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En 2019, Amit Shah, le ministre des Affaires étrangères, a déclaré : « il est de notre responsabilité d'écrire notre histoire ». Les récentes modifications des manuels scolaires par le gouvernement indien sont l'une des dernières tentatives du BJP de réécrire l'histoire du pays pour renforcer son agenda politique. Au cours des dernières années, le parti a tenté à plusieurs reprises de mettre la main sur les manuels scolaires en supprimant et en réécrivant certains chapitres importants de l'histoire indienne. Les Moghols, dépeints par le BJP comme les oppresseurs musulmans, ont été systématiquement éliminés et remplacés par de grands patriotes hindous et des combattants de la liberté dans les manuels scolaires. D'autres changements importants ont été apportés pour cacher les mauvaises relations entre Gandhi, le père de l'Inde, et les nationalistes hindous, qui ont tenté plus d'une fois de l'assassiner. Un autre amendement concernait les références à l'émeute du Gujarat de 2002, dans laquelle, comme l'a montré le documentaire ‘India: The Modi question’, le Premier ministre était responsable de la mort de milliers de personnes. Le gouvernement central, bien qu'il soit largement accusé de « militariser et d'effacer l'histoire pour l'adapter à l'agenda politique du gouvernement », affirme que cette action était nécessaire pour briser la « mentalité d'esclave » créée par les oppresseurs coloniaux. Après la publication des nouvelles éditions, un grand nombre de journalistes, d'universitaires et plusieurs membres de gouvernements d'État sont descendus dans les rues pour organiser des manifestations exigeant le retrait immédiat des changements. Selon l'intelligentsia indienne et l'opinion publique, la tentative du BJP de réécrire l'histoire va à l'encontre de l'éthos constitutionnel et de la culture démocratique et composite du sous-continent indien.
In 2019 Amit Shah, the affairs minister, said: « it is our responsibility to write our history ». The recent modifications to school textbooks by the Indian government is one of the latest BJP attempts to rewrite the country’s history to strengthen its political agenda. In the last years, the party tried to put its hands on school books many times removing and rewriting some important chapters of Indian history. The Mughals, depicted by the BJP politicians as the Muslim oppressors, have been systematically removed and substituted by great Hindu patriots and freedom fighters in history books. Other important changes were made to hide the bad relations between Gandhi, father of the nation, and Hindu nationalists, who tried more than once to assassinate him. Another amendment regarded the Gujarat’s riot of 2002, in which, as the recent documentary ‘India: The Modi question’ showed, the PM was responsible for the death of thousands of people. The central government, despite being widely accused of « weaponizing and erasing history to suit the government’s political agenda », claims this action was needed to break away the « slave mentality » of colonial oppressors.
After the release of the new editions, a large number of journalists, academics and several state governments descended into the streets to hold strong protests demanding the immediate withdrawal of the changes. According to Indian intelligentsia and the public opinion, the BJP attempt to rewrite history goes against the constitutional ethos and the democratic and composite culture of the Indian subcontinent.
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Info Phare - Source médiatique |
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Le BJP tente de réécrire l'histoire de l'Inde
Le gouvernement indien a édité des manuels scolaires supprimant les références à l'opposition du Mahatma Gandhi au nationalisme hindou et à l'émeute religieuse controversée du Gujarat dans laquelle le Premier ministre était impliqué. Les chapitres sur les dirigeants moghols d'origine musulmane ont également été supprimés ou modifiés. Ces changements ont été appliqués dans les nouvelles éditions des manuels de science politique et d'histoire publiés par le Conseil national de la recherche et de la formation en éducation (NCERT) sans aucune notification publique. Cette action a été sévèrement critiquée par l'opposition et l'opinion publique, qui ont accusé le gouvernement de réécrire l'histoire pour l'adapter à son agenda politique.
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BJP’ attempts to rewrite Indian history
The Indian government has edited school textbooks removing references to Mahatma Gandhi’s opposition to Hindu nationalism and Gujarat’s controversial religious riots in which the PM was implicated. Chapters on Mughal rulers have also been removed or amended. These changes have been applied in the new editions of political science and history textbooks published by the National Council of Educational Research and Training (NCERT) without any public notifications. This action has been severely criticized by the opposition and the public opinion, who accused the government of rewriting history to fit its political agenda.
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Uttar Pradesh : tensions hindoues-musulmanes lors des prières de Ramzan
Des résidents hindous de Noida ont appelé la police pour demander d'arrêter les prières de Ramzan, qui étaient organisées par un groupe de musulmans dans le même complexe. Bien que la police ait assuré la poursuite de la réunion, le lendemain, un grand groupe d'hindous s'est rassemblé devant la salle où se déroulaient les prières, en récitant Hanuman Chalisa avec des microphones et des haut-parleurs. Une situation similaire s'est produite deux jours auparavant, où les prières musulmanes ont été interrompues en raison d'une autorisation invalide.
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Uttar Pradesh: Hindu-Muslim tensions during Ramzan prayers
Hindu residents of Noida called the police, demanding to stop the Ramzan prayers, which were held by a group of Muslims in the same complex. Although the police assured the continuation of the meeting, the day after a large group of Hindus gathered in front of the hall where the prayers were held, and recited Hanuman Chalisa with microphones and loudspeakers. A similar situation occurred two days before, when Muslim prayers were denied due to invalid permission.
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Blocage des comptes sociaux : la liberté de la presse est menacée au Punjab
Après la suspension de nombreux comptes de médias sociaux, de journalistes et d'organisations médiatiques, la Editors Guild of India a exprimé ses inquiétudes quant à l'état de la liberté de la presse en Inde. Le mois dernier, au Punjab, plusieurs comptes de journalistes et de membres de la communauté sikhe ont été bloqués lors de la chasse au chef du mouvement Khalistan, Amritpal Singh. Bien que certains d'entre eux aient été restaurés plus tard, le gouvernement a justifié cette mesure sous prétexte de maintenir la sécurité. Selon la Editors Guild of India, les actions arbitraires du gouvernement sapent la liberté de la presse et créent une atmosphère de peur au Punjab, qui empêche le journalisme libre et équitable.
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Social accounts block: Press Freedom is at risk in Punjab
After the suspension of many social media accounts of journalists and media organizations, the Editors Guild of India expressed concerns on the condition of press freedom in India. Last month, in Punjab, several accounts of journalists and members of the Sikh community were blocked during the hunt for the Khalistan movement’s leader, Amritpal Singh. Despite some of these having been restored, the government justified the measure under the pretext of maintaining security. According to the Editors Guild of India, the government's arbitrary actions undermine press freedom and create an atmosphere of fear in Punjab that prevents free and fair journalism.
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Assam : cinq hommes hindous arrêtés pour sacrifice religieux au temple
À Guwahati, cinq hommes hindous ont été arrêtés pour avoir effectué un sacrifice religieux au temple. En 2019, le corps sans tête d'une femme a été retrouvé et ce n'est qu'en janvier qu'il a finalement été identifié. Selon la police, une douzaine d'hommes ont participé au sacrifice humain. Ils ont tué et décapité la femme dans le cadre d'un rite religieux pour marquer l'anniversaire de la mort du frère de l'un des agresseurs. Alors que cinq sont désormais en garde à vue, la police recherche les sept autres tueurs. Cet épisode n'est pas isolé : le National Crime Records Bureau indien a enregistré 103 cas de sacrifices humains dans le pays entre 2014 et 2021.
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Assam: five Hindu men arrested for religious sacrifice at the temple
In Guwahati, five Hindu men have been arrested for performing a religious sacrifice at the temple. In 2019, the headless body of a woman was found and only this January it was finally identified. According to the police, around twelve men participated in the human sacrifice. They killed and decapitated the woman as part of a religious rite to mark the anniversary of the brother’s death of one of the assaulters. While five are now into custody, the police are searching for the other seven killers. This episode is not isolated: India’s National Crime Records Bureau registered 103 cases of human sacrifice in the country between 2014 and 2021.
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Royaume-Uni : condamnation pour insultes de caste sur les réseaux sociaux
Le tribunal britannique a condamné à 18 semaines de détention Amrik Singh Bajwa, qui avait publié un message offensant les castes sur les réseaux sociaux en juillet 2022. Le message accusait délibérément les communautés dalits ‘Chamaar’ et ‘Choohra’ de pratiquer des abus sexuels. Dans le message Tik Tok, Bajwa a également glorifié la communauté hindoue de caste supérieure ‘Jat’ pour avoir agressé sexuellement des femmes dalits dans les villages. Le Caste Watch UK, un collectif britannique, a affirmé que « c'est le premier cas de ce genre au Royaume-Uni où des insultes fondées sur la caste et des discours de haine sexuelle ont été poursuivis ».
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UK: court sentence over casteist slurs on social media
The UK court sentenced 18 weeks detention to Amrik Singh Bajwa, who posted a casteist offensive message on social media in July 2022. The post deliberately targeted the Chamaar’ and ‘Choohra’ Dalit communities hurling sexual abuse. In the Tik Tok message, Bajwa also glorified the upper caste Hindu community ‘Jat’ for sexually abusing Dalit women in villages. The Caste Watch UK, a UK collective, affirmed that « this is the first case of its kind in the UK where Caste based slurs and sexual hate speech have been prosecuted ».
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[CONFÉRENCE] Nationalisme, Populisme et Religion
Le 12 avril, Sciences Po a co-organisé une conférence-débat intitulée ‘Nationalisme, Populisme et Religion’. L'événement, en anglais, s’est déroulé de 18h à 20h à Sciences Po (place Saint-Thomas d'Aquin - Paris 7). Lors de la conférence, de nombreux chercheurs sont intervenus, parmi lesquels Alain Dieckhoff (directeur de recherche CNRS), Christophe Jaffrelot (directeur de recherche CNRS) et Nadia Urbinati (professeur de théorie politique à Columbia University). La conférence-débat visait à réfléchir sur la montée des idées nationalistes dans les démocraties occidentales et l'utilisation de la religion pour renforcer l'identité et le sentiment d'appartenance.
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[CONFERENCE] Nationalism, Populism and Religion
On April 12th, Sciences Po co-organized a conference-debate on nationalism, populism and religion. The event was held in English, from 6 to 8pm at Sciences Po (place Saint-Thomas d'Aquin - Paris 7). At the conference many speakers intervened, among them, Alain Dieckhoff (CNRS research director), Christophe Jaffrelot (CNRS Research Director) and Nadia Urbinati (Professor of Political Theory at Columbia University). The conference-discussion aimed at reflecting on the rise of nationalist ideas in Western democracies and the use of religion as a way to strengthen identity and a sense of belonging.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Inde. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in India. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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