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L’actualité de ces dernières semaines a été marquée par le dénouement de la Convention citoyenne sur la fin de vie et la remise au président de la République du rapport final des derniers mois de débats. Ce rapport se conclut avec un vote majoritaire en faveur d’un élargissement du droit pour la fin de vie, mais il contient également des détails sur les différents arguments pour et contre que les citoyens, accompagnés d’experts, ont fait émerger.
Dans le reste des actualités françaises, plusieurs sources traitent de l’ouverture de procès pour terrorisme, celui de l’attentat de la synagogue de la rue Copernic (1980) et celui de l’assassinat de Samuel Paty (2020). Cela correspond également à la commémoration du meurtre antisémite de Sarah Halimi (2017), autre victime du terrorisme sur le sol français. Par ailleurs, on trouve plusieurs réflexions autour des premiers mois d’application de la Loi confortant le respect des principes de la République, dite Loi « Séparatisme », et le Contrat d’Engagement Républicain (CER) que celle-ci a introduit.
Enfin, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) et l’Institut Français d'opinion publique (IFOP), deux institutions majeures dans la production de données statistiques, ont chacune réalisé une étude interrogeant la place du religieux dans la vie des Françaises et Français.
The news of the last few weeks has been marked by the conclusion of the Citizens' Convention on the End of Life and the submission to the President of the Republic of the final report of the months of debate. The report concludes with a majority vote in favour of extending the right to the end of life, but it also contains details of the various arguments for and against that the citizens, accompanied by experts, have put forward.
In the rest of the French news, several sources report on the opening of terrorism trials, that of the attack on the Synagogue de la rue Copernic (1980) and that of the murder of Samuel Paty (2020). This also corresponds with the commemoration of the antisemitic murder of Sarah Halimi (2017), another victim of terrorism on French soil. In addition, there are several reflections on the first months of application of the Law reinforcing the respect of the principles of the Republic, known as the "Separatism" Law, and the Republican Commitment Contract (CER) that it introduced. Finally, the National Institute of Statistics and Economic Studies (INSEE) and the French Institute of Public Opinion (IFOP), two major institutions in the production of statistical data, have each carried out a study questioning the place of religion in the lives of French people.
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L'info phare - Source médiatique
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Conclusion de la convention citoyenne sur la fin de vie
La Convention citoyenne sur la fin de vie s'est conclue le 2 avril dernier après 4 mois de débats et d'auditions d’experts (voir veilles précédentes notamment celle du 17/03/2023). Dans la continuité des comptes-rendus et analyses des différentes sessions, les 184 citoyennes et citoyens ont voté en majorité pour la mise en place d’une « aide active à mourir », soit la légalisation du suicide assisté et/ou de l'euthanasie en France. Ainsi, un consensus a été trouvé pour tout d’abord consolider la « culture palliative », c’est-à-dire renforcer le cadre actuel de la loi Claeys-Leonetti afin de garantir l’égalité d’accès aux soins palliatifs, mais aussi agir du côté des formations et de la sensibilisation au droit et aux mesures existantes (notamment les directives anticipées et le recours à la sédation profonde et continue). Dans le rapport final remis dès le lendemain au Président Macron, d’importantes restrictions ont été apportées à ce vote favorable à une « aide active à mourir », notamment en ce qui concerne la santé mentale, l’âge, l’autonomie de la décision du malade et le recours à la clause de conscience des médecins. Les citoyennes et les citoyens se sont accordé en majorité pour ouvrir ce nouveau droit seulement aux personnes atteintes de maladies incurables ou en phase terminale. De nombreux médias ont continué à analyser différents aspects de cette actualité et rendre compte de l’effort de détails et de nuances apporté à ce travail collectif. Comme le souligne Claire Thoury -sociologue et présidente du Mouvement associatif- dans son intervention sur France Culture, une attention particulière a été portée à montrer la diversité des opinions et des arguments, et non pas seulement se concentrer sur le résultat du vote majoritaire, ce qui permet de sortir d’un système de polarisation des idées. Le journal La Croix s’est par ailleurs entretenu avec les philosophes Laurence Devillairs et Olivier Abel qui ont fait partie des experts impliqués dans les sessions de travail de la Convention. Lors de sa rencontre avec les membres de cette Convention, le président de la République a annoncé qu’un projet de loi serait présenté d’ici la fin de l’été, tout en laissant le gouvernement prendre la main sur la marche à suivre. Il a par ailleurs évoqué la réutilisation de cette méthode de « convention citoyenne » sur d’autres thèmes, sans plus de précisions pour l’instant. Au sujet des représentants confessionnels, La Croix rapporte la réponse protestante à cette conclusion des débats citoyens. Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France (FPF) a rencontré le 4 avril Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale, ainsi que des professions de santé. À cette occasion, il a présenté un rapport contenant les « interpellations » des protestants sur la fin de vie afin d’acter l’opposition de l’institution protestante à ouvrir le droit à l’aide active à mourir. La Croix conclut en montrant toutefois la diversité des avis au sein même des protestants de France : « Si les protestants sont divisés sur une possible dépénalisation ou légalisation de l’aide active à mourir, l’ensemble des Églises alerte le gouvernement sur l’urgence de démocratiser la loi Claeys-Leonetti dans l’ensemble du pays ».
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End of the citizens' convention on the end of life
The Citizens' Convention on the end of life concluded on 2 April after 4 months of debates and hearings of experts (see previous eve. 17/03/2023). In line with the reports and analyses of the different sessions, the 184 citizens voted in majority for the implementation of an "active aid to die", i.e. the legalisation of assisted suicide and/or euthanasia in France. Thus, a consensus was reached to first consolidate the "palliative culture", i.e. to strengthen the current framework of the Claeys-Leonetti law in order to guarantee equal access to palliative care, but also to act on the side of training and awareness of the law and existing measures (in particular advance directives and recourse to deep and continuous sedation). In the final report submitted to President Macron the following day, major restrictions were placed on this vote in favour of "active assistance in dying", particularly with regard to mental health, age, the autonomy of the patient's decision and recourse to the conscience clause for doctors. The majority of citizens agreed that this new right should only be available to people with incurable or terminal illnesses. Numerous media continued to analyse different aspects of this news and to report on the effort of details and nuances brought to this collective work. As Claire Thoury -sociologist and president of the Mouvement associatif- pointed out in her speech on France Culture, particular attention was paid to showing the diversity of opinions and arguments, and not just focusing on the result of the majority vote, which allows us to get away from a system of polarisation of ideas. La Croix also spoke to philosophers Laurence Devillairs and Olivier Abel, who were among the experts involved in the Convention's working sessions. During his meeting with the members of this Convention, the President of the Republic announced that a bill would be presented by the end of the summer, while leaving it up to the government to decide how to proceed. He also mentioned the re-use of this "citizens' convention" method on other themes, without further details for the moment. On the subject of denominational representatives, La Croix reports the Protestant response to this conclusion of the citizens' debates. Christian Krieger, president of the French Protestant Federation (FPF), met on 4 April with Agnès Firmin Le Bodo, minister in charge of territorial organisation, as well as with health professionals. On this occasion, he presented a report containing the "interpellations" of Protestants on the end of life in order to record the opposition of the Protestant institution to opening the right to active assistance in dying. La Croix concludes, however, by showing the diversity of opinions within French Protestants: "While Protestants are divided on the possible decriminalisation or legalisation of active assistance in dying, all the churches alert the government to the urgent need to democratise the Claeys-Leonetti law throughout the country".
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Ouverture du procès de l’attentat de la synagogue de la rue Copernic à Paris
Le 3 avril dernier s’est ouvert un procès afin de faire la lumière sur l’attentat ayant eu lieu devant la synagogue de la rue Copernic à Paris le 3 octobre 1980. C’est donc 43 ans après les faits et ce qu'estiment les médias « une des plus longues procédures judiciaires antiterroristes » que la cour d’assises spéciale de Paris réouvre ce dossier. Cet attentat à la bombe avait causé la mort de 4 personnes et fait de nombreux blessés, à la sortie d’un culte à l’intérieur de cette synagogue (shabbat, bar-mitsva et bat-mitsva ce jour-là), sans pour autant que les enquêteurs puissent identifier clairement un ou des suspects. D’après Le Figaro : « Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la communauté juive de France était la cible d'une attaque meurtrière. Jamais revendiqué, l'attentat avait été attribué au Front populaire de libération de la Palestine- Opérations spéciales (FPLP-OS), un groupe dissident du FPLP». Actuellement, c’est Hassan Diab -sociologue libanais résidant au Canada- qui est accusé et jugé comme seul coupable dans cette affaire, bien que celui-ci ait toujours nié les faits et que le manque de preuves ait déjà provoqué de nombreux retournements de situation. Le verdict de ce nouveau procès est attendu pour le 21 avril prochain.
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Opening of the trial of the attack on the Synagogue on rue Copernic in Paris
On 3 April, a trial began to shed light on the attack that took place in front of the synagogue on rue Copernic in Paris on 3 October 1980. It is thus 43 years after the events and what the media consider "one of the longest judicial anti-terrorist proceedings" that the Special Assize Court of Paris reopens this case. The bombing caused the death of four people and injured many others as they left a service inside the synagogue (Shabbat, bar mitzvah and bat mitzvah that day), but investigators were unable to clearly identify any suspects. According to Le Figaro: "For the first time since the end of the Second World War, the Jewish community in France was the target of a murderous attack. Never claimed, the attack was attributed to the Popular Front for the Liberation of Palestine-Special Operations (PFLP-SO), a splinter group of the PFLP. Currently, Hassan Diab - a Lebanese sociologist living in Canada - is accused and tried as the sole defendant in this case, although he has always denied the facts and the lack of conclusive evidence has already caused many reversals. The verdict of this new trial is expected on 21 April.
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Procès de l’assassinat de Samuel Paty
Dans la même thématique, La Croix nous informe que le procès de l’assassinat de Samuel Paty pourrait bientôt s’ouvrir (voir veille du 17/11/2022). Le parquet national antiterroriste (PNAT) aurait demandé qu’une dizaine de personnes soient jugées pour divers actes autour de ce meurtre. Tout d’abord, il a requis la complicité d’assassinat pour « deux amis de l’assaillant » ainsi que le jugement « pour association de malfaiteurs terroriste criminelle » pour plusieurs autres personnes « impliquées dans l’escalade de violences verbales et de lynchage en ligne qui ont mené à l’assassinat de l’enseignant ». Le PNAT a également demandé la mise en place d’un tribunal pour enfants pour juger les mineurs liés à cette affaire, pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées ». Dans un article dédié aux réquisitions du PNAT, Le Monde dresse un portrait des principaux accusés et explique que ces différents procès (mineurs et adultes) pourraient se tenir à partir de cette année si les juges d’instruction en décident ainsi.
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Trial of the murder of Samuel Paty
In the same vein, La Croix informs us that the trial of the assassination of Samuel Paty could soon open (see previous eves). The National Anti-Terrorist Prosecutor's Office (PNAT) has asked that a dozen people be tried for various acts related to this murder. First, it has requested complicity in the assassination of "two friends of the assailant" as well as a trial "for criminal terrorist association" for several other people "involved in the escalation of verbal violence and online lynching that led to the murder of the teacher". The PNAT also called for the establishment of a juvenile court to try the minors linked to the case, for "criminal association to prepare aggravated violence". In an article dedicated to the PNAT's demands, Le Monde paints a portrait of the main defendants and explains that these different trials (minors and adults) could be held from this year onwards if the investigating judges so decide.
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Bilan de la loi confortant le respect des principes de la République et critiques du Contrat d’engagement républicain
Le 5 avril dernier, Sonia Backès la secrétaire d’État chargée de la citoyenneté a présenté devant l’Assemblée nationale le bilan des 18 premiers mois d’application de la loi confortant le respect des principes de la République dite « Séparatisme », promulguée en août 2021. Celle-ci est toujours vivement critiquée par l’opposition mais aussi par diverses figures intellectuelles ainsi que des représentants de cultes et d'associations. En exclusivité pour Le Figaro, Sonia Backès détaille le point de vue du gouvernement, dans l’ensemble satisfait des mesures mises en place par ce projet de loi et qui observe «des résultats rapides et concrets ». En effet, d’après les chiffres annoncés : « Plus de 3 000 opérations de contrôle ont débouché sur la fermeture temporaire ou définitive de 187 établissements et de 11 écoles privées hors contrat, 7 lieux de culte, 14 structures accueillant des mineurs ». Ces nombreux contrôles voire fermetures de lieux de culte, d'associations et autres espaces seraient le résultat de leur non-respect des principes républicains selon le gouvernement. D’après la ministre déléguée, il s’agissait de développer une vision globale du sujet et d’avoir une action transversale. Très récemment, de fortes critiques s’étaient également élevées contre le Contrat d’engagement républicain (CER). Introduit par la loi « Séparatisme » et mis en place en janvier 2022, le CER concerne toutes les associations et fondations touchant des fonds publics ou recevant un agrément de l’État. Julien Talpin -politologue, chercheur au CNRS et membre de l’Observatoire des libertés associatives- se demande si le CER permet vraiment de lutter contre les séparatismes, puisqu'il semble « poser plus de questions qu’il ne résout de problèmes ». Dans un récent entretien pour le Mouvement associatif au sujet du CER, il explique que celui-ci « institue une forme de défiance consubstantielle des pouvoirs publics à l’égard des associations » et « constitue une rupture historique par rapport aux relations partenariales qui ont pu se construire entre les pouvoirs publics et les associations ». De plus, cet expert de l’engagement des classes populaires explique que « le CER contribue à l’autocensure et à la dépolitisation du monde associatif » dont les acteurs se sentent surveillés et privés de leur liberté d’expression notamment s’il s’agit de critiquer une décision politique. De même, pour le député socialiste Gérard Leseul cité par La Croix, cette mesure « manque sa cible » puisque les associations les plus problématiques ne réclameraient pas de financements publics et ne seraient pas identifiables par ce système. Enfin, France Culture interviewait le 18 mars dernier Claire Thoury -sociologue et présidente du Mouvement associatif, représentation nationale des associations françaises- sur la pression exercée à l'encontre du milieu associatif depuis la mise en place du CER en 2022. Elle y questionne le respect de la liberté d’association instituée par la loi 1901 et rappelle l'engagement du Mouvement associatif contre le CER qui ne serait pas un réel « contrat » puisqu’il ne fait pas l’objet de négociations mais que sa signature est obligatoire pour recevoir les subventions et agréments de l’État. De plus, il institue la croyance que les « associations sont potentiellement dangereuses pour la République » et que celles-ci doivent être surveillées pour assurer le respect des valeurs démocratiques. Alors que ces espaces militants sont souvent à l’avant-garde dans l'émergence d’actions pour garantir les droits fondamentaux voire pour pallier les insuffisances de l’État. Selon Claire Thoury, afin d’agir effectivement contre les séparatismes et autres dérives, ce CER n’était pas nécessaire puisqu’il existe déjà un « arsenal législatif » afin de réglementer les activités des associations. Elle montre également comment cette décision contribue à remettre en cause l’activisme militant et s’inscrit dans la continuité de nombreuses idées reçues à l’égard du fonctionnement des organismes associatifs, notamment la théorie d’une dépendance financière de l’État, largement démontée par les statistiques.
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Assessment of the separatism law and criticism of the Republican Commitment Contract
On 5 April, Sonia Backès, the Secretary of State for Citizenship, presented to the National Assembly an assessment of the first 18 months of application of the law reinforcing respect for the principles of the Republic, known as "Separatism", which was enacted in August 2021. This law is still strongly criticised by the opposition but also by various intellectual figures as well as representatives of cults and associations. In an exclusive interview with Le Figaro, Sonia Backès details the government's point of view, which is generally satisfied with the measures introduced by this bill and which observes "rapid and concrete results". Indeed, according to the figures announced: "More than 3,000 control operations have led to the temporary or definitive closure of 187 establishments and 11 public schools outside the contractual framework, 7 places of worship and 14 facilities for minors". According to the government, these numerous controls and even closures of places of worship, associations and other spaces are the result of their failure to respect republican principles. According to the Minister, it was a question of developing a global vision of the subject and of having a transversal action. Very recently, strong criticism had also been levelled at the Republican Commitment Contract (CER). Introduced by the "Separatism" law and implemented in January 2022, the CER concerns all associations and foundations receiving public funds or receiving state approval. Julien Talpin, a political scientist, researcher at the CNRS and member of the Observatoire des libertés associatives, wonders whether the CER really helps to fight against separatism, since it seems to "raise more questions than it solves problems". In a recent interview for the Mouvement associatif on the subject of the REC, he explains that it "institutes a form of consubstantial mistrust of the public authorities towards the associations" and "constitutes a historic break with the partnership relations that have been built up between the public authorities and the associations". Moreover, this expert on the involvement of the working classes explains that "the ERC contributes to self-censorship and depoliticisation of the associative world", whose actors feel under surveillance and deprived of their freedom of expression, particularly when it comes to criticising a political decision. Similarly, for the Socialist MP Gérard Leseul, quoted by La Croix, this measure "misses its target" since the most problematic associations would not claim public funding and would not be identifiable by this system. Finally, on 18 March, France Culture interviewed Claire Thoury, a sociologist and president of the Mouvement associatif, the national representation of French associations, on the pressure exerted on associations since the introduction of the CER in 2022. She questioned the respect of the freedom of association instituted by the 1901 law and recalled the commitment of the French government to the establishment of the ERC.
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Bilan des actes anti-musulmans
Comme le détaille le journal SaphirNews, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, s’est rendu à la Grande Mosquée de Paris (GMP) le 4 avril dernier pour participer à un Iftar- la rupture du jeûne quotidien pendant le mois de ramadan. C’est la deuxième année que l’institution musulmane organise cela en présence de nombreuses personnalités. Du côté diplomatique et politique, des « ambassadeurs des pays musulmans » ainsi qu’Anne Hidalgo, maire de la ville de Paris. Et du côté religieux, des représentants musulmans (du courant représenté par la GMP) mais aussi d’autres confessions « dont l'archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, le directeur du Service national pour les relations avec les musulmans (SNRM) Jean-François Bour, le rabbin Moché Lewin, et le président de l'Union des bouddhistes de France (UBF) Antony Boussemart ». À l’occasion de ce déplacement, le ministre a prononcé un discours qui présentait un bilan de la lutte contre les actes anti-musulmans, que le journal résume ainsi « des actes anti-musulmans en baisse, mais sous-évalués ».
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Overview of anti-Muslim acts
As detailed by the newspaper SaphirNews, Gérald Darmanin, Minister of the Interior, went to the Great Mosque of Paris (GMP) on 4 April to participate in an Iftar - the breaking of the daily fast during the month of Ramadan. This is the second year that the Muslim institution has organised this in the presence of many personalities. On the diplomatic and political side, "ambassadors from Muslim countries" as well as Anne Hidalgo, mayor of the city of Paris. And on the religious side, Muslim representatives (from the current represented by the GMP) but also from other faiths "including the Archbishop of Paris, Mgr Laurent Ulrich, the director of the National Service for Relations with Muslims (SNRM) Jean-François Bour, Rabbi Moché Lewin, and the President of the Union of Buddhists of France (UBF) Antony Boussemart". On the occasion of this visit, the Minister gave a speech which presented an assessment of the fight against anti-Muslim acts, which the newspaper summarises as "anti-Muslim acts down but underestimated".
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Menaces après un « Zone interdite » sur l’islam radical
Plusieurs médias sont récemment revenus sur une polémique suite à la diffusion en 2022 d’un épisode de l’émission « Zone interdite » (M6), consacré à l’islam radical et tourné principalement à Roubaix. En effet, une enquête vient d’être ouverte pour « harcèlement aggravé » puisque plusieurs personnes ont été menacées de mort. Parmi celles-ci on trouverait des membres de la production de l’émission, mais aussi un participant, Amine Elbahi « militant associatif qui s'est depuis lancé en politique au sein du parti Les Républicains » selon France Info. Une dizaine de personnes auraient été arrêtées mi-mars dans le cadre de cette enquête encore en cours. Peu avant l’ouverture de cette enquête, Julien Talpin -politologue, chercheur au CNRS associé au CLERSE de l’Université de Lille- avait été interviewé sur France Culture dans l'émission « les enjeux territoriaux » pour parler du cas de Roubaix et de l’islam. Considéré comme un des spécialistes actuels de Roubaix, il dresse un tableau de cette ville plein de contrastes, de l’histoire locale des religions et revient sur l’affaire de l’émission « Zone interdite » de l’année passée. Il explique comment cette émission et sa réception s’inscrivent dans la continuité d’une dégradation de l’image de Roubaix et de la perception des musulmans en France. De plus, il souligne que ce dernier épisode n’a pas suscité autant de contestation que par le passé étant donné l’affaiblissement du tissu associatif local qui prenait en charge ces revendications. Actuellement, il serait en train de préparer avec d’autres chercheurs une nouvelle enquête sur les Français de confession musulmane qui quittent la France, pour observer s’il existe bien une tendance à partir à cause du climat négatif autour de l’islam.
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Threats after a "Forbidden Zone" on radical Islam
Several media outlets have recently returned to a controversy following the broadcast in 2022 of an episode of the programme "Forbidden Zone" (M6), devoted to radical Islam and filmed mainly in Roubaix. Indeed, an investigation has just been opened for "aggravated harassment" since several people have been threatened with death. Among them are members of the show's production team and a participant, Amine Elbahi, "an activist who has since entered politics within the Republican party" according to France Info. A dozen people were arrested in mid-March as part of this ongoing investigation. Shortly before the opening of this investigation, Julien Talpin - a political scientist and researcher at the CNRS associated with the CLERSE at the University of Lille - was interviewed on France Culture in the programme "les enjeux territoriaux" to talk about the case of Roubaix and Islam. Considered as one of the current specialists of Roubaix, he draws a picture of this city full of contrasts, of the local history of religions and comes back on the affair of the broadcast "Zone interdite" of last year. He explains how this programme and its reception are part of a continuing deterioration of the image of Roubaix and the perception of Muslims in France. Moreover, he emphasised that this latest episode did not provoke as much protest as in the past, given the weakening of the local associative fabric that took charge of these claims. Currently, he and other researchers are preparing a new survey on French Muslims leaving France, to see if there is a tendency to leave because of the negative climate around Islam.
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Ramadan chez les jeunes générations françaises
Un article de La Croix propose une lecture du ramadan en cours, sous le prisme du changement générationnel. Le journal rapporte à la fois des propos de jeunes musulmans et ceux d’une jeune chercheuse, Sarah Aïter -doctorante en sociologie à l’INALCO. Ce changement entre la génération actuelle des jeunes musulmans et celle de leurs parents ou grands-parents se concentre notamment autour de l'alimentation au moment d’Iftar (la rupture du jeûne après le coucher du soleil). D’après les propos recueillis, l'alimentation des générations précédentes est souvent plus riche et festive alors que la génération actuelle ferait plus attention aux excès (sucre, gras, quantité). Cet article rapporte également d’autres points de bascule dans la façon de vivre le ramadan : le souci de l'organisation et la dimension spirituelle individuelle. Cela peut être par exemple, « débrancher ses réseaux sociaux et [se fixer] un programme de lecture du Coran ». La sociologue montre le lien entre ce changement générationnel chez les musulmans et une transformation plus globale de la société concernant les valeurs et croyances : « [ces] aspirations se mêlent à celles des classes moyennes et supérieures, mais surtout - chez certains - le passage d’un islam culturel à un islam plus spirituel et intériorisé».
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Ramadan among the young French generation
An article in La Croix offers a reading of the current Ramadan from the perspective of generational change. The newspaper reports both the words of young Muslims and those of a young researcher, Sarah Aïter, a doctoral student in sociology at INALCO. This change between the current generation of young Muslims and that of their parents or grandparents focuses in particular on food at the time of Iftar (the breaking of the fast after sunset). According to what we heard, the diet of previous generations is often richer and more festive, whereas the current generation is more careful about excess (sugar, fat, quantity). This article also reports other shifts in the way Ramadan is experienced: the concern for organisation and the individual spiritual dimension. This can be, for example, "unplugging from social networks and [setting] a schedule for reading the Qur'an". The sociologist shows the link between this generational change among Muslims and a more global transformation of society concerning values and beliefs: "[these] aspirations are mixed with those of the middle and upper classes, but above all - for some - the passage from a cultural Islam to a more spiritual and interiorised Islam".
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Comment les footballeurs français allient-ils sport et religion pendant le ramadan ?
Plusieurs médias se sont récemment intéressés au cas des joueurs de football de confession musulmane et qui pratiquent le ramadan, notamment en période de compétitions sportives. Ce sujet n’est pas nouveau mais avait été passé sous silence ces dernières années pour revenir en force à l’occasion du ramadan 2023. En effet, la Fédération française de football (FFF) a fait appel à la Commission fédérale des arbitres (CFA) pour prendre une décision face à plusieurs cas d'interruption de match afin que des joueurs puissent rompre leur jeûne. Selon l’interprétation du principe de laïcité par ces instances, afin de respecter ce principe et les valeurs de la République dans le football français, les croyances et pratiques religieuses doivent être reléguées à la sphère privée. Voici l’extrait du communiqué choisi par Le Point pour illustrer cette interprétation spécifique de la neutralité qu’implique le principe de laïcité : « Ces interruptions ne respectent pas les dispositions des statuts de la FFF […]. La Fédération et ses organes déconcentrés, en tant qu'organes chargés d'une mission de service public déléguée par l'État, défendent les valeurs fondamentales de la République française et doivent mettre en œuvre les moyens permettant d'empêcher toute discrimination ou atteinte à la dignité d'une personne en raison notamment […] de ses convictions politiques et religieuses ». Cette décision va dans la continuité des précédentes prises de position en France, mais pas dans le reste de l’Europe et ni avec la réalité du terrain, notamment chez les amateurs. Et dans les cas où les entraîneurs et arbitres ne s’organisent pas en amont pour gérer ces situations, les joueurs trouvent d’autres stratagèmes : « Sur les terrains de foot du monde entier, simuler une blessure pour casser le rythme d’une fin de match est un grand classique. Certains utilisent donc cette formule pour l’Iftar […]». Malgré cela, la position officielle demeure celle d’une invisibilisation de la thématique religieuse et un centrage sur la problématique de la santé et de la performance. C'est ainsi qu’une demande récurrente est faite aux joueurs pratiquant le jeûne du ramadan de décaler leurs jours de jeûnes, au moins pour les jours de match, au risque de ne pas être sélectionnés. Le Monde propose un autre article rapportant plusieurs cas récents montrant différentes réactions face à cette situation et pose notamment ces questions essentielles : « Est-ce l’entraîneur qui doit composer avec les convictions religieuses du joueur ? Ou au joueur de s’adapter au cadre fixé par l’entraîneur, en mettant entre parenthèses son jeûne, a fortiori les jours de match ? ». Tout comme Le Monde, Le Point et la Voix du Nord rappellent que la situation est bien différente dans nos pays voisins, notamment en Angleterre et aux Pays-Bas, où l’on peut observer une « attitude plus conciliante ».
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How do French footballers combine sport and religion during Ramadan?
Several media outlets have recently focused on the case of Muslim football players who practice Ramadan, especially during sports competitions. This subject is not new, but it has been ignored in recent years, only to come back with a vengeance on the occasion of Ramadan 2023. Indeed, the French Football Federation (FFF) called on the Federal Referees Commission (CFA) to take a decision in the face of several cases of match interruption so that players could break their fast. According to the interpretation of the principle of secularism by these bodies, in order to respect this principle and the values of the Republic in French football, religious beliefs and practices must be relegated to the private sphere. Here is an extract from the press release chosen by Le Point to illustrate this specific interpretation of the neutrality implied by the principle of secularism: "These interruptions do not respect the provisions of the FFF statutes [...]. The Federation and its decentralised bodies, as bodies entrusted with a public service mission delegated by the State, defend the fundamental values of the French Republic and must implement the means to prevent any discrimination or attack on a person's dignity, in particular on the grounds of [...] their political and religious convictions". This decision is in line with previous pronouncements in France, but not in the rest of Europe and not with the reality on the ground, particularly among amateurs. And in cases where coaches and referees do not organise themselves in advance to deal with these situations, players find other stratagems: "On football pitches all over the world, faking an injury to break the rhythm of the end of a match is a great classic. So some use this formula for Iftar [...]". Despite this, the official position remains that of invisibilisation of the religious theme and a focus on the problem of health and performance. This is why players who are fasting during Ramadan are repeatedly asked to postpone their fasting days, at least for match days, at the risk of not being selected. Le Monde has another article reporting on several recent cases showing different reactions to this situation and asks these essential questions: "Is it the coach who has to deal with the player's religious convictions? Or should the player adapt to the framework set by the coach, by putting his fasting on hold, especially on match days? Like Le Monde, Le Point and La Voix du Nord point out that the situation is quite different in neighbouring countries, notably in England and the Netherlands, where a "more conciliatory attitude" can be observed.
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« Patrimoine religieux » et annulation d’un concert de Bilal Hassani
Suite à de nombreuses menaces, le chanteur Bilal Hassani et sa production ont décidé d’annuler un concert qui devait avoir lieu dans une église désacralisée à Metz. Ces menaces avaient été perpétrées par « des groupes extrémistes » selon La Croix, notamment trois mouvements bien connus pour leurs positions politico-religieuses «le collectif traditionaliste "Lorraine Catholique", le mouvement intégriste Civitas et le groupe identitaire Aurora Lorraine». Pourtant d’après le maire de Metz, cette ancienne église Saint-Pierre-aux-Nonnains est désacralisée depuis le XVe siècle et convertie en lieu culturel depuis 1970. Ce fait divers rappelle le cas du chanteur Eddy de Pretto, victime de cyberharcèlement à la suite d’un concert donné à l'église Saint-Eustache à Paris en 2021 pour des raisons similaires (voir veille du 13/01/2023). SOS Racisme Moselle ainsi que d'autres associations locales se sont mobilisées pour soutenir le chanteur et dénoncer l’instrumentalisation de ces militants. D’après La Croix, le maire de Metz et son adjoint à la culture soutenaient pleinement la tenue de ce concert et se sont indignés de telles pressions, tout comme la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak. Cependant, « ces groupuscules ont reçu le soutien de la conseillère régionale du Grand Est, Françoise Grolet (Rassemblement national) ». Du côté juridique, le parquet de Metz aurait ouvert une enquête pour « menace de délit contre les personnes en raison de leur orientation sexuelle, de provocation à la haine ou à la violence contre une personne en raison de l'orientation sexuelle et de provocation publique et directe non suivie d'effet à commettre un crime ou un délit ». Enfin, La Croix propose de prendre peu un peu de recul sur cet événement et donne quelques faits concernant la réalité de ces églises désacralisées : «Selon le dernier état des lieux des églises de France mené par la Conférence des évêques de France (CEF), en 2016, 255 églises ont été désaffectées ou vendues depuis 1905 ». Celles-ci sont souvent reconverties en lieux culturels ou artistiques.
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"Religious heritage" and cancellation of a Bilal Hassani concert
Following numerous threats, the singer Bilal Hassani and his production decided to cancel a concert that was to take place in a desecrated church in Metz. These threats were made by "extremist groups" according to La Croix, in particular three movements well known for their politico-religious positions "the traditionalist collective "Lorraine Catholique", the fundamentalist movement Civitas and the identity group Aurora Lorraine". However, according to the mayor of Metz, this former Saint-Pierre-aux-Nonnains church has been desecrated since the 15th century and converted into a cultural venue since 1970. This incident is reminiscent of the case of singer Eddy de Pretto, who was the victim of cyber harassment following a concert at the Saint-Eustache church in Paris in 2021 for similar reasons (see previous day, 13/01/2023). SOS Racisme Moselle and other local associations mobilised to support the singer and denounce the instrumentalisation of these activists. According to La Croix, the mayor of Metz and his deputy for culture fully supported the holding of this concert and were indignant about such pressure, as was the Minister of Culture, Rima Abdul-Malak. However, "these small groups received the support of the regional councillor of the Grand Est, Françoise Grolet (Rassemblement national)". On the legal side, the Metz public prosecutor's office has reportedly opened an investigation for "threatening to commit an offence against people because of their sexual orientation, provoking hatred or violence against a person because of their sexual orientation and direct public provocation to commit a crime or an offence without effect. Finally, La Croix proposes to take a step back from this event and gives some facts about the reality of these desecrated churches: "According to the latest inventory of churches in France carried out by the French Bishops' Conference (CEF), in 2016, 255 churches have been disused or sold since 1905. These are often converted into cultural or artistic venues.
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L’ONU valide le concept d’islamophobie
En conférant à l'islamophobie une date de commémoration annuelle et internationale, l’ONU a acté la validation de ce concept encore largement débattu, notamment en France. C’est le 15 mars qui a été choisi pour être la « journée internationale de lutte contre l’islamophobie», sous l’impulsion du Pakistan. Selon Marianne, il s’agirait d’instaurer un délit de blasphème international et spécifique à l’islam. Le journal critique vivement cette décision et l’adoption du terme « islamophobie » : « Si l’ONU désirait vraiment lutter contre les discriminations envers les musulmans, elle n’utiliserait pas le terme “islamophobie”. Elle lui préférerait “musulmanophobie”. Opter pour le radical “islam”(ophobie) plutôt que “musulman”(ophobie), se référer à la religion à la place du croyant n’est pas une maladresse ni un manque de rigueur intellectuelle ». Et le journal se demande finalement : « pourquoi ne pas avoir opté pour une "journée internationale de lutte contre les discriminations religieuses" dans leur ensemble ?». L’association française ÉGALE (Égalité, Laïcité, Europe), engagée sur le thème de la laïcité dans la perspective européenne, rejoint l’avis du journal. Martine Cerf, la secrétaire générale de l’association, critique cette décision de l’ONU et y voit une première étape avant une décision similaire à l’échelle européenne.
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UN validates the concept of Islamophobia
By giving Islamophobia an annual and international commemoration date, the UN has validated this concept, which is still widely debated, particularly in France. March 15 was chosen to be the "international day against Islamophobia", at the instigation of Pakistan. According to Marianne, the idea is to introduce an international blasphemy offence specific to Islam. The newspaper strongly criticises this decision and the adoption of the term "Islamophobia": "If the UN really wanted to fight against discrimination against Muslims, it would not use the term 'Islamophobia'. It would prefer "Muslimophobia". Opting for the radical 'Islam'(ophobia) rather than 'Muslim'(ophobia), referring to the religion instead of the believer, is not a clumsiness nor a lack of intellectual rigour. And the paper finally asks: "why not opt for an "international day against religious discrimination" as a whole? The French association EGALE (Égalité, Laïcité, Europe), which is committed to the theme of secularism from a European perspective, agrees with the newspaper. Martine Cerf, the association's secretary general, criticises the UN decision and sees it as a first step before a similar decision at European level.
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Nouvelles têtes au Conseil des sages de la laïcité
Pap Ndiaye, ministre de l'Éducation nationale, a décidé de nommer 5 nouvelles personnalités au Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la République. Cette entité créée en 2018 par Jean-Michel Blanquer lorsqu’il était lui-même ministre a pour but de fournir une réflexion éclairée et diversifiée sur l’application de la laïcité en milieu scolaire. D’après Le Monde, il s’agirait de « la juriste Gwénaële Calvès, professeure de droit public à l’université de Cergy-Pontoise, de Christine Darnault, professeure agrégée de lettres et inspectrice d’académie, directrice de cabinet adjointe du recteur de Créteil, de Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah, du juriste Thomas Hochmann, professeur de droit public à l’université de Paris-Nanterre, et enfin du sociologue et politiste Alain Policar, chercheur associé au Cevipof ». Le journal y détaille les positions de ces différentes personnalités quant à la loi de 2004 et face aux décisions du ministre Blanquer pour évaluer les différentes sensibilités représentées. Il y a actuellement 14 membres et des changements ont déjà eu lieu en 2021. Ces nouvelles nominations devraient être effectives mi-avril.
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New faces at the Council of Wise Men on Secularism
Pap Ndiaye, Minister of National Education, has decided to appoint five new personalities to the Council of Wise Men of Secularism and the Values of the Republic. This entity was created in 2018 by Jean-Michel Blanquer when he was minister himself and aims to provide an informed and diversified reflection on the application of secularism in schools. According to Le Monde, the members are "the jurist Gwénaële Calvès, professor of public law at the University of Cergy-Pontoise, Christine Darnault, professor of literature and education inspector, deputy director of the cabinet of the Rector of Créteil, Jacques Fredj, director of the Shoah Memorial, the jurist Thomas Hochmann, professor of public law at the University of Paris-Nanterre, and finally the sociologist and political scientist Alain Policar, associate researcher at Cevipof". The newspaper details the positions of these different personalities on the 2004 law and on the decisions of Minister Blanquer in order to assess the different sensitivities represented. There are currently 14 members and changes have already taken place in 2021. These new appointments should be effective by mid-April.
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Hommage à Sarah Halimi, victime d’un meurtre antisémite en 2017
Cette année commémore les 6 ans de l’assassinat de Sarah Halimin, « tuée parce que juive » le 4 avril 2017 à Paris. Pour rappel, cette institutrice et directrice de crèche à la retraite, appartenant à la mouvance juive orthodoxe, avait été retrouvée battue à mort et défenestrée à son domicile. Après de nombreux rebondissements judiciaires, son meurtrier a été jugé irresponsable pénalement en 2021 à cause de son état mental au moment des faits, bien que le caractère antisémite de son acte ait été reconnu. À l’occasion de cette commémoration, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a publié un communiqué où il réitère sa mobilisation active, tout comme d’autres instances et personnalités, pour ne pas oublier Sarah Halimi et ce qu’elle représente pour la France : la persistance de l’antisémitisme sur notre territoire. Libération propose par ailleurs un entretien avec Michel Wieviorka, sociologue spécialiste de l’antisémitisme et Directeur d’Études à l’EHESS. Il dresse un parallèle avec l’ouverture récente du procès de l'attentat de la rue Copernic puisque les deux ont provoqué chez les juifs français « de fortes inquiétudes et une sensation d’insécurité constante » ainsi que « le sentiment de ne pas être protégés par la République ». Selon lui, la spécificité de cette affaire réside dans « les réticences de la justice à prendre en compte la dimension antisémite de ce crime » ainsi que sa relégation, classée comme « relevant de la psychiatrie » et non de l’antisémitisme. Enfin, il dresse l’histoire française de l’antisémitisme et son évolution récente pour en montrer la complexité et le caractère diffus.
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Tribute to Sarah Halimi, victim of an antisemitic murder in 2017
This year commemorates the 6th anniversary of the murder of Sarah Halimi "killed because she was Jewish" on 4 April 2017 in Paris. As a reminder, this retired teacher and nursery director, belonging to the orthodox Jewish movement, was found beaten to death and defenestrated at her home. After many judicial twists and turns, her murderer was judged not criminally responsible in 2021 because of his mental state at the time of the events, although the anti-Semitic nature of his act was recognised. On the occasion of this commemoration, the Representative Council of Jewish Institutions in France (CRIF) published a statement in which it reiterates its active mobilisation, as well as other bodies and personalities, not to forget Sarah Halimi and what she represents for France: the persistence of antisemitism on our territory. Libération also offers an interview with Michel Wieviorka, a sociologist specialised in antisemitism and Director of Studies at the EHESS. He draws a parallel with the recent opening of the trial of the attack on the rue Copernic, since both provoked among French Jews "strong worries and a feeling of constant insecurity" as well as "the feeling of not being protected by the Republic". According to him, the specificity of this case lies in "the reluctance of the justice system to take into account the antisemitic dimension of this crime" as well as its relegation, which was classified as a "psychiatric matter" and not as antisemitism. Finally, he outlines the French history of antisemitism and its recent evolution to show its complexity and diffuse character.
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La Conférence des évêques de France à Lourdes
Réunis du 28 au 31 mars à Lourdes, les évêques de France avaient un ordre du jour clair : choisir parmi les 60 propositions élaborées en amont pour remédier au problème des abus sexuels au sein de l’Église. À la fin de cette assemblée plénière, ils ont abouti à « une profonde restructuration de leur conférence épiscopale », selon La Croix. Le quotidien rappelle que la Conférence épiscopale de France (CEF) est l’organe national qui fédère tous les évêques en fonction et qui leur permet de débattre sur de nombreux sujets, bien que son autorité soit limitée puisqu' « un évêque répond directement au pape ». Cette restructuration du CEF avait plusieurs objectifs, notamment financiers et éthiques. Travaillant à l’élaboration d’une réforme depuis 2 ans, les évêques ont finalement voté pour un modèle qui se concentre sur les « provinces ecclésiales », c’est-à-dire l’échelon local et « l’allègement de la structure nationale » par la suppression de plusieurs services et donc de postes. Comme l’explique La Croix, «à la place de cette organisation, six pôles vont être créés, qui seront dirigés par cinq évêques et quatre laïcs». D’après le journal Regards Protestants, le CEF « avait fait un premier pas en reconnaissant la responsabilité de l’institution et le caractère “systémique” des actes pédocriminels » après la sortie du rapport Sauvé en 2021 (CIASE). Depuis, les nombreuses propositions pour lutter contre la pédocriminalité s’articulent principalement autour de l’écoute et la prise en charge des victimes, et l’ouverture accrue de l’institution aux laïcs et notamment aux femmes. Deux recommandations spécifiques impliqueraient un changement de culture profond et ne sont pas encore acceptées : la possibilité d’autoriser une femme à devenir diacre et l’ordination d’hommes mariés.
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The French Bishops' Conference in Lourdes
Meeting from 28 to 31 March in Lourdes, the French bishops had a clear agenda: to choose from among the 60 proposals drawn up in advance to remedy the problem of sexual abuse within the Church. At the end of this plenary assembly, they came up with "a profound restructuring of their bishops' conference" according to La Croix. The daily recalls that the French Bishops' Conference (CEF) is the national body that unites all the bishops in office and allows them to debate many issues, although its authority is limited since "a bishop answers directly to the Pope". The restructuring of the CEF had several objectives, including financial and ethical. Working on a reform for two years, the bishops finally voted for a model that focuses on the "ecclesial provinces", i.e. the local level, and "the lightening of the national structure" through the suppression of several services and therefore of posts. As La Croix explains, "instead of this organisation, six poles will be created, which will be headed by five bishops and four lay people". According to the newspaper Regards Protestants, the CEF "had taken a first step by recognising the responsibility of the institution and the "systemic" character of paedocriminal acts" after the publication of the Sauvé report in 2021 (CIASE). Since then, the numerous proposals to combat paedocriminality have focused mainly on listening to and caring for victims, and opening up the institution to laypeople, especially women. Two specific recommendations would involve a profound cultural change and are not yet accepted: the possibility of allowing a woman to become a deacon and the ordination of married men.
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Enquête - La place des religions chez les Français, INSEE
Le 30 mars dernier et 10 ans après son premier volet, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié l’édition 2023 de l’enquête « Trajectoires et Origines » intitulée « Immigrés et descendants d'immigrés ». Elle se décline en 4 axes principaux dont un est consacré à la thématique religieuse : « La diversité religieuse en France : transmissions intergénérationnelles et pratiques selon les origines ». De nombreux médias se sont emparés de cette enquête majeure puisque comme le souligne Marianne, elle fournit des « données factuelles qui n'intéressent pas que les sciences humaines et pourraient même bientôt éclairer le législateur » compte tenu de la préparation par le gouvernement d’une loi sur l’Immigration (voir veilles précédentes notamment celle du 17/03/2023). Plusieurs journaux ont consacré un article spécifique à la thématique religieuse, traitée d’une façon inédite, et partagent quelques points clefs de cette recherche. D’une part, le catholicisme reste la religion dominante en France, bien qu’une majorité de personnes résidant sur le territoire national se déclare sans religion et que 21 % des nouveaux arrivants disent n’appartenir à aucune religion. Des différences notables s’observent selon les confessions entre affiliation religieuse et pratique assidue. D’autre part, comme l’explique Marianne : « Les musulmans, qui représentent désormais 10 % de la population en France métropolitaine, forment l'ensemble le plus important parmi les immigrés (44 %) présents sur le territoire, et les descendants de deux parents immigrés (48 %)». Cependant, comme le précise La Croix, une partie des immigrés se déclare affiliée à une confession chrétienne différente du catholicisme, ce que l’on peut certainement attribuer aux mouvements évangéliques en forte expansion. Enfin, au sujet de la transmission familiale de la religion, celle-ci baisse globalement même si elle reste très forte dans les familles juives, ainsi que musulmanes.
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Survey - The place of religions among the French, INSEE
On 30 March, 10 years after the first part of the survey, the National Institute of Statistics and Economic Studies (INSEE) published the 2023 edition of the "Trajectories and Origins" survey entitled "Immigrants and descendants of immigrants". It is divided into 4 main areas, one of which is devoted to the religious theme: "Religious diversity in France: intergenerational transmissions and practices according to origin". Numerous media have taken up this major survey since, as Marianne points out, it provides "factual data that are not only of interest to the human sciences and could soon enlighten the legislator" given the government's preparation of a law on immigration (see previous news reports, particularly that of 17/03/2023). Several newspapers have devoted a specific article to the religious theme, treated in an unprecedented way, and share some key points of this research. On the one hand, Catholicism remains the dominant religion in France, although a majority of people residing in the country declare themselves to have no religion and 21% of new arrivals say they do not belong to any religion. There are significant differences between religious affiliation and regular practice, depending on the denomination. On the other hand, as Marianne explains: "Muslims, who now represent 10% of the population in metropolitan France, form the largest group of immigrants (44%) present in the country, and the descendants of two immigrant parents (48%)". However, as La Croix points out, a proportion of immigrants declare themselves to be affiliated with a Christian denomination other than Catholicism, which can certainly be attributed to the rapidly growing evangelical movements. Finally, on the subject of family transmission of religion, this is decreasing overall, even if it remains very strong in Jewish and Muslim families.
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Sondage - Le rapport des Français à la religion, IFOP / Fiducial / Sud Radio
Très peu de temps après l’INSEE, c’est l’Institut Français d'opinion publique (IFOP) qui a publié un sondage s’intéressant au rapport qu'entretiennent les Français avec la religion. Réalisée en partenariat avec Fiducial pour Sud Radio, elle a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne et publiée le 7 avril dernier. D’après La Croix, ce sondage « fait état d’un recul de la foi en France ». En effet, « 44 % des personnes interrogées disent croire en Dieu en 2023 soit 5 points de moins qu’en 2021, et 12 de moins qu’en 2011» et l'on observe une forte distinction entre générations. Ce sondage montre aussi le malaise qui entoure la discussion autour du religieux, que cela soit dans la réflexion politique et intellectuelle que dans la vie privée L’IFOP a par ailleurs interrogé les sondés sur la transmission des valeurs et la compatibilité de l’islam avec les valeurs de la société française. Toutes les données et analyses détaillées peuvent être trouvées sur le site de l’IFOP.
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Poll - The French relationship with religion, IFOP / Fiducial / Sud Radio
Very shortly after INSEE, the French Institute of Public Opinion (IFOP) published a survey on the relationship between the French and religion. Carried out in partnership with Fiducial for Sud Radio, it was conducted by means of an online self-administered questionnaire and published on 7 April. According to La Croix, this survey "shows a decline in faith in France". Indeed, "44% of those questioned said they believed in God in 2023, i.e. 5 points less than in 2021, and 12 less than in 2011" and there is a strong distinction between generations. This survey also shows the unease surrounding the discussion of religion, whether in political and intellectual reflection or in private life. The IFOP also asked respondents about the transmission of values and the compatibility of Islam with the values of French society. All the data and detailed analyses can be found on the IFOP website.
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Littérature - « L'invisible de la rue Vaucouleurs. Sarah Halimi, femme juive assassinée à Paris en 2017» (Éditions David Reinharc)
Un ouvrage consacré à la mémoire de Sarah Halimi vient d’être publié sous la direction de Guy Bensoussan - président de la communauté juive de Lille-, Haïm Korsia - Grand Rabbin de France- et du psychanalyste Michel Gad Wolkowicz. Dans un premier temps diffusé gratuitement au sein de lieux de culte juifs de France, il a également été offert aux invités du dîner du CRIF en février (voir veille du 17/03/2023). Outre le récit de l’affaire avec les trois auteurs principaux, 240 personnes ont contribué à cet ouvrage, dont plusieurs personnalités politiques telles que l’ancien président François Hollande ou le pape François. On peut les lire directement sur le site de l’éditeur.
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Literature - "L'invisible de la rue Vaucouleurs. Sarah Halimi, Jewish woman murdered in Paris in 2017" (Éditions David Reinharc)
A book dedicated to the memory of Sarah Halimi has just been published under the direction of Guy Bensoussan - president of the Jewish community of Lille-, Haïm Korsia -Grand Rabbi of France- and the psychoanalyst Michel Gad Wolkowicz. Initially distributed free of charge to Jewish places of worship in France, it was also offered to the guests of the CRIF dinner in February (see previous day 17/03/2023). In addition to the story of the affair with the three main authors, 240 people contributed to this book, including several political figures such as former President François Hollande or Pope François. They can be read directly on the publisher's website.
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Documentaire - Le Pape François sur Disney+
Ce 5 avril, la plateforme Disney+ a diffusé un documentaire inédit intitulé « Conversation avec le pape », dans lequel le pape François répond aux questions de 10 jeunes en espagnol. Pensé pour être diffusé à l’échelle internationale, ce documentaire très calculé vise à montrer que le pape est proche des préoccupations du monde contemporain et qu’il est prêt à échanger sur des sujets très divers, d'autant plus avec les jeunes générations. Selon La Croix, les échanges ont beaucoup tourné autour de thèmes tels que l’avortement, la pornographie ou la pédocriminalité. La production de Disney a expliqué avoir réalisé une distribution précise et sélectionné ces 10 jeunes parmi 200 participants. La Croix dresse quelques réserves quant à la portée de ce film : «[…] à force de vouloir produire un film en dehors des sentiers battus, Disney a parfois sombré dans l’excès, qui contribue à caricaturer un exercice pourtant nécessaire de dialogue entre un pape et des jeunes de leur temps».
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Documentary - Pope Francis on Disney+
On 5 April, the Disney+ platform broadcast a new documentary entitled "Conversation with the Pope", in which Pope Francis answers questions from 10 young people in Spanish. Designed to be broadcast internationally, this very calculated documentary aims to show that the Pope is close to the concerns of the contemporary world and that he is ready to discuss a wide range of subjects, especially with the younger generations. According to La Croix, the exchanges revolved around themes such as abortion, pornography and paedocriminality. The Disney production explained that it had carried out a precise casting and selected these 10 young people from 200 participants. La Croix has some reservations about the scope of this film: "[...] by dint of wanting to produce a film off the beaten track, Disney has sometimes fallen into excess, which contributes to caricaturing an exercise in dialogue between a pope and the young people of their time that is nevertheless necessary".
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Centrafrique. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables. This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Central African Republic. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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