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Mardi dernier, la police de Delhi a perquisitionné le domicile de 46 journalistes, dont neuf femmes, qui seraient associés à NewsClick, un journal en ligne accusé d'avoir pris des fonds auprès d'un lobbyiste pro-chinois aux États-Unis, Neville Roy Singham. Au cours du raid, des journalistes ont été arrêtés et interrogés, et leurs téléphones, ordinateurs portables et livres ont été saisis. Après avoir été libérés, les journalistes ont déclaré que lors de leur arrestation, la police leur a demandé s'ils avaient couvert des articles sur les émeutes anti-musulmanes de Delhi, l'agitation des agriculteurs, les manifestations contre la loi sur la citoyenneté et la crise du COVID-19. Dans la plupart des cas, ils ont été accusés de « présenter l’Inde sous un mauvais jour. » La police a arrêté le fondateur et rédacteur en chef de NewsClick, Prabir Purkayastha, ainsi que le responsable des ressources humaines, Amit Chakraborty, pour terrorisme. Les deux hommes sont maintenant accusés d'infractions à la loi sur la prévention des activités illégales (UAPA), qui autorise le gouvernement à détenir des suspects en prison sans audience au tribunal et/ou sans fournir aucune preuve contre eux. Selon les analystes politiques, depuis 2014, le parti au pouvoir, le Bharatiya Janata Party (BJP), a utilisé l'UAPA à de nombreuses reprises pour persécuter les opposants au gouvernement. Pendant la pandémie, plus de 50 journalistes travaillant en Inde ont été mis en examen sous différentes accusations pour avoir exprimé leurs critiques sur la gestion de la crise du COVID-19 par le gouvernement indien. Au Cachemire, de nombreux journalistes ont également été pris pour cible par les agences de sécurité, obligeant leurs plateformes à fermer. Cependant, cette dernière attaque contre la plateforme NewsClick est considérée par l'opinion publique comme la plus grande répression contre la presse indienne opérée par l'État. Beaucoup pensent que le gouvernement indien tente de faire taire la presse en prévision des prochaines élections qui auront lieu en 2024.
Last Tuesday, the Delhi police raided the home of 46 journalists, including nine women, who are said to be associated with NewsClick, an online journal that is accused of taking funds from a pro-China lobbyist in the US, Neville Roy Singham. During the raid, journalists were arrested and interrogated, and their phones, laptops, and books were seized. After being released, journalists said that during the arrest they have been asking whether they covered stories on the anti-Muslim Delhi riots, the farmers agitation, the anti-citizenship law’s protests, and the COVID-19 crisis. In most cases, they have been accused of « portraying India in a poor light. »
The police arrested NewsClick’s founder and Editor-in-Chief, Prabir Purkayastha, and Human Resources head Amit Chakraborty on terrorism charges. The two men are being accused of offenses under the Unlawful Activities Prevention Act (UAPA), which allows the government to detain suspects in prison without a court hearing and/or providing any sort of evidence against them. According to political analysts, since 2014 the party in power, the Bharatiya Janata Party (BJP), has used the UAPA on many occasions to persecute government opponents. During the pandemic, over 50 journalists working in India have been booked under different charges for expressing their criticism on the management of the COVID-19 crisis by the Indian government. In Kashmir, many journalists have also been targeted by the security agencies, forcing their platforms to shut down. However, this last attack on NewsClick is considered by the public opinion as the biggest crackdown on the Indian press by the state. Many believe that the Indian government is trying to silence the press in view of the upcoming elections which will be held in 2024.
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Info Phare - Source médiatique
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L’Inde demande au Canada de rapatrier ses diplomates
Après les accusations du Premier ministre canadien selon lesquelles l’Inde serait impliquée dans l’assassinat d’un dirigeant sikh, les relations entre l’Inde et le Canada se sont rapidement détériorées. Cette semaine, le Premier ministre Narendra Modi a demandé au Canada de retirer 41 diplomates de la capitale, New Delhi. Ne resteront que 21 diplomates canadiens sur le sol indien. Le Premièr ministre canadien Justin Trudeau est déterminé à poursuivre les enquêtes sur l'assassinat du chef séparatiste sikh Hardeep Singh Nijjar.
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India asks Canada to remove its diplomats
Following the Canadian PM’s accusations that India would be involved in the killing of a Sikh leader, relations between India and Canada have quickly deteriorated. This week, PM Narendra Modi asked Canada to remove 41 diplomats from the capital, New Delhi. Only 21 Canadian officials will be left on Indian soil. Canadian PM Justin Trudeau is determined to continue the investigations over the killing Sikh separatist leader Hardeep Singh Nijjar.
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Delhi : attaque contre la liberté de la presse
Le 3 octobre, la police de Delhi a perquisitionné les domiciles de 46 journalistes, qui seraient directement et indirectement associés à NewsClick, un portail d'information accusé d'avoir reçu des fonds d'un lobbyiste pro-chinois aux États-Unis. Après avoir été libérés, les journalistes ont déclaré que lors de leur arrestation, la police leur a demandé s'ils avaient couvert des articles sur les émeutes anti-musulmanes de Delhi, l'agitation des agriculteurs, les manifestations contre la loi sur la citoyenneté et la crise du COVID-19. Les téléphones, ordinateurs portables et livres des journalistes ont été saisis. L’opinion publique estime que cette action vise à faire taire la presse en prévision des prochaines élections de 2024.
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Delhi: Attack on Press Freedom
On October 3rd, the Delhi police raided the homes of 46 journalists, who are said to be directly and indirectly associated with the news portal NewsClick, a portal which has been accused of taking funds from a pro-China lobbyist in the US. After being released, journalists said that during the arrest they have been asked whether they covered stories on the anti-Muslim Delhi riots, the farmers agitation, the anti-citizenship law’s protests, and even the COVID-19 crisis. Journalists’ phones, laptops, and books were seized. The public opinion believes this move aims at silencing the press for the upcoming elections in 2024.
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Mohammed Zubair nominé pour les Prix de la liberté d'expression 2023
Mohammed Zubair, co-fondateur d'Altnews, est l'un des trois nominés aux Prix de la liberté d'expression 2023. Le prix vise à récompenser « un journalisme courageux, percutant et déterminé qui dénonce la censure et les menaces à la liberté d'expression. » Les deux autres nominés sont Bilan Media, la première organisation médiatique et rédaction exclusivement féminine en Somalie, et Mortaza Behboudi, un journaliste afghan capturé par les talibans en janvier dernier.
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Mohammed Zubair Nominated for 2023 Freedom of Expression Awards
Mohammed Zubair, the co-founder of Altnews, is one of the three nominees for the 2023 Freedom of Expression Awards. The prize aims at rewarding « courageous, high-impact and determined journalism that exposes censorship and threats to free expression. » The two other nominees are Bilan Media, Somalia’s first women-only media organization and newsroom, and Mortaza Behboudi, an Afghan journalist who was captured by the Taliban last January.
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Manifestations à Gurgaon pour la libération des justiciers des vaches
Vendredi dernier, de nombreuses manifestations ont été organisées par des groupes hindous exigeant la libération de Monu Manesar et d'autres défenseurs de vaches emprisonnés. Les partisans de l'Hindutva affirment que les ‘justiciers des vaches’ sont détenus injustement sur la base de fausses allégations. La foule a également déclaré que si leur demande n’est pas prise en considération, la communauté hindoue lancera un grand mouvement contre la police.
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Protests in Gurgaon demanding the release of cow vigilantes
Last Friday, many Hindu groups protested demanding the release of Monu Manesar and other jailed cow vigilantes. Hindutva supporters claim that cow vigilantes are detained unjustly under false allegations. The mob also said that if their demand is not satisfied, the Hindu community will launch a big movement against the police.
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Le recensement des castes devient l'enjeu clé des prochaines élections au Madhya Pradesh et Rajasthan
Après le Bihar, les deux partis du Congrès au Madhya Pradesh et Rajasthan ont annoncé qu'ils procéderaient au recensement des castes en cas de victoire dans les prochaines élections. Au Rajasthan, le chef du Congrès a déclaré que les données sur les castes permettraient au gouvernement de finaliser des programmes ciblés pour différents groupes de personnes, en fonction de leur statut socio-économique. Au Madhya Pradesh, le parti a déclaré que l'enquête sur les castes est une des priorités de son agenda politique.
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After Bihar, the caste census becomes the key issue for the upcoming elections in Madhya Pradesh and Rajasthan
After Bihar, both Congress parties in Madhya Pradesh and Rajasthan announced that they would conduct a caste census in case of victory in the upcoming elections. In Rajasthan, the Congress leader said the caste data would enable the government to finalize targeted schemes for different groups of people, based on their socio-economic status. In Madhya Pradesh, the party declared that the caste survey is one of the priorities in their political agenda.
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Le gouvernement sri-lankais s'oppose à une enquête internationale sur les attaques contre les chrétiens
Le président sri-lankais Ranil Wickremesinghe a déclaré qu'il ne mènerait pas d'enquête internationale sur les attentats du dimanche de Pâques 2019, malgré la pression de l'Église catholique et d'autres groupes religieux. À la suite de la diffusion d'un documentaire britannique accusant le gouvernement d'être responsable des attentats, la population sri-lankaise et les organisations civiles ont demandé au Premier ministre Wickremesinghe d'ouvrir une enquête internationale sur cette affaire. Cependant, le gouvernement a refusé toute implication internationale dans la question.
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Sri Lankan government opposes an international probe into attacks on Christians
Sri Lankan President Ranil Wickremesinghe declared that he would not pursue an international probe into the 2019 Easter Sunday attacks, despite the pressure from the Catholic Church and other religious groups. Following the release of a British documentary that alleged the government's responsibility in the attacks, Sri Lankan people and civil organizations demanded PM Wickremesinghe to start an international probe into the matter. However, the government has refused any international involvement in the affair.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Inde. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in India. It gathers information, analyzes and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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