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L’actualité syrienne de la semaine souligne l’importance de trouver une solution politique à un conflit qui n’en finit pas. En effet, Geir, O. Pedersen, envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, met en avant les difficultés auxquelles le pays fait face. Bombardements dans certaines régions, augmentation des prix des denrées alimentaires, ou encore la pandémie, compliquent la vie quotidienne des habitants du pays. Dans les régions contrôlées par l’armée syrienne libre notamment dans la campagne d’Alep et dans le nord-ouest de la Syrie, une vaste manifestation culturelle s’est produite avec le soutien de la Turquie, comme l’ouverture de plusieurs bibliothèques, ou encore, des représentations théâtrales. Le lundi 3 mai, des discussions ont été menées dans la capitale syrienne, entre le chef des services du renseignement saoudiens et des responsables syriens afin de renouer les liens diplomatiques qui ont été rompus en 2011. L’Irak est devenu le centre de négociation entre responsables iraniens et saoudiens. Selon plusieurs sources médiatiques, la capitale a accueilli des pourparlers de l’Iran et de l’Arabie saoudite afin d’atténuer les tensions qui règnent entre les deux pays. Plusieurs dossiers ont été évoqués comme la guerre au Yémen, la situation au Liban ou encore le rôle de l’Iran en Syrie et en Irak. Le pays reste la cible de plusieurs attaques djihadistes, les dernières en date sont entre le mercredi 28 avril et le samedi 1er mai faisant dix-huit morts. Les arrestations se sont multipliées ces derniers mois dans le Kurdistan irakien sur des militants et des journalistes. Certains responsables d’ONG estiment que ces détentions sont arbitraires et d’autres non. Enfin, le musée de Mossoul, attaqué par l’État islamique, quand le groupe s’est emparé de la ville, est au cœur d’un difficile processus de reconstruction qui devrait prendre plusieurs années. Cependant, ce début permet d’effacer les stigmates de la guerre. This week's news from Syria underlines the importance of finding a political solution to the ongoing conflict. Indeed, Geir, O. Pedersen, UN Special Envoy for Syria, highlights the difficulties the country is facing. Bombings in some areas, rising food prices, and the pandemic are making daily life difficult for the country's inhabitants. In the regions controlled by the Free Syrian Army, notably in the countryside of Aleppo and in the north-west of Syria, a vast cultural event with the support of Turkey took place, such as the opening of several libraries, or theatrical performances. On Monday 3 May, discussions were held in the Syrian capital between the head of the Saudi intelligence services and Syrian officials in order to renew diplomatic ties that were broken in 2011. Iraq has become the center of negotiations between Iranian and Saudi officials. According to several media sources, the capital city hosted talks between Iran and Saudi Arabia to ease tensions between the two countries. Several issues were discussed such as the war in Yemen, the situation in Lebanon, and the role of Iran in Syria and Iraq. The country remains the target of several jihadist attacks, the latest of which took place between Thursday 28 April and 1 May, killing 18 people. Arrests of activists and journalists have increased in recent months in Iraqi Kurdistan. Some NGO leaders believe that these detentions are arbitrary and others do not. Finally, the Mosul Museum, attacked by the Islamic State when the group took control over the city, is in the midst of a difficult reconstruction process that is expected to take several years. However, this beginning is helping to erase the stigma of war.
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L'info phare - Source institutionnelle
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Syrie : l’envoyé de l’ONU juge essentiel un cessez-le-feu au niveau national
Geir O. Pedersen, envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, alerte sur la situation interne qui peut rapidement se détériorer et veut « donner la priorité à la recherche proactive d'un règlement du conflit syrien ». Il souligne l’escalade de la violence dans certaines régions comme dans le nord-ouest de la Syrie, avec des frappes contre un hôpital, à la frontière syro-turque où des livraisons humanitaires transfrontalières de l'ONU ont lieu, ainsi que des bombardements sur des zones résidentielles de l'ouest d'Alep. Rajoutées à cela les frappes aériennes israéliennes sur la Syrie, pour la deuxième fois en un mois. L’État hébreu mène souvent des bombardements sur la banlieue de Damas sur des positions iraniennes selon les déclarations de l'envoyé spécial. De son côté, le groupe de l’État islamique a continué d'augmenter l'ampleur et la portée de ses attaques dans le centre et le nord-est de la Syrie. Pedersen souligne que le sud-ouest de la Syrie « reste perpétuellement instable, avec des enlèvements, des meurtres, des détentions, une criminalité généralisée et des mouvements de troupes ». Pour mettre fin au conflit, Geir Pedersen juge nécessaire « une diplomatie internationale plus constructive et globale sur la Syrie pour essayer de débloquer des progrès étape par étape ».
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Syria: UN envoy says national ceasefire essential
Geir O. Pedersen, UN Special Envoy for Syria, warns that the internal situation could rapidly deteriorate and wants to "prioritize the proactive search for a settlement to the Syrian conflict". He underlined the escalation of violence in some areas such as in north-western Syria, with strikes against a hospital, on the Syrian-Turkish border where UN cross-border humanitarian deliveries are taking place, as well as bombings on residential areas in western Aleppo. Added to this the Israeli airstrikes on Syria, for the second time in a month. The Hebrew state often carries out bombings on the outskirts of Damascus on Iranian positions according to its statements. For its part, the Islamic State group has continued to increase the scale and scope of its attacks in central and north-eastern Syria. Pedersen stressed that southwestern Syria "remains perpetually unstable, with kidnappings, killings, detentions, widespread criminality, and troop movements". As for the economic crisis in the country, today 12.4 million people are food insecure - an increase of 4.5 million in the last year alone. To end the conflict, Geir Pedersen believes that "more constructive and comprehensive international diplomacy on Syria is needed to try to unlock progress step by step". Finally, last week the first deliveries of vaccines under the COVAX global solidarity mechanism arrived in Syria, and more deliveries are expected throughout the year.
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La prochaine réunion entre l'Arabie saoudite et l'Iran pourrait avoir lieu à Bagdad au niveau diplomatique
Les relations entre l’Arabie Saoudite et l’Iran évoluent. Plusieurs sources médiatiques ont révélé les discussions qui ont eu lieu entre les deux pays. Le journal américain « New York Times » a rapporté que la prochaine rencontre entre responsables saoudiens et iraniens pourrait avoir lieu à Bagdad ce mois-ci au niveau diplomatique, et donc entre les ambassadeurs. Selon le journal, ces informations ont été obtenues par des responsables irakiens, un responsable et un conseiller du gouvernement iranien. Ces discussions avaient plusieurs buts pour les responsables iraniens, comme le fait de s'assurer que les Houthis auront un rôle à jouer dans le partage du pouvoir au sein du gouvernement, au Yémen. Ils devront également trouver une solution à ce conflit. Cette nouvelle intervient après que le Financial Times a révélé plus tôt que les pourparlers tenus à Bagdad entre des responsables saoudiens et iraniens comportent plusieurs points de discordes, comme le soutien de l’Iran à des milices en Irak, mais aussi sur le dossier yéménite- la République islamique d'Iran étant un allié des Houthis, tandis que l’Arabie Saoudite mène une coalition avec des pays du Golfe. Un conseiller du gouvernement iranien, sous couvert d’anonymat, a déclaré que les pourparlers incluaient le chef du renseignement saoudien, Khaled Al-Humaidan, et le secrétaire adjoint du Conseil suprême de sécurité nationale d'Iran, Saeed Irvani. D’autres dossiers ont été mis sur la table comme l’implication de l’Iran en Syrie, la campagne menée par l’Arabie Saoudite qui vise à expulser les mandataires iraniens de l’Irak et de la Syrie, ou encore la situation au Liban, qui préoccupe les deux pays du fait du jeu d’influence qui se joue en interne. L’Iran étant l’allié du Hezbollah libanais, plus largement, analysé comme un support à la communauté chiite, et l’Arabie Saoudite, qui appuie le Premier ministre libanais, Saad Hariri, avec un soutien pour la communauté sunnite. Malgré cela, la source diplomatique a souligné qu'il n’y avait pas d’accord pour le moment, mais il est probable que les pourparlers contribuent à réduire quelque peu les tensions.
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The next meeting between Saudi Arabia and Iran could take place in Baghdad at the diplomatic level
Relations between Saudi Arabia and Iran are evolving. Several media sources have revealed the discussions that have taken place between the two countries. The American newspaper "New York Times" reported that the next meeting between Saudi and Iranian officials could take place in Baghdad this month at the diplomatic level, and thus between ambassadors. According to the newspaper, this information was obtained by Iraqi officials, an official and an adviser to the Iranian government. These discussions had several purposes for Iranian officials, such as ensuring that the Houthis will have a role to play in power-sharing within the government in Yemen and thus finding a solution to the Yemeni conflict. This news comes after the Financial Times revealed earlier that the talks held in Baghdad between Saudi and Iranian officials include several points of contention, such as Iran's support for militias in Iraq and the war in Yemen, with the involvement of both actors. The Islamic Republic supports the Houthis, while Saudi Arabia leads a coalition with Gulf countries.
An Iranian government adviser, speaking on condition of anonymity, said the talks included Saudi intelligence chief Khaled Al-Humaidan and the deputy secretary of Iran's Supreme National Security Council, Saeed Irvani. Other issues on the table included Iran's involvement in Syria, the Saudi-led campaign to expel Iranian proxies from Iraq and Syria, and the situation in Lebanon, which is of concern to both countries because of the internal power struggle. Iran being the ally of the Lebanese Hezbollah, more broadly analysed as a support to the Shiite community, and Saudi Arabia, which supports the Lebanese Prime Minister, Saad Hariri, with a support for the Sunni community. Despite this, the diplomatic source stressed that there was no agreement at the moment, but it is likely that the talks would help to reduce tensions somewhat.
كشفت صحيفة "نيويورك تايمز" الأميركية، السبت، أن الاجتماع المقبل بين مسؤولين سعوديين وإيرانيين، قد يعقد في بغداد هذا الشهر "على مستوى السفراء". وتقول الصحيفة إنها استقت معلوماتها هذه من مسؤولين عراقيين ومسؤول إيراني ومستشار في الحكومة الإيرانية. وتأتي هذه الأنباء بعدما كشفت، صحيفة "فينانشيال تايمز" وقت سابق، عن محادثات عقدت في بغداد بين مسؤولين سعوديين وإيرانيين، ناقشت عدة نقاط خلافية بين البلدين، بما في ذلك الحرب في اليمن، والمسلحين المدعومين من إيران في العراق. وقالت "نيويورك تايمز"، إن المحادثات التي رعاها، رئيس الوزراء العراقي مصطفى الكاظمي، جرت في 9 أبريل الماضي، تناولت أنشطة الميليشيات المدعومة من إيران، والحرب في اليمن، وفقا لمسؤولين عراقيين وإيرانيين. وقال مستشار بالحكومة الإيرانية، تحدث بشرط السرية، إن المحادثات شملت، رئيس المخابرات السعودية، خالد الحميدان، ونائب أمين المجلس الأعلى للأمن القومي الإيراني، سعيد إرافاني. وأشار تقرير الصحيفة الأميركية، إلى أن مسؤولين إيرانيين، يريدون حلا للصراع اليمني، وضمان أن يكون للحوثيين دور في تقاسم السلطة في الحكومة. كما تريد إيران أيضا من السعودية التراجع عن حملتها التي تسعى لطرد وكلاء إيران في العراق وسوريا، والتوقف عن الضغط من أجل فرض عقوبات ضد إيران، وعدم تطبيع العلاقات مع إسرائيل على غرار ما فعلت دول عربية أخرى. وكانت وكالة رويترز نقلت عن مصادر "مطلعة" في الشرق الأوسط في 21 من الشهر الماضي قولها إن السعودية وإيران تخططان لعقد المزيد من المباحثات المباشرة، هذا الشهر، دون تحديد موعد دقيق. ولم تعلق السعودية رسميا على هذه الأنباء. وأشار مصدران إلى أن الجانبين تطرقا للوضع في لبنان، نظرا لقلق الرياض من تنامي نفوذ منظمة حزب الله، المدعومة من إيران. ورغم ذلك، لفت المصدر الدبلوماسي إلى استبعاده عقد اتفاق في الوقت الحال، إلا أنه يرجح أن تساهم المباحثات بالحد من التوترات نوعا ما.
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La réunion entre les chefs des services de renseignement saoudiens et syriens laisse entrevoir une détente
Les relations diplomatiques entre l’Arabie Saoudite, et la Syrie, ont été rompues dès le début des événements en 2011. Le déplacement du lundi 3 mai, du chef des services des renseignements saoudiens, Khalid Humaidan, à Damas pour rencontrer son homologue syrien, est considéré comme le signe précurseur d'une détente imminente entre les deux ennemis régionaux, qui se sont opposés pendant la majeure partie du conflit. Selon des responsables à Riyad, la normalisation des relations pourrait commencer peu après les trois jours de la fête de l'aïd al-Fitr, la semaine prochaine. Cette rencontre coïncide avec les discussions qui se déroulent à Bagdad entre l’Iran et l’Arabie Saoudite. Ces dialogues forment un signe d’apaisement régional où ces deux pays sont des acteurs majeurs, mais surtout une porte de sortie pour la Syrie, afin de renouer des liens avec ses voisins, car le pays se trouve sous la coupe des sanctions internationales.
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Meeting between Saudi and Syrian intelligence chiefs hints at detente
Diplomatic relations between Saudi Arabia and Syria were severed at the beginning of the events in 2011. The trip on Monday 3 May by the head of Saudi intelligence, Khalid Humaidan, to Damascus to meet his Syrian counterpart is seen as an early sign of an imminent détente between the two regional foes, who have been at loggerheads for most of the conflict. According to officials in Riyadh, the normalisation of relations could begin shortly after the three-day Eid al-Fitr holiday next week. The meeting coincides with talks in Baghdad between Iran and Saudi Arabia. These dialogues are a sign of regional appeasement where these two countries are major players, but above all a way out for Syria to renew ties with its neighbours as the country is under the thumb of international sanctions.
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Au Kurdistan d'Irak, la détérioration des droits humains inquiète
Plusieurs arrestations sont survenues ces derniers mois dans le Kurdistan irakien. En octobre 2020, des policiers ont frappé et emmené Shivan Saïd, militant de 36 ans, qui a été condamné en février 2021, avec un autre militant et trois journalistes, à six ans de prison pour « atteinte à la sûreté » du Kurdistan. Une région autonome kurde composée de trois provinces riches en pétrole tenues par deux clans familiaux, les Barzani à Erbil, Dohouk et les Talabani à Souleimaniyeh, dans le nord de l'Irak. Cependant ces détentions suscitent un débat entre différents responsables d’ONG. Pour Dhiaa Boutros, chef de la Commission gouvernementale des droits humains du Kurdistan, bien que cela représente « un recul » des libertés, ces arrestations ne sont pas pour autant arbitraires selon lui. A contrario, Karzan Fadhel, avocat et patron du Democracy and Human Rights Development Center, basé à Souleimaniyeh, souligne que ces hommes sont tous « des opposants ou des manifestants interpellés à l'aveuglette pour "atteinte à la sûreté" ou "terrorisme" ». Dans cette même région, huit manifestants, parmi lesquels des adolescents dont les familles attendent encore justice, ont été tués lors de protestations et des dizaines ont été arrêtés.
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Deteriorating human rights situation in Iraqi Kurdistan is a cause for concern
Several arrests have occurred in recent months in Iraqi Kurdistan. In October 2020, police officers beat and took away Shivan Said, a 36-year-old activist, who was sentenced in February 2021, along with another activist and three journalists, to six years in prison for "undermining the security" of Kurdistan. Kurdistan is an autonomous Kurdish region made up of three oil-rich provinces held by two family clans, the Barzanis in Erbil and Dohuk and the Talabanis in Suleimaniyeh, in northern Iraq. However, these detentions are the subject of debate among various NGO leaders. For Dhiaa Boutros, head of the Kurdistan Governmental Human Rights Commission, although this represents a "setback" to freedoms, these arrests are not arbitrary according to him. On the other hand, Karzan Fadhel, a lawyer and head of the Democracy and Human Rights Development Center, based in Suleimaniyeh, stresses that these men are all "opponents or demonstrators arrested indiscriminately for "security violations" or "terrorism". In the same region, eight demonstrators, including teenagers whose families are still waiting for justice, have been killed in protests and dozens have been arrested.
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Dix-huit personnes tuées dans quatre attaques djihadistes en Irak
Le pays a été touché par quatre attaques djihadistes entre le mercredi 28 avril et le samedi 1er mai. Cela a coûté la vie à dix-huit Irakiens, principalement des militaires. Ces attentats ont eu lieu à Bagdad, dans la banlieue agricole de Tarmiya, où des djihadistes ont attaqué un convoi de l’armée irakienne faisant plusieurs morts et blessés. Conjointement, dans la région d’Altun Kupri, six Kurdes ont été tués probablement par l’État islamique. Également, un attentat meurtrier a eu lieu dans le désert occidental frontalier de la Syrie, ayant causé la mort d’un officier et d’un soldat. Rajoutée à cela la mort d’un soldat dans la province de Diyala dans l’explosion d’une bombe. Bien qu’aucune de ces attaques n’ait été revendiquée par l’État islamique, leur mode opératoire est assez caractéristique. Les djihadistes de l’EI attaquent généralement avec des armes légères durant la nuit en visant systématiquement des forces de sécurité.
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Eighteen people killed in four jihadist attacks in Iraq
The country was hit by four jihadist attacks between Wednesday 28 April and Saturday 1 May. Eighteen Iraqis, mainly soldiers, were killed. These attacks took place in Baghdad: in the agricultural suburb of Tarmiya, where jihadists attacked an Iraqi army convoy, killing and injuring several people. At the same time, in the region of Altun Kupri, six Kurds were killed by the Islamic State. Also, a deadly attack took place in the Western Desert bordering Syria, resulting in the death of an officer and a soldier. Added to this was the death of a soldier in Diyala province in a bomb blast. Although none of these attacks have been disclosed by the Islamic State, their modus operandi has become quite specific, with jihadists attacking with small arms at night and systematically targeting security forces.
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Le musée irakien de Mossoul, détruit par l'État islamique, renaît de ses cendres
Autrefois une ville prospère de plus d'un million d'habitants, Mossoul est devenue le centre de l'État islamique en matière de domination djihadiste en Irak et en Syrie. C'est à Mossoul que le chef du groupe, Abou Bakr al-Baghdadi, a déclaré pour la première fois l'établissement du califat en imposant une version extrême de la loi islamique, interdisant la musique, l'alcool et le tabac. Tout en commettant des massacres et des destructions comme l’explosion du minaret emblématique de la mosquée Arnouri à Mossoul, debout depuis plus de 800 ans. Ainsi, le musée de la ville, symbole du multiculturalisme de la société irakienne, n’a pas été épargné et a subi plusieurs attaques par l’État islamique. Fondée en 1952, cette institution publique laïque présente des milliers d'années d'histoire de l'Irak, y compris de vastes expositions sur l'époque préislamique. Aujourd’hui le directeur du musée Zaid Ghazi, les autorités irakiennes, ainsi que des soutiens internationaux, et le Smithsonian Museum, ont entamé un processus laborieux pour reconstruire le musée et retrouver sa position importante dans la culture irakienne. Le musée a été rouvert pour des événements artistiques individuels depuis 2019, mais il est maintenant fermé alors que les gestionnaires planifient la prochaine phase de réhabilitation. Celle-ci devrait prendre plusieurs années. Sa reconstruction est l'occasion de remédier au traumatisme de l'occupation de l'État islamique.
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Mosul's Iraqi museum, destroyed by Islamic State, rises from the ashes
Once a thriving city of more than a million people, Mosul has become the Islamic State's center of jihadist dominance in Iraq and Syria. Mosul is where the group's leader, Abu Bakr al-Baghdadi, first declared the establishment of the caliphate. He imposed an extreme version of Islamic law, banning music, alcohol, and tobacco. The group expelled Christians and committed, according to the UN, genocide against the Yezidis, a religious minority in northern Iraq and Syria. In particular, the group blew up the emblematic minaret of the Arnouri Mosque in Mosul, which had been standing for over 800 years. The Mosul Museum, a symbol of the multiculturalism of Iraqi society, has not been spared and has suffered several attacks by the Islamic State. Founded in 1952, this secular public institution presents thousands of years of Iraqi history, including extensive exhibitions on the pre-Islamic era. Today the museum's director Zaid Ghazi, the Iraqi authorities, along with international supporters, and the Smithsonian Museum, have begun an arduous process to rebuild the museum and regain its important position in Iraqi culture. The museum has been reopened for individual art events since 2019, but is now closed as managers plan the next phase of rehabilitation. This is expected to take several years. Its reconstruction is an opportunity to address the trauma of the Islamic State occupation.
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L'initiative de soft power de l’ASL, soutenue par la Turquie, comprend des bibliothèques.
Le journal Al monitor, considéré comme étant proche de l’opposition syrienne, relaie les actions que la Turquie mène dans les régions contrôlées par l’armée syrienne libre, notamment dans la campagne d’Alep ou encore, dans le nord-ouest de la Syrie. Ces derniers jours, un vaste mouvement culturel s’est manifesté avec l’ouverture de plusieurs bibliothèques publiques avec le soutien du gouvernement turc dont le but est d’encourager les jeunes hommes, femmes et étudiants à s'intéresser davantage à la lecture et à la recherche scientifique. Mohammed Baqai, chercheur au NMA for Contemporary Research, une organisation indépendante, basée dans la campagne d’Alep et dont le siège est à Gaziantep, en Turquie, fournit des études spécialisées et des consultations dans le domaine scientifique, a déclaré à Al-Monitor : « Il existe une relation directe entre l'activité culturelle et la stabilité dans les zones tenues par l'opposition. Lorsque l'indice de stabilité et de calme augmente, le mouvement culturel augmente.» Ankara, appuie les rebelles syriens et s’oppose au gouvernement de Bachar al-Assad. Damas considère que la Turquie est rentrée et continue à agir illégalement sur son territoire.
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Turkish-backed FSA soft power initiative includes libraries
The newspaper Al monitor, considered to be close to the Syrian opposition, reports on Turkey's actions in the regions controlled by the Free Syrian Army, notably in the countryside of Aleppo and in the north-west of Syria. In the last few days, a vast cultural movement has taken place with the opening of several public libraries with the support of the Turkish government to encourage young men, women and students to take a greater interest in reading and scientific research. Mohammed Baqai, a researcher at the NMA for Contemporary Research, an independent organisation based in rural Aleppo and the headquartered in Gaziantep, Turkey, that provides specialised studies and consultations in the scientific field, told Al-Monitor: "There is a direct relationship between cultural activity and stability in opposition-held areas. When the index of stability and calm increases, the cultural movement increases." Ankara, supports the Syrian rebels and opposes the government of Bashar al-Assad. Damascus considers that Turkey has returned and continues to act illegally on its territory.
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This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in the Near and Middle East. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print. Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Proche et au Moyen-Orient. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
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