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L’actualité de ces dernières semaines a été marquée par le traitement du conflit israélo-palestinien en France et ayant pour conséquences la résurgence d’actes antisémites. Des manifestations propalestiniennes ont également eu lieu ainsi que des marches pour la paix. Dans le reste des actualités françaises, le président Emmanuel Macron a engagé la procédure d’inscription de l’IVG dans la Constitution. Tandis que le Vatican s‘est prononcé en faveur du baptême de personnes transsexuelles ou nées de GPA, ainsi que l’intensification des débats sur le sujet de la fin de vie. Enfin, on peut noter la parution d’un podcast réalisé par l’INA qui après les récits de Simone Veil fait entendre celui de Ginette Kolinka, rescapée du camp d’Auschwitz- Birkenau. The news of recent weeks has been marked by the resurgence of anti-Semitic acts and debates on the report of the French in the face of these attacks as well as on violence, French identity, and the place of certain political parties and movements during these events. In the rest of the French news, President Emmanuel Macron has initiated the procedure to include abortion in the constitution. The Vatican has spoken in favor of the baptism of transgender people or the birth of surrogacy, as well as the intensification of debates on the subject of the end of life. Finally, we can note the publication of a podcast produced by the INA which after the stories of Simone Veil makes heard that of Ginette Kolinka, survivor of the Auschwitz-Birkenau camp, in an unpublished podcast of four episodes available on all platforms.
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L'info phare - Source médiatique
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Conflit israélo-palestinien en France et montée de l'antisémitisme
Depuis le 7 octobre, après l’attaque du Hamas contre les Kibboutz en Israël, le conflit est très vite devenu en France une affaire politique et médiatique, qui a ramené au premier plan la question de l’antisémitisme et de l’attitude des diverses forces politiques et des responsables religieux face à ce conflit. En effet, « le nombre d'actes antisémites a explosé en France » d'après le ministère de l'Intérieur cité par Le Parisien. Dans un article du 9 novembre, il est rapporté qu'au moins 726 signalements ont été adressés par la plateforme Pharos et ont permis d’identifier plus de 296 individus; majoritairement mineurs. Au-delà des polémiques et des affrontements politiques sur la réponse à donner à ces actes et à la guerre engagée depuis, on peut relever plusieurs apports de chercheurs et d’experts, mais aussi de responsables religieux qui tentent d’apporter une réponse et un appel au calme face à cette évolution. Une marche a été organisée par la Présidente de l’Assemblée nationale Yael Braun Pivet et le Président du Sénat Gérard Larcher le dimanche 12 novembre dans le but de faire face en tant que français et montrer une certaine solidarité face à ces attaques. Malgré ces idées, un certain malaise et un sentiment mitigé quant à cette marche ont été émis de la part de responsables de culte musulmans, souvent tiraillés entre plusieurs exigences. L’imam de la grande mosquée de Paris rapporte, selon France Info, que pour lui il s’agit d’une marche « limitée à défendre les intérêts d’une communauté au détriment des autres ». De son côté, Elie Korchia, président du Consistoire central de France, a regretté cette absence : « Je trouve ça désolant comme position. Maintenant, je comprends la consigne qui a été donnée et qui a été suivie. Pour ma part, je pense qu’il y aura beaucoup d’amis de notre pays, des Français, qu’ils soient musulmans, qu’ils soient [athées], qui seront là. » Il a ajouté : « Cette marche contre l’antisémitisme, c’est pour dire non à un fléau.»
Au contraire, d’autres responsables musulmans comme l’Imam Chalghoumi ont appelé à participer à cette marche a-t-il déclaré sur France Info : « Pour moi, cette marche est cruciale et importante dans cette période de trouble, dans cette période où malheureusement nos compatriotes juifs sont menacés, agressés. Elle prouve et montre que nous, ensemble, nous montrons notre unité et notre fraternité, peu importe notre religion ou couleurs politiques, pour dire haut et fort que la haine et l'antisémitisme n'ont pas leur place en France ». La Croix précise que « Le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Éric de Moulins-Beaufort a expliqué mercredi 8 novembre que l’Église catholique sera représentée à la marche contre l’antisémitisme prévue dimanche 12 novembre, sans toutefois donner de consignes aux fidèles sur leur participation ». Pour éviter une instrumentalisation politique, différents médias rapportent les divers questionnements concernant la participation du Rassemblent National (RN) à cette marche en raison de l’héritage antisémite et négationniste du Front national dont le parti, malgré sa campagne de réhabilitation, n’a pu se défaire. Le Figaro rapporte les propos de Serge Klarsfeld quant à cette situation. Ce dernier considère qu’il est justement positif que le RN soit présent et qu’il faut se réjouir que ce parti considère cette marche importante et veuille en faire partie au nom de la République. Il s’attriste par ailleurs de l’absence du parti La France Insoumise et la résurgence d’un « antisémitisme d’extrême-gauche ». Aussi, la chercheuse en science politique Nonna Mayer analyse dans un entretien donné au « Monde », l’instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme par le RN, les positions provocatrices de Jean-Luc Mélenchon et l’évolution des votes des Français de confession juive . Plusieurs médias ont profité de cette crise autour de l’antisémitisme et des violences concernant le contexte actuel pour approfondir plusieurs questions dont celle d’un antisémitisme systémique ou non, de son exposition en France et des différents moyens employés par l’État pour y remédier. À ce titre le média C À Vous a reçu Raphaël Enthoven écrivain, journaliste, philosophe pour éclairer sur ces polémiques. De même, une récente matinale sur Face à Face avec Apolline de Malherbe a permis d'interroger la rabbine Delphine Horvilleur expliquant que « personne n’est préparé à répondre à l’antisémitisme mais qu’il ne faut pas fermer les yeux sur ces évènements et l’importation du conflit en France ».
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Transposition of the Israeli-Palestinian conflict in France and the rise of antisemitism
Since October 7, following the Hamas attack on the Kibbutz in Israel, the conflict has rapidly become a political and media issue in France, bringing to the forefront the question of anti-Semitism and the attitude of various political forces and religious leaders to this conflict."The number of anti-Semitic acts has exploded in France", according to the French Ministry of the Interior. Le Parisien reported that at least 726 reports had been made, identifying more than 296 individuals, most of them minors.
Beyond the polemics and political confrontations over the response to these acts and the war waged since then, there are several contributions from researchers and experts, as well as religious leaders, who attempt to provide a response and a call for calm in the face of these developments.
A march was organized by the President of the French National Assembly, Yael Braun Pivet, and the President of the French Senate, Gérard Larcher, on Sunday November 12, with the aim of showing solidarity with the French people in the face of these attacks.
Despite these ideas, a certain unease and mixed feelings about the march have been voiced by Muslim faith leaders, who are often torn between several demands. According to France Info, the imam of the Grande Mosquée de Paris reports that, for him, the march is "limited to defending the interests of one community to the detriment of others". For his part, Elie Korchia, President of the Consistoire Central de France, regretted the absence of the march: "I find this position distressing. Now, I understand the instructions that were given and that were followed. For my part, I think there will be many friends of our country, of the French, whether Muslims or [atheists], who will be there." He added: "This march against anti-Semitism is about saying no to a scourge."
On the contrary, other Muslim leaders like Imam Chalghoumi have called for participation in the march, he told France Info: "For me, this march is crucial and important in this troubled period, in this period when unfortunately our Jewish compatriots are threatened, attacked. It proves and shows that we, together, show our unity and fraternity, regardless of our religion or political colors, to say loud and clear that hatred and anti-Semitism have no place in France".
La Croix reports that "The President of the French Bishops' Conference (CEF), Mgr Éric de Moulins-Beaufort, explained on Wednesday November 8 that the Catholic Church will be represented at the march against anti-Semitism scheduled for Sunday November 12, without however giving any instructions to the faithful on their participation".
In order to avoid political instrumentalization, various media outlets are reporting on the various questions surrounding the RN's participation in this march, due to the Front National's anti-Semitic and Holocaust-denying heritage, which the party has been unable to shake off despite its rehabilitation campaign. Le Figaro reports Serge Klarsfeld's comments on this situation. In his view, it is a good thing that the RN is present, and we should be delighted that this party considers this march important and wants to take part in the name of the Republic. He is also saddened by the absence of the La France Insoumise party and the resurgence of "far-left anti-Semitism". In an interview with "Le Monde", political science researcher Nonna Mayer analyzes the RN's instrumentalization of the fight against anti-Semitism, Jean-Luc Mélenchon's provocative positions and the evolution of voting among French people of the Jewish faith.
A number of media outlets have taken advantage of the current crisis surrounding anti-Semitism and violence to explore a number of questions, including whether or not anti-Semitism is systemic, how widespread it is in France, and the various means employed by the state to address it. To this end, C À Vous invited writer, journalist and philosopher Raphaël Enthoven to shed light on these controversies. Similarly, a recent morning show on Face à Face with Apolline de Malherbe in which she questioned Delphine Horvilleur Rabbi, explaining that "no one is prepared to respond to anti-Semitism, but we must not close our eyes to these events and the importation of the conflict into France".
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Débats sur la fin de vie
Dans leur rapport final, remis le dimanche 2 avril 2023, les membres de la convention citoyenne sur la fin de vie se sont prononcés en majorité pour l’accès au suicide assisté et donc à l’euthanasie. En effet, actuellement, la fin de vie en France est ordonnée par la loi Claeys-Léonetti, adoptée en 2016, qui dispose notamment du fait que les malades incurables peuvent bénéficier d’une « sédation profonde et continue jusqu’au décès ». À la suite de ces décisions de la convention citoyenne et de la détermination des députés, les évêques de France se sont montrés inquiets. En effet, BFM a rapporté cette « inquiétude non moins grande » des évêques devant le projet de loi en préparation concernant la fin de vie. Sujet qui pourrait être évoqué par Emmanuel Macron fin 2023. Or, selon Le Parisien le président de la République a réuni plusieurs de ses ministres mardi 7 novembre en vue d’une réunion de travail portant sur le débat de la fin de vie, dont plusieurs arbitrages sont encore attendus quant au périmètre de ce texte.
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End of life debates
In their final report, submitted on Sunday, April 2nd, 2023, the members of the citizen convention on the end of life voted in majority for access to assisted suicide and therefore euthanasia. Indeed, currently, the end of life in France is ordered by the Claeys-Léonetti law, adopted in 2016, which provides in particular that incurable patients can benefit from a «deep and continuous sedation until death». But following these decisions of the citizens' convention and the determination of the deputies the bishops of France are worried about the consequences of this decision. Indeed, BFM reported this «no less great concern» of the bishops before the draft law in preparation concerning the end of life. Subject that could be raised by Emmanuel Macron at the end of 2023. However, according to Le Parisien the President of the Republic will meet several of his ministers on Tuesday, November 12 given a working meeting on the end-of-life debate of which several arbitrations are still expected as to the scope of this text.
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Une ancienne élève de l'École Normale Supérieure a dû rembourser l'école une fois devenue religieuse
Une ancienne élève de l’Ecole normale supérieure (ENS) a dû rembourser 37 000 euros à l’école une fois devenue religieuse. Les élèves de l’ENS ont un statut de fonctionnaire et de ce fait, l’État leur donne un salaire durant leurs années d’études. En échange, ils doivent dix années de service à l’État ou rembourser ce que l’école leur a versé dans le cas où ils ne souhaitent pas être fonctionnaires. Une ancienne élève devenue religieuse a refusé cette règle, en faisant valoir que son vœu de pauvreté ne lui permettait pas de le faire. C’est ce que rapporte le Parisien Étudiant en expliquant que : « La justice vient de trancher et la contraint à payer 37 000 euros ». Son incapacité à rembourser n’a pas été prise en compte.
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An ancient ENS student had to reimburse to the school one it became a nun
Ancient ENS (Ecole normale supérieure) student had to reimburse 37,000 euros to the school once it became a nun. Indeed, the students of the ENS have the status of civil servants, and therefore, the State gives them a salary during their years of study and in exchange, they owe ten years of service to the state or pay back what the school has paid them in case they do not wish to be civil servants. This former student turned nun has refused to do so, invoking her vow of poverty. This is what the Parisian Student reports by explaining that: «The justice has just decided and forced her to pay 37,000 euros». Moreover, his inability to repay was not taken into account and he must repay his debts.
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Racisme, violence et dysfonctionnement au sein des fédérations sportives
Depuis cet été, une commission d’enquête a été nommée à l’Assemblée nationale pour apporter une réponse concernant les fédérations accusées de violences sexistes, sexuelles, financières et racistes. Ils ont été reçus et seront à l’avenir auditionnés afin de clarifier ces accusations. La commission devrait remettre ses conclusions fin décembre. Le journal Ouest-France rapporte que la commission d’enquête « doute » de certains propos. En effet, la rapporteuse de la commission d’enquête parlementaire Sabrina Sebaihi a évoqué des doutes quant à l’exactitude de plusieurs déclarations émises par certains dirigeants. Par exemple, certaines déclarations du président de la Fédération française de tennis (FFT) Gilles Moretton pourraient, selon Mediapart, comporter des inexactitudes. Par ailleurs, les sanctions prévues en cas de faux témoignages ou de tentatives de corruption de témoins sont effectives lors des enquêtes parlementaires. Et si l’action est engagée après que le rapport a été publié selon Ouest-France : « les poursuites judiciaires sont exercées à la demande du président de la commission d’enquête, la députée Horizons Béatrice Bellamy pour cette commission, ou du bureau de l’Assemblée, sa plus haute instance ». Lors des auditions à l'Assemblée nationale, Lilian Thuram a fait le constat de l’existence d’un racisme persistant et ancré dans le football, devant la commission d'enquête sur les défaillances au sein des fédérations françaises de sport.
D’ailleurs, le média LCP Assemblée nationale a rapporté que l'ex-footballeur et champion du monde 1998 : « a plaidé pour l'éducation des joueurs et des supporters, tout en appelant les fédérations et les dirigeants de clubs à lutter plus activement contre le racisme et l'homophobie ».
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Racism, violence and dysfunction in sports federations
Since this summer, a commission of inquiry has been appointed at the French National Assembly to provide an answer concerning federations accused of sexist, sexual, financial and racist violence. They have been received and will be interviewed in the future to clarify these accusations. The commission is due to submit its conclusions at the end of December.
The newspaper Ouest-France reports that the commission of inquiry "doubts" certain statements. Indeed, the parliamentary commission of inquiry Sabrina Sebaihi has raised doubts about the accuracy of several statements made by certain executives. For example, according to Mediapart, certain statements made by Gilles Moretton, President of the French Tennis Federation (FFT), could contain potential inaccuracies.
In addition, the sanctions provided for in the event of false testimony or attempts to corrupt witnesses are effective during parliamentary inquiries. And if action is taken after the report has been published, according to Ouest-France: "legal proceedings are taken at the request of the chairman of the committee of inquiry, Horizons MP Béatrice Bellamy for this committee, or of the bureau of the Assembly, its highest authority".
And during the hearings at the French National Assembly, Lilian Thuram testified to the existence of persistent and entrenched racism in soccer, before the commission of inquiry into failings within the French sports federations, on Thursday November 9. LCP Assemblée Nationale reported that the former footballer and 1998 world champion "pleaded for the education of players and supporters, while calling on federations and club managers to fight more actively against racism and homophobia".
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Parution d'un podcast réalisé par l'INA de Ginette Kolinka
Le 3 décembre 2022, Ginette Kolinka, 97 ans, est la toute dernière rescapée de la Shoah à participer à la collecte fondée par l'INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, afin de témoigner au sein des studios de l’INA. Issue d’un milieu populaire, d’une famille juive athée et communiste, se sachant en danger dès le début de l’Occupation et malgré leur fuite à Avignon la veille de la rafle du Vel d’Hiv, des membres de sa famille dont son père, son frère et son neveu sont arrêtés à la suite d’une dénonciation le 13 mars 1944. C’est ainsi le début d’un douloureux et long périple qui l'a conduite de la prison des Baumettes, à Drancy et jusqu’au camp d’extermination d’Auschwitz Birkenau dans lequel elle connut Simone Veil. Après un long silence, Ginette Kolinka décida de s’engager pour libérer la parole et pour la mémoire de la Shoah au début des années 2000. Elle se déplace ainsi avec dévouement et ardemment dans tous les établissements scolaires pour témoigner auprès de la jeune génération. Ce podcast de 4 épisodes va permettre d’entendre plus largement et d’ancrer son témoignage dans le temps. Le premier épisode retrace sa vie avant Birkenau : « Ginette Kolinka est née Ginette Cherkasky à Paris, en 1925. Son père, Léon, s’occupe d’un petit atelier de confection d’imperméables dans le quartier du Faubourg du Temple, près de la place de la République » Il évoque les arrestations et la Rafle du Vel d’Hiv. Le second épisode marque son arrivée à Auschwitz Birkenau : « C’est en avril 1944 que Ginette, 19 ans, arrive dans le camp de Birkenau, en Pologne. Elle qui pensait se retrouver une fois de plus dans un camp de transit ou de travail, découvre avec horreur la réalité d’un camp d’extermination. Lorsque les SS poussent les gens faibles ou fatigués à prendre les camions, elle conseille à son père et à son frère d’y aller. Les camions les emmènent en réalité directement à la chambre à gaz. ». Le troisième épisode retrace sa survie à Birkenau : « D’avril à octobre 1944, Ginette survit au sein du camp de Birkenau. Comme elle n’a que 19 ans, elle fait partie des prisonnières aptes à travailler. Elle se souvient de la façon dont chaque journée était organisée. Chaque tâche, chaque geste du quotidien devient une source de souffrance et d’humiliation, voire un danger de mort ». Enfin, le dernier et quatrième épisode évoque son retour des camps : « À la fin de l’année 1944, l’Europe est progressivement libérée. Ginette a 19 ans et demi et elle se retrouve embarquée dans le plan d’évacuation de Birkenau par les nazis. C’est ainsi qu’elle est envoyée, par train, au camp de Bergen-Belsen. Après un nouveau transfert et après avoir vu des femmes mourir jour après jour, Ginette regagne enfin la France. Elle rentre à Paris, son esprit et son corps marqués par le traumatisme ».
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Release of a podcast directed by Ginette Kolinka’s INA
On December 3rd, 2022, 97-year-old Ginette Kolinka was the very last survivor of the Holocaust to participate in the collection founded by the INA and the Foundation for Shoah to testify in the INA studios. Coming from a popular background, from an atheist and communist Jewish family, knowing they were in danger from the beginning of the Occupation. Despite their flight to Avignon on the eve of the Vel d'Hiv raid, members of his family including his father, his brother, and nephew were arrested following a report on 13 March 1944. It was thus the beginning of a painful and long journey that led her to the prison of Baumettes de Drancy to the extermination camp of Auschwitz Birkenau in which she met Simone Veil. After a long silence, Ginette Kolinka decided to commit herself to free speech and the memory of the Holocaust in the early 2000s. She travels with dedication and zeal in all schools to testify to the young generation. This podcast of 4 episodes will allow us to hear it more widely and allow a testimony anchored in time. The first episode traces his life before Birkenau: «Ginette Kolinka was born Ginette Cherkasky in Paris, in 1925. His father, Léon, runs a small raincoat-making workshop in the Faubourg du Temple district, near the Place de la République." He talks about the arrests and the Vel d'Hiv raid. The second episode marks his arrival at Auschwitz Birkenau: «It is in April 1944 that Ginette arrives in the camp of Birkenau, in Poland. She, who thought to find herself once again in a transit or work camp, discovers with horror the reality of an extermination camp. When the SS pushes weak or tired people to take the trucks, she advises her father and brother to go. It will make them walk less. The trucks are taking them directly to the gas chamber.” The third episode recounts his survival in Birkenau: «From April to October 1944, Ginette survives in the Birkenau camp. As a 19-year-old, she is one of the working prisoners. She remembers how each day was organized. Every task, every gesture of everyday life becomes a source of suffering and humiliation, even a danger of death.” Finally, the last and fourth episode evokes his return from the camps: «At the end of 1944, Europe is gradually liberated. Ginette is 19 and a half years old and finds herself embarked on the evacuation plan of Birkenau by the Nazis. This is how she was sent by train to the Bergen-Belsen camp. After another transfer and seeing women die day after day, Ginette finally returns to France. She returns to Paris, her mind and body marked by trauma.”
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Projet de loi - Inscription de l'IVG dans la Constitution
Après le vote remettant en cause le droit de recourir à l’IVG aux États-Unis, le 24 juin 2022, la réaction en France ne s’est pas fait attendre et quelques mois après cette annonce, en novembre 2022, l’Assemblée nationale adoptait une proposition de loi dans le but d’inscrire un nouvel article 66-2 dans la Constitution, selon lequel « la loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse ». Comme l’a rapporté Le Monde, le président de la République souhaite présenter son projet de loi visant à inscrire dans la Constitution le droit à l’IVG pour toutes d’ici fin 2023. En début d’année 2023, le texte des députés adopté à l’Assemblée nationale a été rejeté en commission des lois du Sénat. En cause, une question autour des termes « liberté » et « droit ». Visant « un juste équilibre entre les positions » des deux assemblées, le Gouvernement a choisi la rédaction suivante : « La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté de la femme, qui lui est garantie, d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse ». Les Évêques de France ne sont pas rassurés par cette proposition et entendent faire comprendre leurs avis sur le sujet. Lors de leur assemblée générale ayant eu lieu le 8 novembre, les évêques ont déclaré comme le rapporte le média Aleteia que : « Toute vie est un don pour ce monde » alors que se clôturait leur Assemblée plénière d’automne, à Lourdes. Le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Éric de Moulins-Beaufort a d’ailleurs été interviewé par BFM. Il a estimé que « l'avortement, dont la décision est rarement un choix de pleine liberté, ne peut être compris sous le seul prisme des droits des femmes ». Après son passage au Conseil d'État, le texte doit être présenté en Conseil des ministres avant la fin de l'année malgré l’inquiétude des évêques et autres représentants des religions de France
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Bill - Inclusion of abortion in the Constitution
Following the vote in the United States on June 24, 2022, calling into question the right to abortion, the reaction in France was swift, and a few months after this announcement, in November 2022, the National Assembly adopted a bill to enshrine a new Article 66-2 in the Constitution, according to which "the law guarantees the effectiveness of and equal access to the right to voluntary interruption of pregnancy".
As reported in Le Monde, the President of the Republic intends to present his bill to enshrine the right to abortion for all in the Constitution by the end of 2023. At the beginning of 2023, the deputies' text adopted by the National Assembly was rejected by the Senate's Law Commission. At issue was a question surrounding the terms "freedom" and "right". Aiming for "a fair balance between the positions" of the two assemblies, the Government chose the following wording: "The law determines the conditions under which a woman's guaranteed freedom to have recourse to a voluntary interruption of pregnancy is exercised".
The Bishops of France are not reassured by this proposal, and intend to make their views on the subject clear. At their general assembly on November 8, the bishops declared, as reported by the media outlet Aleteia: "All life is a gift for this world", as their autumn plenary assembly in Lourdes drew to a close. The Bishop of France was also interviewed by BFM and confided his concern. The President of the French Bishops' Conference (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, felt that "abortion, whose decision is rarely a completely free choice, cannot be understood solely in terms of women's rights".
After passing through the Council of State, the text is due to be presented to the Council of Ministers before the end of the year, despite the concerns of France's bishops and other religious representatives.
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Baptêmes de personnes transsexuelles ou nées par GPA
Le 8 novembre dernier, le Pape François a affirmé par une note qu’il était possible de baptiser les personnes ayant changé de sexe ou les enfants d’un couple homosexuel nés par le biais d’une GPA (Gestation pour autrui). La Croix a rapporté que la note précisait qu’« un transsexuel –même en ayant subi un traitement hormonal et une opération chirurgicale de réassignation sexuelle –peut recevoir le baptême, dans les mêmes conditions que les autres fidèles, s’il n’y a pas de situations qui risquent d’engendrer un scandale public ou de désorienter les fidèles». Cette note a été adressée à l’évêque brésilien de Santo Amaro, Mgr José Negri, qui avait envoyé cet été au Vatican six questions portant sur le thème « des sacrements des personnes homosexuelles et transsexuelles ». Pour comparaison, le Journal Info Chrétienne rapporte avoir contacté le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) afin de les interroger sur leur positionnement concernant le baptême des personnes transsexuelles : « Au regard de la grande diversité de pratique au sein de leurs membres, les évangéliques de France nous ont répondu ne pas avoir de document de référence au sujet du baptême ».
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Baptisms of transgender people and born by GPA
On November 8th, Pope Francis affirmed by a note that it was possible to baptize people who have changed sex or children of a homosexual couple born through surrogacy (surrogacy). La Croix reported that the note stated that “A transsexual – even after undergoing hormonal treatment and sexual reassignment surgery – may receive baptism under the same conditions as the other faithful if there are no situations that could cause public scandal or disorientation of the faithful”. This note was addressed to the Brazilian Bishop of Santo Amaro, Monsignor José Negri, who sent to the Vatican this summer six questions on the theme “sacraments of homosexuals and transsexuals”. The Journal Info Chrétienne reports that it contacted the National Council of Evangelicals of France (CNEF) to ask them about their position regarding the baptism of transexual people: “In view of the great diversity of practice among their members, the Evangelicals of France told us that they did not have a reference document on baptism.”
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Cet essai d’Emmanuel Falque est un moyen de réunir la théologie et la philosophie. En osant « passer le Rubicon », ce livre vise à sortir de la trop fréquente opposition dans laquelle se trouvent philosophie et théologie : d’être méfiantes l’une envers l’autre et ne pas se considérer comme pouvant être complémentaires. C’est donc une véritable rencontre des deux disciplines que propose l’auteur afin qu’elles puissent véritablement se transformer mutuellement, et non pas uniquement se juxtaposer ou se relayer.
Emmanuel Falque est professeur et doyen de la faculté de philosophie de l’Institut catholique de Paris. Il est notamment l’auteur, aux Éditions du Cerf, du Triduum philosophique, d’Éthique du corps répandu et, plus récemment, de La Chair de Dieu.
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Book - Passer le Rubicon by Emmanuel Falque
This essay by Emmanuel Falque is a way to bring theology and philosophy together while trying to cross the Rubicon. How to reconcile philosophy with theology, seemingly opposed? By daring to «pass the Rubicon», this book aims to get out of the too frequent position in which philosophy and theology are found: to be suspicious of each other and not to consider themselves as complementary. It is therefore a real meeting of the two disciplines that the author proposes so that they can truly transform each other, and not only juxtapose or relay each other. Emmanuel Falque is a Professor and Honorary Dean of the Faculty of Philosophy at the Institut Catholique de Paris. He is notably the author, at Éditions du Cerf, of the philosophical Triduum, of the Ethics of the Body Spread, and, more recently, of The Flesh of God.
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150 poèmes en écho aux Psaumes de David dans l’idée de redécouvrir le « sublime de la voix biblique » et apprendre à écouter sa musique. Dans la tradition juive, le Livre des Psaumes revêt une place prépondérante. Attribués selon le Talmud, au roi David, les Psaumes constituent un texte unique dans les études bibliques. Ils ne sont pourtant pas le grand récit de la révélation ni une celle de la sagesse absolue. Ils représentent les suppliques d’une âme en soif d’être entendue par Dieu.
En écho aux 150 Psaumes, Raphaël Sadin propose 150 chants contemporains.
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Echos de psaumes by Raphaël Sadin
150 poems echoing the Psalms of David in the idea of rediscovering the «sublime of the biblical voice» and learning to listen to his music. In the Jewish tradition, the Book of Psalms has a prominent place. Attributed according to the Talmud to King David, the Psalms are a unique text in Bible studies. Yet they are not the great account of revelation or absolute wisdom. They represent the supplications of a soul in thirst to be heard by God.
Echoing the 150 Psalms, Raphaël Sadin proposes 150 contemporary songs.
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Exposition - Une survivante d’Auschwitz, Ginette Kolinka, raconte.
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Littérature - Jean David Morvan illustre une BD intitulée « Adieu Birkenau » retraçant la vie de Ginette Kolinka rescapée des camps.
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Remise de prix - Mercredi 8 novembre 2023, dans la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville de Paris, le Maire de Montpellier a reçu le prix national de la laïcité décerné par le « Comité Laïcité République ». Le prix a été remis par Richard Malka, l’avocat de Charlie Hebdo.
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Appel à projets - Contre le racisme, l’antisémitisme, les discriminations liées à l’origine et la haine anti-LGBT+» .
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Décès - Mgr François Bacqué, ancien nonce français, est mort
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Centrafrique. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables. This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Central African Republic. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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