CFCM et FORIF / Dîner du CRIF / Dîner et Convention sur la fin de vie / 10 ans du Pape François / Procès des revenantes ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
 
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VEILLE PHAROS - FRANCE
17 mars 2023
 
france-3
 


L’actualité de ces dernières semaines a été marquée par des changements dans la représentation des musulmans de France, entre désorganisation et discrédit du Conseil français du culte musulman (CFCM) d’une part, et renouvellement des relations avec l’État et la société civile grâce au travail du Forum de l'islam de France (FORIF) de l'autre.
Dans le reste des actualités françaises, on peut noter la tenue du traditionnel dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), mais aussi celui du président Macron avec diverses personnalités impliquées dans les débats sur la fin de vie, notamment des représentants de cultes. Cela est intervenu alors que la Convention citoyenne sur la fin de vie poursuit ses sessions de travail et avance vers la conclusion de ce processus pour début avril. 
Ces dernières semaines ont également été l’occasion de revenir sur les 10 ans de la renonciation de Benoît XVI en tant que pape et l’arrivée du Pape François à la tête du Vatican.

The news of the last few weeks has been marked by changes in the representation of Muslims in France, between the disorganisation and discrediting of the French Council of the Muslim Faith (CFCM) on the one hand, and on the other hand the renewal of relations with the State and civil society thanks to the work of the Forum de l'Islam de France (FORIF).
In other French news, the traditional Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) dinner was held, as well as President Macron's dinner with various personalities involved in the end of life debates, including representatives of religious denominations. This came as the Citizens' Convention on the End of Life continues its working sessions and moves towards the conclusion of this process by early April.
The past few weeks have also been an opportunity to look back at the 10 years since the resignation of Benedict XVI as Pope and the arrival of Pope Francis as head of the Vatican.

 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

Le FORIF signe-t-il la fin du CFCM ? 

Le 16 février dernier, le président Macron rencontrait les membres du Forum de l'islam de France (FORIF) pour célébrer le premier anniversaire de cette « nouvelle plateforme de dialogue ». À cette occasion, et sans communication préalable, le chef de l’État a également annoncé « mettre fin au Conseil français du culte musulman  » (CFCM)  en tant qu’interlocuteur du gouvernement au sujet de l’Islam.
Cette annonce intervient après des mois de tensions et de dissensions au sein du CFCM. Celle-ci, bien qu’ayant surpris par sa forme, était donc quelque peu attendue sur le fond, notamment depuis la création du FORIF en 2022. De nombreux journaux reviennent sur différents aspects de cette information bien que plusieurs points restent en suspens à ce jour.
D’une part, le CFCM, formé en 2003 sur l’initiative des pouvoirs publics et organisé selon des branches représentatives des différents pays d’origine, souffre de nombreuses discordes internes étant donné la diversité des points de vue. Toutefois, d’après Didier Leschi -ancien chef du bureau central des cultes- et Abdelhaq Nabaoui -ancien aumônier national des hôpitaux pour le culte musulman-, le problème ne s’arrête pas là.
Lors d’un débat organisé par La Croix, tous deux ont partagé leur analyse de la question. Pour Leschi, il s’agit moins d’un problème lié au type de structure de représentation de l’islam, que d’un manque de personnalités pouvant avoir un rôle d’autorité intellectuelle et morale, permettant un débat théologique interne. 
Nabaoui soulève lui trois problèmes principaux : le cas des ingérences étrangères, le « problème de représentation lié au fonctionnement en fédérations » qui ne permettent pas un renouvellement des représentants, et un souci de « compétence dans la gestion des dossiers ».
En 2021, La Croix avait déjà pu s’entretenir avec Mohammed Moussaoui président du CFCM depuis 2020 (et avant cela entre 2008 et 2013). Celui-ci déclarait qu’il n’était pas au courant de la volonté de l’État de changer d’organe de représentations des musulmans de France. De plus, il estimait que c'était au CFCM de décider de son avenir ou de son évolution.
Une Assemblée générale exceptionnelle a été convoquée le 19 février dernier et a permis d'adopter de nouveaux statuts qui favoriseraient le rôle des acteurs locaux. Une prochaine assemblée a eu lieu ce dimanche 12 mars afin de procéder au vote définitif de ce changement majeur qui signifierait « la fin du système de cooptation (de la moitié des membres actuels du CFCM) par certaines fédérations dites statutaires » (en lien avec des pays étrangers).
Du côté du FORIF, cette rencontre avec le président de la République a été l'occasion pour quatre groupes de travail de rendre les conclusions de cette première année de réflexion. Le gouvernement avait émis un avis favorable à ces conclusions et à la façon de travailler de cette nouvelle structure. Parmi ces premières propositions, on peut trouver la création de guides thématiques pratiques à destination des musulmans, mais également « la création d’un conseil pour nommer les aumôniers, la mise en place d’une plateforme nationale regroupant le secteur bancaire et les associations cultuelles, ou encore la discussion autour d’un statut et d’une fiche de poste propre aux imams ».
Dans son discours du 16 février, le président Macron a demandé aux membres du FORIF de s’atteler à d’autres points à l’avenir : le financement du culte musulman, les interférences étrangères, le choix des imams mais aussi l’organisation des pèlerinages et l’usage des réseaux sociaux à des fins religieuses.
Par ailleurs, on peut noter qu’à la différence du CFCM, les membres du FORIF sont issus d’«un système plus représentatif qui repose sur la désignation de personnalités par les préfets ou sur la base du volontariat, tout en maintenant un lien avec certaines figures de l’islam en France». D’après plusieurs sources, il s’agirait d’acteurs de terrain souvent issus des Assises territoriales de l’islam de France (ATIF).

Is FORIF the end of the CFCM?

On 16 February, President Macron met with members of the Forum de l'Islam de France (FORIF) to commemorate the first anniversary of this "new platform for dialogue". On this occasion, and without prior communication, the Head of State also announced "to put an end to the French Council of the Muslim Faith" (CFCM) as the government's interlocutor on Islam.
This announcement comes after months of tension and dissension within the CFCM. This announcement, although surprising in its form, was somewhat expected in terms of substance, especially since the creation of the FORIF in 2022. Many newspapers have reported on different aspects of this information, although several points remain unresolved to this day.
On the one hand, the CFCM, formed in 2003 on the initiative of the public authorities and organised according to branches representing the different countries of origin, suffers from numerous internal discordances given the diversity of points of view. But according to Didier Leschi - former head of the central office of religions - and Abdelhaq Nabaoui - former national hospital chaplain for the Muslim faith - the problem does not end there.
In a debate organised by La Croix, both shared their analysis of the issue. For Leschi, it is less a problem linked to the type of structure of representation of Islam than a lack of personalities who can have a role of intellectual and moral authority, allowing an internal theological debate.
Nabaoui raises three main problems: the case of foreign interference, the "problem of representation linked to the functioning of federations" which do not allow for a renewal of representatives, and a concern for "competence in the management of files".
In 2021, La Croix had already spoken to Mohammed Moussaoui, president of the CFCM since 2020 (and before that between 2008 and 2013). The latter declared that he was not aware of the State's desire to change the body representing Muslims in France. Furthermore, he considered that it was up to the CFCM to decide on its future or its evolution.
An exceptional General Assembly was convened on 19 February and allowed the adoption of new statutes that would favour the role of local actors. A next assembly took place on Sunday 12 March in order to proceed to the final vote of this major change which would mean
"the end of the system of co-optation (of half of the current members of the CFCM) by certain so-called statutory federations" (linked to foreign countries).
For the FORIF, this meeting with the President of the Republic was the occasion for four working groups to present the conclusions of this first year of reflection. The government had issued a favourable opinion on these conclusions and on the way this new structure would work. Among the first proposals are the creation of practical thematic guides for Muslims, but also "the creation of a council to appoint chaplains, the establishment of a national platform bringing together the banking sector and religious associations, and the discussion of a status and job description for imams".
In his speech on 16 February, President Macron asked the FORIF members to tackle other issues in the future: the financing of the Muslim faith, foreign interference, the choice of imams, but also the organisation of pilgrimages and the use of social networks for religious purposes.
Moreover, it can be noted that unlike the CFCM, the members of the FORIF are from "a more representative system based on the designation of personalities by the prefects or on a voluntary basis, while maintaining a link with certain figures of Islam in France". According to several sources, they are field actors, often from the Assises territoriales de l'islam de France (ATIF).

 
 

Source médiatique

 
 

Et la retraite des ministres du culte ?

En pleins débats autour de la réforme des retraites, Le Monde propose une réflexion sur le cas particulier des ministres du culte en France.
D’après le quotidien, depuis 1978, la plupart des ministres du culte sont placés sous le régime général et cotisent auprès d’une caisse d’assurance-retraite spécifique, la Cavimac. En réalité, le système serait plus complexe puisqu’il contient deux régimes spéciaux qui concernent certains protestants et juifs avant la création de la Cavimac et les quatre cultes reconnus en Alsace-Moselle (israélites, catholiques, protestants luthériens et réformés).
En effet, dans le premier cas, il s’agit des « religions qui avaient adhéré au régime général de la Sécurité sociale dès sa création, en 1945, soit le protestantisme luthéro-réformé et le judaïsme ».
Et dans le second, compte tenu du concordat encore en vigueur, « les membres [du clergé sont rémunérés] tout au long de leur vie directement par l’État, que ce soit durant leur sacerdoce ou à la retraite, et ils ne sont soumis à aucune forme de cotisations  ». Ce régime spécial ne s’applique pas aux cultes non reconnus dans le cadre de ce concordat, par exemple l’islam, et leurs ministres du culte ou apparentés doivent cotiser à la caisse du régime général « non concordataire ».
Pour donner une idée de la diversité religieuse des cotisants, Le Monde précise : «sur 17 147 cotisants à la Cavimac en 2019, 13 747 étaient catholiques (environ 60 %), 1 574 évangéliques, 900 témoins de Jéhovah, 354 catholiques non romains (membres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, églises dites “vieille-catholiques”, sédévacantistes, etc.), 190 adventistes, 136 bouddhistes, 118 musulmans, 65 orthodoxes, 31 “autres chrétiens” et 20 anglicans».
Ainsi, globalement, le système de retraite des ministres du culte sera affecté comme le reste du système général, mais a priori en conservant certaines spécificités. De plus, le recul de l’âge de départ en retraite de la loi débattue actuellement ne devrait pas modifier beaucoup les réalités des ministres du culte qui ont tendance à poursuivre leur mission cultuelle au-delà de l’âge légal.
Le Monde décline aussi son analyse en comparant le fonctionnement de la Cavimac avec celui des autres caisses de retraite françaises. Les deux points de différences tiennent dans l’envergure nationale et non locale de celle-ci, mais aussi dans son mode de gestion qui, au lieu d’être paritaire entre salariat et patronat, est un système de représentation des cultes cotisants.
Le journal interroge également ce système de retraites au regard du respect du principe de laïcité et de séparation des églises et l’État. En effet, la Cavimac se serait fondée sur un modèle catholique de gestion à la fois non paritaire et sans prise en compte des cotisations familiales, étant donné le présupposé célibat des ministres du culte dans la perspective catholique. Selon l’historien Jean-Pierre Moisset, « c’est une rupture du principe de solidarité nationale qui veut que l’on cotise pour tout le monde, y compris quand on ne compte pas avoir d’enfants soi-même ».
Et le journal Le Monde de conclure : « Le système de retraite des ministres des cultes dans les territoires concordataires fait, en effet, partie de la liste des régimes spéciaux appelés à se fondre dans le régime général dans les textes du projet de réforme. Si ce dernier est adopté, le clergé concordataire cotisera pour ses droits à la retraite. Ce serait une petite révolution».
On peut dans le même temps noter qu'une demande du sénateur Jean Louis Masson (anciennement UMP et actuellement sans groupe politique) datant du 23 février et adressée au ministre des Solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées sur le fonctionnement de la caisse de retraite des ministres du culte des différentes religions (Cavimac). Il met en avant la problématique de l’arbitrage des religions agréées ou non par cette caisse des retraites et le préjudice porté aux groupes religieux minoritaires.

What about the retirement of ministers of religion?

In the midst of the debate on pension reform, Le Monde offers a reflection on the particular case of ministers of religion in France.
According to the daily, since 1978 most ministers of religion have been placed under the general regime and contribute to a specific pension insurance fund, Cavimac. In reality, the system is more complex since it contains two special schemes that concern some Protestants and Jews before the creation of Cavimac and the four religions recognised in Alsace-Moselle (Israelites, Catholics, Lutheran Protestants and Reformed).
In fact, in the first case, it is a question of "religions that had joined the general social security scheme since its creation in 1945, i.e. Lutheran-Reformed Protestantism and Judaism".
And in the second, in view of the concordat still in force, 'the members [of the clergy are paid] throughout their lives directly by the State, whether during their priesthood or on retirement, and they are not subject to any form of contribution'. This special regime does not apply to religions not recognised under the concordat, for example Islam, and their ministers or relatives must pay contributions to the general 'non-concordat' regime.
To give an idea of the religious diversity of the contributors, Le Monde states: "out of 17,147 contributors to Cavimac in 2019, 13,747 were Catholics (about 60%), 1,574 Evangelicals, 900 Jehovah's Witnesses, 354 non-Roman Catholics (members of the Priestly Fraternity of St. Pius X, so-called 'Old Catholic' churches, sedevacantists, etc.), 190 Adventists, 136 Buddhists, 118 Muslims, 65 Orthodox, 31 'other Christians' and 20 Anglicans".
Thus, overall, the retirement system for ministers of religion will be affected like the rest of the general system, but will retain certain specific features. Moreover, the increase in the retirement age of the law currently being debated should not greatly modify the realities of ministers of religion who tend to continue their religious mission beyond the legal age.
Le Monde also compares the functioning of Cavimac with that of other French pension funds. The two points of difference lie in the national rather than local scope of the fund, and also in its management method, which, instead of being a system of parity between employees and employers, is a system of representation of the contributing cults.
The newspaper also questions this pension system with regard to respect for the principle of secularism and the separation of churches and the State. Indeed, Cavimac is based on a Catholic management model that is not based on equal representation and does not take into account family contributions, given the presupposed celibacy of ministers of religion in the Catholic perspective. According to the historian Jean-Pierre Moisset,
"this is a break with the principle of national solidarity, which means that we contribute for everyone, even when we do not intend to have children ourselves".
And the newspaper Le Monde concludes:
"The pension system for ministers of religion in the concordat territories is, in fact, part of the list of special regimes called upon to merge into the general regime in the texts of the reform project. If the latter is adopted, the concordat clergy will contribute towards their pension rights. This would be a small revolution".
At the same time, we can note a request from Senator Jean Louis Masson (formerly UMP and currently without a political group) dated 23 February and addressed to the Minister for Solidarity, Autonomy and the Disabled on the functioning of the pension fund for ministers of religion of the various religions (Cavimac). It highlights the problem of the arbitration of religions approved or not by this pension fund and the prejudice caused to minority religious groups.

 
 

Au sujet de la retraite des ministres du culte catholique

Dans la continuité du sujet qui précède, La Croix propose une lecture spécifique de cette réforme des retraites au sujet du monde catholique.
Comme évoqué précédemment, le critère de l’allongement de l’âge de départ à la retraite ne semble pas concerner les ministres du culte, et particulièrement les catholiques : «Ni le recul de l’âge légal de départ, ni l’objectif d’une retraite minimale à 85 % du smic pour une carrière complète ne devraient avoir un impact majeur sur la retraite des prêtres, religieux et religieuses».
En effet, selon le droit propre aux catholiques, la retraite dite « canonique » est fixée à 75 ans maximum, et ce même si la retraite administrative a lieu plus tôt. L’évolution du monde du travail affecte aussi les prêtres, les prêtres concernés par ces changements seront d’autant moins nombreux que leur profil a évolué et le parcours professionnel davantage morcelé et diversifié : « Jusque dans les années 1970-1980, ils avaient des parcours assez lisses : petit séminaire, séminaire, ordination…, explique le père Meyer. Aujourd’hui, ils ont fait des études parfois longues, ont eu une vie professionnelle avant le séminaire : l’âge de l’ordination tend à augmenter ».
Le journal évoque par ailleurs le cas particulier des congrégations religieuses qui pourraient être davantage affectées par la réforme en cours et donne par ailleurs d’autres détails sur les changements de montant de ces retraites.

About the retirement of ministers of Catholic religion

Following on from the previous topic, La Croix offers a specific reading of this pension reform with regard to the Catholic world.
As previously mentioned, the criterion of extending the retirement age does not seem to concern ministers of religion, and particularly Catholics: "Neither the increase in the legal retirement age nor the objective of a minimum pension of 85% of the smic for a full career should have a major impact on the retirement of priests and nuns".
In fact, according to the law specific to Catholics, the so-called "canonical" retirement age is set at 75 years maximum, even if the administrative retirement takes place earlier. The evolution of the world of work also affects priests, and the priests concerned by these changes will be all the less numerous as their profile has evolved and their professional career has become more fragmented and diversified: "Until the 1970s and 1980s, they had fairly smooth careers: minor seminary, seminary, ordination..., explains Father Meyer. Today, they have sometimes studied for a long time and had a professional life before the seminary: the age of ordination tends to increase".
The newspaper also mentions the particular case of religious congregations which could be more affected by the current reform and gives further details on the changes in the amount of these pensions.

 
 

Dîner du CRIF

Le dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) s’est tenu le 13 février dernier au Carrousel du Louvre, à Paris.
Comme le rappelle Le Point, « Le chef de l'État est habituellement l'invité central de ce rendez-vous qui rassemble politiques, ambassadeurs, religieux, syndicalistes, artistes et personnalités des médias », mais cette année encore ce n’est pas le président Macron qui y a participé, mais la Première ministre Élisabeth Borne. Et ce, peu de temps après avoir annoncé un nouveau plan de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations (voir veille du 02/02/23). Son discours était très attendu, compte tenu de ce nouveau projet gouvernemental, du récent rapport du Service de protection de la communauté juive (SPCJ) sur les actes antisémites, mais aussi en raison de sa particularité biographique. En effet, comme l'ont mentionné plusieurs journaux, « le père [d’Élisabeth Borne], de confession juive, a été déporté, puis a mis fin à ses jours quand sa fille avait 11 ans ».
Yonathan Arfi, le nouveau président du CRIF, a salué le discours de la Première ministre et rappelé les chiffres de ce dernier rapport, publié en janvier dernier concernant l'année 2022. D’une façon générale, les actes antisémites auraient baissé de 26 % entre 2021 (589) et 2022 (436). Mais ces données sont à relativiser selon Yonathan Arfi, et ce pour plusieurs raisons. D’une part, la transformation des formes que prend l’antisémitisme contemporain : « l'islamisme, [le] complotisme et [la] haine d'Israël ». D’autre part, le SPCJ a également produit une étude sur la réponse pénale apportée aux agressions physiques antisémites (2015- 2019) qui montre le peu d'intérêt pour ces actes : « 63 % des affaires d'agressions antisémites ont été classées sans suite » et « dans seulement 24 % des affaires, les agresseurs ont été condamnés».
D’après Le Figaro, « en 2021, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur, il y avait eu au total 1659 actes antireligieux en France, soit 857 actes antichrétiens, 589 actes antisémites et 213 actes antimusulmans ».

CRIF dinner

The annual dinner of the Representative Council of Jewish Institutions in France (CRIF) was held on 13 February at the Carrousel du Louvre in Paris.
As Le Point reminds us, "The head of state is usually the central guest at this event, which brings together politicians, ambassadors, religious figures, trade unionists, artists and media personalities", but this year again it was not President Macron who took part but Prime Minister Elisabeth Borne. And this, shortly after announcing a new plan to fight against racism, antisemitism and discrimination (see previous watch 02/02/23). Her speech was highly anticipated, given this new governmental project, the recent report of the Service for the Protection of the Jewish Community (SPCJ) on antisemitic acts, but also because of her biographical particularity. Indeed, as mentioned in several newspapers, "the father [of Elisabeth Borne], of Jewish faith, was deported and then ended his life when his daughter was 11 years old".
Yonathan Arfi, the new president of the CRIF, welcomed the Prime Minister's speech and recalled the figures of this latest report, published last January about the year 2022. Generally speaking, antisemitic acts would have decreased by 26% between 2021 (589) and 2022 (436). However, according to Yonathan Arfi, these data should be put into perspective for several reasons. On the one hand, the transformation of the forms that contemporary antisemitism takes: "Islamism, conspiracy and hatred of Israel". On the other hand, the SPCJ also produced a study on the penal response to antisemitic physical attacks (2015-2019), which shows the lack of interest in these acts: "63% of the cases of antisemitic attacks have been closed without follow-up" and "in only 24% of the cases the attackers have been convicted".
According to Le Figaro, "in 2021, according to figures from the Ministry of the Interior, there were a total of 1,659 anti-religious acts in France, including 857 anti-Christian acts, 589 anti-Semitic acts and 213 anti-Muslim acts".

 
 

Les Revenantes : procès de femmes ayant rejoint Daech

La Croix propose plusieurs articles informant sur les récents procès de deux « revenantes », des femmes françaises ayant rejoint Daech et ayant voyagé dans la zone irako-syrienne à partir de 2013.
Le premier procès de ce début d’année 2023 s’est tenu le 27 février et concernait Douha M., qui comparaissait devant le tribunal de Paris pour deux séjours dans cette zone de guerre entre 2013 et 2017. Selon La Croix, le Parquet National Anti Terroriste (PNAT) avait requis quatorze ans de réclusion criminelle et le verdict l’a condamnée à douze ans.
Le journal s’est davantage attardé sur le deuxième procès datant du 2 mars dernier, au sujet d’Amandine L.. Convertie à l’islam en 2013, elle avait quitté la France en 2014 pour la Syrie. Mariée successivement à deux figures importantes de l’État islamique, elle donne naissance à un fils issu de son deuxième mariage en 2017 puis elle est arrêtée et retenue dans un camp pour femmes djihadistes par les forces kurdes. Rapatriée en France fin 2019, elle est depuis en détention provisoire et son fils remis à l'aide sociale à l’enfance. D’après La Croix, la cour de justice s’est beaucoup intéressée au parcours de jeunesse de cette femme et sur les conditions de vie de son fils naît dans une zone de guerre.
Et le journal de conclure : « Depuis huit mois, la France a procédé à trois rapatriements depuis les camps de prisonniers djihadistes en Syrie : en juillet (16 mères et 35 mineurs), en octobre (15 femmes et 40 enfants) et janvier (15 femmes et 32 mineurs). Il resterait dans ces camps une cinquantaine de femmes et une centaine d’enfants français. En septembre, 129 revenants, dont 51 femmes, étaient incarcérés en France».

Ces récents jugements éclairent sur une évolution de la justice française à l’encontre de ces « revenantes ». Par le passé, ces femmes étaient jugées différemment des hommes  « revenants » et tel que dans les pays voisins, avec « une certaine clémence » et plutôt placées sous contrôle judiciaire.
Selon La Croix, depuis les années 2015-2016, « la justice française fait preuve de plus de sévérité, après avoir mieux compris leur engagement idéologique». Cela correspond à l'époque de l'attentat raté à Notre-Dame de Paris qui impliquait un groupe de femmes djihadistes.
Interrogée par le journal, la chercheuse Géraldine Casutt, du centre suisse islam et société de l'Université de Fribourg, rapporte trois raisons qui expliquaient le traitement différent de ces femmes, davantage considérées comme des victimes que des criminelles. Premièrement, l'idée d'une manipulation et d'une emprise de ces femmes par des personnes appartenant à Daech. Ensuite, la justification de ces voyages pour des raisons humanitaires. Et enfin, la croyance en l’amour et le « mythe du prince charmant barbu», notamment depuis que l’État islamique avait développé un discours « familial », en incluant les femmes dans son idéologie pour la pérenniser.
À présent, ces femmes sont jugées pour leurs actes et leur ralliement à la doctrine djihadiste, sans réelle différence avec les hommes djihadistes.

The Revenants: trials of women who joined ISIS

La Croix offers several articles on the recent trials of two "revenants", French women who joined ISIS and travelled to the Iraqi-Syrian zone from 2013.
The first trial at the beginning of 2023 was held on 27 February and concerned Douha M., who appeared before the Paris court for two stays in the war zone between 2013 and 2017. According to La Croix, the National Anti-Terrorist Prosecutor's Office (PNAT) had requested fourteen years of criminal imprisonment and the verdict sentenced her to twelve years.
The newspaper dwelt more on the second trial on 2 March, concerning Amandine L. Converted to Islam in 2013, she had left France in 2014 for Syria. Successively married to two important figures of the Islamic State, she gave birth to a son from her second marriage in 2017 and was then arrested and held in a camp for jihadist women by Kurdish forces. Repatriated to France at the end of 2019, she has since been held in pre-trial detention and her son handed over to child welfare. According to La Croix, the court of justice was very interested in the youthful life of this woman and the living conditions of her son, born in a war zone.
The newspaper concludes: "For the past eight months, France has repatriated three people from jihadist prison camps in Syria: in July (16 mothers and 35 minors), in October (15 women and 40 children) and January (15 women and 32 minors). Around 50 French women and 100 French children remain in these camps. In September, 129 returnees, including 51 women, were incarcerated in France".

These recent judgements shed light on a change in French justice against these "returnees". In the past, these women were judged differently from male "revenants" and, as in neighbouring countries, with "a certain leniency" and rather placed under judicial supervision.
According to La Croix, since 2015-2016, "French justice has become more severe, after having better understood their ideological commitment". This corresponds to the time of the failed attack on Notre-Dame de Paris, which involved a group of female jihadists.
Interviewed by the newspaper, the researcher Géraldine Casutt - Swiss Centre for Islam and Society, University of Fribourg - reports three reasons for the different treatment of these women, who were considered more as victims than as criminals. On the one hand, the idea of manipulation and control of these women by people belonging to ISIS. On the other hand, the justification of these trips for humanitarian reasons. And finally, the belief in love and the "myth of the bearded prince charming", especially since the Islamic State had developed a "family" discourse, including women in its ideology to perpetuate it.
Now, these women are judged for their actions and their adherence to the jihadist doctrine, with no real difference from male jihadists.

 
 

Fin de vie : vers la conclusion de la Convention citoyenne

À travers plusieurs articles, La Croix revient sur les 6e (16-19 février) et 7e sessions (3-5 mars) de la Convention citoyenne sur la fin de vie.
D’une part, à l’issue de la 6e session, un premier vote non définitif s’est tenu pour mesurer les positions des membres : une large majorité a voté pour l’évolution de la loi vers l’aide active à mourir et donc l'insuffisance de la loi actuelle (140 personnes pour, contre 21 soutenant la position contraire et 6 préférant s’abstenir). Plus précisément, 72 % des suffrages exprimés étaient en faveur du suicide assisté et 66 % en faveur de l’euthanasie.
D’autre part, la 7e session a permis « d'affiner les grandes orientations de la Convention » selon le journal. À commencer par le changement de la date de fin de cette Convention, initialement fixée au 19 mars, les citoyens tirés au sort rendront finalement leurs conclusions au gouvernement le 2 avril prochain.
À l’heure actuelle, les participants auraient produit environ 350 propositions, dont une trentaine déjà validées par un vote lors de la clôture de cette 7e session de débats. Cela concernait principalement le développement des soins palliatifs déjà régis par la loi actuelle. Puis un deuxième vote au sujet de l’aide active à mourir a été organisé, « confirmant le scrutin de la session précédente » en faveur de l’évolution de la loi pour l’euthanasie, le suicide assisté voire la mise en place des deux aides.
Lors de cette récente session, les citoyens ont eu l’opportunité de parler avec trois experts médicaux pour recueillir un maximum d’informations au sujet « du discernement des mineurs, des personnes âgées et des malades mentaux ». Tous semblaient s’accorder sur la solitude comme «vraie pathologie de notre société» et sur la nécessité de renforcer la présence humaine, et pas tant les actes médicaux.
Par ailleurs, dans son édition du 4 mars, La Croix recueille la parole de plusieurs citoyens membres de cette Convention qui relate leur expérience.
Enfin, le gouvernement a annoncé par la voie du porte-parole, que dans l’optique d’une modification de la loi actuelle, des discussions étaient en cours pour étudier la gestion de cette question dans nos pays voisins. Le journal propose un petit tour d’horizon des législations actuelles sur ce thème dans plusieurs pays à travers le monde.

End of life: towards the conclusion of the Citizens' Convention

In several articles, La Croix looks back at the 6th (16-19 February) and 7th (3-5 March) sessions of the Citizens' Convention on the End of Life.
On the one hand, at the end of the 6th session, a first non-definitive vote was held to measure the positions of the members: a large majority voted in favour of the evolution of the law towards active assistance in dying and thus the insufficiency of the current law (140 people in favour, against 21 supporting the opposite position and 6 preferring to abstain). More precisely, 72% of the votes cast were in favour of assisted suicide and 66% in favour of euthanasia.
On the other hand, the 7th session allowed "to refine the main orientations of the Convention" according to the newspaper. Starting with the change of the end date of this Convention, initially set for 19 March, the citizens chosen by lot will finally give their conclusions to the government on 2 April.
At present, the participants have produced around 350 proposals, of which thirty or so have already been validated by a vote at the close of this 7th session of debates. This mainly concerned the development of palliative care, which is already governed by the current law. Then a second vote was held on the subject of active assistance in dying, "confirming the vote of the previous session" in favour of the evolution of the law for euthanasia, assisted suicide or even the establishment of both aids.
During this recent session, citizens had the opportunity to speak with three medical experts to gather as much information as possible about "the discernment of minors, the elderly and the mentally ill". They all seemed to agree on loneliness as a "real pathology of our society" and on the need to strengthen human presence, not so much medical acts.
Furthermore, in its 4 March edition, La Croix gathered the words of several citizens who were members of this Convention and recounted their experience.
Finally, the government announced through its spokesperson that, with a view to modifying the current law, discussions were underway to study the management of this issue in our neighbouring countries. The newspaper offers a brief overview of current legislation on this subject in several countries around the world.

 
 

Fin de vie : Macron rencontre de nouveau les représentants des cultes

Initialement prévu le 22 février, un dîner rassemblant une quinzaine de personnalités notamment religieuses s’est tenu ce jeudi 9 mars. Cette rencontre devait préparer les participants à une probable évolution de la loi actuelle, tel que cela est discuté dans la Convention citoyenne sur la fin de vie. La Croix et Le Monde proposent plusieurs articles rapportant les diverses sensibilités qui se sont exprimées à l’occasion de ce dîner et plus généralement, dans ce temps de débats sur la fin de vie en France.

End of life: Macron meets again with religious representatives

Initially scheduled for 22 February, a dinner bringing together some fifteen personalities, including religious figures, was held on Thursday 9 March. This meeting was intended to prepare the participants for a probable change in the current law, as discussed in the Citizens' Convention on the end of life. La Croix and Le Monde offer several articles reporting on the various sensitivities that were expressed during this dinner and more generally during this time of debate on the end of life in France.

 
 

Réforme de la loi sur l'immigration

Après plusieurs mois d’annonces au sujet d’une nouvelle loi sur l’immigration et les débats à l’Assemblée nationale, ce projet de loi devrait être soumis au Sénat à partir du 28 mars.
La Croix analyse la centralité actuelle de la thématique du « regroupement familial » comme étant une manière pour le gouvernement et le ministre de l’Intérieur de se rapprocher de la droite et garantir son adhésion lors du vote.
Ainsi, trois propositions principales ont été ajoutées pour limiter ce regroupement familial à l'avenir : une vérification accrue des conditions d'accueil, une restriction du regroupement à la stricte cellule familiale et des tests linguistiques et sur les « valeurs de la République » pour vérifier l’adhésion et l’intégration des membres de la famille.
De son côté, Le Monde propose un entretien avec Claire Hédon -la défenseure des droits- qui s’exprime en partie sur ce projet de loi mais plus généralement sur l'accueil des étrangers en France. Comme le résume le journal, elle « s’inquiète d’une instrumentalisation du droit au séjour et craint une loi inefficace face aux difficultés administratives croissantes subies par les étrangers ». En effet, selon elle, ce projet de loi reste dans la continuité des réformes précédentes qui n’ont fait que complexifier le droit et entraîner des lourdeurs administratives sans apporter de réelle réponse aux conditions d'accueil de ces personnes sur notre territoire. Par ailleurs, elle s’indigne sur le fondement même de cette série de réformes dont le projet actuel, qui perpétue des peurs et préjugés au sujet de la population migrante. Plusieurs critiques détaillées et propositions concrètes sont décrites dans l’article.

Reform of the immigration law

After several months of announcements about a new immigration law and debates in the National Assembly, this bill should be submitted to the Senate from 28 March.
La Croix analyses the current centrality of the theme of "family reunification" as a way for the government and the Minister of the Interior to get closer to the right and guarantee its support during the vote.
Thus, three main proposals have been added to limit family reunification in the future: increased verification of reception conditions, restriction of reunification to the strict family unit, and tests on language and on the "values of the Republic" to verify the adhesion and integration of family members.
For its part, Le Monde offers an interview with Claire Hédon - the rights defender - who speaks in part on this bill but more generally on the reception of foreigners in France. As the newspaper summarises, she "is worried about the right to stay being used as an instrument and fears that the law will be ineffective in the face of the growing administrative difficulties experienced by foreigners". Indeed, according to her, this bill is a continuation of previous reforms that have only made the law more complex and led to administrative red tape without providing a real response to the conditions of reception of these people on our territory. Furthermore, it is indignant about the very basis of this series of reforms, including the current draft, which perpetuate fears and prejudices about the migrant population. Several detailed criticisms and concrete proposals are described in the article.

 
 

Tribune : Désinfox-Migrations appelle à une convention citoyenne sur la migration

Dans une tribune du Monde, l'association Désinfox-Migrations, qui regroupe 400 scientifiques, appelle le gouvernement à organiser une convention citoyenne sur la migration dans la même ligne que celles formées sur le climat et la fin de vie.
D’abord issue d'initiatives citoyennes en 2018, l’association actuelle s’est constituée en 2020. Elle a pour objectif de « contribuer à un débat public sur les migrations de qualité, informé, fondé sur des faits et analyses scientifiques et abordé avec davantage de mesure et d’objectivité par les responsables politiques et les citoyens ». Elle est reliée au CNRS et à l’Institut Convergences Migrations (ICM) et ses membres sont issus de divers secteurs : journalisme, recherche académique et milieu associatif.
Dans ce message d’indignation, les auteurs de la tribune rappellent que les usages politiques de la thématique migratoire ont plutôt tendance à déformer la réalité et véhiculer des idées extrêmes, à l’origine de préjugés et de discriminations graves. Selon eux, il existe donc une nécessité d’un « débat démocratique dans le traitement des questions de migration, d’intégration ou encore de diversité et d’asile ». Grâce à cette initiative, ils souhaitent lutter contre le mythe d’un « grand remplacement » ou d’une «submersion migratoire incontrôlable» en France et en Europe, et faire entendre largement les faits issus de la recherche scientifique plutôt que les discours politiques déconnectés.

Tribune: Désinfox-Migrations calls for a citizens' convention on migration

In an article in Le Monde, the Désinfox-Migrations association, which brings together 400 scientists, calls on the government to organise a citizens' convention on migration along the same lines as those formed on the climate and the end of life.
The current association was formed in 2020, initially as a result of citizens' initiatives in 2018. Its aim is to "contribute to a quality public debate on migration, informed, based on scientific facts and analysis and approached with greater restraint and objectivity by politicians and citizens". It is linked to the CNRS and the Convergences Migrations Institute (ICM) and its members come from various sectors: journalism, academic research and associations.
In this message of indignation, the authors of the tribune recall that the political uses of the migration theme tend to distort reality and convey extreme ideas, which are at the origin of serious prejudices and discriminations. According to them, there is therefore a need for a "democratic debate in the treatment of migration, integration, diversity and asylum issues". With this initiative, they wish to fight against the myth of a "great replacement" or an "uncontrollable migratory submersion" in France and in Europe, and to make the facts resulting from scientific research widely heard rather than disconnected political speeches.

 
 

10 ans de l’élection du Pape François

Ce lundi 13 mars, était la date anniversaire de l’élection de Jorge Mario Bergoglio en tant que nouveau pape pour succéder à Benoît XVI, alors dans une situation délicate entre âge avancé et scandales de pédocriminalité dans l’Église.

10 years since the election of Pope Francis

Monday 13 March was the anniversary of the election of Jorge Mario Bergoglio as the new pope to succeed Benedict XVI, who at the time was in a delicate situation between advanced age and pedo-criminality scandals in the Church.

 
 

Source société civile

 
 

Tribune : Le Comité Laïcité République réagit à l’actualité sur la fin de vie

Dans cette tribune datée du 28 février dernier, Gilbert Abergel - président du Comité Laïcité République - retrace l’actualité de la Convention citoyenne sur la fin de vie, jusqu’à la 6e session et partage sa position sur le processus en cours.  Cette 6e session a vu la délibération temporaire des citoyens pencher en faveur d’une évolution de la loi Claeys-Leonetti.
Au sujet du lien avec le religieux et la laïcité, Abergel ne comprend pas les invitations du président de la République à échanger avec les représentants de certains cultes en France. Et il s’interroge ainsi : « N’est-il pas paradoxal, dans une République laïque, qu’après la consultation de citoyens appelés à s’exprimer sur un sujet de société majeur, une écoute particulière soit accordée aux représentants des religions dont la mainmise sur nos consciences a été abolie depuis le siècle des Lumières ? Il serait dommage, après une telle consultation, de donner l’impression que le mot de la fin reviendrait aux religions»

Tribune : The Laïcité République Committee reacts to the news on the end of life

In this article dated 28 February, Gilbert Abergel - president of the Comité Laïcité République - retraces the news of the Citizens' Convention on the end of life, up to the 6th session and shares his position on the ongoing process. As mentioned above, this 6th session has seen the temporary deliberation of citizens in favour of an evolution of the Claeys-Leonetti law.
On the subject of the link with religion and secularism, Abergel does not understand the invitations of the President of the Republic to exchange with the representatives of certain cults in France. And he wonders: "Is it not paradoxical, in a secular Republic, that after the consultation of citizens called to express themselves on a major social issue, a particular attention is given to the representatives of religions whose hold on our consciences has been abolished since the Enlightenment? It would be a pity, after such a consultation, to give the impression that the final word would go to the religions".

 
 

Source institutionnelle

 
 

La religion comme point de division en France ?

Dans la foulée de la publication de son dernier essai, La Croix a rencontré Chloé Morin, politologue et spécialiste de l’analyse de l’opinion. Experte à la fondation Jean Jaurès, elle a été la conseillère en communication publique du Premier ministre (2012-2016).
Publié le 15 février dernier, « On aura tout essayé…» (Fayard) est un essai qui s’intéresse aux fractures sociétales en France. Adossé à une série de sondages inédits (OpinionWay), ce livre révèle des divisions croissantes dans les mentalités des françaises et français notamment au sujet de la richesse, de la politique et de la religion. D’après ces travaux, 85 % des Françaises et Français estiment que la France est divisée sur les questions d’ordre religieux et culturel. Selon Chloé Morin, toutes ces données témoignent d’«une crise de la décision publique» en France.

Religion as a point of division in France?

In the wake of the publication of her latest essay, La Croix met with Chloé Morin, a political scientist, specialising in opinion analysis. Expert at the Jean Jaurès Foundation, she was the Prime Minister's public communications advisor (2012-2016).
Published on 15 February, "On aura tout essayé..." (Fayard) is an essay that looks at the societal fractures in France. Based on a series of unpublished polls (OpinionWay), this book reveals the growing divisions in the mentalities of French people, particularly with regard to wealth, politics and religion. According to this research, 85% of French people believe that France is divided on religious and cultural issues. According to Chloé Morin, all these data show
"a crisis of public decision" in France.

 
 

Les lieux de culte évangéliques en Île-de-France

Dans un billet de son blog, le sociologue Sébastien Fath propose un court inventaire statistique de la présence protestante en région parisienne, avec un focus particulier sur la branche évangélique dont il est spécialiste (selon les données en 2022).

Evangelical places of worship in the Ile de France

In a blog post, sociologist Sébastien Fath offers a short statistical inventory of the Protestant presence in the Paris region, with a particular focus on the evangelical branch of which he is a specialist (according to data in 2022).

 
 

Source confessionnelle

 
 

Contre les discriminations, une rencontre entre juifs et musulmans

À l’occasion de la journée internationale « zéro discrimination », le 1er mars, l’Amitié judéo-musulmane de France (AJMF) organisait une rencontre sur le thème «juifs et musulmans en France en 2023»
L’événement, accueilli dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, prévoyait entre 120 et 200 participants, dont certaines personnalités représentantes des deux cultes ainsi que des députés engagés dans la lutte contre les discriminations. Une table ronde avec ceux-ci devait permettre de « dresser un bilan des relations entre Français juifs et musulmans et réfléchir à l’avenir », ainsi qu’échanger sur la politique actuelle du gouvernement, notamment le plan présenté par la Première ministre récemment (voir veille du 02/02/23).

Against discrimination, a meeting between Jews and Muslims

On the occasion of the international "zero discrimination" day, the Amitié judéo-musulmane de France (AJMF) organised a meeting on the theme "Jews and Muslims in France in 2023".
The event, hosted in the National Assembly, was expected to attract between 120 and 200 participants, including some personalities representing the two faiths as well as members of parliament involved in the fight against discrimination. A round table with them was intended to "take stock of relations between French Jews and Muslims and reflect on the future", as well as to exchange on the current government policy, in particular the plan presented by the Prime Minister recently (see previous watch 02/02/23).

 
 

Contrôle renforcé des messes catholiques de rite ancien

Dans une lettre publiée mardi 21 février, Le Vatican a annoncé officiellement renforcer le contrôle et le suivi des messes organisées selon le rite ancien -datant d’avant la réforme liturgique de 1969, lors de Vatican II. Selon La Croix, cette nouvelle ordonnance «impose aux évêques du monde entier d’obtenir [l’accord du Vatican] avant d’autoriser un prêtre à célébrer la messe selon l’ancien rite, ou d’en autoriser la célébration dans une nouvelle paroisse».
Cette décision intervient après une première étape entérinée en 2021, lorsque le Pape François publiait un motu proprio (une lettre apostolique émise par le pape de sa propre initiative) intitulé «Traditionis custodes» («Gardiens de la tradition») et qui revenait à abroger une décision du Pape Benoît XVI datant de 2007, relativement souple avec ces pratiques antérieures à Vatican II.
Ainsi, depuis 2021 déjà, « les lieux où sont célébrées les messes selon ce rite doivent être clairement définis et l’utilisation des missels préconciliaires est strictement encadrée ». À présent ce contrôle est généralisé à l’ensemble des paroisses, et avec un effet rétroactif pour permettre au Vatican de suivre les « communautés traditionalistes » formées par le passé, celles encore actives ainsi que les futures demandes.
D’après le journal, « le Pape François craint que la célébration de l’ancien rite serve de prétexte pour contester les enseignements du concile Vatican II», ce qui expliquerait le renforcement de ces mesures.

Tighter control of Old Rite Catholic Masses

In a letter published on Tuesday 21 February, the Vatican announced that it would officially strengthen its control and monitoring of Masses held according to the ancient rite - dating from before the 1969 liturgical reform at Vatican II. According to La Croix, the new order "requires bishops worldwide to obtain [the Vatican's] approval before allowing a priest to celebrate Mass according to the ancient rite, or to authorise its celebration in a new parish".
This decision comes after a first step in 2021, when Pope Francis issued a motu proprio (an apostolic letter issued by the Pope on his own initiative) entitled "Traditionis custodes" ("Guardians of Tradition"), which abrogated a decision of Pope Benedict XVI dating from 2007, which was relatively flexible with these pre-Vatican II practices.
Thus, since 2021, "the places where Masses are celebrated according to this rite must be clearly defined and the use of pre-conciliar missals is strictly controlled". Now this control is being extended to all parishes, and with retroactive effect to allow the Vatican to monitor the "traditionalist communities" formed in the past, those still active and future requests.
According to the newspaper, "Pope Francis fears that the celebration of the old rite will be used as a pretext to challenge the teachings of the Second Vatican Council", which would explain the strengthening of these measures.

 
 

Mars, le mois de la Bible

«Le Mois de la Bible » est un événement annuel qui s’étend sur le mois de mars et d’après le journal Regards protestants, « vise à susciter la curiosité du grand public pour la Bible ».
Organisé par l’Alliance biblique française et en collaboration avec le Syndicat des libraires de littérature religieuse (SLLR), le thème de cette édition 2023 est « Quand la Bible me pousse vers les autres ».

March, the month of the Bible

"Le Mois de la Bible" is an annual event that runs throughout the month of March and, according to the newspaper Regards protestants, "aims to arouse the curiosity of the general public for the Bible".
Organised by the Alliance Biblique Française and in collaboration with the Syndicat des libraires de littérature religieuse (SLLR), the theme of this 2023 edition is "When the Bible pushes me towards others".

 
 

Dates du ramadan 2023 en France


SaphirNews
retrace les divisions traditionnelles qui prennent forme chaque année lors du processus de choix des dates du ramadan.
Comme le rappelle La Croix : « Le Coran et les hadiths (la tradition prophétique) prescrivent aux musulmans de commencer à jeûner lors de la "vision" (ru’yah) du croissant lunaire. Certains courants musulmans ne se fient qu’à l’observation visuelle du premier croissant de lune : le premier jour de jeûne est fixé au lendemain de cette "nuit du doute". D’autres sont partisans de calculer, grâce aux données astronomiques, la date à partir de laquelle le croissant est potentiellement visible : ce qui leur permet d’annoncer à l’avance la date du jeûne. D’autres enfin, comme les cinq fédérations musulmanes de France, choisissent de combiner les deux approches ».
Selon SaphirNews, cinq fédérations musulmanes de France « dissidentes du Conseil français du culte musulman (CFCM) » ont annoncé organiser cette « nuit du doute » ou « nuit de l’annonce » le mardi 21 mars prochain. Dans ces conditions et pour ces courants de l’islam, le ramadan débutera le 23 mars cette année.

Ramadan 2023 dates in France

SaphirNews traces the traditional divisions that take shape each year in the process of choosing the dates of Ramadan.
As La Croix recalls: "The Koran and the hadiths (the prophetic tradition) prescribe that Muslims begin fasting at the 'vision' (ru'yah) of the crescent moon. Some Muslims rely solely on the visual observation of the first crescent moon: the first day of fasting is set for the day after this 'night of doubt'. Others rely on astronomical data to calculate the date from which the crescent is potentially visible, which allows them to announce the date of the fast in advance. Others, like the five Muslim federations in France, choose to combine the two approaches.
According to SaphirNews, five Muslim federations in France "dissident from the French Council of the Muslim Faith (CFCM)" have announced that they will organise this "night of doubt" or "night of the announcement" on Tuesday 21 March. Under these conditions and for these currents of Islam, Ramadan will begin on 23 March this year.

 
 

Etude sur la relation entre banque, finance et islam



En amont de la rencontre autour du FORIF, le groupe de travail « droit et gestion des associations du culte musulman» dédié à la thématique financière et bancaire, avait rendu ses premières observations.
Partant d’une étude réalisée conjointement avec le Bureau central des cultes (ministère de l’Intérieur), ce groupe a pu rencontrer de nombreux acteurs afin de compiler les difficultés rencontrées à la fois du côté des professionnels que des usagers.
Comme le précise le journal, « un tel espace de dialogue avec des associations cultuelles est de fait inédit en France, toutes religions confondues ». Cet espace privilégié a permis de dégager plusieurs pistes, notamment la création de formations spécifiques. D’une part, afin de sensibiliser les acteurs du milieu bancaire au fonctionnement et aux besoins des associations cultuelles musulmanes. Et d’autre part, à destination des responsables musulmans au sujet des réglementations financières et notamment bancaires, de leurs droits et obligations selon leur statut juridique et la réalité de leurs usages.

Study on the relationship between banking, finance and Islam

Prior to the FORIF meeting mentioned above, the working group on "law and management of Muslim associations", dedicated to financial and banking issues, had made its first observations.
Based on a study carried out jointly with the Central Office of Worship (Ministry of the Interior), this group was able to meet with many actors in order to compile the difficulties encountered both by professionals and users.
As the newspaper points out, "such a space for dialogue with religious associations is in fact unprecedented in France, all religions included". This privileged space allowed several avenues to be explored, notably the creation of specific training courses. On the one hand, in order to raise the awareness of the actors of the banking sector about the functioning and the needs of Muslim religious associations. And on the other hand, for Muslim leaders on the subject of financial regulations and especially banking regulations, their rights and obligations according to their legal status and the reality of their uses.

 
 

Pour aller plus loin 

 
 

Rencontre : La « Fin du Franco-judaïsme ?»

Le Césor (Centre d’études en sciences sociales du religieux) et l’IREL (Institut d’étude des religions et de la laïcité) organisaient ce mercredi 15 mars une rencontre autour du livre de Martine Cohen «Fin du Franco-judaïsme ? Quelle place pour les Juifs dans une France multiculturelle ?» (PUR, 2022). Un débat était ensuite animé par Rita Hermon-Belot (EHESS) et Stéphanie Laithier (IREL). Informations supplémentaires à retrouver sur les sites du Césor et de l’IREL.

Meeting : The "End of Franco-Judaism?"

The Césor (Centre d'études en sciences sociales du religieux) and the IREL (Institut d'étude des religions et de laïcité) organised on Wednesday 15 March a meeting around Martine Cohen's book "Fin du Franco-judaïsme? What place for Jews in a multicultural France?" (PUR, 2022). A debate was then led by Rita Hermon-Belot (EHESS) and Stéphanie Laithier (IREL). Further information can be found on the Césor and IREL websites.

 
 
 
 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Centrafrique. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Central African Republic. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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