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L’actualité de ces dernières semaines a été marquée par deux informations relatives à l'état de l'antisémitisme en France : l'organisation d'une journée d'étude dédiée à ce thème par des élus écologistes au Sénat et le relais d'une enquête IPSOS datant de février, mesurant les connaissances et l'adhérence de la population française aux préjugés antisémites.
Dans le reste des actualités françaises, on peut souligner la publication d'une enquête sur les actes antireligieux en France et plus précisément les atteintes aux mosquées depuis 2019.
Par ailleurs, le Vatican a communiqué sur l'organisation du prochain synode des évêques qui accueillera pour la première fois de son histoire, des femmes et des laïcs qui pourront y intervenir et voter.
Enfin, plusieurs confessions, avec en tête l'Église catholique, se sont exprimées sur leur volonté de s'impliquer concrètement dans l'organisation des prochains Jeux olympiques qui auront lieu à Paris en 2024.
The news of the last few weeks has been marked by two pieces of information relating to the state of antisemitism in France: the organisation of a study day dedicated to this theme in the Senate by ecologist elected representatives and the relay of an IPSOS survey dating from February, measuring the knowledge and adherence of the French population to antisemitic prejudices.
In other French news, we can underline the publication of a survey on anti-religious acts in France and more precisely on attacks on mosques since 2019. In addition, the Vatican communicated on the organisation of the next synod of bishops which will welcome for the first time in its history, women and lay people who will be able to intervene and vote. Finally, several denominations, led by the Catholic Church, expressed their willingness to get involved in the organisation of the next Olympic Games which will take place in Paris in 2024.
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L'info phare - Source institutionnelle
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Une journée d’étude sur la haine des juifs au Sénat
Le 24 avril dernier, le groupe Europe Écologie-Les Verts (EELV) organisait une journée d’étude sur l’antisémitisme, en intégrant une auto-réflexion sur la gauche et la mouvance anti-capitaliste. La Croix détaille le but de cette réunion, organisée hors de l’alliance NUPES, et explique pourquoi elle a marqué un tournant dans la compréhension et la lutte contre l’antisémitisme en France : « S’il est aisé aux écologistes d’en discerner des racines chrétiennes ou de dénoncer l’extrême droite comme le principal vecteur de l’antisémitisme, porter le regard sur les nouvelles formes de ce mal s’avère plus délicat ». D'après le journal, les relations entre la gauche, et particulièrement les écologistes, et les institutions juives françaises auraient évolué positivement depuis la candidature à la présidentielle de Yannick Jadot (actuel député européen) et notamment sa participation au dîner du CRIF en 2022. Au lendemain de cette journée d’étude, Nadine Herrati et Guy Benarroche (sénateur écologiste) ont été invités à la radio RCJ, média juif français, pour expliquer le sens et l’importance de ce travail en cours pour la gauche et pour la société en général. D’après Nadine Herrati, l’antisémitisme a été « un sujet occulté par la gauche jusque-là », et à la présentation du projet de travail il y aurait eu « des réticences et des craintes mais pas d’oppositions ». De son côté Guy Benarroche y parle à la fois de l’ancien et du nouvel antisémitisme ou « judéophobie », et de la différence entre la haine des juifs parce que juifs et les positions politiques autour du conflit israélo-palestinien. Leur objectif de fond est que la lutte contre l’antisémitisme devienne un combat des écologistes (qui n’avaient pas de position spécifique sur le sujet jusque-là) et plus généralement que l’antisémitisme ne soit plus instrumentalisé politiquement pour diviser la société. Après cette première rencontre avec des interventions en plénière et des tables rondes, ils remarquaient plusieurs points : l’immense travail de démystification et de formation à proposer, la lutte contre l’instrumentalisation et l’importation des conflits étrangers au niveau local, et l’introspection par rapport à l’antisémitisme de gauche. Enfin, ils ont souligné le rôle crucial des chercheurs et de la jeunesse.
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A study day on Jew-hatred in the Senate
On 24 April, the Europe Écologie-Les Verts (EELV) group organised a study day on antisemitism, including a self-reflection on the left and the anti-capitalist movement. La Croix details the purpose of this meeting, organised outside the NUPES alliance, and explains why it marked a turning point in the understanding and the fight against antisemitism in France: "If it is easy for ecologists to discern Christian roots or to denounce the extreme right as the main vector of antisemitism, looking at the new forms of this evil proves to be more delicate". According to the newspaper, the relations between the left, and particularly the ecologists, and the French Jewish institutions would have evolved positively since the presidential candidacy of Yannick Jadot (current European deputy) and in particular his participation in the CRIF dinner in 2022. The day after this study day, Nadine Herrati and Guy Benarroche (ecologist senator) were invited to RCJ radio, a French Jewish media, to explain the meaning and the importance of this work in progress for the left and for society in general. According to Nadine Herrati, antisemitism has been "a subject hidden by the left until now", and at the presentation of the working project there were "reticences and fears but no opposition". Guy Benarroche spoke about both the old and the new antisemitism or "Judeophobia", and about the difference between the hatred of Jews because they are Jews and the political positions around the Israeli-Palestinian conflict. Their basic objective is that the fight against anti-Semitism becomes a fight of the ecologists (who had no specific position on the subject until now) and more generally that anti-Semitism is no longer politically instrumentalised to divide society. After this first meeting with plenary interventions and round tables, they noted several points: the immense work of demystification and training to be proposed, the fight against the instrumentalisation and importation of foreign conflicts at the local level, and the introspection with regard to left-wing antisemitism. Finally, they stressed the crucial role of researchers and youth.
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Tribune - Appel à organiser une convention citoyenne sur la migration
Dans une tribune commune publiée le 4 mai par Le Monde, Jeanne Barseghian et Damien Carême, coprésidents de l’ « Association nationale des villes et territoires accueillants », appellent à l’organisation d’une convention citoyenne sur la migration. Jeanne Barseghian est par ailleurs maire de Strasbourg (EELV) et Damien Carême eurodéputé (Groupe des Verts et Alliance libre européenne).
S’inquiétant « de la multiplication des manifestations d’opposition à l’accueil des personnes migrantes et réfugiées dans certaines villes de France » et plus généralement de la « montée des discours xénophobes en France », les deux auteurs de cette tribune se font l’écho des élus locaux « de tous bords ». En effet, c’est sur ceux-là mêmes que repose souvent l’organisation de cet accueil des exilés et qui subissent de plus en plus de menaces et de violences. Dénonçant l’instrumentalisation politique, notamment de l’extrême droite, ils rappellent les chiffres du dernier rapport annuel de la Défenseure des droits révélant une hausse considérable du nombre d’atteintes aux droits des étrangers en France (voir veille du 31/03/2023). De plus, ils demandent la « suspension stricte du projet de loi “asile et immigration” », présenté depuis plusieurs mois par le gouvernement et actuellement repoussé, afin de « tenir un débat apaisé et éclairé sur cette question qui divise notre pays ». Ces propos rappellent ceux de la tribune de l’association Désinfox-Migrations qui appelait déjà à une convention citoyenne sur ce thème (voir veille du 17/03/2023).
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Tribune - Call for a citizens' convention on migration
In a joint article published on 4 May by Le Monde, Jeanne Barseghian and Damien Carême, co-presidents of the "National Association of Welcoming Cities and Territories", call for the organisation of a citizens' convention on migration. Jeanne Barseghian is also mayor of Strasbourg (EELV) and Damien Carême MEP (Greens and European Free Alliance).
The two authors of this article are concerned about "the increasing number of demonstrations against the reception of migrants and refugees in certain French cities" and more generally about "the rise of xenophobic discourse in France". They echo the views of local elected representatives "from all sides". Indeed, it is these very people who are often responsible for organising the reception of exiles and who are increasingly subjected to threats and violence. Denouncing the political instrumentalisation, in particular by the extreme right, they recall the figures of the last annual report of the Human Rights Defender revealing a considerable increase in the number of violations of the rights of foreigners in France (see watch of 31/03/2023). In addition, they call for the "strict suspension of the 'asylum and immigration' bill", presented several months ago by the government and currently postponed, in order to "hold a calm and enlightened debate on this issue that divides our country". These remarks are reminiscent of those of the Désinfox-Migrations association, which had already called for a citizens' convention on this issue (see Watch of 17/03/2023).
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Tribune - Le regard de Frédéric Mounier sur la lutte contre les abus dans l’Église
La Croix publie une tribune de Frédéric Mounier qui pointe les insuffisances du « cadre institutionnel » actuel pour lutter contre les abus dans l’Église. Cet ancien journaliste à La Croix est également le coordinateur des groupes de travail de la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF) depuis la sortie du rapport de la CIASE (voir veille du 28/04/2023). Évoquant la dernière réunion des religieux et religieuses (11-13 avril), il insiste sur le caractère systémique et non passager de ces abus. Tout comme Céline Béraud dans sa récente tribune pour Le Monde (14 avril), il observe un malaise et une profonde difficulté pour les responsables religieux issus du « cléricalisme » à se saisir de cette réalité et y répondre par de réels changements structurels.
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Tribune - Frédéric Mounier's view on the fight against abuse in the Church
La Croix publishes an article by Frédéric Mounier, who points out the inadequacies of the current "institutional framework" for combating abuse in the Church. This former journalist at La Croix is also the coordinator of the working groups of the Conference of Religious of France (CORREF) since the release of the ICASE report (see Watch of 28/04/2023). Referring to the last meeting of religious men and women (11-13 April), he insists on the systemic and non transitory character of these abuses. Like Céline Béraud in her recent article for Le Monde (14 April), he observes a malaise and a profound difficulty for religious leaders from the "clericalism" to grasp this reality and respond to it with real structural changes.
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Enquête - Les atteintes aux mosquées en France
Mediapart relate dans un dense article, une enquête au long court, où le journal a tenté d’analyser 77 des atteintes aux mosquées recensées grâce à un élément dans la presse locale ou confessionnelle, ou sur les réseaux sociaux depuis 2019. Le chiffre des 77 atteintes étudiées regroupe les faits qui ont pu être retrouvés. Les services de l’État, ministère de l'Intérieur et Service central de renseignement territorial (SCRT), « refusent de transmettre à Mediapart la liste précise des mosquées ciblées, ainsi que les dates des faits et les types d’atteintes constatées ». D’après les quelques informations transmises par ces services, on comptait 107 atteintes recensées en 2021, 75 atteintes en 2020 et 63 en 2019.
Selon le journal, ces données sont très certainement sous évaluées pour deux raisons principales : le « silence des victimes [et] la défaillance de la justice » ainsi que « des difficultés plus conjoncturelles liées directement à la politique gouvernementale ». En effet, il n’y a plus de suivi national de ces atteintes par des institutions musulmanes, que ce soit des menaces ou des actes, et encore moins des plaintes : « Depuis les dissolutions du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) en 2020 et de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI) en 2021, ainsi que la mise au ban du CFCM par Emmanuel Macron en février, plus aucune association musulmane ne tient de registres annuels globaux sur les actes islamophobes ». Combinant les recherches sur ces atteintes aux mosquées sur le sol français avec d’autres enquêtes du média au sujet de mouvances extrémistes, on retrouve en fait les mêmes groupes et modes d’action que dans le cas des concerts menacés et/ou annulés sous la pression de groupes identitaires à tendance violente (voir veille du 28/04/2023).
Par ailleurs, il y aurait trois régions principalement ciblées par ces menaces ou actes violents envers des lieux de culte musulman : « L’Auvergne-Rhône-Alpes, dont les mosquées ont été ciblées quatorze fois […], la Nouvelle-Aquitaine (neuf fois) et la Bretagne administrative (huit fois) ». Et trois communes principales à l’échelle nationale avec en tête Rennes, puis Bordeaux et Lille. Le journal y analyse un prisme commun : « des territoires où le vote Rassemblement national n’est pas particulièrement ancré, mais qui éprouvent ces derniers temps des opérations d’intimidation d’une extrême droite décomplexée ».
Enfin, Mediapart expose grâce à plusieurs outils, le peu d’informations et surtout d’actions réalisées pour résoudre ces affaires, notamment le fait que dans dans la grande majorité des cas « aucun auteur n’a été identifié par les services de police et de gendarmerie » et que « les associations cultuelles musulmanes n’ont pas été tenues au courant des procédures », notamment l’arrêt de l’enquête et le classement sans suite de l’affaire.
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Investigation - Attacks on mosques in France
In a dense article, Mediapart reports on a long-term investigation in which the newspaper attempted to analyse 77 attacks on mosques recorded in the local or religious press or on social networks since 2019. The figure of 77 attacks studied groups together the facts that could be found. he State services, the Ministry of the Interior and the Central Service of Territorial Intelligence (SCRT), "refuse to transmit to Mediapart the precise list of targeted mosques, as well as the dates of the facts and the types of attacks noted". According to the little information transmitted by these services, there were 107 attacks recorded in 2021, 75 attacks in 2020 and 63 in 2019.
According to the newspaper, these data are certainly underestimated for two main reasons: the "silence of victims [and] the failure of the justice system" as well as " more cyclical difficulties directly linked to government policy". Indeed, there is no longer any national monitoring of these attacks by Muslim institutions, whether threats or acts, let alone complaints: "Since the dissolution of the Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) in 2020 and of the Coordination contre le racisme et l'islamophobie (CRI) in 2021, as well as the banning of the CFCM by Emmanuel Macron in February, no Muslim association keeps annual global records on Islamophobic acts". Combining the research on these attacks on mosques on French soil with other investigations by the media on extremist movements, we find in fact the same groups and modes of action as in the case of concerts threatened and/or cancelled under the pressure of identity groups with violent tendencies (see Watch of 28/04/2023).
Moreover, three regions were reportedly mainly targeted by these threats or violent acts against Muslim places of worship: "Auvergne-Rhône-Alpes, whose mosques were targeted fourteen times [...], Nouvelle-Aquitaine (nine times) and administrative Brittany (eight times)". And three main municipalities on a national scale, with Rennes in the lead, followed by Bordeaux and Lille. The newspaper analyses a common prism: "territories where the Rassemblement National vote is not particularly strong, but which have recently experienced intimidation operations by an unabashed extreme right".
Finally, Mediapart uses several tools to expose the lack of information and, above all, the lack of action taken to resolve these cases, notably the fact that in the vast majority of cases "no perpetrator has been identified by the police and gendarmerie" and that "Muslim religious associations have not been kept informed of the procedures", notably the halting of the investigation and the filing of the case without follow-up.
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Jeux Olympiques 2024 : demandes des religions
Plusieurs représentants religieux français, notamment catholiques, ont émis des demandes relatives à l’organisation des prochains Jeux olympiques (JO) à Paris en 2024. Cet événement international mobilise aussi les organisations religieuses pour proposer une offre religieuse aux athlètes mais aussi reprendre une réflexion mêlant foi et sport. D’après La Croix, l'Église catholique française s’investit depuis 2021 à la préparation de son implication dans ces JO afin d’interroger « la complémentarité du sport et de la spiritualité et […] démontrer que les catholiques sont légitimes à intervenir sur ces sujets ». La Croix résume en deux axes principaux les demandes catholiques : qu’il y ait au sein du village olympique, « un centre multiconfessionnel de prières » et que les organisateurs des JO offrent des entrées pour « les personnes vulnérables », « les publics les plus fragiles -handicapés, personnes à la rue-». D’après les informations du journal : « La Fédération protestante de France et le Grand Rabbin de France ont indiqué eux aussi travailler à la constitution d’équipes d’aumôniers présents sur le village, conformément à la politique du Comité international olympique ».
Des actions œcuméniques devraient également être organisées : « Pour les athlètes, un comité de sportifs chrétiens sera créé, pour les inviter à témoigner de leur foi, avec dans ses rangs l’international français [de football] Olivier Giroud ». Lui-même connu pour son engagement dans la foi évangélique, dont il parle ouvertement.
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Olympic Games 2024: demands from religions
Several French religious representatives, notably Catholics, have made requests concerning the organisation of the next Olympic Games (OG) in Paris in 2024. This international event is also mobilising religious organisations to propose a religious offer to the athletes but also to resume a reflection mixing faith and sport. According to La Croix, the French Catholic Church has been working since 2021 to prepare its involvement in these Games in order to question "the complementarity of sport and spirituality and [...] demonstrate that Catholics are legitimate to intervene on these subjects". La Croix summarises the Catholic demands in two main areas: that there should be "a multi-faith prayer centre" in the Olympic village and that the organisers of the Games should offer tickets for "vulnerable people", "the most vulnerable groups - disabled people, people living on the streets". According to the newspaper: "The French Protestant Federation and the Chief Rabbi of France have also indicated that they are working on setting up teams of chaplains in the village, in accordance with the policy of the International Olympic Committee".
And ecumenical actions should also be organised: "For the athletes, a committee of Christian sportsmen and women will be created, to invite them to testify to their faith, with the French international [football] Olivier Giroud among its ranks". Olivier Giroud is himself known for his commitment to the evangelical faith, of which he speaks openly.
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Littérature - « Les Derniers jours de Samuel Paty », Stéphane Simon avril 2023 (Plon)
Sous la direction de Stéphane Simon, journaliste et producteur de télévision, et accompagné par Victor Lefebvre et Alexis Kebbas, est sorti en avril dernier un livre polémique sur l’assassinat de Samuel Paty. Estimant que toute la vérité n’avait pas été faite, ils ont enquêté en détail sur ce meurtre terroriste. Comme l’explique le Figaro : « En reprenant l'enquête à son origine, en interrogeant toutes les parties prenantes, [Stéphane Simon] nous fait vivre minute par minute les douze journées qui ont précédé le martyre de Samuel Paty ». Quelques jours après sa publication, d’anciens collègues de Samuel Paty ont réagi à cet « ouvrage qui met en cause leur manque de solidarité et révèle certaines de leurs identités ». Libération a pu contacter plusieurs de ces anciens collègues ainsi que l’auteur principal de l’ouvrage pour montrer le malaise et l'incompréhension entre les deux parties. Les anciens collègues se voient montés les uns contre les autres, et surtout contre le professeur assassiné : « Je ne considère pas qu’il y ait des pro et des anti, même à l’époque ça n’a jamais été le cas, je trouve ça choquant et caricatural », « Il sous-entend qu’on est un peu responsables de sa mort. Et c’est faux ». Pour autant, cet ouvrage aurait un apport important à l’enquête sur cette affaire : « [il] remet en lumière les nombreuses failles ayant mené à l’assassinat de leur collègue, tant du côté de l’éducation nationale que du renseignement ».
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Literature - "Les Derniers jours de Samuel Paty", Stéphane Simon April 2023 (Plon)
Under the direction of Stéphane Simon, journalist and television producer, and accompanied by Victor Lefebvre and Alexis Kebbas, a polemical book on the assassination of Samuel Paty was published last April. Believing that the whole truth had not been told, they investigated in detail this terrorist murder. As Le Figaro explains: "By taking the investigation back to its origin, by interviewing all the parties involved, [Stéphane Simon] takes us through the twelve days that preceded the martyrdom of Samuel Paty minute by minute". A few days after its publication, some of Samuel Paty's former colleagues reacted to this "book which questions their lack of solidarity and reveals some of their identities". Libération was able to contact several of these former colleagues as well as the main author of the book to show the unease and misunderstanding between the two parties. The former colleagues see themselves pitted against each other, and especially against the murdered professor: "I don't consider that there are pro and anti, even at the time it was never the case, I find it shocking and caricatural", "He implies that we are somewhat responsible for his death. And that's not true". However, this book would make an important contribution to the investigation of this case: "[it] sheds light on the many flaws that led to the assassination of their colleague, both on the side of the national education system and the intelligence services".
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Cinéma - « Le jeune imam » de Kim Chapiron
Sorti en salles le 26 avril, le dernier long métrage du réalisateur français Kim Chapiron est intitulé « Le jeune imam ». Le scénario co-écrit avec Ladj Ly (réalisateur du film « Les Misérables ») raconte le parcours d’un jeune homme qui se voit obligé de quitter sa vie et sa famille en France pour aller au Mali (pays d’origine de ses parents) pour y suivre une éducation théologique coranique. Le film débute à son retour en France, après dix ans à apprendre le métier d’imam, où il se retrouve pris entre contradictions et injonctions. D'après le journal libanais Ici Beyrouth, ce film aurait « pour ambition de représenter la religion musulmane tout en évitant les clichés et les stéréotypes ».
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Cinema - "The Young Imam" by Kim Chapiron
Released in cinemas on 26 April, the latest feature film by French director Kim Chapiron is entitled "Le jeune imam". The script, co-written with Ladj Ly (director of "Les Misérables"), tells the story of a young man who is forced to leave his life and family in France to go to Mali (his parents' country of origin) to receive a Koranic theological education. The film begins when he returns to France, after ten years of learning to be an imam, where he finds himself caught between contradictions and injunctions. According to the Lebanese media Ici Beyrouth, the film's ambition is "to represent the Muslim religion while avoiding clichés and stereotypes".
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Lettre ouverte Comité Laïcité République au ministre Pap Ndiaye
L’association « Comité République Laïcité » a écrit directement au ministre pour faire part, à nouveau, de ses inquiétudes depuis les changements apportés récemment à la composition et l'organisation du Conseil des sages de la laïcité. Le CRL estime notamment que le politiste nouvellement membre, Alain Policar, serait partisan du multiculturalisme et non de la laïcité républicaine (voir veille du 28/04/2023). Dans la presse on trouve d’autres critiques des décisions du ministre de l’Éducation Nationale. Parmi celles-ci, Marianne a publié plusieurs articles dont un entretien avec Estelle Folest, députée MoDem proche du mouvement Refondation Républicaine et de Jean-Pierre Chevènement. Puis le journal s’est entretenu avec Jean-Eric Schoettl, constitutionnaliste et démissionnaire du Conseil des sages après l'annonce de sa réforme par Pap Ndiaye. Selon lui, ce Conseil doit promouvoir « une vision universaliste de la laïcité, qui est inséparable de la tradition républicaine ». Et enfin, Marianne a interrogé Rémi Brague, philosophe et ancien membre de ce Conseil jusqu'en 2021. Toutes et tous s'inquiètent de la direction prise par le ministre et de son interprétation de la laïcité.
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Open letter to Minister Pap Ndiaye from the Comité République Laïcité
The association "Comité République Laïcité" has written directly to the Minister to express, once again, its concerns following the recent changes to the composition and organisation of the Conseil des sages de laïcité. In particular, the LRC believes that the newly appointed politician, Alain Policar, is a proponent of multiculturalism and not of republican secularism (see Watch of 28/04/2023). In the press there are other criticisms of the decisions of the Minister of National Education. Among these, Marianne published several articles including an interview with Estelle Folest, a MoDem deputy close to the Refondation Républicaine movement and Jean-Pierre Chevènement. Then the newspaper interviewed Jean-Eric Schoettl, constitutionalist and resigning member of the Council of Wise Men after the announcement of its reform by Pap Ndiaye. According to him, this Council should promote "a universalist vision of secularism, which is inseparable from the republican tradition". And finally, Marianne interviewed Rémi Brague, philosopher and former member of this Council until 2021. All are concerned about the direction taken by the minister and his interpretation of secularism.
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Religion et Service National Universel (SNU)
Le gouvernement travaille depuis un moment déjà à la généralisation du Service National Universel (SNU) et selon France Info, il reste notamment à régler la question de la place de la religion dans le programme. En effet, ce SNU devrait se tenir chaque année et rassemblerait près de 800 000 jeunes français pendant deux semaines. Une réflexion sur les temps des pratiques religieuses, ainsi que sur l’alimentation, l’accompagnement spirituel et les fêtes religieuses serait donc en cours. Cela pourrait s’inspirer des dispositions existantes dans l’armée française. Et le média de citer la secrétaire d’État chargée du SNU, Sarah El Haïry : « Si demain, le SNU était obligatoire, il faudrait que les jeunes puissent avoir accès à la spiritualité ». D’après France Info : « Depuis des mois, des rencontres ont lieu avec les responsables des différents cultes pour tenter de trouver la bonne formule ». De plus, le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye et sa secrétaire d’État Sarah El Haïry auraient saisi le Conseil des sages de la laïcité à ce sujet.
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Religion and Universal National Service (UNS)
The government has been working for some time on the generalisation of the Universal National Service (SNU) and according to France Info, the question of the place of religion in the programme remains to be settled. Indeed, this SNU should be held every year and would bring together nearly 800,000 young French people for a fortnight. A reflection on the times of religious practices, as well as on food, spiritual guidance and religious holidays would therefore be in progress. This could be inspired by existing provisions in the French army. And the media quotes the Secretary of State for the SNU, Sarah El Haïry: "If tomorrow the SNU were compulsory, young people would have to have access to spirituality". According to France Info: "For months, meetings have been taking place with the leaders of the various religions to try to find the right formula". Moreover, the Minister of Education Pap Ndiaye and his Secretary of State Sarah El Haïry have reportedly referred the matter to the Conseil des sages de laïcité.
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Littérature - « La France et la Shoah : Vichy, l’occupant, les victimes, l’opinion », sous la direction de Laurent Joly (Calmann-Lévy)
La Croix publie un compte-rendu de lecture d’un ouvrage collectif « La France et la Shoah », publié sous la direction de Laurent Joly le 22 mars dernier. Cet ouvrage recueille notamment les réactions et les actions des Français, face à la déportation des juifs sous Vichy, ce qui aurait « permis d’en limiter le terrible bilan ». En effet, les auteurs de l’ouvrage montrent comment il devient difficile, pour Vichy, après la terrible année 1942, de continuer à déporter des juifs. Finalement, « plus de 70 % des juifs en France ont survécu, ce qui est mieux que la plupart de nos voisins européens occupés ». Par ailleurs, ce livre contribue également à lutter contre une théorie qui tend encore à se diffuser, celle d’une politique du « moindre mal » qu’aurait choisie Vichy et « qui aurait permis, en livrant les juifs étrangers, de protéger les juifs français ». Cette thèse est contredite par les faits historiques qui établissent notamment que « dès octobre 40 [Vichy lança] une politique très antijuive, qui se prolongera avec les rafles de 1942 ».
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Literature - "La France et la Shoah : Vichy, l'occupant, les victimes, l'opinion", edited by Laurent Joly (Calmann-Lévy)
La Croix publishes a review of a collective work "La France et la Shoah", published under the direction of Laurent Joly on 22 March. This work collects the reactions and actions of the French people to the deportation of Jews under Vichy, which would have "made it possible to limit the terrible toll". Indeed, the authors of the book show how difficult it became for Vichy, after the terrible year 1942, to continue deporting Jews. In the end, "more than 70% of the Jews in France survived, which is better than most of our occupied European neighbours". Moreover, this book also contributes to fight against a theory that still tends to spread, that of a policy of "lesser evil" that Vichy would have chosen and "which would have allowed, by handing over the foreign Jews, to protect the French Jews". This thesis is contradicted by the historical facts, which show that "as early as October 1940 [Vichy launched] a very anti-Jewish policy, which continued with the roundups of 1942".
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Enquête - « La connaissance du monde juif par les Français » IPSOS / Le CRIF
Cette enquête réalisée par IPSOS (entreprise de sondage), sur commande du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), est composée de cinq grandes parties et elle vise à actualiser les statistiques sur la perception des juifs en France. Publiée en février 2023, elle a bénéficié de très peu de publicité et n’est même pas accessible directement sur le site d’IPSOS. Le Point y dédiait un article le 22 mars après le relais du CRIF, et La Nouvelle République, quotidien régional du Centre-Ouest, le 29 avril dernier. Interrogé par ce dernier journal, Yonathan Arfi, président du CRIF, commentait des chiffres préoccupants. Il s’inquiétait notamment du détail par classes d’âge et de « la plus grande porosité des jeunes à l’antisémitisme » (les moins de 35 ans) mais aussi de l’indifférence voire l’approbation du départ des juifs français pour Israël. Interviewé également par Le Point, Yonathan Arfi explique : « l'antisémitisme a muté et prend des formes nouvelles face auxquelles nos outils traditionnels ne sont manifestement plus pertinents ». Il précise ses propos en parlant de la permanence du négationnisme et de la tendance actuelle au relativisme et à la concurrence mémorielle. De plus, il rappelle le rôle des mouvements et personnages politiques : « Un combat sincère contre l'antisémitisme exige de ne pas avoir l'indignation sélective, d'être capable de dénoncer tous les antisémitismes, y compris celui qui vient de son propre camp ». Enfin, le président du CRIF montre que le fait juif est principalement enseigné sous « l'angle victimaire » et historique, et non comme un fait contemporain et « positif ». En effet, selon lui : « Porter un regard positif sur la présence juive en France est aussi une manière de lutter contre l’antisémitisme ». Plus précisément au sujet de cette enquête IPSOS sur le monde juif, on peut tout d’abord souligner que « seul un Français sur quatre a une idée relativement proche de la réalité du nombre de personnes juives vivant en France » et que « seuls 20% des Français connaissent les interdits alimentaires du judaïsme ». Plus généralement, au sujet des savoirs sur les monothéismes, on trouve une donnée assez alarmante : « sept Français sur dix ignorent l’ordre chronologique d'apparition des trois grandes religions monothéistes ». Mais c’est au sujet de l’antisémitisme que l’on trouve les données les plus préoccupantes. Tout d’abord, « les préjugés anti-juifs restent présents parmi les Français, en particulier ceux en rapport avec le pouvoir (argent, influence) » et « le fait d’avoir des personnes juives dans son entourage n’a quasiment aucun impact sur le niveau d’adhésion aux stéréotypes antisémites testés » (10 stéréotypes listés). Ensuite, en termes de solutions, « selon les Français, la lutte contre l’antisémitisme devrait avant tout passer par le renforcement du dialogue entre les différentes religions », et cela alors que les affiliations religieuses traditionnelles sont en baisse et que ces préjugés sont très peu en lien avec la sphère religieuse. Enfin, on observe une méconnaissance de la réalité des actes anti-juifs en augmentation ces dernières années (quantité et intensité) puisque « moins de la moitié des Français estime qu’il existe des raisons d’avoir des craintes de vivre en France quand on est juif ».
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XSurvey - "Knowledge of the Jewish world by the French" IPSOS / CRIF
This survey was carried out by IPSOS (a polling company), commissioned by the CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), and is composed of five main parts and aims at updating the statistics on the perception of Jews in France. Published in February 2023, it received very little publicity and is not even directly accessible on the IPSOS website. Le Point dedicated an article to it on March 22 after the relay of the CRIF, and La Nouvelle République, a regional daily of the Centre-Ouest, on April 29. Interviewed by the latter newspaper, Yonathan Arfi, President of the CRIF, commented on the worrying figures. He was particularly worried about the breakdown by age group and "the greater porosity of young people to antisemitism" (the under 35s), but also about the indifference or even the approval of the departure of French Jews to Israel. Also interviewed by Le Point, Yonathan Arfi explains: "antisemitism has mutated and takes new forms against which our traditional tools are obviously no longer relevant". He specifies his remarks by talking about the permanence of negationism and the current tendency towards relativism and competition for memory. Moreover, he recalled the role of political movements and figures: "A sincere fight against antisemitism requires not to have selective indignation, to be able to denounce all antisemitism, including that which comes from one's own camp". Finally, the President of the CRIF showed that the Jewish fact was mainly taught under the "victimary" and historical angle, and not as a contemporary and "positive" fact. Indeed, according to him: "Taking a positive look at the Jewish presence in France is also a way to fight against antisemitism". More precisely, on the subject of this IPSOS survey on the Jewish world, we can first of all underline that "only one French person out of four has a relatively close idea of the reality of the number of Jewish people living in France" and that "only 20% of the French know the dietary prohibitions of Judaism". More generally, on the subject of knowledge about the monotheisms, we find a rather alarming figure: "seven out of ten French people are unaware of the chronological order of appearance of the three major monotheistic religions". But it is on the subject of antisemitism that we find the most worrying data. First of all, "anti-Jewish prejudices are still present among the French, especially those related to power (money, influence)" and "the fact of having Jewish people in one's entourage has almost no impact on the level of adherence to the antisemitic stereotypes tested" (10 stereotypes listed). Then, in terms of solutions, "according to the French, the fight against antisemitism should above all involve strengthening the dialogue between the different religions", even though traditional religious affiliations are decreasing and these prejudices have very little to do with the religious sphere. Finally, there is a lack of awareness of the reality of anti-Jewish acts, which have increased in recent years (quantity and intensity), since "less than half of the French people believe that there are reasons to fear living in France when you are Jewish".
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Fin du Ramadan 2023 : double Aïd-el-fitr en France ?
Le mois de Ramadan touchant à sa fin, les musulmans viennent de célébrer l’Aïd-el-Fitr, l’une des deux grandes fêtes de l’islam. L’Aïd-el-Fitr se calcule selon le calendrier islamique qui est lunaire (1er du mois de chawwal). Sa date est fixée en fonction de calculs astronomiques et comme pour la date de début du Ramadan, elle est soumise à discussion et débats puisque « la tradition musulmane veut que s’observe la Lune naissante à l’œil nu ». La nouvelle lune n’étant pas visible à l'œil nu au même moment selon où l’on se trouve sur la planète, le début de chaque mois lunaire varie. Finalement fixée au vendredi 21 avril en France, SaphirNews s'inquiétait quelques jours plus tôt du « risque de divergence sur les dates » de fin du Ramadan 2023/1444 (selon le calendrier islamique). En effet, chaque année existe ce risque de décalage de la date de fin du Ramadan selon la visibilité de la lune et également selon l'affiliation des instances représentatives des musulmans en France à telle ou telle institution ou courant de l’islam. Cette année, ces instances ont préféré « l'unité et la sérénité » : « La Grande Mosquée de Paris, la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA), Foi & Pratique, Musulmans de France (MF) et le Rassemblement des musulmans de France (RMF) ont ensemble annoncé, jeudi 20 avril, que le mois du Ramadan prend fin ce même jour ». SaphirNews consacre également un article à la fin du Ramadan à La Réunion et à Mayotte.
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End of Ramadan 2023: double Eid-el-fitr in France?
As the month of Ramadan draws to a close, Muslims have just celebrated Eid-el-Fitr, one of the two major Islamic holidays. Eid-el-Fitr is calculated according to the Islamic calendar, which is lunar (1st of Shawwal). Its date is fixed according to astronomical calculations and, as for the date of the beginning of Ramadan, it is subject to discussion and debate since "Muslim tradition requires that the new moon be observed with the naked eye". As the new moon is not visible to the naked eye at the same time depending on where you are on the planet, the beginning of each lunar month varies. Finally set for Friday 21 April in France, SaphirNews was concerned a few days earlier about the "risk of divergence on the dates" of the end of Ramadan 2023/1444 (according to the Islamic calendar). Indeed, every year there is this risk of shifting the date of the end of Ramadan according to the visibility of the moon and also according to the affiliation of the representative bodies of Muslims in France to such or such institution or current of Islam. This year, these bodies have preferred "unity and serenity": "The Grand Mosque of Paris, the French Federation of Islamic Associations of Africa, the Comoros and the West Indies (FFAIACA), Foi & Pratique, Musulmans de France (MF) and the Rassemblement des musulmans de France (RMF) have together announced, on Thursday 20 April, that the month of Ramadan will end on this same day". SaphirNews also devotes an article to the end of Ramadan in Reunion and Mayotte.
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Sondage - les attentes des chrétiens français
La Croix analyse la publication d’un sondage de l’institut Harris Interactive - sondages et études marketing - s’intéressant aux attentes des chrétiens en France. Ce sondage à usage interne réalisé pour le compte du Comité français de radio-télévision (CFRT), producteur de l’émission télévisée « Le Jour du Seigneur », a finalement été rendu public récemment. Benoît Cassaigne, le président du CFRT explique ce choix pour La Croix et commente les résultats de ce sondage. Il rappelle que « pendant le confinement […] “Le Jour du Seigneur” était premier en part d’audience le dimanche matin à 11 heures ». De plus, d’après ce sondage, il y aurait « 8 millions de Français pratiquants ou priants réguliers », ce qui est « plus que ce que l’on pense généralement » selon le président du CFRT. En effet, d'après les données de l’institut Harris Interactive : « un peu moins d’un Français sur deux (46 % des 2 807 sondés, dont une majorité de plus de 50 ans) se dit proche de la religion chrétienne ou estime que la foi chrétienne est d’une “forte utilité” pour lui ». L'article détaille les différentes postures au sein de ces « 46 % de sondés proches ou intéressés par la foi chrétienne », entre les éloignés, les appétents et les curieux. Plus spécifiquement, au sujet du catholicisme, ces données montrent une certaine demande de remise en question de l’Église en France : « une large majorité pense que l’Église doit s’interroger et évoluer sur les abus sexuels en son sein (92 %), sur le mariage des prêtres (87 %), sur le dialogue interreligieux (84 %) ou encore sur la possibilité d’ordonner des femmes prêtres (83 %) ». Ces observations semblent aller dans le sens d’autres analyses récentes au sujet du catholicisme français (voir veille du 13/01/2023).
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Poll - the expectations of French Christians
La Croix analyses the publication of a survey by the Harris Interactive institute (polls and marketing studies) on the expectations of Christians in France. This internal survey, carried out for the French Radio and Television Committee (CFRT), producer of the television programme "Le Jour du Seigneur", was finally made public recently. Benoît Cassaigne, president of the CFRT, explains this choice for La Croix and comments on the results of this survey. He recalls that "during the confinement [...] 'Le Jour du Seigneur' was first in terms of audience share on Sunday mornings at 11am". Furthermore, according to this survey, there are "8 million French people who practice or pray regularly", which is "more than is generally thought" according to the president of the CFRT. In fact, according to the data from the Harris Interactive institute: "a little less than one French person in two (46% of the 2,807 polled, the majority of whom are over 50 years old) says that he or she is close to the Christian religion or believes that the Christian faith is of 'great use' to him or her. The article details the different positions of these "46% of respondents who are close to or interested in the Christian faith", between those who are distant, those who are interested and those who are curious. More specifically on the subject of Catholicism, these data show a certain demand for the Church in France to be questioned: "a large majority think that the Church must question itself and evolve on sexual abuse within it (92%), on the marriage of priests (87%), on inter-religious dialogue (84%) or on the possibility of ordaining women priests (83%)". These observations seem to be in line with other recent analyses of French Catholicism (see Watch of 13/01/2023).
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Synode des évêques : des femmes et des laïcs pourront voter pour la première fois
Le Vatican a annoncé le 26 avril dernier ce changement historique de la composition du prochain Synode des évêques qui se tiendra en octobre prochain. Celui-ci poursuivra les réflexions demandées depuis 2021 par le Pape François dans le cadre du « Synode sur la synodalité » pour préparer l’avenir de l’Église au niveau mondial. D’après La Croix, en plus des évêques, 70 personnes nommées par le Pape pourront intervenir et voter les résolutions du Synode. Le Saint-Siège aurait également demandé le respect de la parité femmes-hommes ainsi que la présence de jeunes. La Croix a interrogé plusieurs figures importantes de ce mouvement de réforme de l’institution catholique pour comprendre le sens de ces changements récemment annoncés.
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Synod of Bishops: women and lay people to vote for the first time
On 26 April, the Vatican announced this historic change in the composition of the next Synod of Bishops, which will be held in October. The Synod will continue the reflections requested since 2021 by Pope Francis in the framework of the "Synod on Synodality" to prepare the future of the Church worldwide. According to La Croix, in addition to the bishops, 70 people appointed by the Pope will be able to intervene and vote on the Synod's resolutions. The Holy See has also asked for the respect of gender parity and the presence of young people. La Croix interviewed several important figures in this movement to reform the Catholic institution to understand the meaning of these recently announced changes.
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FRAT 2023 - Le rassemblement annuel des jeunes catholiques des diocèses d’Île-de-France s’est tenu du 23 au 28 avril à Lourdes sur le thème « N’ayez pas peur ».
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FRAT 2023 - The annual gathering of young Catholics from the dioceses of Île-de-France was held from 23 to 28 April in Lourdes on the theme "Do not be afraid".
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Enquête - Analyses de la dernière enquête INSEE sur la migration et la transmission religieuse (voir veille du 14/04/2023)
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Survey - Analyses of the latest INSEE survey on migration and religious transmission (see watch of 14/04/2023)
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International - Des représentants évangéliques français à l’ONU pour présenter des recommandations concernant la liberté religieuse et d’expression en France.
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International - French evangelical representatives at the UN to present recommendations on religious freedom and expression in France.
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Littérature - « La haine ordinaire. Des vies percutées par le racisme » livre collectif sous la direction de Mathilde Mathieu directrice éditoriale et responsable du pôle Société chez Mediapart (Mediapart / Le Seuil).
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Literature - "La haine ordinaire. Des vies percutées par le racisme" collective book under the direction of Mathilde Mathieu, editorial director and head of the Society section at Mediapart (Mediapart / Le Seuil).
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Littérature - « Le foulard et la balance. Une histoire juridique de l'islam en France » de l’avocat Cyrille Duvert (Passés Composés).
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Literature - "Le foulard et la balance. A legal history of Islam in France" by the lawyer Cyrille Duvert (Passés Composés).
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Littérature - « La colère et l’oubli. Les démocraties face au jihadisme européen » du politologue Hugo Micheron (Gallimard).
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Literature - "La colère et l'oubli. Les démocraties face au jihadisme européen" by political scientist Hugo Micheron (Gallimard).
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Littérature - « L’Aumônier des champions », de Joël Thibault, pasteur évangélique et aumônier des joueurs de football de l’équipe de France, avec une préface d’Olivier Giroud (Le Cerf).
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Literature - "L'Aumônier des champions", by Joël Thibault, evangelical pastor and chaplain to the French football team, with a preface by Olivier Giroud (Le Cerf).
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Radio - « Dieulefit, silence et résistance » reportage en deux épisodes sur les femmes protestantes et l’accueil des étrangers dans ce village de la Drôme.
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Radio - "Dieulefit, silence and resistance" a two-part report on Protestant women and the reception of foreigners in this village in the Drôme.
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Podcast - L’envers du récit, « Pourquoi j’ai fait une retraite spirituelle » par Stéphane Bataillon. Récit d’une retraite spirituelle dans une abbaye sous le prisme de l’expérience intime (La Croix).
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Podcast - The other side of the story, "Why I made a spiritual retreat" by Stéphane Bataillon. An account of a spiritual retreat in an abbey through the prism of intimate experience (La Croix).
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Centrafrique. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables. This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Central African Republic. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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