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La semaine dernière, la Cour suprême indienne a rejeté les mariages homosexuels, refusant ainsi l’égalité des droits à la communauté LGBTQ. Des groupes de défense des droits de l'homme et des militants ont condamné cette décision comme étant « régressive », témoignant ainsi de leur déception. La commission spéciale, composée de cinq juges, a tenu de longues audiences en avril et mai pour aborder la question. Finalement, mardi, les juges ont communiqué leur verdict, affirmant que seul le Parlement a le droit d'adopter de telles lois. Beaucoup pensent que le tribunal a été sous pression et influencé par le gouvernement. Au cours des derniers mois, le gouvernement de Modi a insisté sur le fait que seul le Parlement pouvait discuter de la question socio-juridique du mariage et a soutenu qu’autoriser le mariage homosexuel aurait conduit la société au ‘chaos’. Des groupes de droite liés au Bharatiya Janata Party (BJP), dont le Rashtriya Swayamsevak Sangh et le Jamia Ulama-i-Hind, se sont félicités du jugement, affirmant que les mariages entre sexes opposés ne devraient pas être autorisés. Selon les dernières données, la communauté LGBTQ indienne constitue plus de 10 pour cent de la population indienne totale. Le verdict des juges a été un coup dur pour les couples de même sexe, qui étaient pleins d'espoir après le retrait de l'interdiction coloniale sur les relations homosexuelles en 2018. Bien que l'acceptation de l'homosexualité soit croissante, en Inde, les membres LGBTQ sont souvent victimes de discrimination et harcèlement au sein de la société. Malgré la décision de la Cour suprême, les dirigeants de la communauté LGBTQ ont déclaré qu’ils continueront à se battre pour leurs droits. Actuellement, les couples de même sexe n’ont aucun statut juridique en matière familiale, comme la succession, l’héritage et l’adoption. En avril, la Commission nationale pour la protection des droits de l'enfant (NCPCR) a déclaré publiquement que « permettre l'adoption aux couples de même sexe mettrait en danger les enfants. »
Last week, India’s Supreme Court declined same-sex marriages, denying equal rights to the LGBTQ community. Human rights groups and activists condemned the decision as « regressive », showing their disappointment. The special commission, composed by five judges, held extensive hearings in April and May to address the issue. Finally, on Tuesday, the judges communicated their verdict, saying that only the Parliament could make such laws. Many believe the court was under pressure and was influenced by the government. In the last months, Modi’s government had insisted that only the Parliament could discuss the socio-legal issue of marriage and argued that allowing same-sex marriage would lead to ‘chaos’ in society. Right wing groups connected to the Bharatiya Janata Party (BJP), including the Rashtriya Swayamsevak Sangh and the Jamia Ulama-i-Hind, welcomed the judgment, claiming that marriages should only be allowed between « opposite genders. » According to the latest data, the LGBTQ community is estimated to be more than 10% of the Indian population. The judges’ verdict has been a hard blow for same-sex couples, who were full of hope following the withdrawal of the colonial ban on gay sex in 2018. Although acceptance of homosexuality is growing, in India LGBTQ members are often victims of discrimination and harassment within the society. Despite the Supreme Court’s decision, leaders of the LGBTQ community said they will continue to fight for their rights. Currently, same-sex couples have no legal status in terms of family matters, such as succession, inheritance and adoption. In April, the National Commission for Protection of Child Rights (NCPCR) publicly declared that « allowing adoption to same-sex couples would endanger the children. »
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Info Phare - Source médiatique
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La Cour suprême indienne dit ‘non’ au mariage homosexuel
Mardi dernier, la Cour suprême indienne a rejeté la demande de légalisation des mariages homosexuels dans le pays. La décision a été prise par une commission de cinq juges qui ont déclaré que seul le Parlement peut adopter des lois conférant l'égalité des droits aux couples de même sexe. Malgré la décision de la Cour suprême, un sondage publié par le Pew Research Center a révélé que 53 % des Indiens sont favorables au mariage homosexuel.
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India’s Supreme Court says no to same-sex marriage
Last Tuesday, India’s Supreme Court rejected the plea for the legalization of same-sex marriages within the country. The decision was taken by a commission of five judges who declared that it is up to the Parliament to create any laws conferring equal rights to same-sex couples. Despite Supreme Court decision, a poll released by the Pew Research Center found that 53 percent of Indians favor same-sex marriage.
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Karnataka : la police a déposé 11 plaintes contre des militants pro-Palestine
À Bangalore, la police a déposé onze plaintes contre des militants qui organisaient une manifestation pro-palestinienne. La manifestation a été organisée par le Bahutva Karnataka Sangathan, une organisation sociale progressiste fondée en 2021. Les militants ont été accusés de danger ou d'obstruction sur une voie publique, de nuisance publique et de rassemblement illégal selon le Code pénal indien.
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Karnataka: police filed 11 cases against pro-Palestine activists
In Bangalore, the police filed eleven cases against activists who were organizing a pro-Palestine demonstration. The manifestation was held by Bahutva Karnataka Sangathan, a progressive social organization founded in 2021. The activists were accused of danger or obstruction in a public way of line, public nuisance, and unlawful assembly according to the Indian Penal Code.
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L'Institut de Pune révoque le prix à une journaliste cachemirienne
La journaliste cachemirienne Safina Nabi a été sélectionnée à l'unanimité pour un prix par l’école de journalisme de l’Institute of Technology basé à Pune. À la veille de la cérémonie de remise des prix, l'événement a été annulé. L’administration de l’université a déclaré qu’elle avait dû révoquer le prix en raison de la pression des groupes Hindutva et des autres groupes politiques d'extrême droite. Selon le Pune Institute, le rapport de Safina Nabi sur le Cachemire est « controversé et non conforme à la politique étrangère du gouvernement indien. »
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Pune Institute revokes award for Kashmiri journalist
Kashmiri journalist Safina Nabi was unanimously selected for a media award established by the journalism school run by the Pune-based Maharashtra Institute of Technology. On the eve of the award presentation ceremony, the event was canceled. The university’s administration said that they had to revoke the award due to the pressure from Hindutva groups, and other right wing political groups. According to the Pune Institute, Safina Nabi’s report on Kashmir is « contentious and not in alignment with the foreign policy of the Indian Government. »
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Relations Canada-Inde: 41 diplomates canadiens ont été retirés de l'ambassade indienne
À la suite des accusations du Canada contre l’Inde concernant le meurtre d’un chef séparatiste sikh, le Canada a retiré 41 diplomates de l’Inde. Depuis le mois dernier, les relations Canada-Inde se sont détériorées. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré qu'il y a des preuves crédibles d’un lien potentiel entre les agents indiens et le meurtre de Hardeep Singh Nijjar, assassiné devant un temple sikh en Colombie-Britannique au Canada.
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Canada-India relations: 41 Canadian diplomats are withdrawn by Indian embassy
Following Canada’s accusations on India over the killing of a Sikh separatist leader, Canada withdrew 41 diplomats from India. Since last month, Canada-India relations are getting worse. The Canadian PM Justin Trudeau declared there is credible evidence of a potential link between Indian agents and the murder of Hardeep Singh Nijjar, who was shot outside a Sikh temple in British Columbia, Canada.
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Frontière entre l'Inde et le Népal : les écoles enseignent aux enfants l'idéologie hindutva
Dans le district de Lakhimpur Kheri, dans l'Uttar Pradesh, à 40 kilomètres du Népal, une école propose des enseignements généraux gratuits aux enfants âgés de cinq à 14 ans, quelles que soient leur caste et leur religion. L'école est gérée par la Fondation Ekal Vidyalaya (EVF), une organisation financée par des fonds américains qui gère de nombreuses écoles dans les zones rurales de l'Inde. EVF entretient des liens étroits avec le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS) et le Vishwa Hindu Parishad (VHP), principales organisations dans la promotion et la défense de l'idéologie hindutva. À l’école, l’EVF enseigne aux enfants des communautés tribales les préceptes de l’hindouisme et comment combattre les ‘ennemis de la religion hindoue’.
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India-Nepal border: schools teaches kids Hindutva ideology
In the Lakhimpur Kheri district of Uttar Pradesh, 40 kilometers away from Nepal, there is a school which offers general education free of cost for children aged five to 14 regardless of their caste and religion. The school is run by the Ekal Vidyalaya Foundation (EVF), an organization sponsored by the US funds that runs many schools in the tribal areas of India. EVF has a strong connection with the Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS) and the Vishwa Hindu Parishad (VHP), leading organizations in the promotion and defense of the Hindutva ideology. At school, EVF teaches children from tribal communities the precepts of Hinduism and how to fight the ‘enemies of Hindu religion’.
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Un emploi au Temple ? Brahmanes uniquement
Au Kerala, un autre cas de discrimination de caste a éclaté dans un temple. Le 11 octobre, le comité de recrutement Devaswom a publié une offre d'emploi de cuisinier au temple de Guruvayur, précisant que le candidat devait être un brahmane. De nombreux groupes dalits ont protesté contre cette décision, la qualifiant de discriminatoire et contraire à la position progressiste revendiquée par le gouvernement de l'État. Commentant l'incident, le ministre du Kerala, K. Radhakrishnan, a déclaré : « Je crois que le grand public du Kerala ne l'acceptera pas. Le système des castes est une tâche pour la société et tant qu’il existera, la lutte contre ce système poursuivra. »
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Job in Temple? Brahmins only
In Kerala, another case of alleged caste discrimination at a temple erupted. On October 11th, the Devaswom recruitment board published a job offer as a cooker at the Guruvayur temple, specifying that the candidate has to be a Brahmin. Many Dalit groups protested against the advertisement, condemning the move as discriminatory and contrary to the progressive position claimed by the state government. While commenting on the incident, the Kerala minister K. Radhakrishnan said « I believe that the general public of Kerala will not accept it. The caste system is a stain on society, and as long as it exists, the fight against it will continue. »
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Inde. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in India. It gathers information, analyzes and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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