Voile à l'école - Antisémitisme - Racisme - Baptêmes ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
 
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VEILLE PHAROS - FRANCE
4 avril 2024
 
france-3
 


L’actualité de la semaine dernière a été marquée par l’affaire du port du voile au lycée Maurice-Ravel qui a été reprise médiatiquement chaque semaine depuis le 28 février dernier. L’altercation entre le proviseur du lycée et l’élève a été reprise sur les réseaux sociaux puis dans le débat public, mobilisant des professeurs et des lycéens, en s’étendant à l'hémicycle politique. 

Des actes antisémites continuent d'être relayés dans les médias depuis le conflit au Proche-Orient qui a débuté le 7 octobre. La France a pris des mesures pour faire face à cette montée de l’antisémitisme, et plus particulièrement dans les universités. 

Des actes de racisme ont également été relayés, notamment dans le sport. Le ministère de l’Intérieur a mené une enquête qui révèle que ce sont les hommes et les étrangers venant d’Afrique qui sont les plus concernés par ces actes. 

Enfin, l’actualité religieuse a été particulièrement importante durant la Semaine sainte. La Confédération des évêques de France (CEF) révèle qu’il y a eu une montée importante des baptêmes chez les adultes. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a également demandé à ce que des forces de l’ordre soient déployées devant les églises catholiques et les temples protestants pour assurer leur sécurité. Cela fait suite au renforcement du plan Vigipirate en France après l’attentat de Moscou, en Russie, qui a été revendiqué par l’Etat islamique (EI). 

Last week's news was marked by the controversy over the wearing of the Islamic veil at Maurice-Ravel High School, which has been regularly covered in the media since February 28th. The altercation between the school principal and the student has been brought into the public debate and has mobilized teachers, students, and even reached the political arena.

Acts of anti-Semitism continue to be reported in the media since the conflict in the Middle East began on October 7th. France has taken measures to address this rise in anti-Semitism, particularly in universities.

Acts of racism have also been highlighted, especially in sports. The Ministry of the Interior conducted an investigation revealing that men and foreigners from Africa are the most affected by these acts.

Finally, religious news was particularly significant during Holy Week. The French Bishops' Conference reveals a significant increase in adult baptisms. Interior Minister Gérald Darmanin also requested that law enforcement be deployed in front of Catholic churches and Protestant temples to ensure their security. Indeed, France has tightened its security measures following the Moscow terrorist attack in Russia, which was claimed by the Islamic State (IS).

 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

Altercation entre le chef d’établissement du lycée Maurice-Ravel et une élève à propos du port du voile


A la suite d’une altercation remontant au 28 février 2024 entre un proviseur et une élève de BTS qui aurait refusé d’enlever son voile dans un lycée, les médias se sont emparés de l’affaire et le proviseur aurait reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux. Les deux témoignages s’opposent. L’élève a porté plainte contre le proviseur qui se serait montré violent, ce que ce dernier nie. L'élève a, à ce jour, quitté le lycée et sa plainte a été classée sans suite pour « infraction insuffisamment caractérisée ». Le proviseur a quant à lui quitté son poste pour des raisons de sécurité, alors que le rectorat déclare qu’il a pris sa retraite anticipée.

La médiatisation de l’affaire a entraîné le rassemblement de centaines de chefs d’établissement en soutien au proviseur du lycée Maurice-Ravel alors que des lycéens ont bloqué le lycée en raison de son attitude violente. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a de son côté pris contact avec l’ancien chef d’établissement. Le Premier ministre Gabriel Attal l’a invité à Matignon et a déclaré que l’Etat portera plainte contre l’étudiante pour « dénonciations calomnieuses ».

Cette situation qui renvoie à l’affaire du foulard de 1989 ayant entraîné l’interdiction du port de signes religieux ostentatoires en 2004, mais aussi aux assassinats du professeur Samuel Paty en 2020 et de Dominique Bernard en octobre 2023, conduit à des débats médiatiques qui s’étendent dans l’espace public. D’abord, des professeurs estiment ne plus pouvoir exercer leur profession en sécurité. Ensuite, les regards autour de la laïcité à l’école, le respect des valeurs de la République et les questions de séparatisme sont de nouveau mis sur le devant de la scène, pouvant être repris à des fins identitaires et discriminantes envers certaines communautés religieuses et ethniques. Enfin, la conduite violente du proviseur est aussi dénoncée comme étant islamophobe. 

Dans le journal Le Monde, on peut lire que « Le départ du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, consécutif à des menaces de mort, est un événement préoccupant. Il constitue un nouvel avertissement face à l’utilisation d’Internet pour transformer, de l’extérieur, le moindre incident scolaire en prétexte à polémique, en moyen de déstabilisation, voire en arme mortelle ».

L’avocat de l’ancien chef d’établissement a été entendu dans le journal Le Parisien ainsi que sur BFMTV et LCI. On peut également retrouver l’interview de l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler sur Franceinfo. Elle estime qu’il faudrait prendre des mesures plus sévères en ce qui concerne le port du voile en France. Elle fait également le lien entre l’élève de BTS et les réseaux salafistes. Cette dernière est la seule chercheuse en France à être placée sous protection policière à la suite de la publication d’un ouvrage qui est très critiqué dans le monde universitaire. 

Jean-Fabien Spitz, philosophe et spécialiste de philosophie politique, estime que la laïcité peut être restrictive dès lors que dans une société plurielle, certaines personnes seraient contraintes de mettre de côté leurs différences pour pouvoir produire du commun. Cela mettrait des barrières au pluralisme qui a pour but de faire coexister l’ensemble des différences dans la société. Jim Arthur Beckford, sociologue spécialiste des minorités religieuses, explique de son côté que le pluralisme est une réalité que l’Etat doit défendre et préserver.

Altercation between the headmaster of Maurice-Ravel High School and a student regarding the wearing of the islamic veil 

Following an altercation on February 28, 2024, between a principal and a student who allegedly refused to remove her Islamic veil in a high school, the media seized the issue and the principal reportedly received death threats. The two testimonies are conflicting. The student filed a complaint against the principal for alleged violence, which the latter denies. She has since left the high school, and her complaint was dismissed for " insufficiently characterized offense". The principal has resigned from his position for security reasons, although the rectorate states that he took early retirement.

The media coverage of the incident led to hundreds of school principals rallying in support of the principal of Maurice-Ravel High School. Some students blocked the school due to the teacher's alleged violent behavior. Paris Mayor Anne Hidalgo, on her part, contacted the former headmaster, and Prime Minister Gabriel Attal invited him to Matignon, stating that the State will file a complaint against the student for "defamatory accusations" against the former student.

This situation, echoing the 1989 Islamic veil affair which led to the ban on wearing ostentatious religious symbols in 2004, as well as the assassinations of Professor Samuel Paty in 2020 and Dominique Bernard in October 2023, has sparked public debates. Firstly, some teachers feel they can no longer safely perform their profession. Secondly, discussions surrounding secularism in schools, respect for Republican values, and issues of separatism are once again brought to the forefront, potentially being exploited for identity-based and discriminatory purposes against some religious and ethnic communities. Finally, the principal's violent conduct is also denounced as islamophobic.

In Le Monde newspaper, it is stated that " The departure of the headmaster of Maurice-Ravel High School in Paris, following death threats, is a worrying event. It constitutes a new warning against the use of the Internet to transform, from the outside, any school incident into a pretext for controversy, a means of destabilization, or even a deadly weapon. "

The former headmaster's lawyer was interviewed in Le Parisien newspaper and on the news channels BFMTV and LCI. The interview of anthropologist Florence Bergeaud-Blackler on Franceinfo newspaper can also be found. She suggests that stricter measures should be taken regarding the wearing of the Islamic veil in France. She also links the student to Salafist networks. She is the only researcher in France to be placed under police protection following the publication of a highly criticized book in the French academic world.

Jean-Fabien Spitz, a philosopher and specialist in political philosophy, says that secularism can be restrictive in a plural society, where some individuals may be forced to set aside their differences in order to produce common ground. This erecting barriers to pluralism which aims to allow all differences to coexist in society. Jim Arthur Beckford, a sociologist specializing in religious minorities, explains on his part that pluralism is a reality that the French Government must defend and preserve.

 
 

Source médiatique 

 
 

Les joueurs du FC Metz ont porté des maillots qui racontent leur « histoire migratoire familiale » durant un match pour lutter contre le racisme.  

Le samedi 30 mars, durant la 27e journée de la Ligue 1 consacrée à la lutte contre le racisme dans les stades, les joueurs du FC Metz ont arboré des tee-shirts avec un logo symbolisant la lutte contre le racisme durant l'échauffement de leur match face à l’AS Monaco. Chaque maillot, également porté par l’ensemble des joueurs de ligue 1 et 2, représente « l’histoire migratoire familiale de celui qui le porte ». Hélène Schrub, la directrice générale du FC Metz interrogée par Franceinfo, revient sur la création de ce projet et relate que « penser que le combat contre les discriminations est gagné, ce serait une erreur. C’est pour ça qu’il faut toujours, sans cesse, répéter. Moi, ce que je pense, c’est que le football n’est pas une bulle qui se situe en dehors de la société. Et dans le football aussi, il y a du racisme. Qu'est-ce que nous on doit faire chacun à notre niveau ? C’est prendre notre part dans cette lutte. Et c’est comme ça qu'au quotidien, on peut faire bouger les mentalités ». 

Mais le football n’est pas le seul sport à faire face à de tels actes de racisme. Au début du mois de mars, durant un tournoi de rugby en Seine-et-Marne, des adolescents se sont fait insulter sur le terrain par des supporters selon le communiqué publié mardi 26 mars par le Rugby olympique de Pantin intitulé « Chronique du racisme ordinaire sur un bord de terrain ». Ce n’est pas la seule fois étant donné que « plusieurs joueurs du club pyrénéen ont été victimes d'insultes racistes, avant qu'une rixe n'éclate, le 1er octobre dernier lors d'un match contre l'Entente Fleury-Salles-Coursan (Aude). Selon L'Equipe, le club du Foyer Laïque Haut Vernet et l'association SOS Racisme avaient porté plainte ». 

The players of FC Metz wore jerseys that tell their " family migration story" during a match to combat racism



On Saturday, March 30th, during the 27th round of Ligue 1 dedicated to the fight against racism in stadiums, FC Metz players sported t-shirts during their warm-up with a logo symbolizing the fight against racism. Each jersey, also worn by all players in Ligue 1 and 2, represents "
the family migration story of the one who wears it". Hélène Schrub, the general manager of FC Metz interviewed by Franceinfo newspaper, discusses the creation of this project and states that to "think that the fight against discrimination is won would be a mistake. That's why it's always necessary to repeat. What I believe is that football is not a bubble that exists outside of society. And in football too, there is racism. Should each of us do our part? It's taking our share in this fight. And that's how, every day, we can change mindsets"

But football is not the only sport facing such acts of racism. At the beginning of March, during a rugby tournament in Seine-et-Marne, teenagers were insulted on the field by supporters, according to a statement released on Tuesday, March 26th, by the Rugby Olympique de Pantin entitled Chronicle of ordinary racism on the sidelines.» This is not the only instance, as " several players from the Pyrenean club were victims of racist insults before a brawl broke out on October 1st during a match against Entente Fleury-Salles-Coursan (Aude). According to L'Equipe newspaper, the club Foyer Laïque Haut Vernet and the association SOS Racisme had filed a complaint".

 
 

Gilles Kepel, spécialiste du monde arabe, à propos du « djihadisme d’atmosphère »

Accueilli au micro de Franceinfo, Gilles Kepel, spécialiste du monde arabe, revient sur les actualités de ces dernières semaines à propos du climat de tensions à la suite du conflit au Proche-Orient, de la démission du proviseur du lycée Maurice-Ravel ainsi que les messages de décapitation envoyés par un adolescent à des élèves de plusieurs lycées, en passant par les meurtres des deux professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard. Il décrit cela comme un « djihadisme d'atmosphère » caractérisant des contenus qui ne sont plus uniquement issus d'organisations structurées, renvoyant de nouveau au séparatisme et au rejet des lois de la République. Il déclare également que les groupes « salafos-jihadistes » sont à l’origine de la remise en cause de la loi sur les signes religieux ostentatoires à l’école pour faire de l’école un « lieu de reconquête ». 

En avril 2016, le journal Libération a réalisé un article sur les recherches de Gilles Kepel et de son homologue Olivier Roy, travaillant sur les mêmes problématiques, à savoir le terrorisme. Il montre que leurs thèses s'opposent radicalement. Alors que Kepel met au centre de ses recherches le fait religieux, Roy parle plutôt d’une « islamisation de la radicalité ». L'article ajoute que « Plus largement, au-delà de l'affrontement Kepel-Roy, c'est tout le milieu de la recherche qui a été emporté par le souffle des attentats, avec des spécialistes qui se disputent concepts, hypothèses, titres et budgets. Certains, comme Romain Caillet, se réclament de la "jihadologie", nouvel objet d'étude en gestation qui fait lui-même polémique ».

Gilles Kepel, an expert on the Arab world, about the " atmospheric jihadism "

Speaking on Franceinfo newspaper, Gilles Kepel, a specialist in the Arab world, reflects on recent events regarding the climate of tension following the conflict between Israel and Palestine, the resignation of the headmaster of Maurice-Ravel High School, and the decapitation messages sent by a teenager to students from several high schools, as well as the murders of the two teachers, Samuel Paty and Dominique Bernard. He describes this as "atmospheric jihadism" characterizing content that is no longer solely derived from structured organizations, reflecting separatism and rejection of the laws of the Republic. He also states that "salafist-jihadist" groups are behind the questioning of the law on ostentatious religious symbols in schools in order to make schools a "place of reconquest".

In April 2016, the Libération newspaper published an article on the research of Gilles Kepel and his counterpart Olivier Roy, who work on the same issues, namely terrorism. It shows that their theses are radically opposed. While Kepel focuses his research on religious factors, Roy speaks more of "Islamization of radicalism." The article adds that "More broadly, beyond the Kepel-Roy confrontation, the entire research community has been swept up by the impact of the attacks, with specialists disputing concepts, hypotheses, titles and budgets. Some, like Romain Caillet, claim to be part of "jihadology", a new area of study in gestation which itself is controversial.

 
 

Source Société civile

 
 

Tribune – Contestation face à la demande de l’INSEE pour intégrer l’origine des parents étrangers des individus lors des recensements

Dans une tribune publiée dans Libération, Sophie Binet, secrétaire générale de la GGT et Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’homme (LDH) s’opposent à la demande de l’INSEE à propos de la modification du texte réglementaire sur le recensement de la population. Cette demande, proposée au Conseil d’Etat, veut inclure le pays d’origine des parents de personnes recensées qui seraient nées à l’étranger lors des recensements par questionnaire. Selon eux, cela contribuerait à une « classification ethnique » dans une société déjà emplie de préjugés. Ils soulignent que le recensement a pour but de compter la population et d’adapter des prises de décision concernant les infrastructures ou encore les services publics.

Ce recensement ethnique serait pour eux « inutile et dangereux » puisqu’il renforcerait la stigmatisation des descendants d’immigrés et contribuerait à accentuer les peurs et manipuler la population lors de faits divers. Cette demande va de pair avec la lutte contre les discriminations racistes car, contrairement aux enquêtes menées par la Statistique publique (l'Insee et les services statistiques ministériels) qui permettent de rendre compte des facteurs de discrimination, ce recensement n’inclurait aucune analyse de fond comme la corrélation avec l’origine sociale ou la date d’arrivée en France. Les deux acteurs soulignent également que cette demande avait déjà été proposée et rejetée en 2010.

Jusqu’à présent, l’INSEE relève que les statistiques ethniques sont interdites dans les fichiers administratifs. Elles sont très encadrées juridiquement et autorisées majoritairement à des fins scientifiques, notamment dans les enquêtes « Trajectoires et origines » (TeO2) et le rapport du Comité pour la mesure de la diversité et l'évaluation des discriminations (COMEDD). 

Les statistiques concernant les origines ethniques, raciales et religieuses en France font débat alors qu’elles sont autorisées dans d’autres pays. Les Etats-Unis par exemple les utilisent à des fins de discrimination positive qui a pour but d’intégrer des personnes et des groupes minoritaires dans des sphères qui leur sont habituellement inaccessibles. En France, les débats s’articulent autour d’une volonté de rendre compte des discriminations existantes dans la société, et la volonté de préserver les populations discriminées, notamment dans le champ des sciences sociales. François Héran, sociologue et démographe, constate plusieurs niveaux de collecte de données : les fichiers nominatifs des administrations et des entreprises où il est interdit de recueillir des données ethniques, les enquêtes régulières et de recherches qui autorisent ces classifications, et enfin le recensement qui relève le pays de naissance et la nationalité antérieure (si existante) des personnes recensées. En mars 2019, Le Monde relatait d’une « volonté de préserver la culture universaliste française, qui ne reconnaît aucune communauté en République » dans une atmosphère où la théorie du grand remplacement issue de l’extrême-droite contribue à discriminer les minorités ethniques alors même que la France « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion »

Opinion Column - Contention Regarding INSEE's Request to Include the origin of people's immigrant parents in Census Data

In an opinion piece published in Libération newspaper, Sophie Binet, General Secretary of general confederation of labor (GGT), and Patrick Baudouin, President of the League of Human Rights (LDH), oppose INSEE's request regarding the modification of regulatory text on population census. This request proposed to the Council of State seeks to include the country of origin of the parents of individuals born abroad in census questionnaires. According to them, this would contribute to "ethnic classification" in a society already filled with prejudices. They emphasize that the purpose of the census is to count the population and to adapt decision-making regarding infrastructure or public services.

They argue that ethnic censuses would be " useless and dangerous" as it would reinforce the stigmatization of descendants of immigrants and contribute to increasing fears and manipulating the population during various incidents. This request goes hand in hand with the fight against racist discrimination because, unlike surveys conducted by Public Statistics (INSEE and ministerial statistical services) which allow for an account of discrimination factors, this census would not include any in-depth analysis such as correlation with social origin or date of arrival in France. The two actors also point out that this request had already been proposed and rejected in 2010.

So far, INSEE notes that ethnic statistics are prohibited in administrative files. They are legally regulated and mostly allowed for scientific purposes, notably in surveys such as "Trajectories and Origins" (TeO2) and the report of the Committee for the Measurement of Diversity and Evaluation of Discrimination (COMEDD).

Statistics concerning ethnic, racial, and religious origins in France are subject to debate as they are permitted in other countries. The United States for exemple, where they are used for affirmative action purposes aimed at integrating minority individuals and groups into spheres that are typically inaccessible to them. In France, debates revolve around a desire to account for existing discriminations in society and the desire to preserve discriminated populations, particularly in the field of social sciences. François Héran, sociologist and demographer, notes several levels of data collection: the nominative files of administrations and companies where it is forbidden to collect ethnic data, regular surveys and researches that allow for these classifications, and finally the census which records the country of birth and previous nationality (if existing) of the individuals enumerated. In March 2019, Le Monde newspaper reported on a "desire to preserve French universalist culture, which does not recognize any community in the Republic" in an atmosphere where the theory of "great replacement» contributes to discriminating against ethnic minorities, even as France "ensures equality before the law for all citizens without distinction of origin, race, or religion."

 
 

Tribune – Patrick Baudouin sur l’augmentation des atteintes à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux

Cette semaine Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’homme (LDH) publie une seconde tribune sur Médiapart appelant les pouvoirs publics, les syndicats et la société civile « à faire du rétablissement de la paix entre les communautés une priorité ». Cette tribune fait suite aux données chiffrées publiées la semaine dernière par le ministère de l’Intérieur faisant état d’une augmentation des atteintes à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux au cours de l’année 2023 selon le SSMSI (Service statistique ministériel de la sécurité intérieure). « Le nombre de crimes et délits " à caractère raciste" enregistrés par la police et la gendarmerie nationales a très fortement augmenté (+32 %), essentiellement au cours du dernier trimestre. Les provocations, injures et diffamations constituent la grande majorité de ces infractions (61 % des crimes et délits et la quasi-totalité des contraventions) ». Le ministère de l’Intérieur précise que « si les contraventions "à caractère raciste" n’ont augmenté que de 4 % entre 2022 et 2023, la progression des crimes et délits enregistrés est beaucoup plus forte (+32 %), avec une nette accélération en fin d’année », mais seulement 4 % des personnes portent plainte. Les atteintes à « caractère raciste » renvoient à l’ensemble des discriminations qu’elles soient liées au genre, à la religion, à l’ethnie ou encore à l’orientation sexuelle et concernent ici en majorité les hommes, les étrangers venant de pays d’Afrique et les personnes âgées de 25 et 54 ans.

Comme évoqué par le ministère de l’Intérieur, cette hausse survient à partir du mois d’octobre à la suite du conflit au Proche-Orient. Patrick Baudouin ajoute et précise qu’il s’agit notamment d’actes antisémites, anti-Arabes et antimusulmans et il signale une « libération d’une parole décomplexée » notamment dans les médias, la radio ou encore à l’Assemblée Nationale depuis la « montée en puissance des idées d’extrême droite ». « En présence de telles dérives, génératrices d’un climat de haine et de violence, il importe de ne rien laisser passer, et de rappeler sans cesse que le racisme sous toutes ses formes n’est pas une opinion mais un délit qui doit être poursuivi, pour lequel s’impose une ferme réponse pénale. ». Ce dernier rappelle que la France a pourtant mis en place un plan de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine, mais que ce dernier, au vu des chiffres, ne semble pas suffisant voire inefficace.

Opinion Column- Patrick Baudouin on the Increase in Racist, Xenophobic, or Anti-religious Acts

This week, Patrick Baudouin, President of the League of Human Rights (LDH), published a second opinion column in the Médiapart newspaper calling on public authorities, trade unions, and civil society to "make the restoration of peace between communities a priority". This piece follows the statistical data published last week by the Ministry of the Interior, which reported an increase in racist, xenophobic, or anti-religious acts during the year 2023, according to the SSMSI (Ministerial Statistical Service of Internal Security). "The number of crimes and offenses 'with a racist character' recorded by the national police and gendarmerie has increased very significantly (+32 %), mainly during the last quarter. Provocations, insults, and defamation constitute the majority of these offenses (61% of crimes and offenses and almost all contraventions)». The Ministry of the Interior specifies that "while contraventions "with a racist character" increased by only 4% between 2022 and 2023, the increase in recorded crimes and offenses is much stronger (+32 %), with a clear acceleration at the end of the year "  but only 4 % of people file complaints. Acts with a 'racist character'  refer to all forms of discrimination, whether related to gender, religion, ethnicity, or sexual orientation, and mainly concern men, foreigners from African countries, and people aged 25 to 54.

As mentioned by the Ministry of the Interior, this increase occurred from October onwards following the conflict between Israel and Palestine. Patrick Baudouin adds and specifies that these are notably anti-Semitic, anti-Arab, and anti-Muslim acts and notes a "release of uninhibited speech»  particularly in the media, radio, and even in the National Assembly since the "rise of far-right ideas". "In the presence of such drifts, which generate a climate of hatred and violence, it is important not to let anything pass, and to constantly remind that racism in all its forms is not an opinion but a crime that must be prosecuted, for which a firm penal response is required."  He reminds that France has nevertheless implemented a plan to combat racism, anti-Semitism, and discrimination related to origin, but that this plan, given the numbers, does not seem sufficient or even ineffective.

 
 

Source confessionnelle

 
 

Augmentation des baptêmes chez les adultes durant la Semaine sainte : enquête sur le catéchisme et la catéchèse

Alors que les enquêtes en sciences sociales démontrent que l’appartenance et la pratique religieuse, notamment chrétienne, ne cesse de diminuer dans un contexte de modernité, de libéralisation des valeurs et d’individualisation des pratiques, le journal La Croix expose un rapport publié par la Conférence des évêques de France (CEF) constatant une hausse des baptêmes chez les adultes durant la Semaine sainte. Ils s’élèveraient à 7 135 baptêmes, soit une augmentation de presque 31 % contrairement à l’année précédente. Ils seraient en hausse constante depuis 2021, d’autant plus qu’il y a eu une baisse significative des baptêmes durant la crise de la COVID 19.

D’après l’enquête de la catéchèse et du catéchuménat, le baptême progresse pour l’ensemble des tranches d’âge, notamment chez les jeunes de 18-25 ans qui représentent désormais 36 % des nouveaux baptisés. Chez les adolescents de 11 à 17 ans, aussi, il y a une hausse importante des nouveaux baptisés contrairement à 2023, soit une augmentation de 50 %.

Néanmoins, si l’on reprend les chiffres sur des périodes plus longues, les baptêmes en France restent nettement inférieurs qu’au début des années 2000, confirmant ainsi la tendance exposée par les sciences sociales (plus de 400 000 en 2000 contre environ 200 000 en 2019). Toujours étant que la seconde religion en France est l’islam qui ne cesse d’augmenter. Bien que minoritaire (10 % sur l’ensemble des appartenances religieuses), elle est marquée par une pratique et une transmission intergénérationnelle importante chez les jeunes. Le catholicisme reste tout de même la première religion en France (29 %), mais 51 % des Français déclarent n’appartenir à aucune religion.

Increase in Adult Baptisms during Holy Week : investigation into catechism and catechesis

While social science surveys demonstrate that religious affiliation and practice, particularly Christianity, continue to decline in a context of modernity, liberalization of values, and individualization of practices, the newspaper La Croix presents a report published by the French Bishops' Conference (CEF) noting an increase in adult baptisms during Holy Week. There were totaling 7,135 baptisms, representing an increase of almost 31 % compared to the previous year. They have been steadily increasing since 2021, especially as there was a significant decrease in baptisms during the COVID-19 crisis.

According to the catechesis and catechumenate survey, baptism is increasing across all age groups, especially among young people aged 18-25, who now represent 36 % of new baptisms. There is also a significant increase in new baptisms among adolescents aged 11 to 17, compared to 2023, with an increase of 50 %.

However, if we look at the figures over longer periods, baptisms in France remain significantly lower than in the early 2000s, confirming the trend outlined by social sciences (over 400,000 in 2000 compared to about 200,000 in 2019). Still, Islam is the second religion in France and continues to grow. Although it is a minority religion (10 % of all religious affiliations), it is characterized by significant intergenerational practice and transmission among young people. Catholicism remains the first religion in France (29 %), but the trend is that 51 % of French people declare not to belong to any religion, which amounts to one in two people.

 
 

Après l’attentat de Moscou, Gérald Darmanin demande une présence des forces de l'ordre devant les églises durant le week-end de Pâques

Le journal La Croix a annoncé que le ministre de l’Intérieur a demandé aux préfets une présence des forces de l’ordre devant toutes les églises catholiques et les temples protestants étant donné le niveau de menace terroriste actuellement élevé en France. En effet, depuis l’attentat terroriste à Moscou en Russie, revendiqué par l’organisation Etat islamique (EI), la France a renforcé son plan Vigipirate. 

Libération indique que deux attentats ont été déjoués depuis le début de l’année, dont l’un envers un édifice religieux catholique par un homme affilié à l’idéologie dhjiadiste. Dans un article, Ouest France retrace le parcours de l’organisation Etat islamique (EI) de sa création à aujourd’hui et donne ainsi des clefs de compréhension et de contextualisation face à cette menace.

After the Moscow attack, Interior minister calls for Law Enforcement Presence in Front of Churches During Easter Weekend

La Croix reported that the Minister of the Interior, Gérald Darmanin, has requested prefects to ensure a law enforcement presence in front of all Catholic churches and Protestant temples given the currently high level of terrorist threat in France. Indeed, since the terrorist attack in Moscow, Russia, claimed by the Islamic State (IS) organization, France has strengthened its Vigipirate security plan.

Libération newspaper indicates that two terrorist attacks have been thwarted since the beginning of the year, one of which targeted a Catholic religious building by an individual affiliated with jihadist ideology. In an article, the newspaper Ouest France traces the trajectory of the Islamic State (IS) organization from its inception to the present day, providing key insights and contextualization regarding this threat.

 
 

Ramadan et football : « La FFF fait une lecture zélée et laïciste de la laïcité »


Le journal SaphirNews a interrogé Nicolas Vilas, journaliste sportif de l’émission « After Live » sur RMC Sport face au départ de Mahamadou Diawara de l’équipe de France U19, après que la Fédération Française de Football (FFF) a annoncé que durant les stages des équipes de France, « un cadre de neutralité » est imposé. Ainsi, aucune adaptation n’a été mise en place pour les personnes exerçant le jeûne durant le ramadan. Cette décision a engendré de nombreuses critiques et débats qui soulèvent de nouveau les questions sur l’interprétation de la laïcité en France : entre interdiction et acceptation. 

Nicolas Vilas estime que « la communication que la FFF a faite jusqu’à présent autour de la pratique du Ramadan se révèle symptomatique d’une lecture « laïciste » de la neutralité religieuse ». « A travers la fédé, c’est la question de laïcité dans l’espace public qui ressurgit. La posture de la FFF, en tant qu’entité d’utilité publique, que symbole aussi, entreprend une lecture politique (dans le sens littéral du terme) de la loi qu’on pourrait qualifier de laïciste. Ce sont les mêmes débats qu’on retrouve concernant la pratique religieuse et la présence des signes religieux dans l’espace public [...] Finalement, on n'est pas du tout dans l'échange et la compréhension dans ce que doit être la laïcité, à savoir l’acceptation, la cohabitation et la compréhension de tous ».

Philippe Diallo, le président de la Fédération Française de Football (FFF), a de son côté déclaré sur Franceinfo « Je ne peux pas accepter qu'on dise que la FFF procède à une discrimination religieuse [...] Mon devoir, c'est d'assurer une forme de neutralité dans la pratique sportive » et il ajoute « Quand des joueurs sont sélectionnés en équipe de France, je ne leur demande pas leur religion. Le procès qui est fait à la Fédération est un mauvais procès, injuste, et qui repose sur des fondements faux ».

Ramadan and Football: "FFF Takes a Zealous and Secularist Interpretation of Secularism "

SaphirNews interviewed Nicolas Vilas, a sports journalist of " After Live"  program on RMC Sport, regarding Mahamadou Diawara's departure from the French U19 team after the French Football Federation (FFF) announced that during the French team's training camps, a "neutral framework" was imposed. Therefore, no adaptation has been put in place for people fasting during Ramadan. This decision has sparked numerous criticisms and debates and has generated again questions about the interpretation of secularism in France : between prohibition and acceptance.

Nicolas Vilas believes that "the communication that the FFF has made so far regarding the practice of Ramadan is symptomatic of a 'secularist' interpretation of religious neutrality.» "Through the federation, the question of secularism in the public space resurfaces. The FFF's posture, as a public utility entity, also a symbol, undertakes a political (in the literal sense of the term) interpretation of the law that could be described as secularist. These are the same debates that arise concerning religious practice and the presence of religious symbols in the public space [...] Ultimately, we are not at all in the exchange and understanding of what secularism should be, namely acceptance, cohabitation, and understanding of all."

Philippe Diallo, the president of the French Football Federation (FFF), stated on Franceinfo, "I cannot accept that it is said that the FFF engages in religious discrimination [...] My duty is to ensure a form of neutrality in sports practice" and added, "When players are selected for the French national team, I do not ask for their religion. The trial made against the Federation is a bad trial, unjust, and based on false foundations."

 
 

Loi sur les ingérences étrangères: les associations cultuelles catholiques pointées par un député LFI

Lors du débat qui a eu lieu sur la proposition de loi à propos de la « prévention des ingérences étrangères en France » adoptée par l’Assemblée Nationale le 27 mars, La Croix rapporte que le député LFI Bastien Lachaud a pointé du doigt les associations cultuelles catholiques. Ces dernières ne sont pourtant pas prises en compte dans « l’enregistrement des acteurs influents sur la vie publique française pour le compte d’une puissance étrangère ». Mais pour Bastien Lachaud, ces dernières dépendent pourtant du Pape, souverain du Vatican. La Croix fait un retour sur la loi 1905 jusqu’à nos jours, en passant par la rupture entre le Saint-Siège et la France jusqu’aux années 1920. 

La proposition de loi a pour but de faire face aux ingérences étrangères qui pourraient menacer la France (cyberattaques, fausses informations…) venant principalement de Russie, de Chine, de Turquie et d’Iran. Selon Vie Publique, « L'acte d'ingérence est défini dans ce cadre dans le code monétaire et financier comme des agissements commis directement ou indirectement à la demande ou pour le compte d’une puissance étrangère et ayant pour objet ou pour effet, par tout moyen, y compris la communication d’informations fausses ou inexactes, de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, au fonctionnement ou à l’intégrité de ses infrastructures essentielles ou au fonctionnement régulier de ses institutions démocratiques ».

Law on foreign interference : Catholic religious associations singled out by a deputy of the political party La France insoumise (LFI)

During the debate that took place on the bill regarding "the prevention of foreign interference in France", adopted by the National Assembly on March 27th, La Croix reports that deputy Bastien Lachaud from LFI pointed fingers at Catholic worship associations. However, these are not included in the "registration of influential actors in French public life on behalf of a foreign power." But according to Bastien Lachaud, these associations nevertheless depend on the Pope, sovereign of the Vatican. La Croix provides a retrospective on the 1905 law up to the present day, including the rupture between the Holy See and France until the 1920s.

The purpose of this law is to address foreign interference that could threaten France (cyberattacks, misinformation...) primarily from Russia, China, Turkey, and Iran. According to Vie Publique, "The act of interference is defined in this context in the Monetary and Financial Code as actions committed directly or indirectly at the request or on behalf of a foreign power and having the purpose or effect, by any means, including the communication of false or inaccurate information, of undermining the fundamental interests of the Nation, the functioning or integrity of its essential infrastructure, or the regular functioning of its democratic institutions."

 
 

Source institutionnelle

 
 

Augmentation des actes antisémites dans les universités : le Sénat veut étudier ce phénomène

Selon Radio J, une station de radio communautaire juive, le Sénat veut étudier l’augmentation de l’antisémitisme dans les universités pour « mieux comprendre les dynamiques sous-jacentes à cette montée de l’antisémitisme et formuler des recommandations appropriées pour y faire face » notamment après qu’une élève a été interdite d’entrée dans un amphithéâtre à Science Po Paris pour « sionisme ». Radio J précise que cela va de pair avec les « efforts nationaux et internationaux visant à combattre toutes les formes de discrimination et de haine, et promouvoir les valeurs d’inclusion, de tolérance et de respect au sein de la société ».

En effet, plusieurs universités sont marquées par des actes antisémites ces derniers mois, dont l’université de Nantes qui a porté plainte à la suite de tags antisémites découverts sur le campus de Tertre. La présidence de l’université a réagi et condamne « fermement ces incitations à la haine et à l’antisémitisme » et des responsables politiques locaux estiment qu’il s’agit d’insultes aux valeurs républicaines. Pour rappel, l’augmentation de ces actes antisémites fait suite au conflit israélo-palestinien qui a débuté le 7 octobre dernier. 

Le journal Le Monde et Le Figaro étudiant révèlent que Guillaume Gellé, l’un des représentants de France Université, a dévoilé une enquête réalisée par cette dernière sur l’augmentation des actes antisémites lors d’une table ronde organisée par la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale sur les faits d’antisémitisme dans l’enseignement supérieur. Les chiffres montrent qu’il y a deux fois plus d’actes antisémites recensés depuis le 7 octobre contrairement à l’année 2022-2023 (67 contre 33 l’année précédente). Le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) a « demandé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur ».

Increase in anti-Semitic acts in universities : The Senate wants to study this phenomenon

According to Radio J, a Jewish community radio station, the Senate wants to study the increase in anti-Semitism in universities to "better understand the underlying dynamics of this rise in anti-Semitism and formulate appropriate recommendations to address it," particularly after a student was denied entry to an amphitheater in the university Sciences Po Paris for "Zionism." Radio J specifies that this goes hand in hand with "national and international efforts to combat all forms of discrimination and hatred, and promote the values of inclusion, tolerance, and respect within society."

Indeed, several universities have been marked by anti-Semitic acts in recent months, including the University of Nantes, which filed a complaint following anti-Semitic graffiti discovered on the Tertre campus. The university's administration has strongly condemned "these incitements to hatred and anti-Semitism," and local political leaders consider them insults to republican values. It is worth noting that the increase in these anti-Semitic acts follows the Israeli-Palestinian conflict that began on October 7th.

Le Monde and Le Figaro étudiant newspapers report that Guillaume Gellé, one of the representatives of France Université, revealed a survey conducted by the latter on the increase in anti-Semitic acts during a roundtable organized by the Committee on Cultural Affairs and Education of the National Assembly on anti-Semitic incidents in higher education. The figures show that there have been twice as many anti-Semitic acts recorded since October 7th compared to the 2022-2023 academic year (67 compared to 33 the previous year). The CRIF (Representative Council of French Jewish Institutions) has "called for the establishment of a parliamentary inquiry commission on anti-Semitism in higher education."

 
 

Pour aller plus loin 

 
 


SOS Racisme manifeste son soutien à Aya Nakamura sous les fenêtres du RN - RFI - 25/03/2024
L’Assemblée nationale adopte une proposition de loi pour dire “non” à la discrimination capillaire - RFI - 28/03/2024
À Lannion, Emmaüs et Ti Salam unis pour une collecte auprès des fidèles - Le Télégramme - 27/03/2024
Comment un lieu-dit du centre de la Bretagne est devenu un haut lieu européen du bouddhisme tibétain - Ouest France - 29/03/2024
« La Peau hors du placard » : les gays asiatiques, deux fois discriminés - Le Monde - 26/03/2024
Les Français musulmans et Gaza. Avec Hakim El Karoui - IRIS (Institut des relations internationales et stratégies) - 27/03/2024
Islam et école, autour d’une recherche récente - Observatoire International du Religieux - 28/03/2024

 
 

Article - SOS Racisme manifeste son soutien à Aya Nakamura sous les fenêtres du RN - La chanteuse fait face à de nombreuses critiques racistes à la suite d’une rumeur selon laquelle elle devrait interpréter des chansons d’Edith Piaf aux JO. Elle a notamment été prise pour cible par des manifestants d’extrême-droite


Article - SOS Racisme manifests his support for Aya Nakamura under the windows of the political party national gathering (RN) - The singer faces numerous racist criticism following a rumor that she should perform songs by Edith Piaf at the Olympics Games. She was targeted by far-right demonstrators


 
 

Article - Podcast - L’Assemblée nationale adopte une proposition de loi pour dire “non” à la discrimination capillaire. La proposition de loi avait été portée par le député de Guadeloupe, Olivier Serva


Article - Podcast - The National Assembly adopts a bill to say "no" to hair discrimination. The bill was introduced by Olivier Serva, the deputy from Guadeloupe


 
 

Article - A Lannion, Emmaüs a organisé une collecte de dons le 29 mars auprès de la communauté musulmane, en partenariat avec l’association Ti Salam en charge du culte musulman


Article - In Lannion, Emmaus organized a donation drive on March 29th with the muslim community, in partnership with the Ti Salam association responsible for muslim worship


 
 

Article - Bretagne. A Plouray dans le Morbihan, un haut lieu européen du bouddhisme tibétain. Ce dernier accueille chaque année des personnes du monde entier


Article - Bretagne. In Plouray, Morbihan, a European Hub of Tibetan Buddhism. This one welcomes people from Around the world every year


 
 

Témoignage - D’après le livre « La Peau hors du placard » : les gays asiatiques, deux fois discriminés. de Jean-Baptiste Phou sur le racisme dans le milieu homosexuel


Testimony - From the book "La Peau hors du placard": Asian Gays, Discriminated Twice. by Jean-Baptiste Phou on racism in the homosexual community


 
 

Podcast Iris (Institut des Relations internationales et stratégiques)- Les Français musulmans et Gaza. Avec Hakim El Karoui. Par Pascal Boniface, publié le 27 mars. Explications et éclaircissements pour comprendre qui sont les musulmans de France


Podcast Iris (Institute of International Relations and Strategic Studies) - French Muslims and Gaza. Featuring Hakim El Karoui. Hosted by Pascal Boniface, published on March 27. Explanation and clarifications to understand who the Muslims of France are


 
 

Colloque - Islam et école, autour d’une recherche récente. Observatoire internationale du religieux organisé par l’Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM), à la Maison des Sciences de l'Homme/EHESS le 28 mars.


Conference - Islam and School, Around Recent Research. International Observatory of Religion organized by the Institute of Islamic Studies and Societies of the Muslim World (IISMM), at the House of Human Sciences / EHESS, March 28


 
 
 
 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Centrafrique. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in Central African Republic. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

 
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