Hazaras en Irak / Rencontre entre le président syrien et le président russe / Les chrétiens de Syrie ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
 
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VEILLE PHAROS / IRAK - SYRIE– 22 septembre 2021

 
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La Syrie semble revenir sur la scène régionale du monde arabe. Les rencontres avec des responsables des pays voisins se sont accélérées ces derniers jours. La République arabe syrienne constitue la seule porte d’entrée pour les pays arabes. Ainsi, après l’accord passé pour le passage du gaz et de l’électricité afin d’atteindre le Liban, une représentation sécuritaire syrienne se rendra en Jordanie prochainement. Au niveau international, la Russie est l’alliée de la Syrie. Le président syrien Bachar al-Assad s’est rendu au Kremlin le 14 septembre afin de rencontrer le chef de l’État russe, Vladimir Poutine. Les deux hommes ont rappelé leurs intérêts communs notamment en termes de lutte contre le terrorisme, et l’ouverture du dialogue pour trouver une solution politique à la crise syrienne.

Le territoire irakien reste confronté à des instabilités sécuritaires. En effet, l’aéroport international d’Erbil a été la cible d’attaques aux drones armés. Pourtant, le pays représente un refuge pour des populations des pays voisins. Les Hazaras afghans, qui sont chiites, viennent étudier dans le cadre d’un séminaire religieux, à Najaf, ville sainte pour les musulmans chiites. Néanmoins, ils craignent pour leur famille depuis la prise de pouvoir des talibans.

Syria seems to be back on the regional scene in the Arab world. Meetings with officials from neighbouring countries have accelerated in recent days. The Syrian Arab Republic is the only gateway for Arab countriesThus, after the agreement reached for the passage of gas and electricity to reach Lebanon, a Syrian security representation will visit Jordan soon. At the international level, Russia is Syria's ally. Syrian President Bashar al-Assad visited the Kremlin on 14 September to meet with Russian President Vladimir Putin. The two men recalled their common interests, notably in terms of the fight against terrorism, and the opening of dialogue to find a political solution to the Syrian crisis.

As the Iraqi parliamentary elections approach, people with disabilities will not be able to vote. Without optimal conditions and accessibility to polling stations, they may not be able to express their choice. Iraq is the country with the largest number of disabled people in the world, after a decade of war. The territory continues to face security instabilities, with Erbil International Airport being the target of armed drone attacks this week. However, the country represents a refuge for populations from neighbouring countries. Afghan Hazaras, who are Shiites, come to study in a religious seminary in Najaf, a holy city for Shiite Muslims.However they fear for their lives since the talibans took power in Afghanistan.

 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

Vladimir Poutine critique l'ingérence étrangère en Syrie lors d'une rencontre avec Bachar al-Assad

Le 14 septembre, le président syrien a rencontré son homologue russe, le président Vladimir Poutine, au Kremlin. Les deux chefs d’État ont souligné les résultats positifs qui ont été observés en éliminant les djihadistes dans certains territoires, et les efforts entrepris pour diminuer le terrorisme sur le sol syrien. Le président russe a critiqué la présence des forces armées étrangères sans l’accord du gouvernement syrien, la qualifiant de « contraire au droit international ». Durant cette visite, Vladimir Poutine a souligné que le président syrien restait ouvert au dialogue avec ses adversaires politiques.

Vladimir Putin criticizes foreign interference in Syria during a meeting with Bashar al-Assad

On 14 September, the Syrian president met with his Russian ally, President Vladimir Putin, in the Kremlin. The two heads of state highlighted the positive results that have been observed in eliminating jihadists in some territories, and the efforts undertaken to decrease terrorism on Syrian soil. The Russian President criticized the presence of foreign armed forces without the agreement of the Syrian government, calling them "contrary to international law". During his visit, Vladimir Putin stressed that the Syrian President remains open to dialogue with his political opponents.

 
 

Sources médiatiques

 
 

Entre Damas et Amman, le rapprochement semble s’accélérer

La Syrie semble revenir sur la scène arabe. Après le déplacement d’une délégation libanaise à Damas la semaine dernière, une représentation sécuritaire syrienne devrait se rendre en Jordanie prochainement. Cette reprise du dialogue arrive après dix années d’une relation dégradée entre les deux pays, et s’inscrit dans la continuité des discussions qui ont été entamées auparavant dans le cadre de l’accord passé entre la Jordanie, l’Égypte, et la Syrie pour approvisionner le Liban en gaz et en électricité. Le royaume hachémite partage plus de 300 kilomètres de frontière commune avec la Syrie, et accueille près de 1,3 million de réfugiés syriens, ces discussions pourront probablement permettre à Amman d’éviter des attaques terroristes sur son sol, et coopérer pour le retour des réfugiés qui se trouvent en Jordanie. 

Between Damascus and Amman, the rapprochement seems to be accelerating

Syria seems to return to the Arab scene. After the visit of a Lebanese delegation to Damascus last week, a Syrian security representative should go to Jordan soon. This resumption of dialogue comes after ten years of a deteriorated relationship between the two countries, and is a continuation of the discussions that were initiated earlier in the framework of the agreement between Jordan, Egypt, and Syria to supply Lebanon with gas and electricity. The Hashemite Kingdom shares more than 300 km of border with Syria, and hosts nearly 1.3 million Syrian refugees, these discussions could probably allow Amman to avoid terrorist attacks on its soil, and cooperate for the return of refugees who are in Jordan. 

 
 

En Irak, une attaque aux drones piégés contre l’aéroport d’Erbil ne fait pas de victimes

L’aéroport international d’Erbil, dans le nord de l’Irak, a été la cible d’une offensive aux « drones armés ». Bien qu’aucune victime ne soit à déplorer, la région qui abrite une base aérienne américaine est le théâtre d’attaques qui ne sont jamais revendiquées. Les drones ne permettent pas à l’armée américaine de les intercepter, car ils échappent aux batteries de défense C-RAM.

Iraqi drone attack on Erbil airport leaves no casualties


The international airport of Erbil, in northern Iraq, has been the target of an "armed drone" attack. Although no casualties were reported, the region, which is home to a US airbase, has been the scene of attacks that are never claimed. The drones do not allow the US army to intercept them because they evade the C-RAM defence batteries.

 
 



En Irak, les religieux hazaras afghans ont la peur  au ventre

Depuis la prise de Kaboul par les talibans, les Hazaras afghans, issus de la minorité chiite, craignent d’être persécutés en cas de retour en Afghanistan et pour leurs proches restés sur place. En effet, entre 1996 et 2001, ils auraient été tués par milliers par les talibans. Les Hazaras ne sont pas uniquement les victimes des talibans, mais également des extrémistes sunnites.



In Iraq, Afghan Hazara clerics are scared

Since the takeover of Kabul by the Taliban, the Afghan Hazaras, who belong to the Shiite minority, fear that they will be attacked if they come back in Afghanistan, and for their relatives. Previously, between 1996 and 2001, they were allegedly massacred by the Taliban. The Hazaras are not only victims of the Taliban but also of sunni extremists.

 
 

La « guerre contre la terreur  est une guerre de religion » Spectator World

L’article souligne l’évolution du monde, 20 ans après les attentats du 11 septembre 2001. Bien avant les années 2000, l’Irak était un pays en conflit. Cela s’est accentué après l’invasion américaine. Pour Washington, afin d’éradiquer le terrorisme, il a fallu imposer des sanctions économiques et diplomatiques, ainsi que des frappes aériennes. Cependant, après plusieurs décennies, l’Irak reste confronté à une instabilité politique, et les attaques terroristes n’ont pas disparu. La transition vers une démocratie dans les pays musulmans n’a pas été possible, par manque de pragmatisme de la part des Occidentaux . En effet, ces États ont voulu reconstruire un gouvernement qui ne prenait pas en compte la diversité du peuple irakien, et n’ont pas mesuré les différentes visions qui règnent au sein du pays qui a été fragmenté par le conflit.  Si d’une manière générale les transitions démocratiques ont été un échec, c’est parce que d'après l'article, les bonnes questions n'ont pas été posées. Les expériences locales n'ont été que trop peu prises en compte. Pour les Américains, l’Irak devait devenir libéral et démocratique d’une manière ou d’une autre. Cela a donc favorisé l’Iran qui a exercé une influence au sein du territoire national pour protéger les populations chiites.

The “War on Terror is a war of religion" Spectator World

The article highlights how the world has changed 20 years after the attacks of 11 September 2001. Long before the 2000s, Iraq was a country in conflict. However, this became more pronounced after the US invasion. For Washington, in order to eradicate terrorism, it was necessary to impose economic and diplomatic sanctions, as well as air strikes. After several decades, Iraq still faces political instability, and terrorist attacks have not disappeared. The transition to democracy in Muslim countries was not possible because of a lack of pragmatism on the part of the West. Indeed, these states wanted to rebuild a government that did not take into account the diversity of the Iraqi people, and did not measure the different visions that prevail within the country, which has been fragmented by the conflict.  If democratic transitions have generally failed, it is because the right questions were not asked, namely local experiences. For the Americans, Iraq had to become liberal and democratic in some way, so Iran exerted influence within the country to protect the Shiite population.

 
 

Sources religieuses

 
 

Le cardinal Koch envoyé en Irak pour l'installation du patriarche assyrien

Le cardinal Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, s’est rendu dans la plaine de Ninive pour une entrevue œcuménique. Dans le cadre de la célébration de l’inauguration du nouveau Catholicos Patriarche de l'Église assyrienne de l'Orient, qui s’est déroulée à Erbil, le cardinal Koch a lu une lettre qui a été envoyée par le Pape et qui soulignait l’importance de la fraternité et la construction de la paix.

Cardinal Koch sent to Iraq for the installation of the Assyrian Patriarch

Cardinal Koch, President of the Pontifical Council for Promoting Christian Unity, visited the Nineveh Plain for an ecumenical meeting. As part of the inauguration of the Catholicos Patriarch of the Assyrian Church of the East, which took place in Erbil, Cardinal Koch read a letter that was sent by the Pope that stressed the importance of brotherhood and peace building.

 
 

Les chrétiens s'inquiètent des attaques turques dans le nord-est de la Syrie

Après l’attaque survenue la semaine dernière contre la ville de Tel Tamer, dans le nord-est de la Syrie, de nombreux chrétiens se sentent en insécurité, et font le choix, par dépit, de quitter leurs foyers.  Les bombardements turcs se sont intensifiés ces derniers jours et ont causé des dommages collatéraux, avec la destruction de deux écoles, d’un bâtiment municipal, une boulangerie, ainsi qu’une ligne électrique, a rapporté Matai Hanna, porte-parole du Conseil militaire syriaque, une milice chrétienne du nord-est de la Syrie. Ce conseil est affilié aux Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, Ankara les considère comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe militaire désigné comme terroriste par les États-Unis et la Turquie.

Christians Concerned About Turkish Attacks in Northeast Syria 

After last week's attack on the town of Tel Tamer in north-eastern Syria, many Christians feel insecure and are choosing to leave their homes out of spite.  The Turkish bombing has intensified in recent days and has caused collateral damage, with the destruction of two schools, a municipal building, a bakery and an electricity line, reported Matai Hanna, spokesman for the Syriac Military Council, a Christian militia in northeast Syria. The council is affiliated with the Kurdish-led Syrian Democratic Forces (SDF), which Ankara considers an extension of the Kurdistan Workers' Party (PKK), a military group designated as terrorist by the US and Turkey.

 
 

Pour aller plus loin

 
 

Quel est l'état de la menace terroriste au Mali et en Irak ?

Francetvinfo, 10/09/2021






 
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This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in the Near and Middle East. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Proche et au Moyen-Orient. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

 
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