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Cette semaine, retour sur la réunion organisée pour le renforcement de la sécurité à l’école. Elle fait suite à des messages menaçants d’actes terroristes dans des collèges et des lycées, et à la démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel à Paris après avoir reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux. Cette décision du Premier ministre Gabriel Attal a entraîné des prises de parole de plusieurs responsables politiques concernant les atteintes à la laïcité dans les écoles. Des fausses informations ont été relayées dans la presse à propos des atteintes à la laïcité dans les écoles et d’un attentat terroriste durant le week-end de Pâques. Cette chasse à la désinformation va de pair avec l’enquête publiée par Médiapart à propos de la chaîne CNEWS faisant état des intox constamment diffusées sur le plateau. La chaîne manquerait de discernement et serait en réalité une chaîne d’opinion stigmatisant les musulmans et les étrangers. Enfin, des élus et des acteurs politiques locaux se sont réunis avec des fidèles à la mosquée de Cherbourg-en-Cotentin en Normandie pour rompre le jeûne du ramadan. Emmanuel Macron de son côté a annoncé que les imams « détachés » ne pourront plus exercer en France à condition de se déclarer salariés. Des acteurs du culte musulman craignent une insuffisance d’imams pour assurer les offices religieux.
This week, there has been a focus on a meeting to discuss enhancing security at schools following threatening messages of terrorist acts targeting colleges and high schools, as well as the resignation of the principal of Maurice-Ravel High School in Paris after receiving death threats on social media. Prime Minister Gabriel Attal's decision triggered statements from several political figures regarding infringements on secularism in schools. False information has been circulating in the press regarding violations of secularism in schools and a terrorist attack during the Easter weekend. This misinformation hunt aligns with an investigation published by Médiapart regarding the CNEWS channel, which highlights the constant spread of disinformation on its platform. The channel is accused of lacking discernment and actually being an opinion channel that stigmatizes Muslims and foreigners. Lastly, local elected officials and political actors gathered with worshippers at the Cherbourg-en-Cotentin mosque in Normandy to break the fast during Ramadan. Meanwhile, Emmanuel Macron announced that "detached" imams will no longer be able to practice in France unless they declare themselves as employees. Some members of the Muslim faith are concerned about a potential shortage of imams to conduct religious services.
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L'info phare - Source Société civile
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Sécurité à l’école : Le gouvernement organise une réunion pour tenter de renforcer la sécurité des élèves, du personnel et des établissements scolaires
Le 20 mars dernier, un adolescent de 17 ans a piraté les espaces de travail numérique (ENT) d’élèves de nombreux collèges et lycées, et a envoyé des messages menaçant de faire exploser des établissements, accompagnés d’une vidéo de décapitation. Le tout revendiqué au nom de l’État islamique (EI). Le responsable a été identifié et interpellé le 28 mars. Le jours d’avant, d’autres messages de menaces d’attentats ont été envoyés sur les ENT. À la suite de ces événements, bien que les auteurs des message n’aient en réalité aucun lien avec l’État Islamique, le gouvernement a organisé ce jeudi 4 avril une réunion interministérielle au ministère de l’Intérieur avec des responsables de la sécurité et de l’éducation pour discuter d’un plan de sécurité dans les écoles sur l’ensemble du territoire français et « identifier les établissements à risques ». Cette réunion a regroupé des ministres de l’Intérieur, de l’Education et de la Justice, des préfets, des recteurs et des procureurs généraux selon Libération. Le but de la réunion est d’inciter les préfets et les recteurs à assurer la sécurité des établissements scolaires par les forces de l’ordre afin de protéger les élèves, le personnel et les établissements. Deux semaines auparavant, une réunion sur la sécurité à l’école avait eu lieu mais cette fois-ci pour « nettoyer les trottoirs aux abords face aux gangs et aux deals » d’après les déclarations d’Emmanuel Macron, a rapporté Libération. De plus, le 25 mars « l’opération Sentinelle » permettant de faire face à la menace terroriste a été renforcée, y compris devant les écoles après l’attentat de Moscou (Russie). La réunion de sécurité fait suite aux menaces de mort qu’a reçues le proviseur du lycée Maurice-Ravel sur les réseaux sociaux entraînant sa démission après l’altercation avec une élève qui a refusé d’enlever son voile (veille du 04/04/2024). L’affaire renvoie aussi aux assassinats des deux professeurs Dominique Bernard et Samuel Paty. Ce climat de fortes tensions entraîne un sentiment d’insécurité chez le corps enseignant. L’affaire Samara, l’adolescente tabassée à la sortie de son lycée à Montpellier, sera quant à elle analysée dans la veille de la semaine prochaine. Sur le site du Ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse, le Plan ministériel pour la sécurité des élèves, des personnels et des établissements scolaires indique que « Face à toutes les formes de violences qui traversent notre société, l’école doit rester un sanctuaire républicain, au sein duquel la sécurité de chacun – élève, professeur, personnel de direction, agent administratif ou encore intervenant – doit être assurée en permanence. Un plan interministériel est mis en place pour déployer un bouclier autour de l'école et garantir la sécurité des élèves, des personnels et des établissements scolaires ». On retrouve les détails des plans de lutte pour la sécurité à l’école qui inclut également la lutte contre le harcèlement et les discriminations (racisme, antisémitisme, harcèlement lgbtphobe).
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School Security : The government organizes a meeting to try to strengthen the security of students, staff, and educational institutions
On March 20th, a 17-year-old teenager hacked into the digital workspaces (ENT) of students from numerous middle schools and high schools, sending threatening messages to explode institutions, accompanied by a decapitation video, all claimed in the name of the Islamic State (IS). The perpetrator was identified and apprehended on March 28th. The day before, other threats of attacks were sent through the ENT. Following these events, although the individuals actually had no connection with the Islamic State, the government organized an interministerial meeting on Thursday, April 4th, at the Ministry of the Interior with security and education officials to discuss a security plan in schools across the French territory and "identify at-risk establishments." This meeting brought together ministers of the Interior, Education, and Justice, prefects, rectors, and attorneys general, according to the Liberation newspaper. The purpose of the meeting is to raise awareness among prefects and rectors to take charge of the security of educational institutions through law enforcement to protect students, staff, and establishments. Two weeks earlier, a meeting on school security had taken place, but this time to "clean the sidewalks around schools from gangs and deals," according to Emmanuel Macron's statements, as reported by Liberation. Additionally, on March 25th, Operation Sentinelle, aimed at addressing the terrorist threat, was reinforced, including in front of schools following the Moscow (Russia) attack. The security meeting follows death threats received by the principal of Maurice-Ravel High School on social media, resulting in his resignation after an altercation with a student who refused to remove her islamic veil (watch of 04/04/2024). The case also recalls the assassinations of two teachers, Dominique Bernard and Samuel Paty. This atmosphere of high tension creates a sense of insecurity among the teaching staff. The Samara case, the teenager assaulted outside her high school in Montpellier, will be analyzed in the upcoming week's report. On the website of the Ministry of National Education and Youth, the Ministerial Plan for the Security of Students, Staff, and Educational Institutions indicates that "In the face of all forms of violence that permeate our society, school must remain a republican sanctuary, within which the security of everyone – students, teachers, school directors, administrative staff, or interveners – must be ensured permanently. An interministerial plan is put in place to deploy a shield around the school and guarantee the security of students, staff, and educational institutions." Details of the plans to defend security in schools, which also include combating harassment and discrimination (racism, anti-Semitism, LGBT-phobic harassment), are outlined.
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Enquête sur la désinformation à CNEWS : entre obsession identitaire et stigmatisation des musulmans et des étrangers
Le journal Médiapart a dévoilé ce jeudi une enquête sur la chaîne CNEWS grâce à des témoignages et à l’obtention de documents internes à cette dernière, affirmant que les présentateurs répandent constamment de fausses informations. A priori, les propos rapportés sur le plateau ne concordent pas avec les informations fournies par leurs journalistes. Il y aurait une absence de vérification de l'information et une divulgation de fausses informations, ainsi qu’une « primauté de l’opinion sur l’info ». CNEWS a pourtant affirmé en prêtant serment à l’Assemblée Nationale que la chaîne diffuse des informations vérifiées et décryptées, et qu’elle n’est pas une chaîne d’opinion. Médiapart prétend cependant qu’elle fait « l’impasse sur les règles déontologiques élémentaires pour stigmatiser musulmans et étrangers, épargner coûte que coûte la police et criminaliser les mouvements sociaux » et qu’elle « ne s’embarrasse pas des règles déontologiques et des faits quand il s’agit de conforter ses obsessions identitaires et de donner à voir à son public l’image d’une France mise en péril par l’islam et l’immigration. La preuve par les messageries internes ».
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Investigation into Disinformation at CNEWS : Between Identity Obsession and Stigmatization of Muslims and Foreigners
On Thursday, the journal Médiapart unveiled an investigation into the CNEWS channel, based on testimonials and obtained internal documents, asserting that the presenters constantly spread false information. Apparently, the statements made on air do not align with the information provided by their journalists. There seems to be a lack of fact-checking and dissemination of false information, as well as a "primacy of opinion over news." However, CNEWS has stated under oath in the National Assembly that the channel broadcasts verified and analyzed information and that it is not an opinion channel. Médiapart claims, however, that it "bypasses elementary ethical rules to stigmatize Muslims and foreigners, sparing no effort to shield the police and criminalize social movements," and that it "does not bother with ethical rules and facts when it comes to reinforcing its identity obsessions and presenting to its audience an image of France endangered by Islam and immigration. Proof lies in internal messages."
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Témoignage : Samuel Pintel, un rescapé de la rafle ordonnée par Klaus Barbie en 1943
Le samedi 6 avril, durant la commémoration du 80e anniversaire de la rafle ordonnée par Klaus Barbie le 9 février 1943, Libération a recueilli le témoignage de l’un des rescapés, Samuel Pintel, 87 ans. Ce dernier a été sauvé étant enfant et amené à l’Union générale des Israélites de France (Ugif). Il vient de publier ses mémoires, l’Enfant d’Izieu. Libération souligne qu'il « laisse affleurer son inquiétude pour l’avenir de la maison d’Izieu en cas de victoire de l’extrême droite aux élections ». Il rappelle que ce qui s’est déroulé en 1944 à Izieu près de Lyon pourrait de nouveau arriver, alors que l’antisémitisme ne cesse de grimper en France au cours de ces derniers mois. La maison d’Izieu est un musée-mémorial sur la Seconde guerre mondiale dont s’occupe Samuel Pintel pour entretenir la mémoire des 44 enfants disparus pendant la rafle.
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Testimony : Samuel Pintel, a Survivor of the Raid Ordered by Klaus Barbie in 1943
On Saturday, April 6th, during the commemoration of the 80th anniversary of the raid ordered by Klaus Barbie on February 9th, 1943, Liberation collected the testimony of one of the survivors, Samuel Pintel, 87 years old. He was rescued as a child and taken to the General Union of French Jews (UGIF). He has just published his memoirs, "L’enfant d’Izieu". Liberation emphasizes that he "reveals his concern for the future of the Izieu house in the case of the far-right winning the elections." He recalls that what happened in 1944 in Izieu, near Lyon, could happen again, as anti-Semitism continues to rise in France over the past few months. The Izieu house is a museum-memorial on World War II that Samuel Pintel takes care of to keep the memory of the 44 children who disappeared during the raid.
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Attentat déjoué durant le week-end de Pâques : l’information a finalement été démentie
Le mardi 3 avril la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, a annoncé lors de son compte-rendu du Conseil des ministres qu’une tentative d’attentat a été déjouée durant le week-end de Pâques grâce au dispositif mis en place par Gérald Darmanin. Ce dernier avait demandé la mobilisation des forces de l’ordre devant l’ensemble des lieux de cultes catholiques et protestants. En effet, la France a rehaussé son plan vigipirate à quelques mois des Jeux Olymiques, et juste après l’attentat du groupe djihadiste Etat islamique (EI) à Moscou, en Russie (veille du 04/04/2024). Prisca Thevenot a déclaré en début de discours que « Grâce à cette mobilisation, nous avons pu mettre un arrêt à une tentative de passage à l’acte. Car, oui, il y a des tentatives de passage à l’acte et grâce à la mobilisation de ces hommes et de ces femmes au quotidien, nous pouvons éviter des drames. Ce passage à l’acte a été évité le week-end dernier ». Ce sont les propos relevés par Franceinfo qui s’est excusé auprès de ses lecteurs pour avoir relayé une fausse information. Des précisions ont été demandées par les rédactions durant la suite du compte-rendu et Prisca Thévenot a pu se rectifier en assurant qu’elle s’était mal exprimée. L’information a également été démentie par son entourage à l’Agence France-Presse (AFP). Le journal Libération indique qu’il a également effectué une mise à jour « avec l’ajout de la déclaration de Prisca Thevenot à la suite d’une demande d’éclaircissement d’un journaliste ». On peut également lire sous le titre de l’article du Monde qu’il s’agit d’une « republication de l’article du 03 avril 2024 à 12h33 », et non pas d’une simple mise à jour comme il est fréquent de voir en tête d’article. Néanmoins, deux attentats ont été déjoués cette année d’après le Premier ministre Gabriel Attal. Quant à Emmanuel Macron, il a déclaré que plusieurs attentats (sans préciser le nombre) du groupe djihadiste Etat islamique (EI) qui a organisé l’attentat en Russie ont été déjoués au cours des derniers mois en France.
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Foiled Attack During Easter Weekend: Information Eventually Denied
On Tuesday, April 3rd, the government spokesperson, Prisca Thevenot, announced during her briefing after the Council of Ministers that an attempted attack had been foiled over the Easter weekend thanks to the measures put in place by Gérald Darmanin. The latter had requested the mobilization of law enforcement in front of all Catholic and Protestant places of worship. Indeed, France has raised its Vigipirate alert level a few months before the Olympics, and just after the Islamic State (IS) jihadist group's attack in Moscow, Russia (watch of 04/04/2024). Prisca Thevenot stated at the beginning of her speech that "Thanks to this mobilization, we were able to thwart an attempted attack. Because yes, there are attempts to carry out attacks and thanks to the daily mobilization of these men and women, we can avoid tragedies. This attempted attack was prevented last weekend." These were the statements reported by Franceinfo, which apologized to its readers for disseminating false information. Clarifications were requested by the editorial teams during the rest of the briefing, and Prisca Thevenot was able to correct herself by ensuring that she had misspoken. The information was also denied by her entourage to Agence France-Presse (AFP). Libération newspaper indicates that it also made an update "with the addition of Prisca Thevenot's statement following a journalist's request for clarification." It can also be seen under the headline of Le Monde's article that it is a "republication of the article from April 3, 2024, at 12:33 p.m.," and not just a simple update as it is often seen at the beginning of an article. Nevertheless, two attacks were thwarted this year according to Prime Minister Gabriel Attal. As for Emmanuel Macron, he stated that several attacks (without specifying the number) by the Islamic State (IS) jihadist group, which organized the attack in Russia, have been thwarted in recent months in France.
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Affaire Aya Nakamura : Rachida Dati et Emmanuel Macron se sont exprimés face à la polémique raciste touchant la chanteuse
Ces dernières semaines, alors que des rumeurs circulaient à propos d’une possible présence de la chanteuse française la plus écoutée dans le monde à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, une polémique raciste a enflammé les débats estimant qu’elle n’était pas apte à représenter la France en raison de ses origines et de sa couleur de peau. Une publication de l’ultra droite sur les réseaux sociaux a amplifié le racisme et la haine contre la chanteuse et des représentants politiques ont pris la parole, dont Marine le Pen au micro de France Inter. Elle estime que la chanteuse est vulgaire, qu’elle « ne chante pas français » et que « c’est une provocation supplémentaire d’Emmanuel Macron pour humilier les Français ». Suite à cela, Rachida Dati, la ministre de la Culture, a pris la parole ce dimanche à l’émission Planète Rap sur Skyrock évoquant un « racisme pur et dur », rappelant qu’il s’agit d’un délit. Emmanuel Macron de son côté estime que la chanteuse a « tout à fait sa place » à la cérémonie d’ouverture et il souhaite que le choix du directeur artistique montre « la France dans sa diversité, dans son rayonnement, dans tous ses arts et son excellence ».
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The Aya Nakamura Affair : Rachida Dati, minister of Culture, and President Emmanuel Macron Addressed the Racist Controversy Faced by the Singer
In recent weeks, as rumors circulated about the potential presence of the most listened-to French singer in the world at the opening ceremony of the Olympic Games, a racist controversy ignited debates, arguing that she was not fit to represent France due to her origins and skin color. A publication from the far-right on social media amplified racism and hatred against the singer, and political representatives spoke out, including Marine Le Pen on France Inter, stating that the singer is vulgar, she "does not sing in French," and that "it's an additional provocation from Emmanuel Macron to humiliate the French." Following this, Rachida Dati, the Minister of Culture, spoke out this Sunday on the Planète Rap program on Skyrock radio, mentioning "pure and simple racism," emphasizing that it is a crime. Emmanuel Macron, on his part, believes that the singer has "every right" to be at the opening ceremony and wishes for the choice of the artistic director to showcase "France in its diversity, in its radiance, in all its arts and excellence."
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Tribune : Le secrétaire national PS pour l’éducation, Yannick Trigance, sur la fragilisation de la laïcité à l’école
Dans une tribune publiée dans Le Monde, Yannick Trigance, secrétaire national PS pour l'éducation, a déclaré que le départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel « constitue une formidable régression, mais surtout une défaite pour la République et son principe constitutionnel de laïcité face à l’obscurantisme, au sectarisme et à une forme d’intégrisme religieux », alors que la loi de 2004 sur le port de tenues religieuses ostentatoires à l’école a eu 20 ans le 15 mars dernier. Il ajoute : « Force est de constater que cette loi fait régulièrement l’objet de tentatives de déstabilisation visant à fragiliser notre école comme lieu d’émancipation, de liberté de conscience et de neutralité religieuse » alors que cette dernière permet à chaque enfant de devenir un citoyen et de faire vivre et partager les valeurs de la République (liberté, égalité, fraternité), a-t-il expliqué. Il dénonce le fait que des professeurs ne peuvent plus aborder certains sujets car ils sont contestés par des parents et des élèves. Il ajoute que la laïcité à l’école n’est plus une évidence pour le personnel enseignant, parents et enfants « face à l’enseignement du fait religieux, les revendications alimentaires ou encore la qualification que signes religieux ostensibles ». Il affirme que les revendications identitaires sont quant à elles légitimes puisque l’école n’a pas la prétention de rendre les enfants et adolescents identiques, mais que pour autant les valeurs républicaines ne peuvent pas être contestées pour des idées religieuses, politiques ou philosophiques. Il ajoute que la laïcité est garante du respect et de l’égalité de l’autre dans sa diversité et qu’elle « rassemble tous les citoyens autour de valeurs communes de bienveillance, de solidarité et de fraternité ».
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Op-Ed : Yannick Trigance, National Secretary for Education of the Socialist Party, on the Weakening of Secularism in Schools
In an op-ed published in Le Monde, Yannick Trigance, National Secretary for Education of the Socialist Party, stated that the departure of the principal of Maurice-Ravel High School "constitutes a significant regression, but above all a defeat for the Republic and its constitutional principle of secularism in the face of obscurantism, sectarianism, and a form of religious fundamentalism," especially as the 2004 law on the wearing of ostentatious religious symbols in schools celebrated its 20th anniversary on March 15th. He adds : "It is clear that this law is regularly the subject of destabilization attempts aimed at weakening our school as a place of emancipation, freedom of conscience, and religious neutrality," while the latter allows each child to become a citizen and to uphold and share the values of the Republic (liberty, equality, fraternity). He denounces the fact that some teachers can no longer address certain topics because they are contested by parents and students. He adds that secularism in schools is no longer self-evident for teaching staff, parents, and children "in the face of the teaching of religious facts, dietary demands, or even the qualification of ostensible religious signs." He asserts that identity claims are legitimate since schools do not claim to make children and adolescents identical, but that nonetheless republican values cannot be contested for religious, political, or philosophical ideas. He adds that secularism guarantees respect and equality for others in their diversity and that it "brings together all citizens around common values of kindness, solidarity, and fraternity."
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Atteintes à la laïcité dans les écoles
Franceinfo dans son émission Le vrai ou faux revient sur les propos de la députée du Rassemblement nationale (RN) Edwige Diaz évoquant 3 000 cas d’atteintes à la laïcité à l’école en janvier 2024 ainsi qu’une moyenne de 4 menaces par jour avec arme sur des enseignants, après que le gouvernement a annoncé un déploiement des forces de l’ordre pour assurer la sécurité physique du personnel et des élèves dans certains établissements scolaires. Elle dénonce ainsi la dégradation des conditions de travail des enseignants. Selon Franceinfo, les chiffres concernant les menaces avec arme sur les enseignants sont issus d’une enquête réalisée par le gouvernement en 2019. Il y aurait 0,2 % d’enseignants déclarant avoir été menacés avec une arme, soit 900 enseignants sur 485 000. Néanmoins, le nombre de menaces est réparti en fonction du nombre de jours où les enseignants exercent, et non sur l’ensemble des jours de l’année. C'est-à-dire que ce chiffre représente 900 enseignants divisés par une moyenne de 182 jours. Le type d’arme n’est pas non plus précisé. On peut retrouver plus de données sur le site du Ministère de l'Éducation concernant les incidents graves recensés dans les établissements scolaires, notamment en 2018-2019. Quant aux atteintes à la laïcité, elles sont effectivement en forte hausse mais les chiffres ne sont pas bons. Il y en aurait eu 280 en janvier au lieu de 3 000 comme évoqué par la député. Ces chiffres sont tout de même en nette augmentation contrairement à l’année dernière, notamment depuis l’annonce du gouvernement concernant l’interdiction du port de l'abaya. De plus, la minute de silence organisée dans les écoles pour les deux professeurs assassinés n'avait pas toujours été respectée par les élèves. Le non-respect de la minute de silence a dû être pris en compte comme « atteintes à la laïcité ». Ainsi, le mois de mars comptait 1034 cas d’atteintes à la laïcité. Depuis le début de l’année scolaire en septembre, il y a eu 4 500 atteintes à la laïcité contrairement à l’année précédente qui en estimait 2 000. Sur le site du Ministère de l’Education nationale et de la jeunesse, il est précisé que « les signalements des atteintes à la laïcité et aux principes de la République sont remontés par les écoles et les établissements scolaires ». Vanille Laborde, dans sa thèse sur la laïcité à l’école, estime que les cas dénoncés par les enseignants peuvent être discutés puisque les grilles des « atteintes à la laïcité » sont trop ambiguës. Un vêtement long peut par exemple être dénoncé comme une tenue religieuse, impliquant ainsi la subjectivité de chaque enseignant. Pour elle, ce sont les pratiques religieuses qui sont surveillées, en particulier musulmanes, traduisant la quête d’une préservation de l’identité française dominante et une invisibilisation du religieux. Pour rappel, « le principe de laïcité, inscrit à l'article premier de la Constitution française, garantit la liberté de conscience et protège la liberté de croire, de ne pas croire, de changer de conviction et de pratiquer ou non une religion ». Sur Eduscol, le site du gouvernement permettant de guider les enseignants sur le respect du principe de laïcité dans les écoles, il est indiqué que « La laïcité est un des principes fondateurs de l'École républicaine, depuis les lois Ferry (1882) et Goblet (1886). Dans sa mission première de "faire partager les valeurs de la République à tous les élèves", l'École transmet le sens du principe de laïcité qui est au fondement de la citoyenneté ». On peut y lire également qu’en « encadrant le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse, la loi protège la liberté de conscience des élèves de toute forme de pression, d'emprise idéologique ou de prosélytisme », puisque que ces derniers sont mineurs. Invité a Sud Radio, le coordinateur national de la France Insoumise (LFI), Manuel Bompard, a annoncé refuser de « participer aux discours alarmistes » sur l’islamisme alors que Gabriel Attal a déclaré que la laïcité en France est menacée après la démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel. Manuel Bompard a précisé que la laïcité est menacée par l’ensemble des religions et accuse des personnes de « dévoyer le concept de laïcité pour stigmatiser les Françaises et les Français de confession musulmane ». Force est de constater la persistance des débats autour de l’incident du lycée Maurice-Ravel et des atteintes à la laïcité dans les écoles. La forte reprise médiatique de l’affaire avec l’accumulation des incidents et des menaces conduisant à la fragilisation de la sécurité à l’école amènent de nombreux responsables politiques à exprimer leur inquiétude face à ces évènements et à évoquer leur attachement au principe de laïcité et aux valeurs de la République.
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Attacks on secularism in schools
Franceinfo's program "Le vrai ou faux" addresses statements made by Edwige Diaz, a member of the National Rally (RN) party, regarding 3,000 cases of breaches of secularism in schools in January 2024, as well as an average of 4 threats per day with weapons against teachers, following the government's announcement of deploying law enforcement to ensure the physical security of staff and students in certain schools. She denounces the deterioration of working conditions for teachers. According to Franceinfo, the figures regarding threats with weapons against teachers come from a government survey conducted in 2019. It shows that 0.2% of teachers reported being threatened with a weapon, totaling 900 teachers out of 485,000. However, the number of threats is distributed based on the number of days teachers work, not throughout the entire year. That is, this figure represents 900 teachers divided by an average of 182 days. The type of weapon is also not specified. More data on serious incidents in schools, especially in 2018-2019, can be found on the Ministry of Education's website. As for breaches of secularism, they are indeed on the rise, but the numbers are not accurate. There were 280 cases in January instead of the 3,000 mentioned by the deputy. Nevertheless, these figures are significantly higher compared to the previous year, especially since the government announced the ban on wearing abayas. Moreover, the minute of silence organized in schools for the two murdered teachers was not always respected by students. The non-observance of the minute of silence had to be considered as "breaches of secularism." Thus, in March, there were 1,034 cases of breaches of secularism. Since the beginning of the school year in September, there have been 4,500 breaches of secularism, compared to an estimated 2,000 the previous year. On the Ministry of National Education and Youth's website, it is specified that "reports of breaches of secularism and the principles of the Republic are reported by schools and educational institutions." In her thesis on secularism in schools, Vanille Laborde suggests that cases reported by teachers can be discussed as the criteria for "breaches of secularism" are too ambiguous. For example, a long garment could be denounced as religious attire, indicating the subjectivity of each teacher. For her, it is religious practices, particularly Muslim ones, that are monitored, reflecting a quest for preserving the dominant French identity and an invisibilization of religion. As a reminder, "the principle of secularism, enshrined in the first article of the French Constitution, guarantees freedom of conscience and protects the freedom to believe, not to believe, to change convictions, and to practice or not practice a religion." On Eduscol, the government's website guiding teachers on respecting the principle of secularism in schools, it is indicated that "Secularism is one of the founding principles of the Republican School, since the Ferry (1882) and Goblet (1886) laws. In its primary mission to 'share the values of the Republic with all students,' the School transmits the meaning of the principle of secularism, which is the foundation of citizenship." It also states that "by regulating the wearing of symbols or clothing indicating religious affiliation, the law protects students' freedom of conscience from any form of pressure, ideological influence, or proselytism," as they are minors. Invited to Sud Radio, the national coordinator of the France Insoumise (LFI) party, Manuel Bompard, announced his refusal to "participate in alarmist speeches" about Islamism, while Gabriel Attal declared that secularism in France is threatened following the resignation of the principal of the Maurice-Ravel high school. Manuel Bompard specified that secularism is threatened by all religions and accused individuals of "misusing the concept of secularism to stigmatize French people of Muslim faith." Once again, debates arise around the incident at Maurice-Ravel high school and breaches of secularism in schools. The extensive media coverage of the affair, with the accumulation of incidents and threats leading to the weakening of school security, prompts many politicians to express their concern about these events and to reaffirm their commitment to the principle of secularism and the values of the Republic.
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Soirée débat à Laval : « Laïcité : comment vivre ensemble, égaux et différents ? »
Le député PS Guillaume Garot a organisé le 4 avril une soirée-débat gratuite sur le thème de la laïcité après les 20 ans de la loi sur la laïcité à l’école de 2004, et notamment sur le port de signes religieux ostentatoires. Pierre Khan, philosophe, historien de l’éducation et professeur émérite de l’université de Caen était invité. Nicolas Cadène, ancien rapporteur général de l’Observatoire national de la laïcité, était également présent. En 2015, Pierre Khan a été coordonnateur du Conseil supérieur des programmes (CSP) pour rédiger les nouveaux programmes d’enseignement moral et civique (EMC). Ce dernier a pour but de « transmettre un socle de valeurs communes : la dignité, la liberté, l’égalité, la solidarité, la laïcité, l’esprit de justice, le respect de la personne, l’égalité entre les femmes et les hommes, la tolérance et l’absence de toute forme de discrimination. Il doit développer le sens moral et l’esprit critique et permettre à l’élève d’apprendre à adopter un comportement réfléchi. Il prépare à l’exercice de la citoyenneté et sensibilise à la responsabilité individuelle et collective ». A ce propos, Pierre Khan a déclaré qu'« On a été soucieux de créer une atmosphère à l'intérieur de l'école, à propos de l'enseignement moral, mais pas que, et qui permet que l'école, le lycée, le collège soient des espaces de discussion apaisés ». Pour lui, il est important que les élèves se sentent bien et écoutés : « Il faut qu'il y ait des espaces de liberté, des espaces de discussion entre eux, avec leurs professeurs, avec les équipes éducatives ». Pour Guillaume Garot « La laïcité est un pilier de la vie de notre pays. Elle permet de vivre ensemble dans le respect des convictions personnelles. Mais, dans une société qui se tend, le principe de laïcité est interrogé et parfois instrumentalisé, au cœur de vives polémiques ». Cette soirée-débat intervient dans un contexte où la laïcité, notamment à l’école, et les questions de sécurité sont de retour après la démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel ayant reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux à la suite d’une altercation avec une élève ayant refusé de retirer son voile (veille du 04/04/2024).
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Debate Evening in Laval : " Secularism: How to Live Together, Equal and Different? "
On April 4th, the Socialist Party (PS) Deputy Guillaume Garot organized a free debate evening on the theme of secularism following the 20th anniversary of the 2004 law on secularism in schools, particularly regarding the wearing of ostentatious religious symbols. Pierre Khan, philosopher, historian of education, and emeritus professor at the University of Caen, was invited. Nicolas Cadène, former general rapporteur of the National Observatory of Secularism, was also present. In 2015, Pierre Khan was the coordinator of the Higher Council of Programs (CSP) to draft the new programs for moral and civic education (EMC). The purpose of this program is to "transmit a common set of values: dignity, freedom, equality, solidarity, secularism, spirit of justice, respect for the individual, equality between women and men, tolerance, and the absence of any form of discrimination. It must develop moral sense and critical thinking and enable the student to adopt a reflective behavior. It prepares for citizenship and raises awareness of individual and collective responsibility." In this regard, Pierre Khan stated that "We have been careful to create an atmosphere inside the school, regarding moral education, but not only, which allows the school, high school, and college to be spaces of calm discussion." For him, it is important that students feel comfortable and listened to: "There must be spaces of freedom, spaces of discussion among themselves, with their teachers, with the educational teams." For Guillaume Garot, "Secularism is a pillar of our country's life. It allows us to live together while respecting personal convictions. However, in a society that is tense, the principle of secularism is questioned and sometimes instrumentalized, at the heart of lively controversies." This debate evening comes at a time when secularism, especially in schools, and security issues are back in focus after the resignation of the principal of Maurice-Ravel High School, who received death threats on social media following an altercation with a student who refused to remove her islamic veil (watch of 04/04/2024).
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Les imams « détachés » doivent désormais se déclarer salariés s’ils veulent continuer de gérer les lieux de culte
Depuis le 1er avril, les imams « détachés » doivent être salariés d’une mosquée ou d’une association s’ils veulent continuer d’exercer sur le territoire français. Ces imams qui représentent 10% de l’ensemble des imams de France (300 sur 2 700), sont envoyés et rémunérés par d’autres pays, principalement le Maroc, la Turquie et l’Algérie. Depuis le 1er janvier déjà, la France n’acceptait plus d’imams étrangers sur son territoire. Cette mesure, évoquée par Emmanuel Macron dans un discours en 2020, est l’une des actions menées par le gouvernement pour lutter contre le « séparatisme islamiste ». Franck Fregosi, directeur de recherche du Groupe sociétés, religions, laïcités (GSRL) du CNRS, explique que cette décision s’appuie sur l’idée que les imams « détachés» contribuent au séparatisme à cause d’une « langue française mal maîtrisée et un manque d'adaptation aux valeurs de la République française et à la culture du pays ». Selon lui, le gouvernement tente de créer un « Islam de France » qui serait « une manière d'affirmer une forme de souverainisme religieux un peu paradoxal. On est quand même dans un cadre dans lequel une République laïque, normalement, n'a pas à intervenir dans la formation, dans le fonctionnement, le financement et l'organisation des cultes ». En attendant, le vice-président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri, est inquiet puisqu’il sera difficile de rémunérer les imams étrangers à la même hauteur que les pays par lesquels ils étaient envoyés. Il craint ainsi un manque d’imams en France pour assurer l’ensemble des offices religieux. Néanmoins, Franck Fregosi précise que la plupart d’entre eux sont bénévoles. Les imams rémunérés étaient presque exclusivement des imams « détachés ». Selon Tareq Oubrou, grand imam de la mosquée de Bordeaux, s’il y a un manque d’imams ce n’est pas un problème puisque les fidèles pourront eux-mêmes diriger la prière. Il ajoute que « C'est très important que les imams qui officient dans les mosquées en France soient des imams résidents français et de purs produits français. C'est l'idéal » car pour lui « Il y a un islam ethnique qui est en lien encore avec le pays d'origine. Il y a une intervention des pays d'origine pour des raisons géothéologiques et géopolitiques ».
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Imams " Seconded " Must Now Declare Themselves as Employees if They Wish to Continue Managing Places of Worship
Since April 1st, "seconded" imams must be employees of a mosque or association if they want to continue practicing on French territory. These imams, who represent 10% of all imams in France (300 out of 2,700), are sent and paid by other countries, mainly from Morocco, Turkey, and Algeria. Since January 1st, France no longer accepts foreign imams on its territory. This measure, mentioned by Emmanuel Macron in a speech in 2020, is one of the actions taken by the government to combat " Islamist separatism ". Franck Fregosi, research director of the Societies, Religions, Secularism Group (GSRL) at CNRS, explains that this decision is based on the idea that "seconded" imams contribute to separatism due to "poor mastery of the French language and a lack of adaptation to the values of the French Republic and the culture of the country." According to him, the government is trying to create an "Islam of France" which would be "a way of affirming a somewhat paradoxical form of religious sovereignty. We are still in a framework in which a secular Republic, normally, does not have to intervene in the training, operation, financing, and organization of worship." Meanwhile, the vice-president of the French Council of Muslim Worship (CFCM), Abdallah Zekri, is concerned because it will be difficult to remunerate foreign imams to the same extent as the countries that sent them. He fears a lack of imams in France to conduct all religious services. However, Franck Fregosi specifies that most of them are volunteers. Paid imams were almost exclusively "seconded" imams. According to Tareq Oubrou, the grand imam of the mosque in Bordeaux, if there is a lack of imams, it is not a problem because the faithful themselves can lead the prayer. He adds that "It is very important that the imams who officiate in mosques in France are French residents and pure French products. That's the ideal," because for him, "There is an ethnic Islam that is still linked to the country of origin. There is intervention from the countries of origin for geotheological and geopolitical reasons."
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A la mosquée de Cherbourg-en-Cotentin en Normandie, des élus et des acteurs politiques locaux étaient invités à rompre le jeûne du ramadan
Depuis le 11 mars, date du début du ramadan cette année, entre 60 et 80 personnes se rassemblent tous les soirs à la mosquée de Cherbourg-en-Cotentin (Normandie) pour rompre le jeûne du ramadan au moment de l’Iftar, aussi appelé Ftour. Il correspond au moment où les musulmans coupent le jeûne et entament leur premier repas au coucher du soleil. Ce mardi 2 avril, ce sont des acteurs politiques locaux qui sont venus partager le repas avec les habitants. Le sous-préfet de Cherbourg a déclaré « L’idée est de faire part du soutien de l’État et de montrer que nous sommes dans une société multiculturelle où toutes les confessions sont représentées ». C’est la quatrième fois qu’il rompt le jeûne à Cherbourg, notamment en novembre 2023 lorsque la mosquée faisait face à des tags racistes et des menaces de mort sur ses murs faisant notamment référence à l’affaire du jeune Thomas tué dans la Drôme à la fin d’un bal. Cette affaire avait été reprise par des militants d'ultra-droite qui estiment que la justice est trop laxiste face aux migrants. Le préfet s'est exprimé durant l’affaire en affirmant qu’il s'agissait d’actes « détestables que l’on doit condamner ». Durant ces semaines de jeûne, le Secours Islamique Français (SIF) est mobilisé pour apporter en France et dans d’autres pays du globe, des repas aux plus démunis. Il récolte les dons compensatoires appelés la Fidya et la Kaffâra que les musulmans doivent donner pour chaque jour de ramadan manqués, volontairement ou non. Dans la tradition musulmane, ces dons permettent de nourrir les personnes dans le besoin. Le ramadan dure entre 29 et 30 jours et devrait se terminer cette année le 9 avril au moment de la célébration de l'Aïd El Fitr, selon le SIF. Le Conseil Français du culte musulman (CFCM) l’estime au 10 avril. La date sera confirmée durant la Nuit du Doute qui marque la fin du mois lunaire.
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At the Cherbourg-en-Cotentin Mosque in Normandy, local elected officials and political figures were invited to break the fast during Ramadan
Since March 11th, the start of Ramadan this year, between 60 and 80 people gather every evening at the Cherbourg-en-Cotentin Mosque in Normandy to break the fast at the time of Iftar, also known as Ftour. It corresponds to the moment when Muslims break their fast and begin their first meal at sunset. On Tuesday, April 2nd, local political figures came to share the meal with the residents. The sub-prefect of Cherbourg stated, "The idea is to express the support of the State and to show that we are in a multicultural society where all faiths are represented." This is the fourth time he has broken the fast in Cherbourg, notably in November 2023 when the Mosque faced racist graffiti and death threats on its walls, referring in particular to the case of young Thomas killed in the Drôme at the end of a ball. This case was taken up by far-right militants who believe that the justice system is too lenient towards migrants. The prefect spoke out during the incident, stating that these were "despicable acts that must be condemned." During these weeks of fasting, the French Muslim Relief Organization (SIF) is mobilized to provide meals to the most deprived in France and other countries around the globe. It collects compensatory donations called Fidya and Kaffara that Muslims must give for each missed day of Ramadan, whether intentionally or not. In the Muslim tradition, these donations help feed those in need. Ramadan lasts between 29 and 30 days and is expected to end this year on April 9th with the celebration of Eid al-Fitr, according to SIF. The French Council of Muslim Worship (CFCM) estimates it to be on April 10th. The date will be confirmed during the Night of Doubt which marks the end of the lunar month.
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Article - Act Up-Paris se déchire, sur fond d’accusations d’antisémitisme
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Des propos antisémites relevés au sein de l’association de lutte contre le sida depuis la guerre entre Israël et la Palestine
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Article - Être juif à Marseille : « Ici, je me sens libre de vivre ma religion »
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Podcast - France Inter - IVG, fin de vie, école privée... Après Pâques, le chemin de croix de l'Église catholique de France
Rapide retour sur les interviews de deux responsables catholiques (Matthieu Rougé et Éric de Moulins-Beaufort) à propos de la dégradation des relations entre l'Église et l'État -
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Podcast - France Inter - La vérité sur les juifs de France - avec Akram Belkaïd, Samuel Ghiles-Meilhac et Annette Wieviorka
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Dans un contexte de montée de l’antisémitisme, ce podcast évoque les préjugés et les actions menées autour des juifs de France ainsi que les débats sur Israël et le sionisme 10 ans avant la guerre au Proche-Orient
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Colloque - Comment redéfinir la notion de « religion » à l’époque postmoderne ?, à l'Institut catholique de Paris le 5 et 6 avril
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A venir - Journée d’étude - Quelle place pour la religion dans la relation entre gouvernant·e·s et gouverné·e·s ?, le 12/04/2024 à l’Université Lumière Lyon 2
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Livre - « Le droit de croire. La France et ses minorités religieuses, XVIe-XXIe siècle » de Patrick Cabanel paru le 03/04/2024
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Ouvrage sur l'histoire de la construction du pluralisme religieux en France amenant à questionner les minorités religieuses actuelles
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Centrafrique. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables. This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Central African Republic. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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