Violences intercommunautaires dans le Jammu-Cachemire et Tripura / Expulsions des musulmans en Assam / Politique et cinéma indien ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
 
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VEILLE PHAROS / INDE
 Récapitulatif
18 octobre au 15 novembre 2021
 
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Ces derniers mois en Inde ont été marqués par une accentuation des atteintes aux minorités religieuses, à la liberté d’expression et à la création artistique, ainsi que des basculements géopolitiques.

En octobre, la presse indienne s’est focalisée sur l’arrestation du fils de l’acteur Shah Rukh Khan, accusé de trafic de drogue, et cet acharnement politico-judiciaire contre l’une des stars indiennes les plus populaires, de surcroît musulmane, illustre la volonté de la droite nationaliste d’exercer une influence grandissante sur le monde du cinéma, jusqu’ici resté assez éloigné des débats identitaires. Les premières expulsions de musulmans en Assam, ainsi que les attaques violentes contre les musulmans dans le Tripura, en représailles aux violences contre les hindous au Bangladesh, confirment la politique islamophobe du gouvernement de Modi, et compromettent l’image d’une Inde gardienne de la tolérance et du vivre-ensemble dans la région. Ces dégradations en matière de libertés fondamentales n’ont cependant pas constitué un frein au rayonnement diplomatique de l’Inde, comme l’indiquent son élection au Conseil des Droits de l’Homme, le renforcement des liens diplomatiques avec la France suite à l’alliance Etats-Unis-Royaume Uni-Australie pour contrer l’influence chinoise, ainsi que sa participation à la COP 26 à Glasgow. L’engagement de l’Inde en matière climatique reste cependant limité face aux nombreux défis du pays, comme l’augmentation des besoins énergétiques, le pic de pollution sans précédent à Delhi ou les inondations dans le Sud de l’Inde. Ces phénomènes climatiques touchent des communautés d’ores et déjà marginalisées et en minorité, et l’enjeu pour l’Inde sera de porter une oreille attentive à ces dernières, sans distinction identitaire.

En novembre, les célébrations de Diwali ont eu lieu pour la première dans tout le pays depuis la pandémie, malgré la crainte d’une reprise épidémique. Diwali fut également marqué par l’interdiction de plusieurs spots publicitaires suite aux plaintes de nationalistes hindous. Le Jammu-Cachemire a été en proie à des actes de violences contre les hindous et sikhs perpétrés par une milice musulmane, accentuant ainsi la pression politique et militaire sur cette région en tension depuis l’abrogation de son autonomie en 2019. Enfin, la défaite de l’Inde contre le Pakistan lors d’un match de cricket a provoqué une vague d’arrestations d’étudiants ayant soutenu l’équipe adverse et accusés de sédition en vertu de la loi draconienne anti-terroriste. 

The past few months in India have been marked by increasing attacks on religious minorities, freedom of expression and artistic freedoms, and geopolitical shifts. 

In October, the Indian press focused on the arrest of the son of the actor Shah Rukh Khan, accused of drug trafficking. This political and judicial attack on one of India's most popular stars, who is also a Muslim, reawakened the desire of the nationalist right to exert a growing influence on the world of cinema, which until now has remained rather distant from identity-related debates. The first expulsions of Muslims in Assam and the violent attacks against Muslims in Tripura in retaliation for the violence against Hindus in Bangladesh, confirm Modi’s government's islamophobic policy, and compromise the image of India as the guardian of tolerance and coexistence in the region. These deteriorations in fundamental freedoms have not, however, been a hindrance to India's diplomatic influence, with its election to the Human Rights Council, the strengthening of diplomatic ties with France following the US-UK-Australia alliance to counter Chinese influence, and its participation in COP 26 in Glasgow. However, India's commitment to climate change remains limited in the face of the country's many challenges, such as the increasing energy needs in the country, the unprecedented pollution spike in Delhi or the floods in South India. These climatic phenomena affect communities that are already marginalized and in the minority, and the challenge for India will be to listen to them, without distinction of identity.

In November, Diwali celebrations were held for the first time across the country since the pandemic, despite fears of a resurgence of the virus. Diwali was also marked by the banning of several commercials following complaints from Hindu nationalists. Jammu and Kashmir were plagued by violence against Hindus and Sikhs by a Muslim militia, adding to the political and military pressure on this region, which has been under stress since the repeal of its autonomy in 2019. Finally, India's defeat of Pakistan in a cricket match sparked a wave of arrests of students who supported the opposing team and were charged with sedition under the draconian anti-terrorism law.

 
 

Source médiatique

 
 

Rencontre entre le Pape François et Modi

Le Pape s'est rendu en Inde pour une visite officielle, suite à l'invitation de Modi. Cette rencontre a été très bien reçue par une partie des représentants officiels du clergé indien, lesquels souhaitent établir des liens durables avec le BJP. D'autres y voient une tentative du BJP de consolider une base électorale chrétienne, notamment au Kerala et à Goa, alors que les incidents violents contre les chrétiens se multiplient dans d'autres régions du pays.

Meeting between Pope Francis and Modi

The Pope went to India for an official visit following Modi's invitation. The meeting was very well received by some Indian clergy officials who want to establish lasting ties with the BJP. Others see it as an attempt by the BJP to consolidate a Christian electoral base, especially in Kerala and Goa, while violent incidents against Christians are multiplying in other parts of the country.

 
 

Arrestations de personnes ayant manifesté leur soutien au Pakistan suite à un match de cricket 

La défaite de l’Inde contre le Pakistan lors de la coupe du T-20 de cricket a suscité une vague de réactions contre la communauté musulmane indienne, avec notamment des actes de violences contre des musulmans au Pendjab et Jammu-Cachemire. L’un des joueurs musulmans de l’équipe indienne, Mohammed Shami, a été victime d’insultes et menaces en ligne, et le capitaine de l’équipe Virat Kohli a pris sa défense sur les réseaux sociaux, ce qui lui a également valu des répercussions en ligne. Enfin, la police a arrêté deux étudiants dans le Jammu-Cachemire et sept jeunes dans l’Uttar Pradesh pour avoir soutenu l’équipe pakistanaise en vertu de la loi draconienne de prévention du terrrorisme (Unlawful Activities Prevention Act).

Arrests of people who showed support for Pakistan following a cricket match 


India's loss to Pakistan in the T-20 cricket tournament has sparked a wave of backlash against the Indian Muslim community, including violence against Muslims in Punjab and Jammu and Kashmir. One of the Indian team's Muslim players, Mohammed Shami, was the victim of online insults and threats, and team captain Virat Kohli defended him on social media, which also led to online repercussions. Finally, police arrested two students in Jammu and Kashmir and seven youths in Uttar Pradesh for supporting the Pakistani team under the draconian Unlawful Activities Prevention Act.

 
 

Expulsion d’une communauté sikhe du Meghalaya

La communauté Dalit sikhe de l'Etat du Meghalaya a reçu une notification d’expulsion de leur quartier à Shillong suite à un différend avec la communauté tribale Khasi. Cette décision est contestée par la communauté sikhe, qui réclame des négociations avec le gouvernement du Meghalaya.

Eviction of a Sikh community from Meghalaya

The Sikh Dalit community in the state of Meghalaya has received an eviction notice from their neighbourhood in Shillong following a dispute with the Khasi tribal community. The decision is being contested by the Sikh community, who demand negotiations with the Meghalaya government.

 
 

Les tensions interreligieuses au Bangladesh s’immiscent dans l'Etat frontalier du Tripura

Le Bangladesh a été en proie à des tensions interreligieuses entre Hindous et Musulmans lors des célébrations de Durga Pooja. Des hindous ont été violemment attaqués dans le pays, et la sphère nationaliste hindoue en Inde a très vite condamné ces violences et a appelé à des actions concrètes face “un complot contre les minorités religieuses du Bangladesh”. Le groupuscule nationaliste Vishwa Hindu Parishad a organisé, en représailles, des dizaines de rassemblements violents antimusulmans dans l’Etat frontalier du Tripura. Des magasins et mosquées ont été vandalisées, voire brûlées, et les autorités ont poursuivi certains journalistes et auteurs de messages en ligne pour avoir dénoncé des violences, en invoquant la loi antiterroriste (UAPA).

Bangladesh's inter-religious tensions spill over into border state of Tripura

Bangladesh has been plagued by inter-religious tensions between Hindus and Muslims during Durga Pooja celebrations. Hindus were violently attacked in the country, and the Hindu nationalist sphere in India has been very vocal in condemning the violence and calling for concrete action in the face of "a conspiracy against the religious minorities of Bangladesh". The nationalist Vishwa Hindu Parishad organized dozens of violent anti-Muslim rallies in retaliation, in the border state of Tripura. Stores and mosques have been vandalized and even burned, and the authorities have prosecuted some journalists and online posters for reporting violence, citing the UAPA. 

 
 

L’épineux problème des castes pour les nationalistes hindous

Cet article revient sur les contradictions de la pensée nationaliste hindoue, prônant une égalité entre tous les hindous, mais qui peine à trouver une place pour les basses castes dans son système de pensée et de gouvernement.

Hindu nationalists' thorny caste issue

This article looks at the contradictions in Hindu nationalist thinking, which advocates equality among all Hindus, but struggles to find a place for the lower castes in its system of thought and government.

 
 

Deux publicités retirées pour avoir heurté la sensibilité des nationalistes hindous

La boutique de vêtements Fabindia a été contrainte de retirer son affiche publicitaire intitulée Jashn-e-Rivaaz, sortie pour Diwali, suite à l’utilisation de la langue ourdoue. Malgré la reconnaissance de l’ourdou comme l’une des langues officielles de l’Inde, certaines sphères nationalistes l’associent à la communauté musulmane et au Pakistan, et ont exigé son retrait. Une autre publicité avec l’acteur Bollywood Aamir Khan, de confession musulmane, a dû être interdite pour des raisons similaires, dans une logique de contrôle de la représentation de l’indianité dans l’imaginaire collectif.

Two ads removed for offending Hindu nationalists


Clothing store Fabindia was forced to withdraw its Jashn-e-Rivaaz advertisement for Diwali because of its use of the Urdu language. Despite the recognition of Urdu as one of India's official languages, some nationalist circles associate it with the Muslim community and Pakistan, and demanded its removal. Another advertisement with Bollywood actor Aamir Khan, of Muslim faith, had to be banned for similar reasons, in a logic of control of the representation of Indianness in the collective imagination

 
 

La réputation d’une nation indienne tolérante en Asie du Sud, ternie par le gouvernement nationaliste de Modi

L’Inde a longtemps été garante d’un modèle pluraliste de société, et l’a souvent incarné dans ses positions diplomatiques auprès de ses pays voisins, dans lesquels les tensions identitaires peuvent être fortes. En faisant le choix d’une politique nationaliste focalisée sur le renforcement de la société indienne au détriment de la communauté musulmane, l’Inde n’est désormais plus en mesure de montrer l’exemple à ce sujet, et les pays alentours adoptent des postures discriminatoires similaires, comme c’est le cas au Sri Lanka à l’égard des musulmans. Cette dynamique communautariste, qui divise les sociétés d’Asie du Sud, profite par ailleurs à la Chine. 

Modi's nationalist government tarnishes India's reputation as a tolerant nation in South Asia


India has long been the guarantor of a pluralist model of society and has often embodied it in its diplomatic positions with its neighbour countries, where tensions over identity can be strong. Through the choice of a nationalist policy, focusing on strengthening Indian society to the detriment of the Muslim community, India is no longer able to set an example in this respect, and neighbouring countries are adopting similar discriminatory positions, such as Sri Lanka with regard to Muslims. This communalist dynamic, which divides South Asian societies, also benefits China. 

 
 

Célébrations de Diwali en Inde malgré le Covid-19

Le 5 novembre marque la fête des Lumières, Diwali, pour les hindous, sikhs et jaïns. Cette célébration avait été fortement déconseillée l’année dernière à cause du Covid-19. Elle s’est déroulée cette année partout en Inde, malgré les risques d’une reprise épidémique.

Diwali Celebrations in India Despite Covid-19

November 5 marks the Festival of Lights, Diwali, for Hindus, Sikhs and Jains. The celebration was strongly discouraged last year because of Covid-19, and was held this year across India despite the risk of a new outbreak.

 
 

Interdiction de la prière du vendredi pour les musulmans à Gurgaon 

Suite à l’interdiction de la prière collective musulmane à Gurguram, les musulmans de Gurgaon n’ont pas pu organiser la prière collective du vendredi en raison de à l’organisation d’un évènement  religieux par des nationalistes hindous, dont Kapil Mishra, accusé dans l’affaire des émeutes de Delhi de février 2020. Faute de place, les musulmans sont obligés d’organiser la prière du vendredi en dehors des mosquées, ce qui n’a pas été apprécié par la sphère nationaliste hindoue. Certains représentants musulmans ont présenté cette dérive comme une atteinte à la liberté de culte et de religion, consacrée dans la Constitution.

Ban on Friday prayer for Muslims in Gurgaon 


Following the ban on Muslim collective prayer in Gurguram, Muslims in Gurgaon were unable to hold Friday collective prayer following the organization of a religious event by Hindu nationalists, including Kapil Mishra, accused in the February 2020 Delhi riots case. For lack of space, Muslims are forced to organize the Friday prayer outside the mosques, which was not appreciated by the Hindu nationalist sphere. Some Muslim representatives have presented this as an infringement of the freedom of worship and religion, enshrined in the constitution.

 
 

La star de Bollywood Shah Rukh Khan, dans le radar de l’Hindutva

Aryan Khan, fils de la star de Bollywood Shah Rukh Khan, a été sous le feu des projecteurs pendant un mois à la suite de son arrestation dans une affaire de drogue. Accusé de faire partie d’un réseau international de trafic de drogue, le jeune homme a passé trois semaines en prison, sans preuve tangible. Cette arrestation alimente un climat de peur généralisé. Cette affaire revêt également une dimension identitaire, car elle implique une star musulmane dont les projets cinématographiques ont prôné le vivre-ensemble de toutes les communautés. Le cinéma n’échappe désormais plus aux nationalistes hindous, soucieux de véhiculer une certaine conception de l’Inde dans les productions artistiques.

Bollywood star Shah Rukh Khan on Hindutva's radar


Aryan Khan, son of Bollywood star Shah Rukh Khan, has been in the spotlight for a month following his arrest in a drug case. Accused of being part of an international drug trafficking ring, the young man spent three weeks in jail without any tangible evidence. This arrest fuels a generalized climate of fear. This case also has an identity dimension, as it involves a Muslim star whose cinematographic projects have advocated the living together of all communities. Cinema no longer escapes Hindu nationalists, who are anxious to convey a certain conception of India in artistic productions. 

 
 

Attaques violentes contre les minorités religieuses au Jammu-Cachemire

Le Front de résistance, une formation armée née après la révocation du statut autonome du Jammu-Cachemire en 2019, a perpétré de multiples attaques violentes contre des membres de la minorité hindoue et sikhe de la région, dont des professeurs d’école. Des musulmans ont également été tués, mais ce groupe vise principalement les Pandits hindous, la communauté hindoue installée dans la région dont une grande partie a fui dans les années 1980 suite à l’émergence du militantisme anti-indien. Cette violence, ainsi que les récentes décisions politiques en faveur des hindous, ravivent les tensions communautaires dans une région sous haute tension. 

Violent attacks on religious minorities in Jammu Kashmir

The Resistance Front, an armed group that emerged after Jammu Kashmir's autonomous status was revoked in 2019, has carried out multiple violent attacks on members of the region's Hindu and Sikh minority, including school teachers. Muslims have also been killed, but the group primarily targets Hindu Pandits, the Hindu community settled in the region, many of whom fled in the 1980s following the emergence of anti-India militancy. This violence, as well as the recent political decisions in favour of the Hindus, are rekindling communal tensions in a region under high tension.

 
 

Le réseau social Facebook amplifie les messages de la droite nationaliste hindoue 

D’après un rapport du Wall Street Journal, la plateforme Facebook favorise la diffusion de messages haineux envers certaines communautés religieuses, incitant à la violence. Cette enquête révèle notamment le rôle de Whatsapp dans les émeutes intercommunautaires de Delhi de 2020, et le fait que Facebook n’a pas cherché à empêcher la diffusion de ce contenu.

Social network Facebook amplifies messages from the Hindu nationalist right 

According to a report by the Wall Street Journal, the Facebook platform promotes messages that are hateful to certain religious communities and incite violence. This investigation reveals, among other things, the role of WhatsApp in the intercommunal riots in Delhi in 2020, and Facebook's decision to not prevent the dissemination of such content. 

 
 

La dystopie extrémiste hindoue en Uttar Pradesh

Harsh Mander analyse la mise en place d’une dystopie extrémiste hindoue en Uttar Pradesh à travers la figure de Yogi Adityanath, et de ses mesures liberticides et discriminatoires envers les minorités religieuses musulmanes et chrétiennes. Ces mesures sont érigées en modèle à suivre par d’autres Etats, et traduisent une inquiétante dérive de l’Inde en matière de gestion de sa pluralité.

Hindu extremist dystopia in Uttar Pradesh

Harsh Mander analyzes the setting up of an extremist Hindu dystopia in Uttar Pradesh through the figure of Yogi Adityanath, and his liberticidal and discriminatory measures towards Muslim and Christian religious minorities. These measures are set up as a model to be followed by other states, which represents a worrying drift of India and the management of its plurality.

 
 

Inauguration d’aéroport en présence de dignitaires bouddhistes du Sri Lanka

Dans la perspective de consolider les liens entre les nations bouddhistes et l’Inde, un aéroport a été inauguré à Kushinagar, ville considérée comme la dernière demeure de Bouddha, en présence de 130 dignitaires bouddhistes sri lankais. Cet aéroport permettra également de relier les pèlerins bouddhistes de la région à ce lieu de culte sacré. Une relique sacrée de Bouddha du Sri Lanka a été amenée en Inde pour l’occasion. 

Inauguration of airport in the presence of Sri Lankan Buddhist dignitaries

With a view to consolidating ties between Buddhist nations and India, an airport was inaugurated in Kushinagar, a city considered to be the last resting place of Buddha, in the presence of 130 Sri Lankan Buddhist dignitaries. This airport will connect Buddhist pilgrims from the region to this place of worship. A sacred relic of Buddha from Sri Lanka was brought to India for the occasion. 

 
 

Expulsion à marche forcée des musulmans assamais

Le BJP a décidé d'expulser des musulmans assamais suite à des plaintes d’occupation illégale de terres, et de nombreux morts sont à déplorer dans ce processus violent et brutal. La droite nationaliste poursuit ainsi sa volonté de lutter contre l’installation illégale d’assamais bangladais vivant en Assam depuis plusieurs décennies, et les musulmans de cette région sont désormais sous la menace permanente d’une expulsion, sans accès à un recours.

Forced eviction of Assamese Muslims 

The BJP has decided to expel Assamese Muslims following complaints of illegal occupation of land, and many deaths have been reported in this violent and brutal process. The nationalist right wing is continuing its drive against the illegal settlement of Bangladeshi Assamese living in Assam for several decades, and the Muslims of this region are now under the permanent threat of eviction, without access to any recourse.

 
 

Source religieuse

 
 

Déplacement de familles chrétiennes après le massacre de Kandhamal de 2008

L’incendie d’une église à Kandhamal par des nationalistes hindous a poussé à nouveau certaines familles chrétiennes à se déplacer par crainte de la résurgence de violences anti-chrétiennes.

Christian families displaced after 2008 Kandhamal massacre

The burning of a church in Kandhamal by Hindu nationalists has again prompted some Christian families to move for fear of a resurgence of anti-Christian violence.

 
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Inde. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in India. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.