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Selon les analystes, les organisations civiles et les instituts de recherche, la liberté d'expression et de la presse est en danger dans le sous-continent indien. Ces dernières années, le gouvernement indien s'est inquiété du discours en ligne sur les réseaux sociaux, en particulier sur les plateformes populaires telles que YouTube, X (ex-Twitter) et Facebook. Pendant des années, toutes les deux semaines, les responsables indiens des agences d’information, de technologie, de sécurité et de renseignement se réunissaient pour signaler les publications sur les réseaux sociaux qui présentaient des menaces à la souveraineté et à la sécurité nationale de l’Inde. Si, au début, les entreprises américaines étaient réticentes à l’égard de la censure indienne, elles semblent désormais accepter les restrictions à la liberté d’expression dictées par le Premier ministre indien Narendra Modi et son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP). Dans l'article publié dans le Washington Post, Karishma Mehrotra et Joseph Menn expliquent comment les entreprises technologiques américaines tombent de plus en plus dans le piège du BJP, limitant la liberté de parole et d'expression sur leurs plateformes. La pression du gouvernement indien a fait craindre aux grandes industries pour les profits et la sécurité de leurs employés, les conduisant à accepter des conditions plus sévères. Selon les auteurs, cette censure ‘dictatoriale’ fait partie d’une campagne plus large menée par le Premier ministre Modi et ses alliés nationalistes hindous visant à monopoliser le discours public. De cette manière, le gouvernement indien espère renforcer son pouvoir, propager l’idéologie Hindutva et faire taire les dissidents et les opposants politiques. En janvier, X (ex-Twitter) et YouTube ont obéi à l'ordre de supprimer les liens du documentaire de la BBC, qui accusait le Premier ministre indien d'être responsable de la mort de plus d'un millier de personnes lors des émeutes au Gujarat en 2002. Quelques mois plus tard, en octobre, Twitter a été invité à bloquer les comptes de deux organisations à but non lucratif basées aux États-Unis, Hindus for Human Rights et Indian American Muslim Council, qui travaillent en faveur du pluralisme et de la liberté religieuse en Asie du Sud. According to analysts, civil organizations and research institutions, the freedom of speech and press is at stake in the Indian subcontinent. In the last few years, the Indian government has been concerned about the online discourse in social media, especially in popular platforms such as YouTube, Twitter, and Facebook. For years, every two weeks Indian officials from information, technology, security, and intelligence agencies gathered to report the social media posts presenting threats to India’s sovereignty and national security. Although at the beginning, American companies were reluctant to India’s censorship, now they seem more accepting of the restrictions on free speech dictated by Indian PM Narendra Modi and his party, the Bharatiya Janata Party (BJP).
In the article published in the Washington Post, Karishma Mehrotra and Joseph Menn explain how American technology companies have increasingly fallen into BJP's trap, limiting the freedom of speech and expression on their platforms. The pressure of the Indian government made big high-tech industries fear for their profits and employees’ security, leading them to accept more severe conditions. According to the authors, this ‘dictatorial’ censorship is part of a wider campaign by PM Modi and his Hindu nationalist allies aiming at monopolizing the public discourse. In this way, the Indian government hopes to strengthen its power, propagate the Hindutva ideology, and silence critical and dissenting political opponents. In January, Twitter and YouTube complied with orders to remove links of the BBC documentary which accused the Indian PM of being responsible for the deaths of more than one thousand people during the Gujarat riots in 2002. A few months later, in October, Twitter was asked to block the accounts of two U.S.-based nonprofit organizations, Hindus for Human Rights and the Indian American Muslim Council, which work for pluralism and religious freedom in South Asia.
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Info Phare - Source médiatique
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Manipur : une bombe tue un militant et la foule prend d'assaut l'hôpital
Le 22 novembre, près de la frontière entre l’Inde et le Myanmar, un attentat à la bombe perpétré par les Forces de défense du peuple (PDF), un parti pro-démocratie, a tué au moins un militant et en a blessé cinq autres. Le 23 novembre, suite à l'annonce d'un Myanmarais soigné à l'hôpital, une foule appartenant à la communauté Meitei a fait irruption dans le bâtiment, accusant le gouvernement de protéger les militants.
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Manipur: Bomb kills militant, mob storms hospital
On November 22, along the India-Myanmar border, a bomb attack by the pro-democracy People’s Defence Force (PDF) killed at least one militant and injured five others. On November 23, following the news of a Myanmarese man receiving treatment at the hospital, a mob belonging to the Meitei community stormed into the building, accusing the government of protecting the militants.
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Varanasi : la vie et la profession des tisserands de soie musulmans sont menacées
La ville de Varanasi, connue pour son importance religieuse et son syncrétisme, abrite une ancienne communauté de tisserands de soie, dont l'art est né au Gujarat entre le XVIe et le XVIIe siècle. Bien qu’aucune donnée officielle n’existe, selon les estimations, environ 80 % des artisans de la soie de Varanasi sont musulmans. À la suite de la montée de la politique nationaliste hindoue dans le pays et à la transition vers la mécanisation, la vie des tisserands sikhs est devenue très difficile. La communauté accuse le gouvernement actuel de ne pas soutenir l'industrie manufacturière, soulignant les nombreuses lacunes des politiques et des programmes en vigueur. Au cours des dernières années, le communautarisme religieux s'est également accru dans la ville, menaçant davantage la profession. La mosquée Gyanvapi est désormais au centre d'un conflit juridique entre hindous et musulmans, exacerbant les relations entre les deux communautés religieuses.
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Varanasi: Muslim silk-weavers lives and profession at risk
The city of Varanasi, known for its religious significance and syncretism, hosts an ancient community of silk-weavers, whose art originated in Gujarat between the 16th and the 17th century. Although no official data exists, many estimate that around 80% of Varanasi’s silk artisans are Muslims. Following the rise of Hindu nationalist politics across the country and the shift towards mechanization, the life of sikh-weavers’ became very difficult. The community accuses the current government of not supporting the manufacturing industry, stressing the numerous gaps in policies and schemes. In the last few years, religious communalism in the city also increased, threatening further the profession. The Gyanvapi mosque is now at the center of a legal dispute between Hindus and Muslims, exacerbating the relations between the two religious communities.
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Une quarantaine d'organisations soutiennent le journaliste de Maktoob
Une quarantaine d’organisations, dont des groupes de la société civile et des mouvements étudiants, ont exprimé leur solidarité avec le journaliste de Maktoob Rejaz M. Sheeba Sydeek, accusé par la police du Kerala d'avoir allégué des préjugés anti-musulmans dans son article. Après la publication de l'article sur les explosions dans le district d'Ernakulam, la police a porté plainte contre Sydeek et l'a emmené au commissariat pour l’interrogatoire. Le rédacteur en chef et le rédacteur adjoint de Maktoob ont également été interrogés par la police.
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Forty organizations support Maktoob’s journalist
Forty organisations, including civil society groups and student movements, expressed their solidarity with Maktoob and freelance journalist Rejaz M. Sheeba Sydeek, who was accused of alleging anti-Muslim bias by Kerala Police in his story on Maktoob. Following the publication of the article on the blasts in Ernakulam district, the police filed a case against Sydeek and took him to the police station for interrogation. The editor and the deputy editor of Maktoob were also questioned by the police.
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La poétesse dalit refuse le prix du India Today Group
Jacinta Kerketta, poétesse et journaliste dalit, a refusé le prix ‘Aaj Tak Sahitya Jagriti Udyman Pratibha Samman’ décerné par l'India Today Group. La poétesse a expliqué qu’elle a pris cette décision pour mettre fin aux injustices persistantes contre les tribus du Manipur, du centre de l'Inde et de la communauté mondiale. « Lorsque les tribus du Manipur perdaient le respect de leur vie, les grands médias restaient indifférents à leur égard. Ce n’est qu’en soutenant leur lutte que nous pourrons nous sentir respectés », a-t-elle déclaré. Kerketta fait partie de la liste des 20 meilleures femmes autodidactes en Inde publiée par Forbes India.
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Dalit poet refuses award from the India Today Group
Jacinta Kerketta, Dalit poet and journalist, refused the ‘Aaj Tak Sahitya Jagriti Udyman Pratibha Samman’ award from the India Today Group. The poet explained that this decision was made to stop the ongoing injustices against tribals in Manipur, central India, and the global community. « When the tribals of Manipur were losing respect for their lives, the mainstream media remained indifferent towards them. Only by standing with their struggle will we be able to feel respected », she said. Kerketta is one of India’s top 20 Self-Made Women list released by Forbes India.
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La montée de la violence contre les Dalits au Tamil Nadu
Au Tamil Nadu, les Dalits sont victimes de discrimination et de violence. Dans le village de Melvadakuthu, les Dalits ne peuvent pas enterrer leurs proches à cause du manque de routes reliant leurs maisons au cimetière. Dans le district de Tiruppur, la semaine dernière, un homme de 29 ans a été brutalement agressé par un groupe d'hommes de haute caste. La même semaine, un autre Dalit a été agressé verbalement par deux hommes près de la gare parce qu'il avait un tatouage de Bhimrao Ramji Ambedkar.
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The rise of violence against Dalit in Tamil Nadu
In Tamil Nadu, Dalits are victims of discrimination and violence. In the village of Melvadakuthu, Dalits cannot bury their relatives due to the lack of roads connecting their neighbor to the burial ground. In the state's Tiruppur district, last week a 29 year old man was brutally assaulted by a group of high caste men. In the same week, another Dalit was verbally abused by two men near the railway station as he had a tattoo of Bhimrao Ramji Ambedkar.
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Salman Rushdie a reçu le prix « Lifetime Disturbing the Peace Award » à New York
Salman Rushdie a reçu le premier ‘Lifetime Disturbing the Peace Award’, décerné par le Vaclav Havel Center de New York. Le Centre Havel, fondé en 2012, prend son nom du dramaturge et dissident tchèque devenu le dernier président de la Tchécoslovaquie après la chute du régime communiste à la fin des années 1980. Le centre défend les droits de l'homme et la liberté d'expression.
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Salman Rushdie received the ‘Lifetime Disturbing the Peace Awad’ in NY
Salman Rushdie received the first-ever ‘Lifetime Disturbing the Peace Award,’ presented by the Vaclav Havel Center in New York. The Havel Center, founded in 2012, takes its name from the Czech playwright and dissident who became the last president of Czechoslovakia after the fall of the Communist regime in the late 1980s. The center defends human rights, free speech and expression.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Inde. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in India. It gathers information, analyzes and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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