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L’augmentation de décès liés à la crise sanitaire du coronavirus révèle une situation dénoncée depuis une vingtaine d’années par les associations musulmanes : la nécessité de créer plus de carrés confessionnels musulmans dans les cimetières. Aucune législation n’existe en la matière et l’État laisse à la discrétion des maires la gestion de cette question. Mais aujourd’hui l’augmentation de décès et l’impossibilité du rapatriement du corps dans le pays d’origine, laisse poindre une problématique d’ampleur portant sur la dignité et le respect des défunts. Depuis l’audioconférence du président de la République Emmanuel Macron avec les représentants des cultes le 23 mars dernier, le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a alerté l’État et les maires de France sur la question à de nombreuses reprises. En Nouvelle-Calédonie, le premier territoire français à être confiné à partir du lundi 20 avril, la situation a été largement prise en main par les chefs coutumiers kanaks qui ont très tôt perçu le danger. Ils ont alerté et suppléé l’État dans la mise en place d’un confinement strict et de mesures de distanciation sociale. Il en est de même en Guyane pour les villages amérindiens. A sa façon, la crise sanitaire a révélé des tensions dans ces territoires. En effet, les deux communautés, kanak pour la Nouvelle-Calédonie et amérindienne pour la Guyane, craignent que le virus ne décime leur population déjà fragile. Pour les Amérindiens, la situation est difficile depuis longtemps entre les orpailleurs et leurs trafics qui menacent leurs territoires, et l’État français qui peine à les reconnaître et à les respecter. Il en découle une forte précarité socioéconomique, exprimée notamment par le difficile accès aux soins. Le coronavirus apparaît comme un fléau duquel ils ne sauraient se relever. En Nouvelle-Calédonie, cette situation questionne le maintien ou non du second scrutin du référendum sur l’indépendance prévu par le traité de Nouméa de 1998. Le débat politique se polarise entre les loyalistes qui souhaitent l’annulation du scrutin de peur que des tensions politiques s’ajoutent à la crise économique à venir, et les indépendantistes qui craignent que l’annulation et le report du scrutin ne soient la fin de leur cause. Le Nouvel An tamoul, que La Réunion a fêté le 14 avril s’ajoute à la liste des nombreuses célébrations religieuses perturbées par le coronavirus. Le flou juridique autour du maintien ou non des célébrations ont donné lieu au cas polémique de la messe de Pâques de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, à Paris. Mais toutes les religions ne semblent pas être affectées à égale mesure par le confinement. Les cultes à sacramentalité forte comme dans l’Église catholique romaine et dans l’Église orthodoxe souffrent particulièrement de l’absence de leurs fidèles. Un constat qui invite d’autant plus ces Églises à réfléchir à l’après-confinement.
The increase in deaths linked to the coronavirus health crisis reveals a situation that has been denounced for twenty years by Muslim associations: the need to create more Muslim denominational squares in cemeteries. No legislation exists in this area and the State leaves the management of this issue to the discretion of mayors. But today the rise in deaths and the impossibility of repatriating bodies to the country of origin, suggests a major problem relating to the dignity and respect of the deceased. Since the audio conference of the President of the Republic Emmanuel Macron with the representatives of religions on March 23rd, the French Council of Muslim Worship (CFCM) has repeatedly alerted the State and the mayors of France on the issue. In New Caledonia, the first French territory to be unconfined after April 20th, the situation was largely taken in hand by the Kanak customary chiefs who very early perceived the danger. They alerted and supplemented the State in the implementation of strict confinement and social distancing measures. It is the same in Guyana for the Amerindian villages. In its own way, the health crisis has revealed tensions in these territories. The two communities, Kanak for New Caledonia and Amerindian for Guyana, fear that the virus will destroy their already fragile population. For the Amerindians, the situation has long been difficult between the gold washers and their traffics that threaten directly their territories, and the French State which struggles to recognize and respect them. This results in high socioeconomic insecurity, which is expressed by a particularly difficult access to care. The coronavirus appears like a scourge from which they would not recover. In New Caledonia, the situation questions the continuation of the second round of the independence referendum enshrined in the Treaty of Noumea (1998). The political debate is polarized between the loyalists who wish to cancel the poll because they fear that political tensions will worsen the economic crisis to come, and the separatists who fear that the cancellation and the postponement of the poll would put an end to their cause. The Tamil New Year, which Réunion celebrated on April 14th, is added to the list of numerous religious celebrations disturbed by the coronavirus. The legal vagueness around whether the celebration could be maintained or not gave rise to the controversial case of the Easter mass at Saint-Nicolas-du-Chardonnet, in Paris. However, not all religions seem to be affected equally by containment. Cults with a strong sacramentality, as in the Roman Catholic Church and the Orthodox Church, suffer particularly from the absence of their faithful. An observation which invites even more these Churches to think about the after containment.
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L'info phare - source médiatique
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Coronavirus : le chemin de croix des familles musulmanes pour enterrer leurs morts
Les musulmans rencontrent de grandes difficultés pour enterrer leurs défunts en cette période de pandémie. L’impossibilité du rapatriement des corps dans les pays d’origine s’allie au manque de place dans les carrés confessionnels des cimetières communaux français. Les familles déplorent cette situation et appellent vivement à l’agrandissement des carrés. Cette situation fait écho aux revendications des associations musulmanes depuis une vingtaine d’années pour une implantation généralisée de carrés musulmans dans tous les cimetières de France. Avec la pandémie, le CFCM dénonce le passage d’une situation déjà problématique à une situation de crise. La création de nouveaux carrés est soumise à l’approbation des maires et n’est donc pas obligatoire.
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Coronavirus: the way of cross for Muslim families to bury their dead
Muslims face great difficulties in burying their dead in this pandemic period. The impossibility of the repatriation of the bodies in the countries of origin is added to the lack of place in the denominational squares of the French municipal cemeteries. The families deplore this situation and urge the extension of the squares. This situation echoes the demands of Muslim associations over the past twenty years for the establishment of Muslim squares in all cemeteries in France. With the pandemic, the CFCM denounces the transition from an already problematic situation to a crisis situation. The creation of new squares is subject to the approval of the mayors and is therefore not compulsory.
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Coronavirus : les villages amérindiens de Macouria et Matoury s'isolent volontairement pour prévenir toute propagation chez eux
Des cas positifs de Covid-19 ont été signalés dans le village de Cécilia en Guyane. Très vite, les chefs coutumiers des villages de Norino, Yapara et Kamuyéné ont décidé en accord avec leur population de prendre des mesures strictes de confinement. Seuls les personnels soignants et les boulangers sont encore autorisés à entrer dans ces villages. Quant au village de Sainte-Rose de Lima, il a été décidé d’interdire l’accès à toute personne extérieure au village.
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Coronavirus: the Ameridian villages of Macouria and Matoury voluntarily isolate themselves to prevent any spread of the virus in their homes
Positive cases of Covid-19 have been reported in the village of Cécilia in Guyana. Very quickly, the customary chiefs of the villages of Norino, Yapara and Kamuyéné decided in agreement with their population to take strict measures of containment. Only medical staff and bakers are still allowed to enter these villages. As for the village of Sainte-Rose de Lima, it was decided to prohibit access to any stranger to the village.
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Nouvelle-Calédonie : à l'heure du coronavirus, questions autour du second référendum sur la souveraineté
Le second scrutin prévu par l’accord de Nouméa (1998) sur la souveraineté de la Nouvelle-Calédonie doit avoir lieu le 6 septembre prochain. Le premier, qui s’était tenu en 2018, avait vu le non à l’indépendance l’emporter. En cas de victoire du non, l’accord prévoyait la reconduction du scrutin, et si lors de ce second scrutin le non l’emporte de nouveau, il y en aura un troisième. Le coronavirus ne s’est que peu répandu parmi la population, notamment kanak, qui a pris très au sérieux les mesures pour parer à sa propagation. Dès le 31 janvier, le sénat coutumier alertait sur la dangerosité de la situation pour la Nouvelle-Calédonie qui craignait d’être « décimé(e) ». Cette peur est ancrée dans la mémoire collective, notamment dans la population kanak, majoritaire en Nouvelle-Calédonie. Des épidémies ont touché les Kanaks dès le XXe siècle avec la colonisation de l’archipel par les Blancs. Actuellement, pour contrer le coronavirus, les chefs coutumiers s’imposent et mettent en place un contrôle strict se substituant à l’autorité publique. Dans ce contexte, un référendum de septembre sera-t-il possible ? Le débat agite déjà la sphère politique de l’archipel, porté par ceux qui ne veulent pas ajouter à une crise économique majeure, des tensions politiques liées à ce scrutin.
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New Caledonia : at the time of the coronavirus, questions around the second referendum on sovereignty
The second ballot provided for by the Noumea Accord (1998) on the sovereignty of New Caledonia is due to take place on September 6th. The first, which was held in 2018, had seen the “no” to independence win. In the event of the victory of the “no”, the agreement provided for the renewal of the ballot, and if during this second ballot the “no” wins again, there will be a third. The coronavirus has spread very little among the population, notably Kanak, who has taken very serious measures to prevent its spread. On January 31th, the customary senate alerted the population about the danger of the situation for New Caledonia. It feared it would be "decimated". This fear is rooted in the collective memory, especially in the Kanak population, which represents the majority in New Caledonia. Epidemics have affected Kanaks since the 20th century with the colonization of the archipelago by Whites. Currently, to counter the coronavirus, the customary chiefs take the lead and put in place a strict control replacing the public authority. In this context, will a referendum in September be possible? The debate is already stirring the political sphere of the archipelago, endorsed by those who do not want to add political tensions linked to this election, to a major economic crisis.
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Les deuils kanaks bouleversés par le confinement
Dans la coutume funéraire kanak, la présence de l’oncle utérin auprès du défunt est primordiale. Avec le coronavirus et les mesures d’endiguement prises, aux tribus ont dû adapter la coutume. L’oncle utérin vient seul chercher le défunt et l’emmener au cimetière. L’enterrement se fait en nombre réduit, les autres tribus n’y assistent pas et dans la tribu même, les personnes en présence sont réduites à la famille proche. Le reste de la coutume n’est pas appliqué et s’effectuera à une date ultérieure.
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Kanak mourning upset by confinment
In Kanak funeral custom, the presence of the uterine uncle with the deceased is essential. With the coronavirus and the containment measures, the tribes had to adapt the custom. The uterine uncle comes alone to pick up the deceased and take him to the cemetery. The burial is done with a reduced number of people, the other tribes cannot attend it and in the tribe itself, the people present are reduced to the immediate family. The rest of the custom is not applied and is postponed to a later date.
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Nouvel An Tamoul : ferveur malgré l'annulation des célébrations
À La Réunion, le début du Nouvel An tamoul 5121 s’est fait sans festivité. Les prières, bains, vêtements neufs et rituels ont été effectués à huis clos dans les domiciles familiaux. Ce Nouvel An particulier restera gravé dans la mémoire des fidèles. Pour Guillaume Banoubie, vice-président de la fédération tamoule, la pratique de la religion ne s’en trouve pas tant affectée et le confinement est l’opportunité de se ressourcer. En cette période pour lui, les lieux de cultes ne sont pas indispensables, les fidèles peuvent trouver en eux-mêmes le parfait lieu où pratiquer.
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Tamil New Year : fervor despite cancellation of celebrations
In Réunion, the start of the Tamil New Year 5121 passed without celebration. Prayers, baths, new clothes and rituals were performed behind closed doors in family homes. This special New Year will remain inscribed in the memory of the faithful. For Guillaume Banoubie, vice-president of the Tamil federation, the practice of religion is not so much affected and confinement is the opportunity to resource themselves. For him, in this period, places of worship are not essential, the faithful can find in themselves the perfect place to practice.
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Messe "clandestine" et confinement : le grand flou des célébrations autorisées
Dans la nuit du 11 au 12 avril, une messe s’est tenue à l’église de Saint-Nicolas-du-Chardonnet à l’occasion de Pâques rassemblant plus de 20 personnes sans respecter les gestes barrières. Les policiers se sont rendus une première fois sur les lieux et ont constaté que dans l’église fermée de l’intérieur se tenait vraisemblablement un culte. La préfecture les a alors priés de repartir. Des riverains ont rappelé la police, qui est revenue et aurait verbalisé uniquement l’organisateur de la messe. La non-intervention de la police fait débat, laissant croire à l’existence d’un statut spécial pour les fidèles de Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Elle révèle surtout un flou juridique autour de la tenue des offices religieux retransmis en direct sur internet.
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Clandestine "mass" and confinement : the great vagueness of unauthorized celebrations
During the night of April 11th to 12th, a mass was held at the church of Saint-Nicolas-du-Chardonnet on the occasion of Easter, and gathered more than 20 people without respecting the barrier gestures. The police visited the site for the first time and found that there was probably a worship service in the closed church. The prefecture therefore asked them to leave. Local residents called the police, who came back and would have fined the organizer of the mass only. The non-intervention of the police is debated, suggesting that there is a special status for the faithful of Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Above all, it reveals a legal vagueness around the holding of religious services broadcasted live on the internet.
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Quelle Église après le confinement ?
Internet étant devenu le support principal de l’Église catholique, les prêtres s’interrogent déjà sur la pérennisation ou non des nouveaux moyens de communication ainsi mis en place. Mais la question fait déjà débat et certains prêtres enjoignent leurs confrères de résister à cette tentation qui n’aurait pour conséquence que d’éloigner les fidèles de l’Église. L’idée serait plutôt de poursuivre les efforts nouvellement investis sur internet vers la création d’un contenu spécialement dédié à ce média et qui ne viserait pas à remplacer les fonctions physiques de l’Église. Les pistes de réflexion en la matière sont nombreuses.
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Which Church after confinement ?
As the Internet has become the main medium of exchange of the Catholic Church, the priests are already wondering about the sustainability of these new means of communication. The question is already being debated and certain priests push their colleagues to resist this temptation which would only result in removing the faithful from the Church. The idea would rather be to continue the newly invested efforts on the internet towards the creation of content specially dedicated to this medium and which would not aim to replace the physical functions of the Church. There are many approaches for reflection in this area.
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N'ajoutons pas à la douleur des familles, la souffrance de ne pas pouvoir honorer leurs morts
Dans ce communiqué, le CFCM dénonce qu’en plus de la douleur du deuil, s’ajoute pour les familles des défunts la peur de ne pouvoir enterrer leurs proches dans le respect de leurs rites. Le CFCM appelle les maires de France à tout mettre en œuvre pour permettre à leurs concitoyens musulmans d’enterrer dignement leurs morts. Il se positionne aussi en tant que médiateur entre les familles et les maires pour parvenir à trouver une solution au plus vite.
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Let's not add to the pain of the families, the suffering of not being able to honor their dead
In this press release, the CFCM denounces that in addition to the grief of mourning, the fear of not being able to bury their loved ones in accordance with their rites is added for the families of the deceased. The CFCM calls on the mayors of France to do everything they can to allow their Muslim fellow citizens to bury their dead with dignity. He also positions himself as a mediator between families and mayors to find a solution as quickly as possible.
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Les pratiques rituelles en temps de pandémie
L’une des dernières sources de légitimité sociale des Églises en Europe porte sur les rites de la mort. Leur restriction au minimum est un coup dur porté aux religions, surtout à un moment où le nombre de décès augmente. La situation est plus difficile pour les religions à sacramentalité forte, en particulier pour l’Église catholique romaine et les Églises orthodoxes. Elles doivent d’urgence revoir leurs pratiques ce qui aura des conséquences de fond. Internet intervient ici comme une opportunité pour ces religions de retransmettre leurs rites en ligne, faisant apparaître par la même occasion un nouveau vocabulaire : bénédiction « à distance » ou « via les écrans ». La possibilité des rites sans présence physique a suscité un débat depuis les débuts des messes télévisées en 1948. Jean Zizioulas, théologien, rappelait déjà que le culte est une action nécessitant la participation de l’individu qui ne peut être réduite à simplement l’ouïe et la vue. Selon l’auteur, en 2020, la seule présence des clercs aux messes confirme un monopole qu’ils avaient déjà de fait, puisque seuls à pouvoir réaliser le culte. Mais elle met aussi en avant une communauté croyante clérico-centrée et « épuisant son être dans sa ritualité », pour reprendre les mots d’Alain Rauwel. Un phénomène dénoncé par de nombreux théologiens, clercs et évêques. Malgré cela, aucune initiative ne semble parvenir à réintroduire le laïcat dans le culte, laissant poindre son infantilisation. Selon l’auteur, cette situation semble être celle d’une réaffirmation du monopole ecclésiastique, ce qui sera au cœur des débats dans l’Église d’après-confinement.
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Ritual practices in pandemic times
One of the last sources of social legitimacy for churches in Europe relates to the rites of death. Keeping them to a minimum is a serious blow to religions, especially at a time when the number of deaths is increasing. The situation is more difficult for religions with a strong sacramentality, in particular for the Roman Catholic Church and the Orthodox Church. They urgently need to review their practices, which will have far-reaching consequences. The Internet intervenes here as an opportunity for these religions to retransmit their rites online, revealing at the same time a new vocabulary: blessing "at a distance" or "via the screens". The possibility of rites without physical presence has sparked a debate since the beginnings of broadcasted masses in 1948. Jean Zizioulas, theologian, already reminded that worship is an action requiring the participation of the individual which cannot be reduced to hearing and vision. According to the author, in 2020, the mere presence of clerics at masses confirms a monopoly that they already had in fact, since they are the only ones who can perform worship. But it also highlights a clerical-centered believing community that is "exhausting its being in its rituality", to use Alain Rauwel's words. A phenomenon denounced by many theologians, clerics and bishops. Despite this, no initiative seems to succeed in reintroducing the laity in the cult, letting its infantilization appear. According to the author, this situation seems to be that of a reaffirmation of the ecclesiastical monopoly, which will be at the heart of debates in the post-confinement Church.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Centrafrique. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables. This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Central African Republic. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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