Hausse de l'antisémitisme : les appels au calme se multiplient 

La poursuite du conflit entre le Hamas et Israël ramène au premier plan la question de l’antisémitisme en France.

L’historienne Sylvie-Anne Goldberg analyse à travers son ouvrage Histoire juive de la France (Albin Michel), les raisons qui pourraient expliquer la résurgence de ces actes antisémites en France .

Le Monde rapporte que dix stèles juives ont été dégradées dans un cimetière militaire allemand de l’Oise. En effet, mercredi, la gendarmerie a été saisie, après les détériorations constatées dans un cimetière regroupant 1.903 sépultures chrétiennes et juives de soldats allemands ayant combattu durant la première guerre mondiale, à Moulin-sous-Touvent. D’ailleurs, la préfète de l’Oise, Catherine Séguin, condamne ces « actes abjects » et répète dans le communiqué transmis la « totale mobilisation de l’État pour lutter sans relâche contre l’antisémitisme ».

Du côté des représentants des leaders religieux musulmans en France, bien que l’imam Mamoun Abdelali, interrogé mardi matin sur BFM-TV-RMC, ait émis un doute sur la réalité des actes antisémites en France, la Grande Mosquée de Paris à travers le recteur de l’institution Chems-Eddine Hafiz a décidé s’inscrire en faux en appelant au calme et à la cohésion d’après Le Monde.

Dans une interview, l’imam de Drancy et président de la Conférence des imams de France, Hassen Chalghoumi, est revenu sur la faible participation des représentants de sa religion à la marche contre l’antisémitisme qui a réuni plus de 182 000 personnes dimanche 12 novembre dernier. Il expose l’importance de poursuivre le dialogue entre juifs et musulmans malgré le conflit au Proche-Orient. Ouest France rapporte ses propos concernant sa volonté de lutter contre l’antisémitisme et ce que lui coûte cette volonté de perpétuer un dialogue : « Je paye très cher mon amitié avec les juifs ». En effet, si les positions d’Hassen Chalghoumi lui ont permis de devenir, en quelques années, un responsable religieux apprécié des médias et des autorités françaises, il ne fait pas consensus parmi les musulmans de France et irrite les plus radicaux d’entre eux qui l’accusent d’opportunisme. Il est régulièrement menacé et sa famille est placée sous protection policière.

Le Président de la République Emmanuel Macron appelle au calme, à la pédagogie et à la tolérance envers tous. Le Monde rapporte qu’il a reçu, lundi 13 novembre à l’Élysée, les représentants des différents cultes. Selon ses invités, il a appelé à répandre les valeurs universalistes de la France et à éviter toute « concurrence victimaire ». La réunion devait durer une heure maximum, mais a finalement duré plus longtemps et c’est presque deux heures durant que le chef de l’État s’est entretenu avec notamment le grand rabbin de France, Haïm Korsia, le président du Consistoire central israélite, Elie Korchia, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, et le président du conseil français du culte musulman Mohammed Moussaoui. D’autres invités étaient présents comme le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, et Christian Krieger, à la tête de la Fédération protestante de France (FPF).

Rising anti-semitism : calls for calm multiply

The ongoing conflict between Hamas and Israel has brought the issue of anti-Semitism in France to the forefront.

The historian Sylvie-Anne Goldberg analyzes through her book Histoire juive de la France (Albin Michel), the reasons that could explain the resurgence of these anti-Semitic acts in France .

Le Monde reports that ten Jewish steles were degraded in a German military cemetery in the Oise. Indeed, on Wednesday, the gendarmerie was seized, after the deterioration observed in a cemetery with 1,903 Christian and Jewish graves of German soldiers who fought during the First World War, in Moulin-sous-Touvent. Moreover, the prefect of Oise, Catherine Séguin, condemns these “abject acts” and repeat in the communiqué transmitted the “total mobilization of the State to tirelessly fight against anti-Semitism”.

On the side of the representatives of Muslim religious leaders in France, although Imam Mamoun Abdelali questioned Tuesday morning on BFM-TV-RMC, had raised a doubt on the reality of anti-Semitic acts in France, the Great Mosque of Paris through the rector of the institution Chems-ParisEddine Hafiz decided to take a stand and call for calm and cohesion according to Le Monde.

In an interview, the Imam of Drancy and President of the Conference of Imams of France, Hassen Chalghoumi, reported on the low participation of representatives of his religion in the march against anti-Semitism that gathered more than 182,000 people on Sunday, November 12. It outlines the importance of continuing dialogue between Jews and Muslims despite the conflict in the Middle East. Ouest France reports on its desire to fight against anti-Semitism and what it costs it to perpetuate a dialogue: «I pay dearly for my friendship with the Jews».

Indeed, if the positions of Hassen Chalghoumi allowed him to become, in a few years, a religious leader appreciated by the media and the French authorities would not make consensus among the Muslims of France and irritates the most radical of them who accuse it of opportunism. He is regularly threatened and his family is placed under police protection.

President Emmanuel Macron calls for calm, pedagogy and tolerance towards all. Le Monde reports that he received Monday, November 13 at the Elysée, representatives of the various cults. According to his guests, he called for spreading the universalist values of France and avoiding any «victimary competition». The meeting was to last a maximum of one hour but finally lasted longer and it was almost two hours while the head of state met with the chief rabbi of France, Haïm Korsia, the president of the Israeli Central Consistory, Elie Korchia, the rector of the Great Mosque of Paris, Chems-eddine Hafiz, and the president of the French council of the Muslim cult Mohammed Moussaoui. Other guests were present such as the president of the Conference of Bishops of France (CEF) Eric de Moulins-Beaufort, and Christian Krieger, head of the Protestant Federation of France (FPF).

Des tags racistes ont visé des mosquées

Des responsables politiques ont dénoncé mercredi 15 novembre la « haine » et le « racisme », à la suite de tags hostiles aux musulmans qui ont été inscrits sur une mosquée à Pessac, près de Bordeaux; selon le journal La Croix. La veille, le président de l’association qui s’occupe de ce lieu de culte, Abdourahmane Ridouane, avait dénoncé une « abjecte menace de mort de la fachosphère contre les fidèles de la mosquée de Pessac », en diffusant la photo d’une inscription « vos cercueils ou vos valises » gravée sur les grilles du lieu de culte durant la nuit du 5 novembre. Il ne s’agissait pas de la première dégradation de la mosquée de Pessac puisqu’elle avait précédemment été visée par des inscriptions haineuses en mars dernier, ainsi qu’en octobre 2022 avec des tags appelant à une « revanche nationaliste » et à obtenir « justice pour Lola » (collégienne de 12 ans assassinée à Paris par une ressortissante algérienne placée sous OQTF). Des plaintes ont à plusieurs reprises été déposées, selon le responsable de cette mosquée et sa fermeture temporaire en 2022 par les autorités qui la suspectaient de diffuser « une idéologie salafiste » avait été annulée par le tribunal administratif puis le Conseil d’État.

D’ailleurs, les violences se sont poursuivies puisque des tracts islamophobes ont été distribués le 18 novembre dans des boîtes aux lettres de Saint-Brieuc en Bretagne. Le journal Ouest France rapporte que dans un communiqué, la municipalité a affiché son soutien « face aux actes et idées d’extrême droite qui se diffusent, y compris à Saint-Brieuc ». La ville n’est d’ailleurs pas la seule, en effet, le Parti socialiste a également réagi par un communiqué dénonçant « une attaque directe contre les valeurs fondamentales de notre société ».

Le Parisien rapporte que la mosquée de la Croix Rousse à Lyon a été visée par un tag islamophobe sur le mur d’entrée le mercredi 15 novembre à midi. Djamel Hellal, président de la mosquée souhaite porter plainte : « Il n’y a jamais eu de soucis, même depuis les évènements récents », regrette-t-il, « On se trouve face à une montée d’actes islamophobes et antisémites qui n’ont pas lieu d’être sur le sol français [...] Ce conflit ne doit pas s’exporter. L’Islam est parfois pointé du doigt mais nous voulons la paix ».

Racist tags targeting mosques

Political leaders denounced Wednesday, November 15 «hatred» and «racism», following anti-Muslim tags that were inscribed on a mosque in Pessac, near Bordeaux according to the newspaper La Croix. The day before, the president of the association that takes care of this place of worship, Abdourahmane Ridouane, had denounced an «abject threat of death of the fascist against the faithful of the mosque of Pessac», by broadcasting the photo of an inscription «your coffins or your suitcases» engraved on the gates of the place of worship during the night of November 5. This was not the first degradation of the Pessac mosque since it had previously been targeted by hate inscriptions last March, as well as in October 2022 with tags calling for «nationalist revenge» and to obtain «justice for Lola» (12-year-old schoolgirl murdered in Paris by an Algerian national placed under OQTF). Complaints have repeatedly been filed, according to the head of the mosque, and its temporary closure in 2022 by the authorities who suspected it of spreading “a Salafist ideology” had been quashed by the administrative court and then the Council of State.

Moreover, the violence continued since Islamophobic leaflets were distributed on November 18 in mailboxes in Saint-Brieuc in Brittany. The newspaper Ouest France reports that in a statement, the municipality has shown its support «in the face of far-right acts and ideas that are spreading, including in Saint-Brieuc». The city is not the only one, indeed, the Socialist Party also reacted with a statement denouncing «a direct attack on the fundamental values of our society».

The Parisian reports that the Croix Rousse mosque in Lyon was targeted by an islamophobic tag on the entrance wall this Wednesday at noon. Djamel Hellal, President of the mosque wants to complain: «There have never been any problems, even since the recent events», he regrets, «We are faced with a rise of Islamophobic and anti-Semitic acts that do not take place on French soil [...] This conflict must not be exported. Islam is sometimes pointed but we want peace».

Abus sexuels dans l'Église

Depuis 2022,la parole des victimes se libère face aux scandales de viols et d’abus sexuels au sein des églises. Le Journal La Croix rapporte d’ailleurs que le pape a décidé de recevoir des victimes de la communauté des Frères de saint Gabriel en audience privée, au Vatican, le 27 novembre prochain accompagnés par des membres de la Commission reconnaissance et réparation et par une sœur présidente de la Corref (Conférence des religieux et religieuses de France).

« Une reconnaissance », c’est ainsi que Gilles Peuzé, l'un des responsables de l’Association pour la mémoire et la prévention des abus sexuels dans l’Église de l’Ouest (Ampaseo), a décrit sa rencontre future avec le pape. Abusé dans son enfance par un frère de la communauté de Saint-Gabriel dans une école de Loire-Atlantique. Pour Gilles Peuzé, cet entretien « marque la reconnaissance de l’Église pour nous comme victimes et comme association ». Il ajoute néanmoins, « mais nous souhaitons que le pape reconnaisse à présent la dimension systémique des abus sexuels ».

Il ne s’agit pas de la seule affaire répertoriée, en effet, le journal France Info rapporte que l’évêque de La Rochelle a été mis en examen pour tentative de viol sur majeur. Il a interdiction d’entrer en contact avec les témoins et la victime. L’accusé avait précédemment demandé sa mise en retrait après qu’une affaire a été révélée dans la presse, le 13 juin dernier, d'une enquête du parquet de Paris sur « des faits de nature sexuelle » remontant à 2013, ouverte à la suite d'un signalement effectué par les Missions étrangères de Paris (MEP). George Colomb, ancien supérieur général des MEP, avait alors témoigné de  « sa stupéfaction et son incompréhension face à ces allégations calomnieuses », en les démentant « vigoureusement ».

Gilles Reithinger, évêque auxiliaire de Strasbourg, qui avait succédé à George Colomb à la tête des MEP de 2016 à 2021, avait été cité comme ayant été mis au courant par des articles de presse, dès 2013, des accusations d'agression sexuelle qui auraient eu lieu au siège parisien des MEP. Cette affaire intervient alors que la Commission reconnaissance et réparation, saisie par plus de 800 victimes de violences sexuelles dans l'Église, avait lancé un travail d'analyse pour prévenir au mieux ces violences à l'avenir.

Un journaliste, Jean-François Laville a enquêté sur d’autres affaires d’abus et notamment les abus spirituels et sexuels dont ont été victimes des religieuses, Ouest France rapporte qu’il a publié un recueil : « Que ces femmes sortent de l’oubli » dans le but de narrer les témoignages de ces religieuses victimes « des sévices de l’Église » avec le témoignage glaçant de l’une d’entre elles vivant en Loire-Atlantique.

Dans une interview pour le journal, Jean François Laville rapporte son effarement face aux histoires qu’il a pu entendre. En effet, en parallèle, en octobre 2021, du rapport de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’église (Ciase), présidée par Jean-Marc Sauvé, la commission s’est aperçue que des victimes majeures existent aussi, notamment des religieuses. Il affirme ainsi : « Pour moi qui suis agnostique, l’Église va vers l’autre, est bienveillante. Mais là, je suis tombé sur des histoires folles ».

Sexual abuse in the Church

Since 2022, the voice of victims has been freed up in the face of scandals of rape and sexual abuse in churches. The Journal La Croix reports that the pope decided to receive victims of the community of the Brothers of Saint Gabriel in a private audience, at the Vatican on 27 November, accompanied by members of the Commission for Recognition and Reparation and by a Sister President of the Corref (Conference of Religious Men and Women of France).

Gilles Peuzé, one of the leaders of the Association for the Memory and Prevention of Sexual Abuse in the Church of the West (Ampaseo), described his future meeting with the Pope as an acknowledgement. Abused in his childhood by a brother of the community of Saint-Gabriel in a school in Loire-Atlantique. For Gilles Peuzé this interview «marks the recognition of the Church for us as victims and as an association» He nevertheless adds, «but we wish that the pope now recognizes the systemic dimension of sexual abuse.»

This is not the only case listed, indeed, the newspaper France Info reports that the bishop of La Rochelle was indicted for attempted rape on major. He’s prohibited from contacting witnesses and the victim. The accused had previously requested his withdrawal after a case was revealed in the press on June 13, of an investigation of the prosecution of Paris on «facts of a sexual nature» dating back to 2013, opened following a report by the Paris Foreign Missions (MEP). George Colomb, former superior general of the MEP, had then declared   «his astonishment and incomprehension in front of these slanderous allegations», denying them "vigorously".

Gilles Reithinger, auxiliary bishop of Strasbourg, who had succeeded George Colomb as head of the MEP from 2016 to 2021, was quoted as having been informed by press articles, as early as 2013, of accusations of sexual assault that took place at the Paris headquarters of the MEP. This case comes at a time when the Recognition and Reparation Commission, seized by more than 800 victims of sexual violence in the Church, had launched an analytical work to better prevent such violence in the future.

A journalist, Jean-François Laville has investigated other cases of abuse and in particular the sexual and spiritual abuse suffered by nuns, Ouest France reports that he published a collection: «May these women come out of oblivion» in order to recount the testimonies of these nuns who were victims of the Church” with the chilling testimony of one of them living in Loire-Atlantique ".

In an interview for the newspaper, Jean François Laville reports his dismay at the stories he has heard. Indeed, in parallel, in October 2021, the report of the independent commission on sexual abuse in the church (Ciase), chaired by Jean-Marc Sauvé, the commission found that major victims also exist, including nuns. He says: "For me who is agnostic, the Church goes to the other, is benevolent. But there, I came across crazy stories".

Laïcité dans les écoles de Bretagne

Dans les écoles de Bretagne, les atteintes à la laïcité sont en forte hausse depuis la rentrée selon les propos d’un professeur rapportés par le journal Ouest France. En effet, selon Sophie Ferhadjian, agrégée d’histoire et inspectrice pédagogique régionale depuis 2019 qui pilote une équipe « Valeurs de la République », les atteintes à la laïcité signalées dans les écoles bretonnes sont en forte hausse en cette rentrée 2023. Des chiffres à relativiser comparés à d’autres académies selon elle.

Aussi, depuis 2017, pour aider les professeurs et les écoles à respecter les principes de la laïcité, des équipes ont été formées dans chaque académie pour intervenir en cas d’incident et soutenir les chefs d’établissements en cas de besoin.

Cette professeure agrégée qui s’intéresse depuis des années à ces thématiques est d’ailleurs l’une des contributrices de l’ouvrage « Les territoires perdus de la République » publié en 2002. Elle y décrit la situation en Bretagne, région apparemment moins touchée que d’autres mais dans laquelle la contestation des enseignements est de plus en plus forte.

Selon l’enseignante, jusqu’à présent, moins de deux cents cas par an étaient répertoriés et cela peut correspondre pour certaines académies au nombre d’incidents sur un trimestre voire un ou deux mois. Mais en cette rentrée 2023, elle rapporte que « nous avons assisté à un véritable pic de signalements dans l’académie de Rennes avec plus de 40 incidents en septembre et environ 70 en octobre ». Cette augmentation pourrait s’expliquer selon elle par la publication à la veille de la rentrée d’une note de service interdisant l’abaya et le qamis.

Secularism at schools

In schools in Brittany, attacks on secularism have been on the rise since the beginning of the school year, according to a professor reported by the newspaper Ouest France. Indeed, according to Sophie Ferhadjian, History Associate and Regional Pedagogical Inspector since 2019 who leads a team “Values of the Republic”, the attacks on secularism reported in Breton schools are on the rise in September 2023. Figures to relativize compared to other academies according to her.

Also, since 2017, to help teachers and schools respect the principles of secularism, teams have been formed in each academy to respond to incidents and support school leaders if necessary.

This associate professor who has been interested in these themes for years is also one of the contributors to the book Les territoires perdus de la République published in 2002. She describes the situation in Brittany, a region apparently less affected than others but in which the contestation of the teachings is increasingly strong.

According to the teacher, so far, less than two hundred cases per year were recorded and this may correspond for some academies to the number of incidents over a quarter or even one or two months. But in this fall 2023, she reports that “we have seen a real peak of reports in the academy of Rennes with more than 40 incidents in September and about 70 in October”. According to her, this increase could be explained by the publication on the eve of the new season of a memo prohibiting abaya and qamis.

Déviances policières en Martinique

Le lundi 13 novembre, lors d’une altercation avec des militants indépendantistes, un gendarme adjoint volontaire a été suspendu pour avoir tenu des propos jugés « inacceptables » par la préfecture. Le Journal Libération rapporte que dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, le gendarme a déclaré « c’est grâce à nous que vous avez la CAF et le RSA », après avoir été invectivé par des militants indépendantistes, lors d’un rassemblement illégal sur un terrain agricole.

La préfecture de la Martinique a condamné ces propos dans un communiqué. « Aucun territoire de la République ne peut faire l’objet d’un tel mépris », a précisé le préfet Jean-Christophe Bouvier, qui a demandé au commandant de la gendarmerie de la Martinique de « prendre les mesures qui s’imposent à l’encontre de ce militaire ». Interrogé par l’AFP, le général William Vaquette à la tête des gendarmes dans le département a également condamné les propos tenus par ce gendarme, et a confirmé que des mesures et sanctions avaient été prises.

Le gendarme en question est âgé de 24 ans et a été recruté il y a un an en Martinique après avoir effectué ses six semaines de formation réglementaire. Il a été suspendu de ses fonctions et sera renvoyé en France métropolitaine, en attendant l’instruction du dossier disciplinaire. Le Figaro rapporte qu'« à ce stade, il est peu probable que son contrat de gendarme adjoint volontaire soit renouvelé ». 

Police deviations in Martinique

On Monday, November 13, during an altercation with pro-independence activists, a volunteer deputy constable was suspended for making remarks deemed «unacceptable» by the prefecture. The Journal Libération reports that in a video widely shared on social networks, the gendarme said «It is thanks to us that you have the CAF and the RSA», after being invectived by pro-independence activists, at an illegal gathering on agricultural land.

The prefecture of Martinique condemned these remarks in a statement. «No territory of the Republic can be the object of such contempt», said the prefect Jean-Christophe Bouvier, who asked the commander of the gendarmerie of Martinique to «take the necessary measures against this soldier

". Questioned by AFP, General William Vaquette, head of the gendarmes in the department, also condemned the remarks made by this gendarme, and confirmed that measures and sanctions had been taken.

The gendarme in question is 24 years old and was recruited a year ago in Martinique after completing his six weeks of regulatory training, was suspended from his duties and will be sent back to metropolitan France, pending the investigation of the disciplinary file. Le Figaro reports that «At this stage, it is unlikely that his contract as a volunteer deputy constable will be renewed».

Agression raciste dans le Val-de-Marne

Samedi 18 novembre, dans le Val-de-Marne, un homme de 75 ans a été interpellé et placé sous contrôle judiciaire pour des faits d’agression d’un jardinier de 29 ans dont la camionnette bloquait la sortie d’une impasse. Le jeune homme a été menacé par un cutter de 10 centimètres placé sous sa gorge et l’a notamment injurié « Espèce de sale bougnoule » avant de passer à l’acte selon le Journal Humanité.

L’avocat de la victime M. Hosni Maati estime qu’ « À quelques centimètres près, il aurait pu toucher la jugulaire ou la carotide. Mon client a cru mourir ». La version des faits de son client est corroborée par les images issues de caméras de vidéosurveillance et une vidéo qu’il a lui-même prise.

Les infractions retenues contre l’homme interpellé sont « violence avec usage d’une arme » et « injure non publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion », a précisé le ministère public. Mais selon l’avocat de la victime « il s’agit bien d’une tentative d’homicide ». BFMTV rapporte d’ailleurs les propos du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ayant précisé que cet homme était un multirécidiviste.

Racist assault

Friday, November 18 in Val-de-Marne, a 75-year-old man was arrested and placed under judicial supervision for assaulting a 29-year-old gardener whose van blocked the exit of a dead end. The young man was threatened by a 10-centimeter cutter placed under his throat and notably insulted him «You dirty bugger» before taking action according to the Journal Humanité.

The victim’s lawyer, Hosni Maati, believes that “Within a few centimetres, he could have touched the jugular or carotid artery. My client thought he was dying.” His client’s version of events is corroborated by images from video surveillance cameras and a video he took himself.

The offences against the arrested man are «violence with the use of a weapon» and «non-public insult because of origin, ethnicity, nation, race or religion,” the Crown said. But according to the victim’s lawyer, “this is an attempted homicide.” BFMTV also reports the remarks of the Minister of the Interior Gerald Darmanin having specified that this man was a multiple offender.

Un projet de loi contre les dérives sectaires

Un nouveau projet de loi sera proposé par la Secrétaire d’État chargée de la citoyenneté et de la ville Sabrina Agresti-Roubache selon Le Monde. En effet,  il s’avère que la ministre devait présenter en conseil des ministres un projet de loi visant à renforcer le législatif déjà en place pour combattre les sectes. Le texte fait partie d’une stratégie nationale de lutte contre un phénomène qui, d’après le nombre de signalements reçus par la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires ( selon l’association Miviludes), semble prendre de l’ampleur.

En effet, l’institution a répertorié plus de 4 020 saisines en 2021, soit une hausse de 36 % par rapport à 2020 selon les informations du journal qui cite la Ministre : « Les dérives sectaires ont profondément évolué depuis de nombreuses années, écrit la secrétaire d’État dans un communiqué. Aux groupes à prétention religieuse s’est ajoutée une multitude de groupes ou d’individus qui investissent les champs de la santé, de l’alimentation, du bien-être, mais aussi le développement personnel, le coaching ou la formation. » Des situations qui auraient été favorisées, d’après elle, par la crise sanitaire « avec ses périodes de confinements » et « les conditions économiques et sociales difficiles », lesquelles auraient aidé à « l’émergence de discours qui exploitent l’isolement et remettent en question la science et la crédibilité des autorités sanitaires ».

Divisé en sept articles, le projet de loi prend en compte le caractère omniprésent de la santé dans les dérives sectaires. Ainsi, un quart des signalements à la Miviludes tournent autour de ce sujet. C’est pour cette raison que le texte introduit un nouveau délit : celui de « provocation à l’abandon ou l’abstention de soins ou à l’adoption de pratiques dont il est manifeste qu’elles exposent la personne visée à un risque grave ou immédiat pour sa santé ». L’objectif étant de « sanctionner les pratiques les plus dangereuses pour la santé des personnes en portant une attention particulière aux pratiques en matière de bien-être, de soins et d’alimentation ».

Ouest France a mis en avant le fait que de plus en plus d’associations d’aide aux victimes, si elles sont agréées par le ministère de la Justice, pourront toujours se constituer parties civiles. En parallèle, la prévention contre les groupes sectaires va être renforcée et une campagne nationale de sensibilisation sera annoncée dans les prochains mois. De cette façon, les victimes ou proches pourraient trouver un soutien sur l’ensemble du territoire, et il y aura une plus grande présence de référents institutionnels contre les dérives sectaires dans les départements.

Toutefois, si le texte est présenté mercredi en conseil des ministres, aucun calendrier d’examen de la loi au Parlement n’a cependant été fixé. BFMTV ajoute que le projet de loi, qui se veut être « une réforme majeure des outils juridiques » de 2001, prévoit de créer un nouveau délit pour « réprimer directement les actes visant à placer ou maintenir une personne en état de sujétion psychologique ». Cet élément se rapporte à celle du délit d'abus de faiblesse car aujourd’hui, dans le Code pénal, il s'agit d'user sur la victime de « techniques propres à altérer le jugement" ou de "pressions graves ou réitérées » de nature à la placer dans un « état de sujétion psychologique » afin de l'amener à un « acte ou une abstention qui lui sont gravement préjudiciables ». Aussi, parmi les autres pistes est proposé un meilleur accompagnement des victimes et un agrément ministériel pourrait être accordé à plusieurs d'associations d'aide aux victimes pour qu'elles se portent partie civile.

A bill against sectarian excesses

A new bill will be proposed by the Secretary of State for Citizenship and City Sabrina Agresti-Roubache according to Le Monde. Indeed, reports that the Secretary of State for Citizenship and City, Sabrina it turns out that the minister had to present in council of ministers a bill to strengthen the legislation already in place to fight the sects. The text is part of a national strategy to combat a phenomenon that, according to the number of reports received by the interministerial mission of vigilance and fight against sectarian excesses (according to the association Miviludes), seems to be growing.

Indeed, the institution has recorded more than 4,020 referrals in 2021, an increase of 36% compared to 2020 according to the newspaper that quotes the Minister: “Sectarian excesses have changed profoundly for many years,” writes the Secretary of State in a statement. In addition to religious groups, there are many groups or individuals who invest in the fields of health, food and well-being, as well as personal development, coaching and training.” Situations that would have been favoured, according to her, by the health crisis «with its periods of confinement» and «difficult economic and social conditions», which would have helped to “the emergence of discourse that exploits isolation and challenges the science and credibility of health authorities.”

Divided into seven clauses, the bill takes into account the pervasiveness of health in sectarian abuses. Thus, a quarter of reports to the Miviludes revolve around this subject. It is for this reason that the bill introduces a new offence: that of “provocation to abandon or abstain from care or to adopt practices that are obvious to expose the person concerned to a serious or immediate risk to his health”. The goal is to “sanction the practices that are most dangerous to people’s health with particular attention to wellness, care, and nutrition practices.”

Ouest France has highlighted the fact that more and more associations helping victims if they are approved by the Ministry of Justice, will still be able to form civil parties. In parallel, prevention against sectarian groups will be strengthened and a national awareness campaign will be announced in the coming months. In this way, victims or relatives could find support throughout the country, and there will be a greater presence of institutional referents against sectarian abuses in the departments.

However, if the text is presented on Wednesday in the Council of Ministers, no timetable for examining the law in Parliament has been set. BFMTV adds that the bill, which is intended to be "a major reform of the legal tools" of 2001, plans to create a new offence to "directly punish acts aimed at placing or maintaining a person in a state of psychological subjection". This element is related to that of the offense of abuse of weakness because today, in the Penal Code, it is a question of using on the victim "techniques likely to alter the judgment" or "serious or repeated pressures" such as to place him in a "state of psychological subjection" in order to bring him to an "act or abstention which is seriously detrimental to him". Also, among the other avenues is proposed better support for victims and a ministerial accreditation could be granted to several associations of assistance to victims for them to be civil parties.

Livre - “Être et Grâce » d'Emmanuel Gabillieri Editions Cerf

Livre - “Mettre fin aux controverses”, Nagarjuna

Livre - « Livre de Job et le destin du peuple juif », Margaret Susman, Cerf La Nuit surveillée

Analyse - Le théologien Dany Nocquet analyse les liens qu’Israël entretient avec ses voisins dans la Bible

Livre - La Petite Eglise et sa pluralité, « une résilience étonnante »

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