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Au Manipur, le conflit entre Kukis et Meiteis continue à faire un nombre considérable de morts. Vendredi, le ministre en chef a déclaré que depuis l'éruption de la violence il y a un mois, 98 personnes ont perdu la vie et 310 autres ont été blessées. Environ 37 450 personnes vivent dans des camps de secours. Entre-temps, le ministère de l'Intérieur a formé un panel de 3 membres qui examinera s'il y a eu des manquements au devoir de la part des fonctionnaires et qui évaluera l'adéquation des mesures prises pour lutter contre la violence. Le comité sera chargé de remettre un rapport dans un délai de six mois. Les forces de sécurité sont utilisées pour maintenir l'ordre et limiter la violence dans la région. Mercredi dernier, la police a tué une quarantaine de militants qui, selon le Premier ministre, utilisaient des « armes sophistiquées » contre les civils. Lors d'un discours, le ministre en chef du Manipur a appelé la population à rendre les armes pillées aux forces de sécurité, mettant en garde contre des poursuites judiciaires toute personne trouvée en possession non autorisée et illégale d'armes et de munitions. Il a également demandé à la population du Manipur de ne pas bloquer les routes ni d'entraver la libre circulation du personnel de sécurité et du matériel de secours. La situation alarmante au Manipur suscite de l’inquiétude par rapport aux autres minorités qui vivent dans la région, comme les musulmans. Cependant, les chrétiens (dont la plupart sont des Kukis) sont la cible principale de la violence. Selon Michael Pulickal, secrétaire de la Commission des évêques catholiques du Kerala pour l'harmonie sociale et la vigilance, qui a mené une enquête sur les causes des émeutes, plus de 1 700 maisons, églises et autres institutions chrétiennes ont été détruites depuis le début du conflit. Dans le rapport remis à la commission, il explique également comment la politique du BJP et du ministre en chef du Manipur, N. Biren Singh, « divise les gens en lignes communales ». L'évêque, situé au Kerala, a fait valoir que les dirigeants de l'Église sont conscients que dans de nombreux États indiens, le BJP a promulgué des lois anti-conversion strictes en ciblant les chrétiens et leurs institutions.
In Manipur, the conflict between Kukis and Meiteis is causing a considerable number of deaths. On Friday, the Chief Minister declared that since the eruption of the violence one month ago, 98 people lost their lives and 310 others were injured. Around 37,450 people are living in relief camps. In the meantime, the Ministry of Home Affairs has formed a 3-member panel that will look into whether there were any lapses or dereliction of duty by officials and will evaluate the adequacy of measures taken to counter the violence. The committee will be in charge of submitting a report within six months. Security forces are used to maintain the order and limit the violence in the region. Last Wednesday, the police killed forty militants who, according to the Chief Minister, were using « sophisticated arms » against the civilians. During a speech, the Manipur Chief Minister appealed to people to surrender the arms looted from security forces, warning of legal action against anyone found to be in unauthorized and illegal possession of arms and ammunition. He also asked the population of Manipur not to block roads nor hinder the free movement of security personnel and relief material. The alarming situation in Manipur raises concerns over other minorities living in the region, such as the Muslims. However, the Christians (most of whom are Kukis) are the main target of the violence. According to Michael Pulickal, secretary of the Kerala Catholic Bishops’ Commission for Social Harmony and Vigilance, who conducted an enquiry into the causes of the riots, more than 1,700 houses, churches and other Christian institutions have been destroyed since the beginning of the conflict. In the report submitted to the commission, he also explained how the BJP’s and Manipur Chief Minister N. Biren Singh’s policy « divided people into communal lines ». The bishop, located in Kerala, argued that Church leaders are aware that in many Indian states the BJP enacted stringent anti-conversion laws targeting Christians and their institutions.
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Info Phare - Source médiatique
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La violence au Manipur continue
La semaine dernière, une quarantaine de personnes ont été tuées par les forces de sécurité lors d'opérations défensives dans l'État du Manipur. Le ministre en chef a déclaré que les personnes tuées étaient des militants, car ils utilisaient des « armes sophistiquées » contre les civils. Après cette déclaration, le ministre en chef a demandé à la population de ne pas entraver la circulation du personnel de sécurité et de faire confiance au gouvernement.
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The violence in Manipur goes on
Last week, around forty people were killed by security forces during defensive operations in Manipur state. The Chief Minister declared that the people killed were militants as they were using « sophisticated arms » against the civilians. After this declaration, the Chief Minister asked the population to not obstruct the movement of security personnel and to have faith in the government.
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Odisha : les musulmans sont blâmés pour la catastrophe ferroviaire
Vendredi dernier, en Odisha, un accident de train a tué environ 300 personnes et 1 000 autres ont été blessées. Bien que l'entretien de la ligne de train ainsi que des défauts dans le système de signalisation aient été identifiés comme les principales causes de la catastrophe, sur les réseaux sociaux, les partisans de l'Hindutva ont affirmé que l'accident avait été fomenté par les musulmans. D'autres personnalités hindoues, comme le journaliste Suresh Chavhanke, ont amplifié ces allégations de sabotage et de complot, exacerbant les relations entre les deux communautés.
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Odisha: Muslims are blamed for the train disaster
Last Friday, in Odisha a train crash killed around 300 people and another 1,000 were injured. Although the maintenance of the trainline as well as flaws in the signaling system have been identified as the main causes of the disaster, on social media Hindutva supporters claimed the crash was fomented by Muslims. Other Hindu personalities, such as the journalist Suresh Chavhanke, have amplified these claims of sabotage and conspiracy, exacerbating the relationship between the two communities.
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Maharashtra : un jeune dalit tué
Au Maharashtra, un groupe d'hommes a tué un jeune dalit. Le frère de la victime a déclaré à la police que le groupe avait approché le jeune dalit et commencé à lui lancer des injures de caste. Ensuite, les agresseurs ont donné des coups de pied et de poing à l'homme et l’ont frappé avec des bâtons. Sept hommes ont été arrêtés.
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Maharashtra: a Dalit youth killed
In Maharashtra, a group of men killed a Dalit youth. The brother of the victim told the police the group approached the Dalit youth and started hurling casteist abuses at him. Then, the assaulters kicked and punched the man and beat him with sticks. Seven men were arrested.
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Un évêque indien accusé de viol a démissionné
Franco Mulakkal, évêque de Jalandhar au Pendjab, a démissionné de son poste et le pape a accepté sa décision. Mulakkal a été accusé d'avoir violé une religieuse à plusieurs reprises sur une période de deux ans. En 2018, il avait déjà été démis de ses fonctions en raison d'allégations de viol. Après la rencontre de l'évêque et du pape en février dernier, le Vatican n'a donné aucune information à ce sujet.
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The Indian bishop accused of rape resigned
Franco Mulakkal, bishop of Jalandhar in Punjab, resigned from his post and the Pope accepted his decision. Mulakkal was accused of raping a nun multiple times over a period of two years. In 2018, he was already removed from his post due to rape allegations. After the bishop and the Pope’s meeting last February, the Vatican did not give any information on the matter.
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Les victimes de la violence du Manipur sont chrétiennes
Michael Pulickal, secrétaire de la Commission des évêques catholiques du Kerala pour l'harmonie sociale et la vigilance, a mené une enquête sur les émeutes du Manipur. Il a soutenu que le combat était « bien orchestré, communautarisé et utilisé pour détruire les chrétiens tribaux ». Selon le rapport publié par la commission, les émeutes ont déplacé plus de 45 000 Kukis et détruit plus de 1 700 maisons, églises et autres institutions chrétiennes.
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The victims of Manipur violence are Christians
Michael Pulickal, secretary of the Kerala Catholic Bishops’ Commission for Social Harmony and Vigilance, conducted an inquiry into Manipur riots. He argued that the fight was « well-orchestrated, communalized and used to destroy tribal Christians ». According to the report released by the commission, the riots had displaced more than 45,000 Kukis and destroyed more than 1,700 houses, churches and other Christian institutions.
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Karnataka : Les musulmans doivent être protégés de la loi sur l'abattage du bétail
Au cours des dernières années, il y a eu d'innombrables attaques contre des musulmans et des dalits pour le transport, la vente ou la possession de bétail et/ou de bœuf. Au Karnataka, en 2021, le gouvernement indien a adopté la loi sur la prévention de l'abattage et la préservation du bétail (KPSPCA), considérée comme relevant d' une importance et d’une urgence extrêmes. La loi punit ceux qui tuent du bétail ou le transportent et l'achètent sans autorisation. Selon l'opposition, la loi prête à confusion et n'est utilisée que pour donner « un caractère juridiquement sacré au ciblage institutionnalisé de la communauté musulmane ».
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Karnataka: Muslims must be protected from Cattle Slaughter Law
In the last years, there have been innumerable attacks on Muslims and Dalits for the transport, sale or possession of cattle and/or beef. In 2021, the Indian government introduced the Karnataka Prevention of Slaughter and Preservation of Cattle Act (KPSPCA) as a matter of extreme importance and urgency. The law punishes those who kill cattle or transport and purchase it without permission. According to the opposition, the law is confusing and used only to give « legal sanctity to the institutionalized targeting of the Muslim community ».
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Bombardements aériens sur les Adivasis
Marisa Matias, une sociologue portugaise, a dénoncé quatre attaques aériennes qui ont eu lieu au Bastar ces trois dernières années. Matias a demandé à la Commission européenne comment elle compte soutenir les victimes de persécutions en Inde. Selon la chercheuse, les attaques faisaient partie de l'opération Samadhan-Prahar qui cible les « défenseurs indigènes de l'environnement ». Les accusations ont été vérifiées par l’équipe de Scroll.in. Au cours des entretiens, les habitants de quatre villages de la région ont affirmé avoir été témoins de bombardements aériens.
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Aerial bombings on Adivasis
Marisa Matias, a Portuguese sociologist, denounced four aerial attacks that took place in Bastar in the last three years. Matias asked the European Commission how it intends to support the victims of persecution in India. According to the scholar, the attacks were part of Operation Samadhan-Prahar that targets « indigenous environmental defenders ». The accusations were verified by Scroll.in. During the interview, residents of four villages in the area claimed that they witnessed aerial bombing.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Inde. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in India. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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