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L’actualité de ces dernières semaines a été marquée par le scandale du Fonds Marianne, impliquant le gouvernement actuel, notamment la ministre Marlène Schiappa, et deux des associations bénéficiaires de subventions pour lutter contre « le séparatisme religieux».
Dans le reste des actualités françaises, le ministre Pap Ndiaye a procédé à de nouveaux changements concernant le Conseil des sages de la laïcité. Par ailleurs, le mois de Ramadan a touché à sa fin et le jour de Yom HaShoah a été commémoré. Les médias en ont profité pour revenir sur l'histoire et le sens de ces événements en lien avec le religieux, mais aussi pour étudier les nouvelles pratiques qui les entourent. Enfin, du côté catholique, la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF) a organisé sa réunion annuelle et voté plusieurs propositions fortes pour réformer l'institution.
The news of the last few weeks has been marked by the Marianne Fund scandal, involving the current government, notably Minister Marlène Schiappa, and two of the associations receiving these subsidies to fight against "religious separatism".
In other French news, Minister Pap Ndiaye made further changes to the Conseil des sages de laïcité. Furthermore, the month of Ramadan came to an end and Yom HaShoah was commemorated. The media took the opportunity to look back at the history and meaning of these events in relation to religion, but also to study the new practices surrounding them. Finally, on the Catholic side, the Conference of Religious of France (CORREF) organised its annual meeting and voted on several strong proposals to reform the institution.
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L'info phare - Source médiatique
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Polémiques sur l’utilisation du Fonds Marianne
Ces dernières semaines, plusieurs médias français ont révélé des informations montrant une gestion opaque et un manque de contrôle des associations bénéficiaires du Fonds Marianne. Créé quelques mois après l’assassinat de Samuel Paty (2020), il devait servir à défendre les valeurs républicaines face à la « radicalisation en ligne » et au « cyber-jihadisme » dont avait été victime l’enseignant. Avec un budget de 2,5 millions d’euros, ce fonds devait permettre de subventionner des associations pour des actions de sensibilisation, notamment auprès des jeunes, afin de lutter contre les « idéologies séparatistes » et de « promouvoir les valeurs républicaines ». Après une courte période de sélection, 17 associations ont bénéficié de ces subventions à partir de 2021. Parmi celles-ci, deux associations sont principalement visées par des critiques sur l’utilisation réelle de ces aides : « l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire » (USEPPM) et « Reconstruire le commun ». Selon Mediapart, ce sont elles qui « ont bénéficié des plus grosses dotations du fonds Marianne, malgré les faibles garanties de résultat ». D'après Libération l’USEPPM « a seulement produit un site internet et des publications -très peu partagées- sur les réseaux sociaux ». Et, sur les 300 000 euros reçus par « Reconstruire le commun », une partie aurait « servi à financer des vidéos politiques à l’encontre d’opposants à Macron lors des dernières législatives ». Plusieurs personnalités politiques sont nommément citées dans ces vidéos qui ont été diffusées en pleine campagne pour les élections législatives (2022) alors que l'utilisation d’argent public à des fins politiques est interdite et que ces contenus n’avaient rien à voir avec la promotion de la laïcité. Les enquêtes de France 2, Marianne et Mediapart mettent en cause Marlène Schiappa, actuelle secrétaire d’État chargée de l'Économie sociale et solidaire et de la vie associative, et ministre déléguée chargée de la Citoyenneté à l’époque des faits. D’après ce dernier média : « trois de ses collaborateurs, dont son directeur de cabinet, ont participé à la sélection des candidatures ». Sonia Backès, l’actuelle secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté aurait demandé l’ouverture d’une enquête à l’Inspection générale de l’administration (IGA) et le responsable du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), Christian Gravel, aurait fait un signalement au parquet de Paris. Après les révélations journalistiques, plusieurs enquêtes administratives, politiques et juridiques sont en cours. Libération propose divers articles détaillant la liste des associations financées par ce Fonds Marianne et leurs activités. En somme, ces révélations montrent le flou qui entoure le critère de la lutte contre le « séparatisme religieux ».
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Controversy over the use of the Marianne Fund
In recent weeks, several French media have revealed information showing an opaque management and a lack of control of the associations benefiting from the Marianne Fund. Created a few months after the assassination of Samuel Paty (2020), it was supposed to defend republican values in the face of the "online radicalisation" and "cyber-jihadism" of which the teacher was a victim. With a budget of €2.5 million, the fund was to subsidise associations for awareness-raising activities, particularly among young people, in order to combat "separatist ideologies" and "promote Republican values". After a short selection period, 17 associations were awarded these grants from 2021. Among these, two associations are mainly targeted by criticism on the real use of these subsidies: "the Union of Physical Education and Military Preparation Societies" (USEPPM) and "Reconstructing the Common". According to Mediapart, they are the ones who "benefited from the largest allocations from the Marianne fund, despite the weak guarantees of results". According to Libération, the USEPPM "has only produced a website and publications - very little shared - on social networks". And, of the 300,000 euros received by "Reconstruire le commun", part would have "been used to finance political videos against opponents of Macron during the last legislative elections". Several political figures are mentioned by name in these videos, which were broadcast in the middle of the campaign for the legislative elections (2022), even though the use of public money for political purposes is prohibited and the content had nothing to do with promoting secularism. The investigations by France 2, Marianne and Mediapart implicate Marlène Schiappa, the current Secretary of State for the Social and Solidarity Economy and Associative Life, and Minister Delegate for Citizenship at the time of the events. According to the latter media, 'three of her staff, including her chief of staff, took part in the selection of candidates'. Sonia Backès, the current Secretary of State for Citizenship, is said to have asked the Inspectorate General of Administration (IGA) to open an investigation and the head of the Interministerial Committee for the Prevention of Delinquency and Radicalisation (CIPDR), Christian Gravel, is said to have reported the matter to the Paris prosecutor's office. After the journalistic revelations, several administrative, political and legal investigations are underway. Libération offers various articles detailing the list of associations financed by this Marianne Fund and their activities. In sum, these revelations show the vagueness that surrounds the criterion of the fight against "religious separatism".
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Pas de prise de parole unie des religions sur la fin de vie
Le Monde dédie un article à analyser les prises de positions des différents cultes au sujet des récents débats sur la fin de vie, et montre que les représentants de ces cultes choisissent consciemment de ne pas former un « front des religions » (voir veille du 14/04/2023). En effet, comme le rappelle un article du journal datant de 2022, les différents cultes représentés dans ces discussions ont une « conception commune de la sacralité de la vie » et s’accordent en général sur la limitation des évolutions de la loi entourant la fin de vie. Le Monde analyse ce choix de ne pas parler d’une seule et même voix : « il ne s’agirait pas de polariser la société, en donnant l’impression d’exercer un lobbying qui pourrait être perçu comme malvenu dans un pays particulièrement sécularisé ». Du point de vue de ces représentants religieux, il s’agirait davantage de proposer « une contribution à la réflexion collective » sans s'appuyer sur des « arguments théologiques ». Le Monde détaille ensuite les réactions des quatre cultes les plus souvent sollicités sur les sujets de société en France à la fin de la Convention citoyenne sur la fin de vie. Le journal précise qu’une réaction est attendue prochainement de la part du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz. Enfin, le journal accompagne cette analyse sur l’inexistence d’une parole commune des religions par une réflexion de Séverine Mathieu, sociologue et Directrice d’Études à l’École pratique des hautes études (EPHE) : « Les questions autour de la mort et de la naissance sont désormais sécularisées et politiques, précise la spécialiste. Les représentants des religions peuvent prendre la parole dans le débat démocratique, mais celle-ci ne peut faire autorité pour autant ».
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No unified voice of religions on end of life
Le Monde dedicates an article to analysing the positions taken by the various faiths on the subject of the recent debates on the end of life, and shows that the representatives of these faiths consciously choose not to form a "front of religions" (see watch of 14/04/2023). Indeed, as an article in the newspaper from 2022 reminds us, the various faiths represented in these discussions have a "common conception of the sacredness of life" and generally agree on limiting changes in the law surrounding the end of life. Le Monde analyses this choice not to speak with one voice: "it would not be a matter of polarising society, giving the impression of lobbying, which could be perceived as unwelcome in a particularly secularised country". From the point of view of these religious representatives, it would be more a question of proposing "a contribution to collective reflection" without relying on "theological arguments". Le Monde then details the reactions of the four religions most often asked about social issues in France at the end of the Citizens' Convention on the end of life. And it specifies that a reaction is expected soon from the rector of the Great Mosque of Paris, Chems-Eddine Hafiz. Finally, the newspaper accompanies this analysis of the non-existence of a common voice for religions with a reflection by Séverine Mathieu, sociologist and Director of Studies at the École pratique des hautes études (EPHE): "Questions about death and birth are now secularised and political," says the specialist. Religious representatives can speak out in the democratic debate, but this does not mean that they can be authoritative".
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Encore un concert annulé dans une église
Plusieurs médias se sont fait l’écho d’une nouvelle annulation de concert, initialement prévu dans une église catholique à Lille, sous la pression des commentaires haineux et des risques de violences. Mediapart retrace le fil des événements et montre que tout a commencé par la publication d’un article très polémique sur Riposte catholique, site de la mouvance catholique intégriste et de l’extrême droite : « Un apéro et un concert de rap, pour la rupture du jeûne du Ramadan organisés dans une église à Lille ». Dans les faits, il s’agissait d’un concert organisé par l’association Attacafa, dédiée à la diffusion de la culture et à la lutte contre le racisme depuis les années 1980. Ce concert accueillait des musiciens turcs et était ensuite accompagné d’un « buffet préparé par l’association Les Femmes turques du Nord […] proposé dans une salle paroissiale en dehors de la bâtisse ». Peu avant la date du concert, le compte Twitter Tajmaât, « une plateforme collaborative pour la diaspora maghrébine » selon Mediapart, a révélé l’existence d’un canal Telegram regroupant des militants intégristes et d’extrême droite dans lequel ils planifiaient entre autres, une action violente au moment de l'événement lillois. Comme le précise Libération, « des photos mises en avant par certains membres du canal Telegram suggèrent fortement une implication militaire passée ou présente ». Le journal a ensuite annoncé qu’une enquête avait été ouverte par le parquet de Paris et confiée à la « Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’Humanité (OCLCH) sous la direction du Pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris ». Mediapart a pu s’entretenir avec les deux directrices de l’association, encore sous le choc d’avoir échappé de peu à une attaque d’une telle violence grâce aux révélations des réseaux sociaux et des journalistes. Marianne publie par ailleurs un article pour comprendre les divisions que ce type de faits divers révèle chez les catholiques.
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Another concert cancelled in a church
Several media outlets have reported on the cancellation of another concert, initially scheduled to take place in a Catholic church in Lille, under the pressure of hateful comments and the risk of violence. Mediapart retraces the course of events and shows that it all began with the publication of a highly polemical article on Riposte catholique, a website of the fundamentalist Catholic movement and the extreme right: "An aperitif and a rap concert for the breaking of the Ramadan fast organised in a church in Lille". In fact, it was a concert organised by the Attacafa association, dedicated to the dissemination of culture and the fight against racism since the 1980s. The concert featured Turkish musicians and was then accompanied by a "buffet prepared by the association Les Femmes Turques du Nord [...] offered in a parish hall outside the building". Shortly before the concert, the Twitter account Tajmaât, "a collaborative platform for the North African diaspora" according to Mediapart, revealed the existence of a Telegram channel grouping fundamentalist and far-right activists in which they were planning, among other things, a violent action at the time of the Lille event. As Libération points out, "photos put forward by some members of the Telegram channel strongly suggest a past or present military involvement". The newspaper then announced that an investigation had been opened by the Paris public prosecutor's office and entrusted to the "Central Directorate of Judicial Police (DCPJ) and the Central Office for Combating Crimes against Humanity (OCLCH) under the direction of the National Centre for Combating Online Hate of the Paris public prosecutor's office. Mediapart was able to speak to the two directors of the association, who are still in shock at having narrowly escaped such a violent attack thanks to the revelations of social networks and journalists. Marianne also publishes an article to understand the divisions that this type of event reveals among Catholics.
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Polémiques autour du Conseil des sages de la laïcité et des valeurs de la République
Après les cinq nominations au début du mois dernier (voir veille du 14/04/2023), le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, a annoncé une nouvelle nomination ainsi que le détail des nouvelles missions du Conseil des sages à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Interrogé par Le Monde au sujet de ces changements significatifs, le ministre explique vouloir insister sur toutes les « valeurs de la République », partant notamment du constat que « beaucoup d’enfants juifs auraient quitté l’école publique » à cause de l’antisémitisme qu’ils subissent. Par ailleurs, les débats et critiques continuent suite à la nomination de nouvelles personnalités pour siéger dans ce Conseil, principalement celle du politiste Alain Policar, « qui tranche le plus avec le ministère précédent » selon Le Monde. D’après Libération, la nomination du politiste « suscite des réticences de la part des partisans d’une laïcité “intransigeante”» et également des opposants à l’analyse d’un « racisme systémique » en France. Le Point précise : « Par ses positions sur la laïcité, le racialisme et l'antiracisme, [Alain Policar] est très conforme à ce que pense Pap Ndiaye, commente un grand spécialiste de la laïcité auprès du Point. On peut tout à fait imaginer qu'il devienne le bras droit de ce dernier dans le Conseil des Sages ». De plus, après les cinq récentes nominations, Libération a annoncé le 21 avril qu’une autre personnalité rejoignait le Conseil des sages : « Il s’agit de Christophe Capuano, professeur en histoire contemporaine à l’université de Grenoble-Alpes et président du jury du Prix Samuel Paty, créé en hommage au professeur ». Pour le Figaro, ces nominations ainsi que les nouvelles missions du Conseil des sages « [marquent] un tournant politique majeur » où « la laïcité sera résolument ouverte ». De son côté l’association le Comité Laïcité et République (CLR) critique le manque de reconnaissance du Conseil des sages depuis la prise de poste du ministre Pap Ndiaye et estime que cela reflète son manque d'intérêt pour la laïcité.
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Polemics around the Council of Wise Men on Secularism and the Values of the Republic
fter the five nominations at the beginning of last month (see previous day 14/04/2023), the Minister of National Education, Pap Ndiaye, announced a new nomination as well as the details of the new missions of the Council of Wise Men in the fight against racism and antisemitism. Questioned by Le Monde about these significant changes, the Minister explained that he wanted to insist on all the "values of the Republic", starting in particular from the observation that "many Jewish children would have left the public school" because of the antisemitism that they suffer. Moreover, debates and criticisms continue following the nomination of new personalities to sit in this Council, mainly that of the politician Alain Policar, "who contrasts the most with the previous ministry" according to Le Monde. According to Libération, the appointment of the politician "arouses reticence on the part of supporters of an 'intransigent' secularism" and also of opponents of the analysis of a "systemic racism" in France. Le Point explains: "By his positions on secularism, racialism and anti-racism, [Alain Policar] is very much in line with what Pap Ndiaye thinks," comments a leading specialist in secularism to Le Point. It is quite conceivable that he will become the latter's arm in the Conseil des Sages". Moreover, after the five recent appointments, Libération announced on 21 April that another personality was joining the Council of Wise Men: "It is Christophe Capuano, professor of contemporary history at the University of Grenoble-Alpes and president of the jury of the Samuel Paty Prize, created in homage to the professor. For Le Figaro, these appointments and the new missions of the Council of Wise Men "[mark] a major political turning point" where "secularism will be resolutely open". For its part, the association Comité Laïcité et République (CLR) criticises the lack of recognition of the Council of Wise Men since Minister Pap Ndiaye took office and believes that this reflects his lack of interest in secularism.
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Nouvelles pratiques autour du Ramadan
Plusieurs journaux ont profité du mois de Ramadan de cette année pour étudier de nouvelles pratiques, notamment via les réseaux sociaux. Le Point consacre un article au développement des contenus liés à l’islam sur les réseaux sociaux et notamment Tiktok. En effet, le hashtag «#ramadan» se serait classé parmi les termes les plus à la mode ces dernières semaines. Selon le journal, les thèmes les plus récurrents dans ces contenus sont liés à l’alimentation : « Astuces, recettes et achats, les vidéos qui allient “food” et “ramadan” rencontrent un franc succès, au point que même les influenceurs non musulmans en font leur contenu ». L’autre utilisation, plus transversale est celle des « vlogs Ramadan » : « raconter ses journées dans des “vlogs”, à savoir des vidéos de récits quotidiens, ceux qui pratiquent le ramadan se mettent aussi à filmer leur routine de la journée, du lever avant l'aube au repas après le coucher du soleil ». Ensuite, Le Point détaille quelques aspects plus polémiques liés à ces contenus, notamment au sujet du maquillage, de la musique ou des vêtements, où certains influenceurs ou commentateurs en viendraient à juger les pratiques des autres et décider de celles qu’il faut adopter ou non en période de Ramadan. L’article parle également de cette tendance à « vérifier la pratique religieuse des autres » que certaines personnes utilisent sous forme de défi où il faut choisir entre gagner de l’argent ou maintenir son jeûne de Ramadan.
De son côté, La Croix, propose de s’intéresser à la plateforme Dini TV, « ma religion en arabe », qui diffuse depuis 2020 « des contenus vidéo centrés sur la pratique du jeûne et de la prière ». L’article décrit les parcours et prises de positions des deux principaux acteurs de ce média qui selon le journal promeut « un islam rigoriste » : Rachid el Jay et Abdelmonaïm Boussenna. Interrogé à ce sujet, le politologue et maître de conférences à Sciences Po Lyon Haoues Seniguer analyse ce phénomène : « Ces prédicateurs ont opéré un retrait partiel du champ politique et un repli sur le social par pragmatisme ». Il ajoute « Dini TV s’inscrit dans cette mondialisation du croire, proposant à des individus atomisés un contenu conservateur ». En effet, La Croix explique que ces deux figurent à l'initiative de Dini TV se sont fait connaître par des prêches en ligne et diffusent un « discours conservateur et normatif », un « discours du haram et du hallal -l’illicite et le licite ». Depuis, une quinzaine d’intervenants ont participé à l’élaboration de son contenu, notamment orienté vers les familles et les plus jeunes. La plateforme, dont l’abonnement s’élève à 29 euros par mois, recevrait « près de 70 000 visiteurs par mois, dont 96 % viennent de France, 2 % de Belgique, 1 % d’Italie ».
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New practices around Ramadan
Several newspapers took advantage of this year's Ramadan to study new practices, particularly via social networks. Le Point devotes an article to the development of content related to Islam on social networks and in particular Tiktok. Indeed, the hashtag "#ramadan" has been ranked among the most trending terms in recent weeks. According to the newspaper, the most recurrent themes in this content are related to food: "Tips, recipes and shopping, videos that combine "food" and "Ramadan" are very successful, to the point that even non-Muslim influencers are using them as content". The other, more transversal use is that of "Ramadan vlogs": "recounting their days in "vlogs", i.e. videos of daily stories, those who practice Ramadan also start filming their daily routine, from getting up before dawn to eating after sunset". Then, Le Point details some of the more controversial aspects of this content, notably on the subject of make-up, music or clothing, where some influencers or commentators would come to judge the practices of others and decide what to adopt or not during Ramadan. The article also talks about this tendency to "check the religious practice of others" that some people use as a challenge to choose between earning money or keeping their Ramadan fast.
For its part, La Croix, proposes to take an interest in the Dini TV platform, "my religion in Arabic", which has been broadcasting "video content centred on the practice of fasting and prayer" since 2020. The article describes the background and positions of the two main actors of this media which, according to the newspaper, promotes "a rigorist Islam": Rachid el Jay and Abdelmonaïm Boussenna. When asked about this, the political scientist and lecturer at Sciences Po Lyon Haoues Seniguer analyses this phenomenon: "These preachers have partially withdrawn from the political field and have turned to social issues out of pragmatism". He adds "Dini TV is part of this globalisation of belief, offering atomised individuals conservative content". Indeed, La Croix explains that these two figures behind Dini TV have made a name for themselves through online preaching and broadcast a "conservative and normative discourse", a "discourse of haram and hallal - the illicit and the licit". Since then, some fifteen speakers have participated in the development of its content, particularly oriented towards families and young people. The platform, which costs 29 euros per month to subscribe, receives "nearly 70,000 visitors per month, 96% of whom come from France, 2% from Belgium and 1% from Italy".
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Prosélytisme à Roubaix ? Le maire mis en cause
Initialement prévu en octobre 2022, le procès pour « prosélytisme religieux » impliquant le maire de Roubaix, Guillaume Delbar, s’est finalement tenu le 14 avril dernier. Il y était jugé pour « détournement de fonds publics par négligence à destination d’une association accusée de mener des activités à forte connotation religieuse ». L'association en question est « l’Association ambitions et initiatives pour la réussite » (AAIR) qui mène des actions de soutien scolaire et qui est accusée de prosélytisme religieux alors qu'elle bénéficie de subventions publiques. D’après Marianne, c’est la préfecture du Nord qui a ouvert le dossier début 2022 en lançant une enquête administrative : « l’organisation créée en 2007 par Nordine Khabzaoui, enseignant en lycée et alors membre du bureau de la mosquée salafiste Abou Bakr, à Roubaix, est soupçonnée, sous le couvert de soutien scolaire, de mener des activités à forte connotation religieuse». Pour le journal régional Ouest France «l’AAIR aurait utilisé des subventions publiques, des locaux mis à disposition gratuitement et deux volontaires du service civique "pour dispenser des enseignements religieux sous couvert de cours de langue arabe" au préjudice de la mairie et de l’État». Selon le Figaro, le maire de Roubaix n’est pas le seul mis en cause puisque « trois membres de l'association roubaisienne [AAIR] sont poursuivis pour "abus de confiance" entre 2016 et 2020 ». Le journal fait aussi le lien entre cette affaire et celle d’un épisode de « Zone interdite » dédié à l’islamisme radical et en grande partie filmé à Roubaix (voir veille du 14/04/2023). Plusieurs personnes avaient été interrogées au sujet de ces soupçons mêlant le maire et l’association roubaisienne. Des peines de prison avec sursis ont été requises contre des membres de l’association « soupçonnée de faire la promotion de l’islam » et contre le maire suspecté d’avoir « soutenu “par négligence” la structure ». Le maire pourrait être condamné à une peine d’inéligibilité de trois ans ainsi qu’à huit mois de prison avec sursis. Une décision est attendue le 8 juin prochain.
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Proselytism in Roubaix? The mayor questioned
Initially scheduled for October 2022, the trial for "religious proselytising" involving the mayor of Roubaix, Guillaume Delbar, was finally held on 14 April. He was on trial for "misappropriation of public funds by negligence to an association accused of carrying out activities with a strong religious connotation". The association in question is the 'Association ambitions et initiatives pour la réussite' (AAIR), which carries out school support activities and is accused of religious proselytising even though it receives public subsidies. According to Marianne, it was the prefecture of the Nord department that opened the case at the beginning of 2022 by launching an administrative investigation: "the organisation created in 2007 by Nordine Khabzaoui, a high school teacher and then a member of the board of the Salafist Abou Bakr mosque in Roubaix, is suspected of carrying out activities with strong religious connotations under the guise of tutoring. According to the regional newspaper Ouest France, "the AAIR used public subsidies, premises made available free of charge and two civic service volunteers "to provide religious instruction under the guise of Arabic language classes" to the detriment of the town hall and the state". According to Le Figaro, the mayor of Roubaix is not the only one implicated since 'three members of the Roubaix association [AAIR] are being prosecuted for 'breach of trust' between 2016 and 2020'. The newspaper also makes the link between this case and that of an episode of "Forbidden Zone" dedicated to radical Islamism and largely filmed in Roubaix (see previous day, 14/04/2023). Several people had been questioned about these suspicions involving the mayor and the Roubaix association. Suspended prison sentences were requested against members of the association "suspected of promoting Islam" and against the mayor suspected of having "negligently supported" the structure. The mayor could be sentenced to three years' ineligibility and a suspended sentence of eight months in prison. A decision is expected on 8 June.
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Tribune - Laïcité et enseignants : Joachim Le Floch-Imad, le directeur de la Fondation Res Publica
Le Figaro publie une tribune du directeur de la Fondation Res Publica, Joachim Le Floch-Imad, dans laquelle il revient sur la récente enquête en deux volets de l’IFOP au sujet de la laïcité à l’école (voir veille du 14/04/2023 et 22/12/2022). La Fondation Res Publica, de son nom complet « République, mondialisation, dialogue des civilisations et des nations », est un think tank français créé par Jean-Pierre Chevènement en 2005. Joachim Le Floch-Imad est par ailleurs enseignant à l’université, membre du bureau de la Refondation républicaine -mouvement politique fondé par Jean-Pierre Chevènement- et candidat aux dernières élections législatives avec le soutien du parti présidentiel. D’après lui, ces travaux montrent que « de plus en plus d'enseignants s'éloignent de la conception française de la laïcité» et qu’ «une partie croissante des professeurs ne maîtrise plus les principes républicains, voire les combats de manière revendiquée ». Il reprend plusieurs données de l’IFOP pour étayer ses propos : « 74 % des enseignants de moins de trente ans estiment qu'il faut assouplir les règles relatives à la laïcité en milieu scolaire. À titre d'exemple, 62 % sont favorables à une liberté vestimentaire totale et 40 % voient dans la loi de 2004 une manière de reléguer l'islam et les musulmans ». Il voit dans ces résultats, la continuité d’une situation grave et pérenne : l’oubli de la République et du rôle de défense et transmission de celle-ci que devraient porter les enseignants et plus largement, tous les fonctionnaires. Enfin, Joachim Le Floch-Imad propose deux axes principaux pour remédier à cette situation. D’une part, poursuivre plusieurs des initiatives du gouvernement actuel prises ces dernières années, notamment « l'amélioration du cadre réglementaire et l'évolution des dispositifs existants». D’autre part, il appelle au développement « d'une politique globale et authentiquement républicaine ». Au sujet de l’école, il estime que la République ne peut fonctionner qu’avec « des professeurs convaincus du bien-fondé de leur mission intellectuelle et morale ». Rappelant notamment une proposition récente de la Fondation qu’il dirige : la fin du « monopole de l'université et des sciences de l'éducation dans la formation des enseignants du premier degré » et la possibilité de « proposer des parcours enfin en prise directe avec les savoirs fondamentaux, libres de toute idéologie, que l'on doit absolument transmettre à l'école et au collège ».
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Tribune - Secularism and teachers : Joachim Le Floch-Imad, Director of the Res Publica Foundation
Le Figaro publishes an article by the director of the Res Publica Foundation, Joachim Le Floch-Imad, in which he discusses the recent two-part IFOP survey on secularism in schools (see watch of 14/04/2023 and 22/12/2022). The Res Publica Foundation, whose full name is "Republic, Globalisation, Dialogue of Civilisations and Nations", is a French think tank created by Jean-Pierre Chevènement in 2005. Joachim Le Floch-Imad is also a university lecturer, a member of the board of the Refondation républicaine -a political movement founded by Jean-Pierre Chevènement- and a candidate in the last legislative elections supported by the presidential party. According to him, these studies show that "more and more teachers are moving away from the French conception of secularism" and that "a growing number of teachers no longer master republican principles, or even fight against them in an assertive manner". He uses several IFOP figures to support his comments: "74% of teachers under 30 years of age believe that the rules on secularism in schools should be made more flexible. For example, 62% are in favour of total freedom of dress and 40% see the 2004 law as a way of relegating Islam and Muslims. He sees in these results the continuity of a serious and perennial situation: the forgetfulness of the Republic and the role of defence and transmission of the latter that teachers and, more broadly, all civil servants should have. Finally, Joachim Le Floch-Imad proposes two main ways of remedying this situation. On the one hand, several of the current government's initiatives taken in recent years should be pursued, in particular "the improvement of the regulatory framework and the development of existing measures". On the other hand, it calls for the development of "a comprehensive and genuinely republican policy". On the subject of schools, he believes that the Republic can only function with "teachers who are convinced of the validity of their intellectual and moral mission". In particular, he recalled a recent proposal by the Foundation he heads: the end of the "monopoly of the university and the educational sciences in the training of primary school teachers" and the possibility of "offering courses that are at last in direct contact with the fundamental knowledge, free of any ideology, that must absolutely be transmitted at school and at college".
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Documentaire - «Les évangéliques à la conquête du monde» (Arte)
Diffusée à partir du 4 avril dernier sur Arte, une série documentaire intitulée « Les évangéliques à la conquête du monde » a suscité de nombreuses réactions. Réalisé par Thomas Johnson avec la collaboration du producteur Olivier Mille et du sociologue Philippe Gonzalez, ce documentaire en trois parties s’intéresse principalement au lien entre l’essor du courant évangélique et le milieu politique aux États-Unis, avec quelques passages dans d’autres pays. La Fédération Protestante de France (FPF) a réagi par un communiqué avant sa diffusion télévisée puisqu’un visionnage en avant-première avait été organisé fin mars à la Maison du protestantisme à Paris. Reconnaissant sa qualité esthétique et historique, la FPF estime que ce documentaire ne rend pas compte de la réalité du protestantisme évangélique en France, différente des contextes étasuniens et brésiliens : « Si nous félicitons toute l’équipe de production pour le travail d’enquête accompli, nous ne pouvons que nous indigner du fait que tous les évangélismes français puissent être ainsi associés à ces dérives ». En amont de la diffusion du documentaire, la FPF avait contacté le groupe Arte pour proposer deux options, restées sans réponse : « que le titre de la série documentaire puisse être modifié par “Des évangéliques à la conquête du monde” » ou « qu’un quatrième volet consacré spécifiquement aux évangéliques en France puisse être réalisé ». Dans un article très détaillé pour l’Observatoire international du religieux, Sébastien Fath, historien et sociologue spécialiste du protestantisme évangélique, répond aux critiques de la FPF et va même plus loin dans son analyse du documentaire de Thomas Johnson. Il replace ce documentaire dans son contexte, en présentant la chronologie des reportages réalisés au sujet des évangéliques et en montrant la qualité et les apports de cette dernière série, à la connaissance des mondes évangéliques. Selon lui, les objectifs et les missions d’un chercheur et d’un réalisateur de documentaire sont bien différents, d’où des partis pris, des choix artistiques. De plus, il ajoute que « plusieurs films ont déjà été consacrés à l'évangélisme français au cours des dix années passées ». Il concède cependant que le titre aurait pu être plus approprié et il appuie la nécessité de travaux (de recherche et documentaires) sur les évangéliques dans d’autres territoires que ceux présentés dans ce documentaire (France, Europe, Afrique…). D’un point de vue international, il explique ainsi cet intérêt pour la « dynamique prosélyte » et l’« extension planétaire » des évangéliques : « cette logique d’impact conversionniste et conquérante les transforme en acteurs géopolitiques majeurs au vu de leur poids démographique, qui en fait le second pôle chrétien dans le monde après le catholicisme ».
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Documentary - "Les évangéliques à la conquête du monde" (Arte)
A documentary series entitled "Les évangéliques à la conquête du monde" (Evangelicals conquering the world), which was broadcast on Arte from 4 April, has created a controversy in France. Directed by Thomas Johnson with the collaboration of producer Olivier Mille and sociologist Philippe Gonzalez, this three-part documentary focuses mainly on the link between the rise of the evangelical movement and politics in the United States, with some passages in other countries. The Fédération Protestante de France (FPF) reacted with a press release before the television broadcast, as a preview screening was organised at the end of March at the Maison du Protestantisme in Paris. While acknowledging its aesthetic and historical quality, the FPF believes that this documentary does not reflect the reality of evangelical Protestantism in France, which is different from the American and Brazilian contexts: "While we congratulate the entire production team for the investigative work they have done, we can only express our indignation at the fact that all French evangelicals can be associated in this way with these abuses. Prior to the broadcast of the documentary, the FPF had contacted the Arte group to propose two options, which remained unanswered: "that the title of the documentary series be changed to "Evangelicals conquering the world" or "that a fourth part devoted specifically to evangelicals in France be produced". In a very detailed article for the Observatoire international du religieux, Sébastien Fath, historian and sociologist specialising in evangelical Protestantism, responds to the FPF's criticisms and goes even further in his analysis of Thomas Johnson's documentary. He puts this documentary in its context, by presenting the chronology of the reports made about evangelicals and by showing the quality and the contributions of this last series to the knowledge of the evangelical world. According to him, the objectives and missions of a researcher and a documentary filmmaker are quite different, hence the bias and artistic choices. Moreover, he adds that "several films have already been devoted to French evangelicalism over the past ten years". He concedes, however, that the title could have been more appropriate and he supports the need for work (research and documentaries) on evangelicals in other territories than those presented in this documentary (France, Europe, Africa...). From an international point of view, he explains this interest in the "proselytising dynamic" and the "planetary extension" of evangelicals as follows: "this logic of conversionist and conquering impact transforms them into major geopolitical players in view of their demographic weight, which makes them the second Christian pole in the world after Catholicism".
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Tribune - Céline Béraud sur les scandales de violences sexuelles au sein de l’Église catholique française
Le Monde publie une tribune de Céline Béraud, sociologue et Directrice d’Études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), dans laquelle elle partage sa déception face aux décisions finales prises par les évêques lors de la dernière Conférence des évêques de France (CEF) en mars 2023 (voir veille du 14/04/2023). Elle revient sur le travail de fond mené par les catholiques depuis 2018 et les premiers scandales d’abus, mais surtout depuis l’établissement de groupes de travail après la sortie du rapport Sauvé en 2021. Céline Béraud a elle-même participé à l’un des groupes de travail GT8, celui dédié à l’« analyse des causes des violences sexuelles dans l’Église ». Au sujet des autres participants, elle observe leur désarroi face à l’attitude de l’épiscopat après s’être tant engagés dans ce processus de réflexions et de débats. Elle explique que ce travail de long terme, « en s’appuyant sur des savoirs académiques (des sciences sociales, de la psychiatrie et de la théologie) et sur des savoirs fondés sur l’expérience, faisant toute sa place à la parole des personnes victimes ». La sociologue témoigne d’un changement de culture interne, où se développent « la liberté de parole et l’horizontalité des échanges » mais remarque que cela semble inquiéter plutôt que réjouir les évêques. En effet, ces derniers mois ceux-ci sont intervenus plus directement dans les groupes de travail, et au moment de la CEF de mars dernier, « c’est un nombre drastiquement réduit de propositions, parmi les plus consensuelles, qui a été soumis par le conseil permanent au vote de l’assemblée des évêques ».
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Tribune - Céline Béraud on the sexual abuse scandals in the French Catholic Church
Le Monde publishes an article by Céline Béraud, sociologist and Director of Studies at the Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), in which she shares her disappointment with the final decisions taken by the bishops at the last French Bishops' Conference (CEF) in March 2023 (see previous day, 14/04/2023). She looks back at the groundwork laid by Catholics since 2018 and the first abuse scandals, but especially since the establishment of working groups after the release of the Sauvé report in 2021. Céline Béraud herself participated in one of the working groups, GT8, the one dedicated to the "analysis of the causes of sexual violence in the Church". Regarding the other participants, she observes their dismay at the attitude of the episcopate after having committed themselves so much to this process of reflection and debate. She explains that this long-term work, "drawing on academic knowledge (from the social sciences, psychiatry and theology) and on knowledge based on experience, gave full scope to the words of the victims". The sociologist testifies to a change in internal culture, where "freedom of speech and horizontality of exchanges" are developing, but notes that this seems to worry rather than delight the bishops. Indeed, in recent months they have intervened more directly in the working groups, and at the time of the CEF last March, "it was a drastically reduced number of proposals, among the most consensual, that were submitted by the permanent council to the vote of the assembly of bishops".
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Enquête - «Agir au nom de la laïcité. Dilemmes parmi des professionnel·le·s de l’éducation populaire (Île-de-France, 2015-2021)» de Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP)
Le 21 avril est sortie la dernière enquête de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) au sujet de la laïcité et de l’éducation populaire. Organisme dépendant du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, l’INJEP a réalisé cette étude de façon libre et a rendu publique son enquête sans passer par le ministère. Réalisée par Lila Belkacem, Séverine Chauvel et Francine Nyambek-Mebenga, universitaires en sciences de l’éducation, cette enquête avait pour but d’« analyser en quoi les mondes de l’éducation populaire sont traversés par les questions associées aujourd’hui à la laïcité et au fait religieux ». Il en ressort notamment une « défiance importante des professionnels de ce secteur vis-à-vis de la laïcité perçue comme "une question imposée de l’extérieur"». D’après l’Express, ces chercheuses proposent une analyse très critique vis-à-vis de ceux qu’[elles] appellent « les défenseurs d’une nouvelle laïcité» qui, disent-[elles], « sont parvenus à mettre à l’agenda politique et médiatique le "problème de l’islam" et à associer la question de la "laïcité" à celle du supposé "défaut d’intégration" de certaines populations catégorisées comme issues de l’immigration"». Sarah El Haïry, la secrétaire d’État chargée de la jeunesse et du Service national universel a rapidement réagi à la publication de ce rapport. Selon elle, « les propos relayés dans ce texte constituent un dévoiement de ce principe [de laïcité]». En effet, elle estime que « la laïcité n’a pas besoin de qualificatifs ni de quelconques interprétations plus ou moins contextualisées» et que parler « de victimisation, présage de discriminations futures liées à une confession qui est celle de l’islam, est totalement contre-productif et même extrêmement dangereux». Enfin, le rapport mentionne « de vives tensions observées lors des formations aux valeurs de la République et de la laïcité, organisées auprès des acteurs de l’éducation populaire depuis les attentats de 2015 ». Selon la secrétaire d’État, le gouvernement aurait « déjà identifié des fragilités dans le cadre des formations civiques et citoyennes des volontaires en service civique ». Une enquête serait en cours pour répondre à ces difficultés.
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Investigation - "Acting in the name of secularism. Dilemmas among popular education professionals (Île-de-France, 2015-2021)" by Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP)
On 21 April, the latest survey by the National Institute for Youth and Popular Education (INJEP) on secularism and popular education was published. The INJEP, an organisation dependent on the Ministry of National Education and Youth, carried out this study freely and made it public without going through the Ministry. Carried out by Lila Belkacem, Séverine Chauvel and Francine Nyambek-Mebenga, academics in the field of education, the aim of the survey was to "analyse how the worlds of popular education are affected by the issues associated with secularism and religion today". The survey revealed, in particular, a "significant mistrust among professionals in this sector with regard to secularism, which is perceived as "an issue imposed from outside"". According to the Express, these researchers offer a very critical analysis of what they call "the defenders of a new secularism" who, they say, "have managed to put the 'problem of Islam' on the political and media agenda and to associate the issue of 'secularism' with the supposed 'lack of integration' of certain populations categorised as having an immigrant background". Sarah El Haïry, the Secretary of State for Youth and Universal National Service, reacted quickly to the publication of this report. According to her, "the remarks relayed in this text constitute a deviation from this principle [of secularism]". Indeed, she believes that "secularism does not need any qualifiers or interpretations that are more or less contextualised" and that talking about "victimisation, presaging future discrimination linked to a faith that is Islam, is totally counterproductive and even extremely dangerous". Finally, the report mentions "strong tensions observed during training courses on the values of the Republic and secularism, organised for popular education actors since the 2015 attacks". According to the Secretary of State, the government has "already identified weaknesses in the civic and citizenship training of civic service volunteers". An investigation is underway to address these difficulties.
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«Yom HaShoah» - Commémoration et restitution d’oeuvres d’art spoliées par les nazis
« Yom HaShoah » ou « Journée du souvenir pour la Shoah et l’héroïsme » est une commémoration établie par l’État d’Israël dans la seconde moitié du XXe siècle. Sa date varie puisqu’elle est calculée selon le calendrier hébraïque mais elle se tient aux alentours du mois d’avril et elle fait également référence au soulèvement du ghetto juif de Varsovie (Pologne) du 19 avril 1943. Cette année, cette journée du Souvenir avait lieu le 18 avril. Pour rappel, le 19 avril 1943 des habitants juifs du ghetto de Varsovie décident de se révolter contre le système nazi qui organise depuis l’année précédente la déportation et l’extermination à grande échelle des Juifs. Une répression d’une extrême violence s'est opposée à ce soulèvement qui détruira entièrement ce quartier dont seule une quarantaine d’habitants ont pu s’échapper et témoigner de cet événement tragique. Comme chaque année, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et sa Commission du Souvenir ont organisé une cérémonie en hommage aux victimes sur le parvis du Mémorial de la Shoah à Paris. Dans le même temps, le 18 avril, la ministre de la Culture Rima Adbul Malak a procédé à la restitution de trois œuvres d’art spoliées par les nazis entre 1933 et 1945 et qui faisaient partie des biens dits « Musées nationaux Récupération » (MNR). Cette catégorisation désigne les œuvres retrouvées en Allemagne à la fin de la Seconde guerre mondiale, qui ont été rapportées en France et non restituées à l’époque. Des recherches approfondies sont menées pour retracer le parcours de ces œuvres et en cas de spoliation avérée, retrouver les descendants des propriétaires. Le lendemain, la ministre a présenté un projet de loi « relatif à la restitution des biens culturels ayant fait l'objet de spoliations dans le contexte des persécutions antisémites perpétrées entre 1933 et 1945 ».
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"Yom HaShoah" - Commemoration and restitution of works of art looted by the Nazis
"Yom HaShoah" or "Holocaust Remembrance and Heroism Day" is a commemoration established by the State of Israel in the second half of the 20th century. Its date varies as it is calculated according to the Hebrew calendar, but it is held around April and it also refers to the Warsaw (Poland) Jewish ghetto uprising of 19 April 1943. This year, the day of remembrance took place on 18 April. As a reminder, on 19 April 1943 Jewish inhabitants of the Warsaw ghetto decided to revolt against the Nazi system which had been organising the deportation and extermination of Jews on a large scale since the previous year. This uprising was opposed by an extremely violent repression which completely destroyed this district from which only forty or so inhabitants were able to escape and testify to this tragic event. As it does every year, the Representative Council of Jewish Institutions in France (CRIF) and its Remembrance Commission organised a ceremony to pay tribute to the victims in front of the Shoah Memorial in Paris. At the same time, on 18 April, the Minister of Culture Rima Adbul Malak proceeded to the restitution of three works of art looted by the Nazis between 1933 and 1945 and which were part of the so-called "National Recuperation Museums" (NRM). This categorisation refers to works found in Germany at the end of the Second World War, which were brought back to France and not restituted at the time. In-depth research is being carried out to trace the history of these works and, in the event of proven spoliation, to find the descendants of the owners. The following day, the Minister presented a bill "on the restitution of cultural property that was the subject of spoliation in the context of the anti-Semitic persecutions perpetrated between 1933 and 1945".
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Mémoire 2.0 : sur les réseaux sociaux, transmettre la Shoah autrement
Dans sa newsletter du 18 avril, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) renvoyait vers un récent article du magazine féminin Marie Claire au sujet de la transmission de la mémoire de la Shoah via de nouvelles pratiques intergénérationnelles sur les réseaux sociaux. Comme l’explique le magazine : « Les derniers témoins de la Shoah sont presque centenaires et disparaissent un à un, inexorablement. Pour faire entendre leurs témoignages aux plus jeunes, les initiatives se multiplient sur les réseaux sociaux, portées par des influenceurs désireux de transmettre coûte que coûte cette page tragique de l’Histoire ». L’article se concentre notamment sur l’exemple de Sophie Nahum, réalisatrice et autrice, qui a commencé par faire vivre les souvenirs personnels de sa grand-mère rescapée de la Shoah puis en a fait une web-série documentaire intitulée « Les Derniers ». La créatrice parle d’une « course contre la montre » avec ce projet qui a déjà permis d’enregistrer 90 sessions avec des rescapés dont certains sont décédés depuis. Une urgence du recueil de la parole qui correspond bien à la vitesse et à la brièveté souvent décriées des réseaux sociaux actuels. En accès gratuit sur Facebook, Instagram ou YouTube, cette web-série est depuis devenue un livre racontant l’histoire de ces rescapés autrement (2020). Le magazine a pu également recueillir un commentaire de l’historien Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah, selon qui ces initiatives seraient positives et proposeraient un contenu «“complémentaire” avec les travaux des institutions».
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Memory 2.0: on social networks, transmitting the Shoah in a different way
In its 18 April newsletter, the Representative Council of French Jewish Institutions (CRIF) referred to a recent article in the women's magazine Marie Claire about the transmission of the memory of the Shoah via new intergenerational practices on social networks. As the magazine explains: "The last witnesses of the Shoah are almost a hundred years old and are disappearing one by one, inexorably. In order to make their testimonies heard by the younger generation, initiatives are multiplying on social networks, led by influencers who want to pass on this tragic page of history at any cost. The article focuses in particular on the example of Sophie Nahum, director and author, who began by bringing to life the personal memories of her grandmother, a survivor of the Shoah, and then turned them into a documentary web series entitled "The Last". The creator speaks of a "race against time" with this project, which has already made it possible to record 90 sessions with survivors, some of whom have since died. The urgency with which words are collected corresponds well to the often decried speed and brevity of today's social networks. Available for free on Facebook, Instagram and YouTube, this web series has since become a book telling the story of these survivors in a different way (2020). The magazine was also able to gather a comment from the historian Jacques Fredj, director of the Shoah Memorial, according to whom these initiatives would be positive and would offer content that "complements the work of the institutions".
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Réunion de la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF)
Du 11 au 13 avril dernier se réunissait à Paris La Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF) afin de mettre en commun les propositions de cinq groupes de travail dédiés à la lutte contre les abus dans l’Église catholique depuis la publication du rapport de la CIASE dit « Sauvé » en 2021. Était notamment présent Frédéric Mounier, ancien journaliste à La Croix et chargé de coordonner ces cinq groupes de travail. Selon les chiffres de la CORREF, celle-ci couvrirait 255 instituts féminins apostoliques, 90 instituts masculins apostoliques et 40 monastères masculins. Il compterait 16 335 religieuses apostoliques et 5 146 religieux. D'après La Croix, qui a largement documenté cette rencontre des responsables des communautés religieuses, si celle-ci « a permis de réfléchir très largement à la vie religieuse telle qu’elle est partagée aujourd’hui, c’est malgré tout essentiellement sur les dispositifs face aux violences sexuelles que les décisions ont été prises ». Parmi les mesures votées à l’issue des rapports de chaque groupe de travail, on trouverait « une attention particulière à la vulnérabilité des candidats, à la vie religieuse, à l'entre-soi communautaire, à la gouvernance ». C’est-à-dire, selon la psychanalyste et religieuse Isabelle Le Bourgeois : « veiller à la maturité relationnelle, affective et sexuelle», « repérer le culte de la performance, de l’idéal » et « les vulnérabilités des candidats ». Les religieux et religieuses se sont également accordés sur la nécessité de transformer le langage traditionnel (père, supérieur, …) et d’améliorer à la fois la formation initiale et la formation continue, en s’ouvrant aux « interventions d’experts extérieurs au monde religieux ». De plus, ils ont appuyé le besoin de réaliser une « cartographie des risques » pour améliorer la prévention des abus, tout en poursuivant « le travail de reconnaissance et de réparation », en faisant notamment appelle « à un tiers, une compétence extérieure, qui peut aider les communautés à détecter [ces abus]». Enfin, et plus généralement, sur le sens de la vie religieuse, les participants à la CORREF ont évoqué le besoin « d’aborder d’une nouvelle manière les trois vœux d’obéissance, de chasteté ou de pauvreté » ainsi que de « sortir d’une version comptable » dans l'évaluation des vocations à l’entrée dans les communautés religieuses. Le journal La Vie précise que «toutes les propositions ont été adoptées à une large majorité (très peu de non et quelques abstentions)». Et ajoute que des demandes d’avis ont été faites aux autorités ecclésiastiques en France et à Rome. De plus, les membres de la CORREF auraient montré un engagement « plus ferme » que les évêques réunis peu de temps avant (voir veille du 14/04/2023) au sujet de la lutte contre les abus. À l’issue de cette réunion des religieux et religieuses, ils se seraient accordés sur la nécessité que « le parcours de gestion des agressions sexuelles [soit] davantage lié au parcours de justice.»
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Meeting of the Conference of Religious of France (CORREF)
From 11 to 13 April, the Conference of Religious of France (CORREF) met in Paris to pool the proposals of five working groups dedicated to the fight against abuse in the Catholic Church since the publication of the ICAEW's "Sauvé" report in 2021. Frédéric Mounier, a former journalist at La Croix, was present to coordinate these five working groups. According to CORREF's figures, it covers 255 apostolic women's institutes, 90 apostolic men's institutes and 40 men's monasteries. And would count 16,335 apostolic religious sisters and 5,146 religious men. According to La Croix, which has extensively documented this meeting of the leaders of religious communities, if it "allowed for a very broad reflection on religious life as it is shared today, it is nevertheless essentially on the mechanisms for dealing with sexual violence that the decisions were taken". Among the measures voted on at the end of the reports of each working group, one would find "particular attention to the vulnerability of candidates, to religious life, to the community interiors, to governance". In other words, according to the psychoanalyst and religious Isabelle Le Bourgeois: "to watch over relational, affective and sexual maturity", "to spot the cult of performance, of the ideal" and "the vulnerabilities of the candidates". The religious men and women also agreed on the need to transform the traditional language (father, superior, etc.) and to improve both initial and ongoing formation, by opening up to "interventions by experts from outside the religious world". Furthermore, they supported the need to carry out a "risk mapping" to improve the prevention of abuse, while continuing "the work of recognition and reparation", in particular by calling on "a third party, an external competence, which can help communities to detect [this abuse]". Finally, and more generally on the meaning of religious life, the participants in CORREF mentioned the need to "approach the three vows of obedience, chastity and poverty in a new way" as well as to "move away from an accounting version" in the evaluation of vocations on entering religious communities. The newspaper La Vie states that "all the proposals were adopted by a large majority (very few no votes and some abstentions)". It adds that requests for advice were made to the ecclesiastical authorities in France and in Rome. Moreover, the members of CORREF would have shown a "firmer" commitment than the bishops who had met shortly before (see previous 14/04/2023) regarding the fight against abuse. At the end of this meeting of religious men and women, they would have agreed on the need for "the pathway for dealing with sexual assaults [to be] more closely linked to the pathway of justice."
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Verdict du procès de l’attentat de la Synagogue de la rue Copernic : Hassan Diab condamné à la réclusion criminelle à perpétuité
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Verdict of the trial of the attack on the Copernic Synagogue: Hassan Diab sentenced to life imprisonment
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Exposition - «La Haine des clans. Guerres de Religion, 1559-1610» aux Invalides jusqu’au 30 juillet.
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Exhibition - "The Hate of the Clans. Wars of Religion, 1559-1610" Invalides until 30 July.
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Décès - Jacques Gaillot (1935-2023), ancien évêque d’Evreux, connu pour son engagement auprès des plus vulnérables et des exclus.
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Death - Jacques Gaillot (1935-2023), former bishop of Evreux, known for his commitment to the most vulnerable and excluded.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Centrafrique. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables. This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Central African Republic. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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