine (MINUSCA).

Faced with the cycle of violence in the Central African Republic, cultural actors are mobilizing and proposing to think of solutions that are inspired by the Central African cultural heritage. If the cultural identity is often mobilized to facilitate the enrolment of Central Africans in armed radical groups, Central African researchers and artists wish to put culture and heritage back at the service of reconciliation and the reconstruction underway in the country. While new security challenges arise in the Central African Republic with new clashes between the rebels and the army, the challenge of civilians protection, the issue of anti-personnel mines and inter-community clashes in the north of the country, relations between Central Africans and the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic (MINUSCA) have gradually deteriorated.

 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

Les acteurs culturels pensent leur contribution à la reconstruction

Des chercheurs et acteurs culturels centrafricains se sont réunis afin de réfléchir à la meilleure façon de tirer profit du potentiel de la culture pour résoudre les défis de développement en Centrafrique. Pour ces chercheurs et artistes, la culture centrafricaine est un levier sur lequel peut reposer le processus de reconstruction en cours dans le pays. Les éléments et sites du patrimoine centrafricain sont présentés comme des vecteurs potentiels de la cohésion sociale et du vivre ensemble.

Cultural actors consider their contribution to reconstruction

Central African researchers and cultural actors met to reflect on the best way to take advantage of the potential of culture to solve development challenges in the Central African Republic. For these researchers and artists, Central African culture is a lever on which the process of reconstruction underway in the country can be based. Central African heritage elements and sites are presented as potential vectors of social cohesion and living together.

 
 

Source académique

 
 

Les Centrafricains en colère contre la MINUSCA

Le bilan de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation de la République Centrafricaine (MINUSCA) opérationnelle en Centrafrique depuis 2014 ne convainc pas les Centrafricains. Plusieurs manifestations hostiles à la présence des Casques bleus ont été organisées en Centrafrique. L’Institut français des relations internationales revient sur les raisons de la colère des Centrafricains contre la MINUSCA. L’incapacité de la MINUSCA à protéger les civils centrafricains face aux attaques de groupes armés est l’une des raisons justifiant la méfiance des Centrafricains face aux Casques bleus. D’autres facteurs structurent les rapports entre la MINUSCA et les Centrafricains : la diffusion des rumeurs et fausses nouvelles sur la MINUSCA dans les réseaux sociaux, les scandales d’abus sexuels et des trafics de minerais . Par ailleurs, les Centrafricains ont souvent cité la proximité culturelle et religieuse de certains Casques bleus par rapport à certains membres de la population centrafricaine pour soutenir des accusations d’ « inaction » et de « complicité avec les groupes rebelles ».

Central Africans angry with MINUSCA

The record of the United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission in the Central African Republic (MINUSCA) operational in the Central African Republic since 2014 does not convince Central Africans. Several demonstrations hostile to the presence of blue helmets have been organized in the Central African Republic. The French Institute of International Relations returns to the reasons for the anger of Central Africans against MINUSCA. While MINUSCA's inability to protect Central African civilians from attacks by armed groups is one of the reasons justifying Central Africans' distrust of blue helmets, other factors such as the spread of rumours and fake news about MINUSCA in social networks, sexual abuse scandals and mineral trafficking structure the relationship between MINUSCA and Central Africans. In addition, Central Africans have often cited the cultural and religious proximity of some blue helmets to certain members of the Central African population to support accusations of "inaction" and "complicity with rebel groups".

 
 

Sources médiatiques

 
 

Nouveaux affrontements entre agriculteurs et éleveurs dans le Nord

La localité de Samoh dans la préfecture de l’Ouham au nord de la République centrafricaine a été le théâtre d’affrontements meurtriers entre un groupe d’éleveurs peuls et les agriculteurs. En période de transhumance, il arrive que le bétail détruise les plantations situées à proximité des couloirs de transhumance, générant des conflits violents entre les propriétaires des plantations et les bergers. La situation sécuritaire et économique du pays exacerbe ces tensions qui s’inscrivent désormais dans la configuration de la crise actuelle. De fait , les éleveurs peuls sont parfois assimilés à des complices ou membres de groupes armés.  

New clashes between farmers and herders in the North

The locality of Samoh in the Ouham sub division in the north of the Central African Republic was the scene of deadly clashes between a group of Fulani herders and farmers. During transhumance, cattle sometimes destroy the plantations located near the transhumance corridors, generating violent conflicts between the owners of the plantations and the herders. The country's security and economic situation exacerbates these tensions, which are now part of the configuration of the current crisis. Fulani herders are sometimes likened to accomplices or members of armed groups.

 
 

La présence de mines antipersonnelles nourrit des inquiétudes à l’Ouest

L’emploi de mines antipersonnelles est une nouvelle préoccupation pour la sécurité en Centrafrique. Dans l’Ouest et le Nord-Ouest du pays, la présence des mines et des restes de munitions de guerre paralyse la circulation de civils, du personnel militaire et des convois humanitaires. La mission des Nations Unies en Centrafrique fait du déminage et de la destruction des restes de munitions de guerre une de ses préoccupations majeures. Néanmoins, elle devra renforcer son dispositif pour répondre efficacement à cette nouvelle menace.

The presence of anti-personnel mines is a source of concern in the West

The use of anti-personnel mines is a new security concern in the Central African Republic. In the west and north-west of the country, the presence of mines and remnants of munitions of war paralyze the movement of civilians, military personnel and humanitarian convoys. The United Nations mission in the Central African Republic has made demining and the destruction of remnants of war munitions one of its major concerns, but will have to strengthen its systems to respond effectively to this new threat.

 
 

Source institutionnelle

 
 

Le gouvernement se défend des accusations d’exactions contre les forces armées centrafricaines

Face aux accusations de violations de droits de l’homme formulées par l’Organisation des Nations Unies, le porte-parole du Gouvernement centrafricain trouve le rapport de la commission des droits de l’homme  « contraire à la réalité sur le terrain ». Un document publié ce mois conclut à une augmentation des cas de viols, d’actes de torture en 2021 et de l’implication des forces armées centrafricaines dans 40 % de ces incidents.

The government is defending itself against accusations of abuses against the Central African armed forces

Faced with accusations of human rights violations formulated by the United Nations, the spokesperson for the Central African Government finds the report of the human rights commission “contrary to the reality on the ground”. A document published this month concludes that there is an increase in cases of rape and acts of torture in 2021. It confirms the involvement of the Central African armed forces in 40% of incidents.

 
 

Source religieuse

 
 

Le cardinal Nzapalainga au Cameroun pour évaluer la situation des réfugiés centrafricains

Le Cameroun accueille de nombreux réfugiés centrafricains  sur son territoire. Si beaucoup de ces réfugiés souhaitent retourner dans leur pays d’origine, la situation sécuritaire dans plusieurs régions ne rassure pas. Le cardinal Nzapalainga s’est rendu au camp des réfugiés de Gado Badjere dans la région de l’Est du Cameroun qui accueille près de 30 000 Centrafricains. Le cardinal promet de porter le message des réfugiés centrafricains et leur situation aux autorités centrafricaines.

Cardinal Nzapalainga in Cameroon to assess the situation of Central African refugees

Cameroon is hosting more Central African refugees on its territory. Although many of these refugees wish to return to their country of origin, the security situation in several regions is not reassuring. Cardinal Nzapalainga visited the Gado Badjere refugee camp in the East region of Cameroon which hosts nearly 30,000 Central Africans. The Cardinal promises to take the message of the Central African refugees and their situation to the Central African authorities.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre du projet de Jumelage entre initiatives de lutte contre la désinformation avec Adisi-Cameroun et le Consortium des Journalistes centrafricains de lutte contre la désinformation (CJCLD) avec le soutien de l'Organisation internationale de la Francophonie. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of the project of Twinning of initiatives against disinformation alongside Adisi-Cameroun and the Consortium of central africans journalists to fight against disinformation. This project is supported by the Organisation internationale de la Fracnophonie (OIF). It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
 
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Avec le soutien de l'Organisation Internationale de la Francophonie