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La fronde des catholiques français face à l’interdiction des messes publiques en présentiel se poursuit. Dimanche dernier de nombreux catholiques sont allés manifester devant les églises pour réclamer le retour de la messe. Face à la grogne, le gouvernement tente de jouer l’apaisement en recevant lundi les représentants des cultes. Les offices religieux publics devraient être de retour à partir du 1er décembre avec de fortes restrictions sanitaires. Pendant ce temps, le gouvernement continue son travail sur la loi conte les séparatismes dont le nom est toujours sujet à discussion. Ces réflexions se feraient en parallèle de celles concernant le remaniement de l’Observatoire de la laïcité. Plusieurs idées, allant du changement de la direction au remplacement complet de la structure, sont actuellement explorées. The rebellion of French Catholics over the ban on public masses continues. Last Sunday many Catholics went to demonstrate in front of churches to demand the return of mass. Faced with the discontent, the government is trying to play appeasement by receiving representatives of the cults on Monday. Public religious services are expected to be back from December 1 with strong health restrictions. Meanwhile, the government continues its work on the law against separatism, the name of which is still under discussion. These reflections would be done in parallel with those concerning the overhaul of the Observatory of Secularism. Several ideas, ranging from a change in management to a complete replacement of the structure, are currently being explored.
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L'info phare - source médiatique
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« On veut la messe ! » : les catholiques se mobilisent pour le retour des offices en public
Face à l’interdiction des offices publics, confirmée par le Conseil de l’État, des catholiques se sont rassemblés dimanche dernier devant plusieurs églises partout en France pour demander le retour des messes en présentiel et le respect de la liberté de culte. Face à cette fronde, le ministre de l’Intérieur a déclaré qu’il n’hésiterait pas à décider l’envoi de force de l’ordre si les troubles se répètent. Il reçoit ce lundi les représentants des cultes pour faire le point sur les restrictions et jouer l’apaisement.
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“We want mass! ": Catholics are mobilizing for the return of public mass
Faced with the ban on public mass, confirmed by the Council of State, Catholics gathered last Sunday in front of several churches across France to demand the return of Masses and respect for freedom of worship. In the face of this sling, the interior minister said he would not hesitate to send the police if the unrest recurs. This Monday he receives representatives of cults to take stock of the restrictions.
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Comment de jeunes catholiques se battent sur le web pour défendre la messe
Une partie de la jeunesse catholique souhaitant le retour des messes publics se bat sur les réseaux sociaux pour faire valoir ses arguments. Les réseaux sociaux sont ainsi mis en avant comme principal média de contestation et de revendication pour ces militants catholiques surtout en cette période de confinement.
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How young Catholics are fighting on the web to defend Mass
Part of the Catholic youth wishing for the return of public masses is fighting on social networks to make their arguments known. Social networks are thus put forward as the main media of protest and demand for these Catholic activists, especially during this period of confinement.
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Pourquoi la Fédération des centres sociaux est dans le viseur du gouvernement ?
La Fédération des centres sociaux avait organisé du 19 au 23 octobre leur événement annuel rassemblant 130 jeunes de 14 à 23 ans sur le thème des « Religions ». Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, avait été invitée l’avant-dernier jour pour échanger avec les jeunes. Le débat tendu a été relaté dans plusieurs articles de presse, dont certains prenant parti, à l’image de cet article de La Vie. L’impossibilité du dialogue entre les jeunes et la secrétaire d’État tiendrait selon plusieurs articles de presse aux démarches différentes des deux groupes : les jeunes attendaient des réponses concrètes et des actes, tandis que la secrétaire d’État venait rappeler la notion de laïcité dans le contexte tendu suivant l’assassinat de Samuel Paty. A la suite de cette rencontre, la secrétaire d’État, qui a depuis expliqué ses intentions, a diligenté une inspection pour enquêter sur l’encadrement des jeunes, afin de comprendre comment ont été menés les travaux menés les quatre jours précédents, qui auraient échoué à faire comprendre aux participants le sens de la laïcité.
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Why is the Federation of Social Centers in the government's sights?
The Federation of Social Centers organized their annual event from 19 to 23 October bringing together 130 young people aged 14 to 23 on the theme of "Religions". Sarah El Haïry, Secretary of State for Youth and Engagement, was invited on the penultimate day to discuss with young people. The tense debate has been recounted in several press articles, some of them taking sides, like this article in La Vie. The impossibility of dialogue between young people and the Secretary of State is due, according to several press articles to the different approaches of the two groups: the young people expected concrete answers and actions, while the Secretary of State came to recall the notion of secularism in the tense context following the assassination of Samuel Paty. Following this meeting, the Secretary of State (whose interview here is on the subject) commissioned an inspection to investigate the supervision of young people, in order to understand how the work carried out over the previous four days was carried out, which would have failed to make participants understand the meaning of secularism.
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Que pèse vraiment la Turquie dans l’islam de France ?
La Turquie est le principal fournisseur d’imams détachés en France. Dans son projet contre le séparatisme islamiste, le gouvernement pointe explicitement du doigt cette influence étrangère et souhaite mettre fin au système des imams détachés. La France compte environ 700 000 personnes d’origine turque. La communauté turque aurait des liens avec 300 à 400 lieux de cultes musulmans, soit 15% de ceux-ci. Sur les 1500 à 1800 imams en France, 120 sont des imams détachés provenant de la Turquie. Deux principales structures forment l’islam turc en France : le ditib, émanation du ministère turc des affaires religieuses (environ 250 associations et 120 imams turcs ou d’origine turque sous le régime de l’imam détaché) et Millî Görüş, proche des Frères musulmans (environ 300 associations et plusieurs dizaines de milliers de fidèles en France). Ces derniers sont les plus radicaux. Les Alévis représentent 20% des Turcs de France. Appartenant à une branche minoritaire de l’islam en opposition avec la politique de Erdogan et fortement discriminée en Turquie, les Alévis ne sont pas influencés par les autorités turques. Le tableau des Turcs musulmans en France est donc divers. Leur influence en nombre est donc à modérer. Cependant, l’influence des mouvements les plus radicaux, qui sont les plus actifs, est grandissante.
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How much does Turkey really weigh in the Islam of France?
On the occasion of a rally at the Great Mosque of Paris of certain French representatives of the Muslim faith, Rector Chems-Eddine Hafiz strongly condemned terrorism following the assassination of Samuel Paty. The assembled representatives expressed their support for the government, which they called for great firmness in the measures to be taken. However, the president of the CFCM, Mohamed Moussaoui, refused to be present at this event organized outside the framework of the CFCM. The long-standing tensions between Chems-Eddine Hafiz and Mohamed Moussaoui have thus come to the fore, complicating the government's plan to unite the Muslim faith under the authority of the CFCM.
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Observatoire de la laïcité, liberté associative : les derniers arbitrages du gouvernement contre le séparatisme
La ministre Marlène Schiappa a été chargée du dossier de la réforme de l’Observatoire de la laïcité. Plusieurs scénarios sont à l’étude : garder le fonctionnement actuel et changer simplement l’équipe en charge, transformer l’observatoire en haut conseil et élargir ses prérogatives de conseil au gouvernement, élargir et le rattacher au ministère de l’Éducation, ou enfin, créer un bureau de la laïcité auprès du Premier ministre avec des missions de formation, d’animation et de vigilance. Dans ce dernier scénario, l’Observatoire disparaîtrait et la question serait remise aux mains d’un haut fonctionnaire. Concernant le projet de loi contre les séparatismes, un nouveau sujet serait à l’ordre du jour : celui de l’interdiction du voilement des petites filles.
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Observatory of secularism, associative freedom: the government's latest arbitrations against separatism
Minister Marlène Schiappa is responsible for the reform of the Observatory of Secularism. Several scenarios are being studied: keep the current functioning and simply change the team in charge, transform the observatory into a high council and extend its advisory prerogatives to the government, expand and attach it to the Ministry of Education, or finally , create a secularism office attached to the Prime Minister with training, animation and vigilance missions. In the latter scenario, the Observatory would disappear and the matter would be handed over to a senior official. Regarding the bill against separatism, a new subject would be on the agenda: that of the ban on veiling of little girls.
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Interdiction des cultes publics : les évêques espèrent des « efforts collectifs » pour sauver Noël
Si la décision d’interdire les messes en présentiel reste une grande déception pour les autorités catholiques, ces derniers appellent au respect strict des mesures. L’objectif est maintenant de sauver Noël en respectant au mieux les mesures pour permettre une tenue des messes en présentiel à cette occasion.
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Ban on public worship: bishops hope for "collective efforts" to save Christmas
While the decision to ban public masses remains a great disappointment for the Catholic authorities, they call for strict compliance with the measures. The objective now is to save Christmas by respecting as much as possible the measures to allow Masses to be held in person on this occasion.
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Nouvelle-Calédonie : la France renoue le dialogue pour éviter un 3ème référendum
En Nouvelle-Calédonie s’achève la visite de 21 jours du ministre français des Outre-mer Sébastien Lecornu. A partir du 04 avril prochain les Calédoniens auront à choisir s’ils se lancent dans un troisième référendum sur l’indépendance comme prévu par l’accord de Nouméa. Le ministre a cherché à mettre en place un dialogue de cinq mois entre les dix responsables présents lors du déjeuner du 29 octobre, parmi lesquels se trouvent les trois présidents de province, le président du Congrès et le président du gouvernement local. L’objectif est de se concerter sur les suites de l’accord de Nouméa, la place de la population kanake, la création d’un éventuel État de Kanaky-Nouvelle-Calédonie en lien étroit avec la France et enfin sur les questions économiques notamment la question de l’exploitation du nickel sur le territoire.
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New Caledonia: France renews dialogue to avoid a 3rd referendum
In New Caledonia, the 21-day visit of French Overseas Minister Sébastien Lecornu concludes. From April 4, Caledonians will have to choose whether they embark on a third referendum on independence as provided for by the Noumea accord. The minister sought to set up a five-month dialogue between the ten officials present at the lunch on October 29, including the three provincial presidents, the president of the Congress and the president of the local government. The objective is to consult on the follow-up to the Nouméa agreement, the place of the Kanak population, the creation of a possible State of Kanaky-New Caledonia in close connection with France and finally on economic issues in particular. the question of the exploitation of nickel in the territory.
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Le judaïsme, une tradition éminemment politique
Ce dialogue entre Delphine Horvilleur, rabbin du Mouvement juif libéral de France, et Benjamin Beeckmans, président du CCLJ, vise à réfléchir sur la place du judaïsme dans l’espace public et politique en France. Pour ces derniers, le judaïsme porte par essence les juifs à occuper une place dans le monde.
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Judaism, an eminently political tradition
This dialogue between Delphine Horvilleur, rabbi of the Liberal Jewish Movement of France, and Benjamin Beeckmans, president of the CCLJ, aims to reflect on the place of Judaism in the public and political space in France. For the latter, Judaism essentially leads the Jews to occupy a place in the world.
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La laïcité en question
La Bibliothèque Nationale de France vient de mettre en ligne un site internet réunissant des ressources sur la laïcité, articulé autour de questions centrales du débat public actuel : y a-t-il des limites à la liberté d’expression ? La laïcité est-elle l’ennemie des religions ? Peut-on rire de tout ? En tout 10 questions structurent le site qui offre à la fois des ressources, renvoie aux textes fondateurs de la laïcité et offre un éclairage sur ses enjeux actuels.
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Secularism in question
The National Library of France has just put online a website bringing together resources on secularism, structured around central questions of the current public debate: are there limits to freedom of expression? Is secularism the enemy of religions? Can we laugh at everything? 10 questions structure the site which offers resources, refers to the founding texts of secularism and sheds light on its current issues.
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Les Juifs français face aux attentats et à l’antisémitisme aujourd’hui
A travers une série d’entretiens avec des juifs français, Solveig Hennebert, doctorante en sciences politiques, revient sur la perception de l’antisémitisme contemporain par les enquêtés. Entre 2004 et 2014 le nombre d’actes et menaces antisémites oscille entre 400 et 1000 faits délictueux ou criminels par an (chiffres du ministère de l’Intérieur). Les commentateurs parlent d’un retour de l’antisémitisme dans les années 2000, pourtant des actes à caractère particulièrement meurtriers dans les années 1980 visaient encore les communautés juives. Avant 2015, les enquêtés perçoivent deux formes d’antisémitisme en France : celui résultant du conflit israélo-palestinien, et celui qui s’apparenterait à un antisémitisme chrétien. Pour les juifs assimilés, 2015 ne constitue pas une rupture dans les violences, mais dans la réaction médiatique et nationale que les événements ont suscitée. La population juive semble avoir un sentiment de « laissé-pour-compte » et dénonce néanmoins paradoxalement l’attention qu’elle suscite parfois de la part de certains politiques, qu’ils accusent de récupération politique. Cependant la plupart des juifs français perçoivent dans la justice et la condamnation ferme des actes antisémites la seule réponse acceptable à ces actes et une source de soutien fiable.
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French Jews in the Face of Attacks and Anti-Semitism Today
Through a series of interviews with French Jews, Solveig Hennebert, doctoral student in political science, reviews the perception of contemporary anti-Semitism by respondents. Between 2004 and 2014, the number of anti-Semitic acts and threats fluctuated between 400 and 1000 criminal acts per year (figures from the Ministry of the Interior). Commentators speak of a return of anti-Semitism in the 2000s, yet particularly deadly acts of the 1980s still targeted Jewish communities. Before 2015, respondents perceived two forms of anti-Semitism in France: that resulting from the Israeli-Palestinian conflict, and that which would be akin to Christian anti-Semitism. For assimilated Jews, 2015 does not constitute a break in the violence, but in the media and national reaction to the events. The Jewish population seems to have a feeling of "being left behind" and nevertheless paradoxically denounces the attention it sometimes receives from certain politicians, whom they accuse of political recuperation. However, most French Jews perceive justice and firm condemnation of anti-Semitic acts as the only acceptable response to these acts and a reliable source of support.
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Le sens de la laïcité en France en 2020
La sociologue et politologue Dominique Schnapper s’interroge sur l’intégration des populations musulmanes à la vie démocratique des pays européens, notamment à la séparation du politique et du religieux et à l’égalité entre les femmes et les hommes. Elle revient ainsi sur la genèse de la laïcité qui s’est imposée comme essentielle à la démocratie française. En acceptant le fait que notre société s’est transformée, la laïcité est devenue une tradition qui doit être transmise et est réinterprétée en fonction des évolutions de la société. En ce sens, pour Dominique Schnapper, elle doit garder son principe et adapter ses modalités. Ce débat est de l’ordre de la politique publique et non un débat sur l’existence de deux conceptions antinomiques de la laïcité qui sont pour elles fausses. Ce qu’elle dénonce comme un faux débat opposerait les « républicains » défenseurs d’une laïcité au cœur du projet républicain et ceux mettant en avant une laïcité « ouverte » et « inclusive » qui préconise une attitude tolérante envers les religions dans l’espace public. Pour Dominique Schnapper, l’islam ne pose aucun problème que la loi de 1905 ne saurait résoudre, ce qui n’est pas le cas de l’islamisme qui est pour elle un projet politique planétaire d’un islam conquérant. Elle met en avant les travaux de sciences sociales pour faire avancer le débat. Leurs constatations sont pour elle claires, même si leur signification est encore à discuter : si la majorité de la population s’intègre à la population française et à sa vision de la démocratie, une minorité sont enrôlés dans des projets d’islamisation contraire aux valeurs démocratiques.
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The meaning of secularism in France in 2020
Sociologist and political scientist Dominique Schnapper wonders about the integration of Muslim populations into democratic life in European countries, in particular the separation of politics and religion and equality between women and men. She thus returns to the genesis of secularism which has imposed itself as essential to French democracy. By accepting the fact that our society has been transformed, secularism has become a tradition that must be transmitted and is reinterpreted according to changes in society. In this sense, for Dominique Schnapper, it must keep its principle and adapt its methods. This debate is a matter of public policy and not a debate on the existence of two contradictory conceptions of secularism which she believe is false. What she denounces as a false debate would oppose the "republicans" defenders of a secularism at the heart of the republican project and those putting forward an "open" and "inclusive" secularism which advocates a tolerant attitude towards religions in public space. For Dominique Schnapper, Islam poses no problem that the law of 1905 could not solve, which is not the case of Islamism which is for her a planetary political project of a conquering Islam. It highlights social science work to advance the debate. Their findings are clear to her, even if their significance is still to be discussed: if the majority of the population integrates with the French population and its vision of democracy, a minority are enrolled in projects of Islamization contrary to democratic values.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Centrafrique. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables. This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Central African Republic. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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