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Depuis le 18 février dernier, et les déclarations faites par le président de la République française Emmanuel Macron à l’occasion de son déplacement à Mulhouse, le débat autour de la structuration du culte musulman en France est relancé. Le président souhaite plus de contrôle dans les modalités de financements des mosquées et de recrutement des imams. Son objectif est de lutter contre ce qu’il appelle le « séparatisme islamique », qui serait alimenté par des pays étrangers. Le terme « séparatisme » vient ici remplacer volontairement celui de « communautarisme », qui était vivement critiqué pour son sens trop vague et trop positif. Sa déclaration laisse sceptique, voire inquiète, la communauté musulmane, qui y voit une énième stigmatisation. La loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, écarte de fait une quelconque implication concrète de l’État français en la matière. Il reste encore à savoir si le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) parviendra à mettre en œuvre, malgré ses divisions internes, cette coupure avec l’étranger dans les mosquées en France, ou si l’État sautera le pas de la révision de la loi et le fera de lui-même. C’est donc en réalité un vrai débat de fond qui se relance sur les liens de l’État avec les religions, et sur la place de ces dernières en France. Un débat dont les suites se poursuivront probablement jusqu’aux prochaines élections présidentielles tant ces questions sont au cœur des préoccupations politiques actuelles. Ce débat est très suivi et alimenté par la communauté universitaire et leurs travaux. Les chercheurs sont divisés entre ceux qui dénoncent un changement sémantique au mieux inutile et détournant l’attention du vrai problème à savoir le désengagement de l’État des zones socioéconomiquement défavorisées, au pire dangereux pour la communauté musulmane, et d’autres qui saluent un nouveau terme plus propice et les mesures qui vont être prises pour déjouer l’emprise des islamistes en France. Il semble néanmoins qu’un consensus s’impose sur le fait que ces mesures ne seront pas suffisantes pour enrayer le phénomène de radicalisation. En pleine crise sanitaire provoquée par l’expansion en France du virus Covid-19, la décision prise par le gouvernement d’imposer le confinement général invite les religions à repenser le lien avec leurs fidèles. Les célébrations religieuses sont en effet suspendues. Cette situation réactive le rôle de médiateur des autorités religieuses entre les décisions prises par l’État et leurs fidèles, notamment dans le cas de l’interdiction d’assister aux funérailles. La pandémie représente en effet un enjeu, qui revêt des aspects historiques dans le cas de l’Église catholique, de proposer une réponse et un soutien spirituel à leurs actuels ou futurs fidèles. Dans ces moments imposés d’isolement et de repli sur soi, l’exaltation des valeurs de solidarité, d’entraide et de communauté que proposent les religions, incite à se demander si cette crise va bel et bien jouer en leur faveur et participer à un renouveau de la spiritualité en France, à l’heure où cette la population se déclare de plus en plus sécularisée, et où les religions enregistrent toutes, à quelques exceptions près, une perte significative de fidèles.
Since the last 18th of February, and the declarations made by the President of the French Republic Emmanuel Macron during his trip to Mulhouse, the debate around the structuration of Muslim worship in France has been revived. The president wants to increase the control on the modalities of mosques’ funding and the hiring of the imams. The aim is to fight against what he calls the « Islamist separatism » which appears to find its main anchorage in foreign countries (Turkey, Morocco, Algeria). The expression « separatism » replaces that of « communautarisme » which was strongly criticized for its too vague and too positive meaning. His declaration leaves the Muslim community skeptical, and even worried,, seeing in this declaration yet another stigma. The 1905 law, about the separation of church and State, excludes in fact any concrete implication from the State. It remains to be seen whether the Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) will reach to implement, despite its internal division, this break with the foreign influence in the French’s mosques, or whether the State will have to revise the law and make it by itself. It is therefore a really fundamental debate about the links of the State with the religions, and about the place of religions in France. A debate that will probably continue until the next presidential election, because these questions are at the heart of current political concerns. This debate is being followed closely and fueled by the university community. The researchers are divided between those who denounced semantic change at best useless and diverting about the real problem which is the disengagement of the State from socio-economically disadvantaged areas, at worst dangerous for the Muslim community, and the others who greet this new term more conducive and the measures that will be taken to foil the hold of Islamist in France. However, there seems to be a consensus around these measures see as not enough to stop radicalization. In the midst of a sanitary crisis due to the spread in France of the virus Covid-19, the decision taken by the government to impose the general confinement invites the religions to rethink the links with their worshipers. Indeed, the religious celebrations have been suspended. This situation reactive the mediator roll of religious authorities between the decisions taken by the States and their faithfuls, especially in the case of the interdiction to go to the funerals. This situation demonstrates not only the vitality of religions in France, but also their plurality. The pandemic represents indeed an issue, with almost historic significance for the Catholic Church, to propose a spiritual answer and support for them actual or future faithfuls. In this imposing time of isolement and withdraw, the values of solidarity, mutual aid and the community highlighted by religions invite us to wonder if this crisis will or not play in their favor and participate to a renewing spirituality in France, whereas the population is more and more secularized, and most religions, with some exceptions, have recorded a loss of faithfuls.
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L'info phare - source médiatique
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À Mulhouse, Emmanuel Macron s'attaque au "séparatisme islamiste"
Le discours prononcé le 18 février par le président de la République Emmanuel Macron pose les jalons de sa politique de lutte contre l’islamisme et la radicalisation. Il vise directement les influences étrangères, notamment turques. Il annonce la fin progressive du système des imams détachés venant d’Algérie et de Turquie, et le renforcement de la formation française des imams. Il souhaite aussi un renforcement des contrôles des financements des mosquées venus de l’étranger. Les ELCO vont aussi disparaître prochainement. Ils offraient un enseignement de langues et cultures étrangères à près de 80 000 élèves par des enseignants parfois étrangers et sans contrôle de l’Éducation Nationale.
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At Mulhouse, Emmanuel Macron tackles "Islamist separatism"
The speech pronounced the 18th of February by the President of the Republic Emmanuel Macron lays the groundwork of his politic to fight Islamism and radicalization. He directly targets foreign influences, especially from Turkey. He announced the progressive end of the detached imams system coming from Algeria and Turkey, and the reinforcement of the imams’ French formation. He also wishes to increase the controls on mosques funding, coming from foreign countries. The ELCO are going to disappear soon. They offered a teaching of foreign languages and cultures for around 80 000 students by teachers sometimes foreigners, without any controls by the Education Nationale.
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Le président de la République Emmanuel Macron poursuit sa stratégie de lutte contre le séparatisme islamiste
Le 25 février, Emmanuel Macron a reçu à l’Élysée des représentants de l’éducation populaire pour poursuivre sa stratégie contre le séparatisme islamique. Il s’agit du deuxième volet de sa politique après la lutte contre les influences étrangères. Il veut remobiliser des acteurs locaux. Pour ce faire il a reçu les responsables de six grands réseaux d'éducation populaire : la Fédération Léo Lagrange, le Mouvement Associatif, la Ligue de l'Enseignement, la Confédération des MJC, l'Association de la Fondation pour la Vie Étudiante pour la Ville (AFEV) et Unis-Cités, ainsi que trois associations locales : Citoyenneté Possible (Seine-Saint-Denis), Décider (Essonne) et Ancrages (Bouches-du-Rhône). Il s’agit de porter une action de lutte contre l’islamisme dans 47 « quartiers de reconquêtes républicaines » (QRR) qui recevront une aide de 100 millions d’euros sur trois ans. Le dispositif concernera ainsi près de 450 000 jeunes dans 80 territoires. Le tout s’accompagnera du recrutement de 1000 adultes-relais dans les quartiers en difficulté, 750 postes de coordinateurs associatifs et 45 millions d’euros sur trois ans pour le programme Tremplin Asso. L’objectif étant de « recréer une alliance républicaine » sur ces territoires, en ne laissant plus seules les associations face à l’islamisme.
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President of the Republic Emmanuel Macron pursues his strategy to fight Islamist separatism
On February 25, Emmanuel Macron received representatives of popular education at The Elysée palace to pursue his strategy against Islamist separatism. This is the second part of his politic after the fight against foreign influences. He wants to mobilize local actors. For this he received the heads of 6 major popular education networks : Fédération Léo Lagrange, Mouvement Associatif, Ligue de l'Enseignement, Confédération des MJC, Association de la Fondation pour la Vie Etudiante pour la Ville (AFEV) et Unis-Cités, but also three local associations : Citoyenneté Possible (Seine-Saint-Denis), Décider (Essonne) and Ancrages (Bouches-du-Rhône). It’s about taking action to fight Islamism in 47 « quartiers de reconquête républicaines » (republican reconquest neighborhoods) (QRR), which will receive 100 million euros in aid for three years. The program would reach nearly 450 000 young people from 80 territories. All of this would be accompanied with the recruitment of 1000 relays-adults in difficult neighborhoods, 750 posts of association coordinators and 45 million euros for three years for the Tremplin Asso program. The objective is to « recreate a republican alliance » in these territories, by no longer leaving the associations alone against Islamism.
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Les points aveugles de deux ouvrages à succès. Fausses évidences sur le djihadisme
Le plan de lutte contre le séparatisme islamiste mis en place par le président Emmanuel Macron est nourri par les récentes publications des universitaires sur la radicalisation en France, notamment par deux récents ouvrages : Hugo Micheron, Le Djihadisme français. Quartiers, Syrie, prisons (2020), et Bernard Rougier, Les Territoires conquis de l'islamisme (2020). Ces deux ouvrages s’inscrivent dans le débat qui avait animé une vive confrontation entre Gilles Kepel et Olivier Roy, entre une « radicalisation de l’Islam » et une « islamisation de la radicalité ». Ces essais décrivent la constitution d'« écosystèmes islamiques », composés de lieux de culte, de restaurants halal, de cybercafés, d'écoles confessionnelles, d'associations culturelles ou sportives qui nourriraient une « logique de rupture avec la société globale et ses institutions » (B. Rougier). H. Micheron déclare observer le même phénomène dans les prisons. Selon les services de renseignement, sur 2 600 lieux de culte musulmans, seuls 130 étaient classés comme « radicaux » en 2018, soit 5 % (Le Figaro, 27 décembre 2018). Cette réalité aurait été ignorée par les autorités trop préoccupées d’islamophobie. Ces deux études suivent une logique appartenant à l’histoire des idées, où les individus sont principalement mus par les textes ou les discours. Mais pour l’islamisme en France, le problème est le peu de relais que trouvent en réalité les djihadistes dans certains territoires, montrant que les textes et les idées ne sont pas suffisantes pour radicaliser la population. L’exemple de Marseille le démontre, considéré par les services du ministère de l'Intérieur comme le principal foyer salafiste français, elle a été largement épargnée par le djihadisme. La seule force du texte et des idées échouent à expliquer le phénomène de radicalisation, qui doit aussi être compris par d’autres facteurs comme la diversité de l’Islam en France, l’importance des facteurs locaux, la prise d’importance dans les prêches des questions de la vie intime sur ceux du dogme, la structuration du culte musulman en France…
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The blind spots of two successful books. False evidence about Jihadism
The plan to fight Islamist separatism implemented by President Emmanuel Macron is fueled by recent academic publications on radicalization in France, notably by two recent works : Hugo Micheron, Le Djihadisme français. Quartiers, Syrie, prisons (2020), and Bernard Rougier, Les Territoires conquis de l'islamisme (2020). These two works take part of the strong debate that confonted Gilles Kepel and Olivier Roy, between a "radicalization of Islam" and an "Islamization of radicalness". These essays describe the constitution of "Islamic ecosystems", composed of places of worship, halal restaurants, cybercafes, denominational schools, cultural or sports associations which would feed a "logic of rupture with the global society and its institutions." (B. Rougier). H. Micheron observes the same phenomenon in prison. According to intelligence services, out of 2,600 Muslim places of worship, 130 were classified as "radicals" in 2018, or 5% (Le Figaro, December 27, 2018). According to them, this reality was ignored by authorities, that were overly concerned by islamophobia. These two studies follow a logic belonging to the history of ideas, where individuals are mainly driven by texts or speeches. The problem is the lack of intermediaries that jihadists find in reality in certain territories, showing that the texts and the ideas are not enough to radicalize the population. The example of Marseille demonstrates, considered by the services of the Ministry of the Interior as the main French Salafist home, it was largely spared from jihadism. The only force of the text and the ideas fail to explain the phenomenon of radicalization, which must also be understood by other factors such as the diversity of Islam in France, the importance of the local factors, the growing importance of the questions of private life in the preaching over those on dogma, the structuring of Muslim worship in France…
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Pourquoi les musulmans du 19e arrondissement se déchirent autour de la mosquée Adda'wa
Depuis février 2018, les tensions s’accumulent entre les gestionnaires légaux et ceux historiques de la mosquée Adda’wa. En 2006, des travaux de rénovation de la mosquée avaient été initiés par les gestionnaires historiques, entraînant le déplacement du lieu de culte à la porte de la Villette au lieu de la rue de Tanger. Le piétinement des travaux a causé un mécontentement et scindé la communauté musulmane du 19e arrondissement en deux : une partie qui réoccupe les locaux de Tanger, malgré une décision judiciaire d’expulsion des locaux, et l’autre qui reste à la Villette. Avec la réussite de l’action judiciaire du groupe de Tanger à l’encontre de celui de la Villette, la situation prend une autre tournure : l’Imam Larbi Kerchat est expulsé des locaux de la Villette. Le 27 décembre, les fidèles sensibles à la cause de Larbi Kerchat ont organisé une « descente » pour sortir par la force du lieu de culte l’imam nommé au remplacement de Larbi Kerchat. Plusieurs associations comme SOS Racisme, se sont alliées en ce début du mois de mars à la cause de Larbi Kerchat et portent plainte contre la mairie du 19e arrondissement.
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Why Muslims in the 19th arrondissement tear around the Adda'wa mosque
Since February 2018, the tension increased between legal managers and historical managers of the Adda’wa Mosque. In 2006, renovations to the mosque were initiated by the historic managers, leading to the relocation of the place of worship to the Porte de la Villette, instead of rue Tanger. The trampling of the works caused disagreement and separated the local community into two groups : one which reoccupies the premises in rue Tanger, despite a judicial expulsion decision, and the other which remains in La Villette. The situation culminated to the point of the judiciary action of Tanger group against La Villette group : the expulsion of the imam Larbi Kerchat from La Villette place. He was leading the Villette group. On December 27, his followers organized a "descent" to forcibly take out of the place of worship the imam appointed to replace Larbi Kerchat. At the beginning of March, several associations such as SOS Racisme, joined in the cause of Larbi Kerchat and filed a complaint against the town hall of the 19th arrondissement.
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Coronavirus : aucun culte dans les églises, les temples et les mosquées à partir de dimanche 15 mars en France
Avec des dates d’application différentes depuis les annonces du Premier ministre Édouard Philippe du 14 mars, les différentes religions organisent en France la fermeture de leurs lieux de culte et par la même occasion la fin des célébrations religieuses publiques.
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Coronavirus : no worship in churches, temples and mosques from Sunday March 15 in France
With different dates of appliances since the announces of the Prime Minister Edouard Philippe the 14th of March, different religions organized in France the closing of worship places and by the same occasion, the end of religious celebrations.
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Coronavirus en Seine-et-Marne : comment les fidèles continuent à pratiquer leur religion
Les autorités religieuses s’adaptent pour préserver le lien avec leurs fidèles. Le mot d’ordre pour toutes les religions est : « priez chez vous ». Tous les mercredis, les cloches des églises sonneront 10 minutes à 19h30. Mercredi 25 mars, l’Église de France met en place un événement national : que tous les fidèles déposent des bougies sur leur balcon ou rebord de fenêtre. Pour la communauté juive, le grand problème reste la question de l’approvisionnement de viandes kasher qui sont vendues essentiellement à Paris. Les autorités religieuses s’appuient sur internet pour garder le lien : le rabbin Yossi Amar dispense des cours sur Facebook pour aider les juifs à surmonter cette épreuve dans la foi, la communauté musulmane de la mosquée de Bussy-Saint-George organise des prêches diffusés sur internet, à Fontainebleau, Chelles et Melun, les messes sont retransmises en direct sur YouTube tous les jours à 15h. Sur l’esplanade des religions, lieu unique en Europe où sont réunies sur le même parvis 5 religions différentes (juive, chrétienne, musulmane, hindoue et bouddhiste), les fidèles de toutes les religions sont appelés à prier les uns pour les autres tous les jours à 20h.
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Coronavirus in Seine-et-Marne: how the faithful continue to practice their religion
The religious authorities adapt to keep the link with their faithfuls. The watchword for all the religions is : « pray at home ». Every Thursday, the church bells will ring ten minutes at 7.30 pm. Wednesday 25th March, the Eglise de France sets up a national event : that each faithful put candles on their balcony or window sill. For the Jewish communities, the big question remains the supply of kosher meat which is essentially sold in Paris. The religious authorities rely on the internet to keep the link : the rabbin Yossi Amar gives courses on Facebook to help Jews to deal with this situation in faith, the Muslim community of Bussy-saint-George mosque organizes online preach courses, at Fontainebleau, Chelles and Melun, the masses are broadcast alive on Youtube every day at 3pm. On the esplanade des religions, a unique place in Europe where 5 different religions (Jewish, Christian, Muslim, Hindu and Buddhist) are gathered on the same square, the faithful of all religions are called to pray for each other all days at 8 p.m.
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Coronavirus Covid-19 : Difficiles funérailles "Comment voulez-vous empêcher les embrassades ?"
Les professionnels des pompes funèbres déplorent à la fois le manque de protection pour eux et leurs employés, ainsi que la difficulté d’empêcher aux proches des défunts d’assister aux funérailles. Le tout participe à augmenter les risques de contamination au Covid-19. Les responsables religieux ont pris des mesures pour limiter la présence des proches aux célébrations funèbres. Pour les catholiques, une prière seulement pour la cérémonie en présence de 20 personnes maximum espacées d’un mètre cinquante et dirigée par un prêtre âgé de moins de 70 ans et en bonne santé si possible, est autorisée. Pour les musulmans, la toilette funéraire est interdite.
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Coronavirus Covid-19 : Difficult funerals “how do you prevent kissing? ”
The funeral directors both lament the lack of protection for themselves and their employees and the difficulty of preventing relatives of the deceased attending the funeral. For Catholics, only a simple pray as a ceremony in the presence of twenty persons maximum one and a half meter apart and if possible leads by a priest under the age of 75 and healthy, are allowed. For Muslims, funeral toilet is prohibited.
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Former les imams en France, un défi à relever
Les imams détachés en France ne représentent que 10% des imams, soit actuellement 300 imams étrangers dont 150 viennent de Turquie, 120 d’Algérie et 30 du Maroc. Ces derniers ont été nécessaires pour l’encadrement des premières générations de musulmans venus travailler en France. Aujourd’hui, il convient de renforcer l’offre de formation des imams français pour se passer totalement des imams détachés. Le problème vient de la structure même du culte en France organisé autour des mosquées ou des centres culturels gérés administrativement et financièrement par des associations suivant la loi de 1901. Les imams officiants sont validés par l’association. Les deux grandes tâches sont le prêche du vendredi et l’enseignement religieux qui demandent du personnel compétent : imam-Khatib ou femmes-morchidates, dont les longues études ne sont pas reconnues. Pour valoriser la profession d’imam, il faut ainsi sanctionner par des diplômes reconnus la formation et augmenter leur salaire en fonction.
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Training imams in France, a challenge to be met
The detached imams in France only represent 10% of imams, either currently 300 foreign imams, 150 of whom come from Turkey, 120 from Algeria and 30 from Morocco. These latter were necessary to supervise the first generations of Muslims who came to work in France. Today, it suits to reinforce the formation offer of French imams to do without these detached imams. The today problem comes from worship structuration in France organized around associations which follows the laws of 1901 or 1905. The officiating imams are validated by the association. The two main tasks are the preach of Friday and religious studies which require competent staff : imam-Khatib or women-mochidates, whose long studies aren’t recognized. To enhance the imam profession, it is necessary to give real qualifications to this formation and increase the salary.
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La diversité religieuse de la France, vue de près
Les chiffres permettent de s’apercevoir du grand changement religieux qui a touché la France ces dernières années : en 1970 encore 85% des Français étaient catholiques, seuls 50% des Français se déclarent comme tels aujourd’hui. La diversité religieuse quant à elle augmente fortement poussant les Français à plus d’interaction avec des personnes ne partageant pas leur croyance. Ce fait amène plus de mixité et de mobilité religieuse, mais pousse aussi soit à une plus grande coexistence entre les religions, soit à des crispations et à un déclenchement de mobilisation en faveur de la préservation de leur identité par certains groupes. Cet état des lieux permet aussi de se rendre compte que les religions partagent le même problème : la difficulté à concilier les générations. Les lignes de fractures au sein même des religions ne s’attardent plus sur des questions de doctrine, mais sur des questions d’éthique autour de l’intime. Enfin, 15% des Français aujourd’hui se disent athée, un chiffre en augmentation depuis plusieurs années.
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Religious diversity in France, close-up
Statistics make it possible to perceive the important religious change that has affected France these last years : in 1970, 85% of French people called themselves Catholics, today only 50% of French people declare themselves as such. Religious diversity increases sharply leading the French to more confrontation with people who don’t have the same belief as them. This fact brings more mixity and religious mobility, but also leads either to a greater coexistence between religions, or to tensions and triggers a mobilization of certain groups for their identity preservation. This inventory also makes it possible to realize that religions share the same problem : the difficulty of reconciling the generations. The dividing lines in religions are no longer questions of doctrine, but questions of ethics around the intimate. Finally, today 15% of French say they are atheists, a number that has been increasing for many years.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Centrafrique. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables. This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Central African Republic. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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