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Dans le conflit qui a éclaté au Manipur ces dernières semaines, d'autres minorités outre les Kukis et les Meiteis ont été victimes de violence. Selon l’organisation Open Doors UK, qui surveille la persécution envers les minorités, plus de 15 000 personnes - dont beaucoup de chrétiens - ont perdu leur maison et vivent maintenant dans des camps de réfugiés. De plus, un autre groupe de défense des religieux catholiques en Inde a également déclaré que lors des attaques, une vingtaine de chrétiens ont été tués et que des églises et d'autres bâtiments ont été détruits. Alors que la tension et l'inquiétude continuent de croître au sein de la communauté chrétienne, le Forum des religieux pour la justice et la paix, une organisation soutenant les chrétiens indiens, a écrit une lettre ouverte au président de la Conférence des évêques catholiques demandant plus d'action contre la violence qui sévit au Manipur. La lettre vise à rappeler au gouvernement central et à aux gouvernements des États leur responsabilité dans la protection de la vie des personnes et de la tolérance religieuse. « Les musulmans ont été eux aussi confrontés à la violence et à l'élimination », disent les écrivains, « dans ce climat de fascisme, l'Église ne peut se taire ni donner l'impression de soutenir le gouvernement anti-populaire ». Entre-temps, il y a eu plusieurs signes de tensions entre les hindous et les musulmans concernant les espaces religieux. À Varanasi, un plaidoyer hindou a demandé au tribunal de la ville de vérifier si une mosquée a été construite à la place d’un temple en réclamant la terre. Un autre épisode s'est produit au Maharashtra, où la police a arrêté quatre musulmans qui ont tenté d'entrer de force dans un temple pour accomplir des rituels.
In the conflict that erupted in Manipur in the past weeks, apart from Kukis and Meiteis other minorities became victims of violence. According to the organization Open Doors UK that monitors persecution towards minorities, more than 15,000 people - many of them Christians - lost their homes and are now living in refugee camps. Moreover, another advocacy group for Catholic religious in India also declared that during the attacks, around twenty Christians were killed and churches and other buildings were destroyed. As the tension and the concern continue to grow among the Christian community, the Forum of Religious for Justice and Peace, an organization supporting Indian Christians, wrote an open letter to the president of the Catholic Bishops Conference demanding more action against the violence occurring in Manipur. The letter seeks to remind the central and state government’s responsibility in the protection of the lives of people and of religious tolerance. « Muslims too have faced violence and elimination », the writers say, « in this climate of fascism, the Church cannot be silent or appear to be supportive of the anti-people government.» In the meantime, there have been several cases of tension between Hindus and Muslims concerning religious spaces. In Varanasi, a Hindu plea asked the district court to verify whether a mosque was constructed over a temple, demanding their land back. Another episode occurred in Maharashtra, where the police arrested four Muslims who tried forcely to enter a temple to perform some rituals.
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Info Phare - Source religieuse
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La violence au Manipur vise les chrétiens
Une organisation catholique a déclaré que plus de vingt chrétiens ont été victimes de violences dans l'État de Manipur. Pendant le conflit entre Kukis et Meiteis, des églises et d'autres bâtiments chrétiens ont également été détruits. Selon d'autres organisations qui surveillent la persécution et la violence anti-chrétiennes, plus de 15 000 personnes - dont beaucoup de chrétiens - ont perdu leur maison et vivent maintenant dans des camps. Le Forum des religieux pour la justice et la paix, une organisation qui soutient la communauté catholique en Inde, a écrit au président de la Conférence des évêques catholiques indiens une lettre ouverte exprimant sa préoccupation face à la violence contre les chrétiens et les institutions chrétiennes à Manipur.
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The violence in Manipur targets Christians
A Catholic group declared that more than twenty Christians have been victims of violence in Manipur state. During the Kukis and Meiteis conflict, churches and other Christian buildings have also been destroyed. According to other organizations that monitor anti-Christian persecution and violence, more than 15,000 people - many of them Christians - lost their homes and are now living in camps. The Forum of Religious for Justice and Peace, an organization supporting the Catholic community in India, wrote an open letter to the president of the Catholic Bishops Indian Conference, expressing its concern about the violence against Christians and Christian institutions in Manipur.
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Les tensions entre le Cachemire et l'Inde se répercutent sur les réseaux sociaux
Dans la région du Jammu-et-Cachemire, un nombre croissant d'influenceurs sont accusés d'outrage et de nuire à la communauté musulmane. L'année dernière, Canon India, la filiale régionale de la marque d'appareils photo, a publié des images d'un couple marié à côté du sanctuaire Hazratbal, l'un des lieux de culte les plus vénérés par les musulmans du Cachemire. La photo a suscité beaucoup de critiques parmi la population musulmane, qui a exigé le retrait de la photo des médias sociaux et les excuses de l'entreprise.
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Kashmir-India tension hits social media
In the Jammu and Kashmir region, an increasing number of influencers are accused of outrage and of hurting the Muslim community. Last year, Canon India, the regional subsidiary of the camera brand, posted images of a married couple in the backdrop of Hazratbal shrine, one the most revered religious places for Muslims in Kashmir. The photo raised much opposition among the locals, who demanded the removal of the photo from social media and the apology of the company.
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« La mosquée Gyanyapi a été construite sur un temple », selon un plaidoyer hindou
À Varanasi, un groupe hindou a demandé au tribunal de district de mener une enquête sur l'histoire de la mosquée Gyanvapi. Le groupe d'hindous affirme que la mosquée a été construite sur un temple et que le bâtiment actuel contiendrait l'idole d'une divinité hindoue. En mai dernier, lorsque cet objet a été retrouvé, le comité des gardiens de la mosquée l'a identifié comme une ancienne cuve à ablutions. Cependant, le plaidoyer hindou insiste sur le fait que la mosquée a été construite sur le temple par les envahisseurs musulmans qui avaient « de la haine contre les infidèles et les adorateurs d'idoles ».
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‘The mosque was constructed over a temple’, a HIndu plea says
In Varanasi, a Hindu group demanded the district court to conduct a survey on the history of Gyanvapi mosque. The group of Hindus claim that the mosque has been constructed over a temple and the present building would contain the idol of a Hindu deity. Last May, when this object was found, the caretaker committee of the mosque identified it as an old ablution tank. However, the Hindu plea insists the mosque has been built over the temple by Muslim invaders who had « hatred against infidels and idol worshippers ».
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La chasse aux sorcières se poursuit en Inde
De nombreuses femmes indiennes sont victimes de la superstition, qui est encore très forte dans le pays. Comme disent les défenseurs des victimes, la chasse aux sorcières représente un autre outil pour opprimer les femmes. Malgré les lois contre la chasse aux sorcières et d'autres initiatives telles que la mise en place de mémoriaux des victimes, le phénomène reste très difficile à éradiquer. Selon le National Crime Records Bureau, de 2010 à 2021, plus de 1 500 personnes ont été tuées en Inde après des accusations de sorcellerie.
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Witch Hunting survives in India
Many Indian women are victims of superstition which is still very strong in the country. As victims’ advocates say, witch hunting represents another tool to oppress women. Despite the anti-witch-hunt laws and other initiatives such as the setting up of victims’ memorials, the phenomenon remains very difficult to eradicate. According to the National Crime Records Bureau, from 2010 to 2021, more than 1,500 people were killed in India after accusations of witchcraft.
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Tentative d'entrée des musulmans dans un temple : le gouvernement du Maharashtra met en place une force spéciale
En mai, un groupe de musulmans est entré dans le temple de Nashik pour offrir au dieu hindou un chadar, un tissu cérémoniel imprimé de versets religieux . Les autorités du temple se sont rendues à la police et quatre musulmans ont été arrêtés. Après l'incident, le gouvernement du Maharashtra a décidé de mettre en place une équipe d'enquête spéciale pour enquêter sur la tentative présumée d'entrer de force dans le temple Trimbakeshwar à Nashik.
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Muslims’ attempt to enter temple: Maharashtra sets up a special force
In May, a group of Muslims entered the Nashik temple to offer the Hindu deitya chadar, a ceremonial cloth printed with religious verses . The temple authorities went to the police and four Muslims were arrested. After the incident, the Maharashtra government decided to set up a Special Investigation Team to investigate the alleged attempt to forcibly enter the Trimbakeshwar temple in Nashik.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Inde. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in India. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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