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Le 5 avril, l'Inde, ainsi que la France, le Japon, les Pays-Bas et la Roumanie, se sont abstenus lors d'une résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU (CDHNU), appelant Israël à un cessez-le-feu immédiat à Gaza. La résolution, présentée par le Pakistan au nom de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), a été adoptée par 13 pays, dont le Bangladesh, la Belgique, le Brésil, la Chine, l'Indonésie, le Koweït, la Malaisie, les Maldives, le Qatar, l'Afrique du Sud, les Émirats arabes unis, et le Viêt Nam. L'Argentine, la Bulgarie, l'Allemagne et les États-Unis ont voté contre. La proposition condamnait les actions israéliennes, appelant à la fin de l’occupation israélienne du territoire palestinien, y compris Jérusalem-Est. En outre, elle a souligné la nécessité de restaurer les biens de première nécessité pour la population palestinienne à Gaza et a demandé à tous les États de continuer à fournir de l'aide aux Palestiniens. Le CDHNU a adopté cinq autres résolutions, dont trois ont été votées par l'Inde. Ceux-ci critiquent les violations des droits humains contre les Palestiniens, l’occupation du Golan syrien par Israël et appellent au droit des Palestiniens à l’autodétermination. Après l'état du Karnataka, les dirigeants politiques du Rajasthan discutent également de la possibilité d'interdire le hijab dans les écoles publiques. À Jaipur, Balmukund Acharya, membre du Bharatiya Janata Party (BJP) à l'Assemblée législative, a exprimé son intention d'interdire le hijab dans les écoles publiques. Suite à cette annonce, une grande manifestation a eu lieu dans la ville. Bien que le ministre de l'Éducation de l'État, Madan Dilawar, ait déclaré que « les élèves doivent suivre le code vestimentaire prescrit par l'école et qu'aucune autre tenue vestimentaire ne sera autorisée », la Commission des enfants du Rajasthan ne soutient pas l'interdiction du hijab dans les salles de classe. « Les filles peuvent porter le hijab si elles se sentent en sécurité », a déclaré Sangeeta Beniwal, présidente de l'organisation. Des épisodes similaires se sont produits à Jodhpur, un autre ville du Rajasthan, où il a été demandé aux étudiantes de ne pas porter le hijab en classe.
On April 5th, India as well as France, Japan, the Netherlands, and Romania among others, abstained on a resolution at the UN Human Rights Council (UNHRC), calling on Israel for an immediate ceasefire in Gaza. The resolution, introduced by Pakistan on behalf of the Organisation for Islamic Cooperation (OIC), was adopted by 13 countries, including Bangladesh, Belgium, Brazil, China, Indonesia, Kuwait, Malaysia, Maldives, Qatar, South Africa, United Arab Emirates, and Vietnam. Argentina, Bulgaria, Germany, and the US voted against. The proposition condemned Israeli actions, calling for an end to Israel’s occupation of the Palestinian territory, including East Jerusalem. Moreover, it highlighted the need for restoration of basic necessities to the Palestinian population in Gaza and asked all states to continue providing emergency assistance to the Palestinians. The UNHRC adopted five other resolutions, of which India voted in favor of three. These criticize human rights violations against Palestinians, Israel’s occupation of Syrian Golan, and call for the Palestinian right to self determination. Following the state of Karnataka, Rajasthan political leaders are also discussing the possibility of banning the hijab in government schools. In Jaipur, Balmukund Acharya, a Bharatiya Janata Party (BJP) member of the Legislative Assembly, expressed the intention of banning the hijab in government-run schools. Following his announcement, a large protest was held in the city. Although State Education Minister Madan Dilawar declared that « students have to follow the dress code prescribed by the school and that no other dress will be permitted », the Rajasthan Children Commission does not support a ban on hijabs in classrooms. « The girls can wear it if they feel safe and secure in hijab », said Sangeeta Beniwal, the organization’s chairperson. Similar episodes occurred in Jodhpur, another city of Rajasthan, where female students were told not to wear hijab in classrooms.
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Info Phare - Source médiatique
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[RAPPORT] YouTube ne censure pas la désinformation sur les élections indiennes
Access Now et Global Witness, des organisations basées aux États-Unis, ont mené une enquête pour tester les politiques de modération du contenu de YouTube. Les organisations ont publié des vidéos encourageant à la répression des électeurs, à la violence et à la désinformation sur les élections indiennes. Malgré les politiques de YouTube, ce type de contenu n'a pas été censuré par la plateforme. Les résultats du rapport préoccupent les analystes puisque les élections à venir seront « dépendantes » de l’influence de YouTube. Selon le rapport, 93 pour cent des utilisateurs indiens lisent les informations sur le site web.
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[REPORT] YouTube allows misinformation on Indian elections
Access Now and Global Witness, US-based organizations, conducted an investigation, testing Youtube’s content moderation policies. The organizations published videos containing encouragement of voter suppression, violence and misinformation on Indian elections. Despite Youtube’s policies, such content was allowed on the platform. The report raises concerns about the upcoming elections, which are said to be ‘dependent’ on the influence of YouTube. According to the report, 93 per cent of Indian users read the news on the website.
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L'Inde s'abstient du vote de l'ONU sur le cessez-le-feu à Gaza
Le 5 avril, l'Inde s'est abstenue lors d'une résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat et à la levée du blocus israélien sur la bande de Gaza. L'Inde faisait partie des 13 pays qui se sont abstenus, tandis que 47 ont voté contre, dont les États-Unis et l'Allemagne. Six mois après le début du conflit, le Conseil de l'ONU a parlé pour la première fois du risque de « génocide » pour qualifier la guerre au cours duquel plus de 33 000 personnes sont mortes.
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India abstains from UN vote on ceasefire in Gaza
On April 5th, India abstained from a resolution by the UN Human Rights Council calling for an immediate ceasefire in Gaza and lift of Israeli blockade on the strip. India was among the 13 countries who abstained, while 47 voted against, including the US and Germany. After six months since the beginning of the conflit, the UN Council mentionned for the time the "risk of genocide" in the Israeli-Palestianian war in which more that 33,000 people died.
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L'Inde impliquée dans des meurtres sur le sol pakistanais
Selon les services de renseignement indiens et pakistanais, depuis 2020, l’Inde a tué plus de vingt personnes au Pakistan, dans le cadre d’une stratégie plus large visant à cibler les terroristes vivant à l’étranger. Récemment, des entretiens et des documentations détaillées ont confirmé l'implication du gouvernement indien dans les assassinats. La Research & Analysis Wing (Raw), sous le contrôle direct du Premier ministre Narendra Modi, a embauché des criminels locaux ou des Pakistanais pauvres, qui ont reçu des millions de roupies pour commettre les meurtres. Parmi les victimes figuraient des séparatistes sikhs, des journalistes et des dissidents politiques.
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India involved in killings on Pakistan soil
According to Indian and Pakistani intelligence forces, since 2020 India has killed more than twenty individuals in Pakistan, as part of a wider strategy to target terrorists living on foreign soil. Recently, interviews and detailed documentations have confirmed the involvement of the Indian government in the assassinations. The agency, the Research & Analysis Wing (Raw), under the direct control of the PM Narendra Modi, hired local criminals or poor Pakistanis, who were paid millions of rupees to carry out the killings. Among the victims, they were Sikh separatists, journalists, and political dissidents.
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Élections indiennes : les droits tribaux menacés
En 2023, à travers une série de dispositions, le gouvernement a affaibli la loi sur les droits forestiers de 2006, qui visait à protéger les droits des Adivasis sur les terres forestières. La loi accordait aux communautés autochtones le droit de conserver, régénérer et protéger les ressources forestières, empêchant ainsi l'exploitation des terres par les pouvoirs corporatifs. Environ 100 millions de tribus répertoriées résident dans ou autour des zones forestières et sont souvent confrontées à des défis importants. Au cours de la campagne électorale, les partis du Congrès et du BJP ont fait des promesses à la communauté, notamment la mise en œuvre d'un plan national de soutien aux familles tribales. Cependant, selon les observateurs, les Adivasis ne sont pas satisfaits de ces propositions et voteront pour la coalition INDIA (Indian National Developmental Inclusive Alliance)
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Indian elections: Tribal rights at risk
In 2023, through a series of provisions, the government in power weakened the Forest Rights Act 2006, which seeks to protect the rights of the Adivasis over the forest land. The act grants indigenous communities the right to conserve, regenerate, and protect forest resources, preventing the exploitation of land by corporate powers. Around 100 million Scheduled Tribes reside on or around forest areas, and face significant challenges. During the election campaign, both the Congress and BJP parties made some promises to the community, including the implementation of a national plan to support tribal families. However, according to observers, Adivasis are not happy with the propositions, and will vote for the INDIA (Indian National Developmental Inclusive Alliance) coalition.
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Rajasthan : un magistrat poursuivi pour avoir demandé à une Dalit, survivante d'un viol , de se déshabiller
Au Rajasthan, la police a porté plainte contre un magistrat qui a demandé à une Dalit, survivante d'un viol, de se déshabiller. La femme a déclaré qu'après avoir enregistré sa déclaration, le juge lui avait demandé de se déshabiller pour voir les contusions. Le magistrat a également ordonné à la victime de n'informer personne de cette affaire.
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Rajasthan: Dalit rape survivor asked to be undressed, magistrate on trail
In Rajasthan, police filed a case against a magistrate who asked a Dalit rape survivor to remove her clothes. The woman said to police that after recording the statement the judge asked her to undress to see the bruises. The magistrate also warned the victim not to inform anyone about the matter.
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Tensions au Rajasthan et au Karnataka à propos du hijab
Dans l’État du Rajasthan et du Karnataka, la question du port du hijab par les jeunes femmes dans les écoles devient un sujet controversé. Le 27 janvier, Balmukund Acharya, membre du BJP à l'Assemblée législative de la ville de Jaipur, au Rajasthan, a exprimé son intention d'interdire le hijab dans les écoles publiques. Après cette annonce, une grande manifestation a eu lieu dans la ville. Bien que le ministre de l'Éducation de l'État, Madan Dilawar, ait déclaré que « les élèves doivent suivre le code vestimentaire prescrit par l'école et qu'aucune autre tenue vestimentaire ne sera autorisée », la Commission des enfants du Rajasthan ne soutient pas l'interdiction du hijab dans les salles de classe. « Les filles peuvent porter le hijab si elles se sentent en sécurité », a déclaré Sangeeta Beniwal, présidente de l'organisation.
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Tension in Rajasthan and Karnataka over hijab
In the state of Rajasthan and Karnataka, the issue of young women wearing hijab at schools is becoming a controversial matter. On January 27th, Balmukund Acharya, a BJP member of the Legislative Assembly in the city of Jaipur, in Rajasthan, expressed the intention of banning the hijab in government schools. Following his announcement, a large protest was held in the city. Although State Education Minister, Madan Dilawar, declared that « students have to follow the dress code prescribed by the school and that no other dress will be permitted », the Rajasthan Children Commission does not support a ban on hijabs in classrooms. « The girls can wear it if they feel safe and secure in hijab », said Sangeeta Beniwal, the organization’s chairperson.
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Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme en Inde. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in India. It gathers information, analyzes and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.
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