Élection d'un comité exécutif par la société civile / Le Patriarche Raï refuse la tenue d'une constituante / La persistance de l'attachement aux dirigeants confessionnels ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­ ͏ ‌     ­
 
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VEILLE PHAROS /
LIBAN – 1er juin 2021

 
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Alors que la société civile continue de s’organiser en vue des élections législatives prévues pour mai 2022, la loi électorale censée permettre la tenue de ces élections présente de nombreuses zones d’ombre dont la résolution est rendue inextricable par la situation politique actuelle. 

De leur côté, les partis traditionnels ont fait savoir qu’un accord sur la formation d’un nouveau gouvernement avait été trouvé à 90 %. Respectant les rapports de force politiques du pays, les appels à la tenue d’une conférence internationale lancés par le patriarche Raï, ainsi que les appels à une rotation de la fonction présidentielle sont restés sans réponse de la part des partis confessionnels.

Ces derniers s’appuient entre autres sur un fort sentiment communautaire qui, malgré la situation économique du pays et la révolte d’octobre 2019, reste présent dans une large frange de la population. Velléités communautaires qui manquèrent de peu d'embraser Tripoli et qui à long terme pourraient, en cas de poursuite de la crise politique, économique et sociale, alimenter une future guerre civile confessionnelle, comme celle que connut le pays du Cèdre entre 1975-1990.


While civil society continues to organize for the parliamentary elections scheduled for May 2022, the electoral law that is supposed to make it possible to hold these elections has many grey areas whose resolution is rendered inextricable by the current political situation. 

For their part, the traditional parties have indicated that an agreement on the formation of a new government has been reached by 90%. Respecting the political balance of power in the country, the calls for an international conference launched by Patriarch Rai, as well as the calls for a rotation of the presidential office remained unanswered by the confessional parties.

The latter are based, among other things, on a strong community feeling which, despite the economic situation of the country and the revolt of October 2019, remains present in a large part of the population. Community tensions that narrowly missed setting Tripoli ablaze and that in the long term could, if the political, economic and social crisis continues, fuel a future sectarian civil war, like the one experienced by the country of the Cedar between 1975 and 1990.

 
 

L'info phare - Source médiatique

 
 

Vers une formation gouvernementale imminente ?

Des sources proches des partis traditionnels ont indiqué qu’un accord a déjà été trouvé sur près de 90 % des sujets portant sur la formation d’un nouveau gouvernement. Seul un désaccord persiste sur les deux ministres chrétiens non rattachés, ni à la part du président de la République, ni à la part du président du Conseil.

Ce gouvernement se ferait sur une base tripartite de huit ministres, pour une formation composée de vingt-quatre ministres. Les parties de ce gouvernement ne bénéficieraient pas du tiers de blocage.

Des tractations seraient en cours sur les 10 % restants avec un effort soutenu de M. Berri, président du Parlement et Mgr Raï, tous deux en accord sur la nécessité d’une formation rapide d’un gouvernement. 

Towards an imminent government formation?

Sources close to the traditional parties have indicated that agreement has been reached on almost 90% of the issues relating to the formation of a new government. The last disagreement is related to  the two Christian ministers not attached to the President of the Republic nor to the President of the Council.

This government would be on a tripartite basis of 8 ministers for a formation of 24 ministers and the absence of a blocking third for any side.

Negotiations are underway for the remaining 10% with a sustained effort by Mr. Berri, Speaker of the Parliament and Archbishop Raï, both of whom agree on the need for a rapid formation of a government.

قالت مصادر مقربة من الأحزاب التقليدية إنه تم الاتفاق على ما يقرب 90٪ من القضايا المتعلقة بتشكيل الحكومة الجديدة. ولم يبق إلا الخلاف على الوزيرين المسيحيين من خارج حصتي رئيس الجمهورية والرئيس المكلّف في الحكومة...

هذه الحكومة ستتشكل على اساس ثلاثى من ثمانية وزراء لتشكيل يتألف من اربعة وعشرين وزيرا وغياب ثلث المعطل لأي طرف

ويقال إن المفاوضات جارية بشأن نسبة الـ 10٪ المتبقية بجهد متواصل من الرئيس بري ، رئيس مجلس النواب وللبطريرك الراعي ، وكلاهما اتفقا على الحاجة إلى تشكيل سريع للحكومة.



 
 

Sources société civile

 
 

Lancement d’une fondation citoyenne ayant pour but de transformer le modèle libanais

Profitant d’une accalmie dans l’épidémie de la COVID-19, la Fondation citoyenne libanaise a organisé sa première conférence.

Formée par une dizaine de personnalités libanaises « particulièrement écoutées » dans leurs domaines respectifs, l’association se définit comme une force de proposition souhaitant rassembler les Libanais autour du concept de citoyenneté et profiter de la crise pour remodeler le modèle libanais, en sortant du confessionnalisme politique.

Les participants ont d’abord établi un état des lieux de la situation économique résultant de plusieurs années de gestion hasardeuse et ayant mené à une baisse record du PIB durant ces deux dernières années. Enfin, des pistes de résolution de ces difficultés ont été abordées par les membres de la fondation, solutions tant économiques qu’institutionnelles.

Launch of a citizen's foundation to transform the Lebanese model

Taking advantage of a lull in the epidemic of COVID-19, the Lebanese Citizenship Foundation organized its first conference.

Formed by a dozen of Lebanese personalities "particularly listened" in their respective fields, the association defines itself as a force of proposal wishing to gather the lebanese around the concept of citizenship and wishes to take advantage of the crisis to reshape the Lebanese model by dropping political confessionalism.

The participants first established an inventory of the economic situation resulting from several years of hazardous management and having led to a record decline in GDP during the last two years. Finally, the members of the foundation discussed ways to solve these difficulties, both economic and institutional solutions.

 
 

Le conseil des groupes de la Thaoura élit son comité exécutif et prépare les prochaines élections législatives

Dans une volonté d’organiser et de donner une suite institutionnelle à la révolte d’octobre 2019, le « conseil des groupes de la Thaoura », alliance formée de 85 formations nées dans le sillage du mouvement de contestation, a élu son comité exécutif.

L’élection des 22 membres pour une durée de 6 mois s’inscrit dans un projet plus large visant à préparer la formation, aux élections législatives prévues pour mai 2022.

Le collectif a profité de cette occasion pour réaffirmer ses principes directeurs résidant dans la volonté d’appliquer la Constitution et le pacte national ainsi que la nécessité pour l’État libanais de détenir, à lui seul, la décision de paix et de guerre, faisant ainsi indirectement référence aux armes du Parti chiite Hezbollah.

The council of the Thaoura groups elects its executive committee and prepares the next legislative elections

In a bid to organize and give an institutional follow-up to the revolt of October 2019, the "council of groups of the Thaoura", an alliance formed by 85 formations born in the wake of the protest movement, elected its executive committee.

The election of 22 members for a period of 6 months, is part of a broader project to prepare the formation, the parliamentary elections scheduled for May 2022.

The collective took this opportunity to reaffirm its guiding principles residing in the will to apply the Constitution and the national pact as well as the need for the Lebanese state to hold, alone, the decision of peace and war, thus indirectly referring to the weapons of the Shiite Party "Hezbollah".

 
 

Sources religieuses

 
 

Le mufti Jouzou appelle à une rotation de la fonction présidentielle

Jugeant que l’exclusivité dont jouissent les maronites depuis la création du Liban pour le poste de président de la République a été un échec, le mufti du Mont Liban Mohammed Ali Jouzou a émis l’idée d’une rotation de la fonction présidentielle entre les communautés libanaises. Cette proposition apparaît inédite dans un système politique où chaque communauté détient un poste clé, et entraînerait en cas d’adoption une remise en question générale du découpage institutionnel actuel.

Mufti Jouzou calls for a rotation of the presidential office

Judging that the exclusivity enjoyed by the maronites since the creation of Lebanon for the post of President of the Republic has been a failure, the Mufti of Mount Lebanon Mohammed Ali Jouzou has put forward the idea of a rotation of the presidential position between the Lebanese communities. This proposal appears to be unprecedented in a political system where each community holds a key position, and if adopted would lead to a general rethinking of the current institutional division.

انطلاقا من أن التفرد الذي يتمتع به الموارنة منذ إنشاء لبنان لمنصب رئيس الجمهورية اثبت فشله ، طرح مفتي جبل لبنان محمد علي جوزو فكرة المداورة على منصب الرئاسة الأولى بين الطوائف اللبنانية. يبدو هذا الاقتراح غير مسبوق في النظام السياسي اللبناني حيث تحتل كل طائفة موقعًا رئيسيًا ، وإذا تم اعتماده ، فمن شأنه أن يؤدي إلى تغيير عام حول التقسيم الحالي

 
 

Mgr Raï se déclare opposé à la modification du régime politique et réitère son appel à la tenue d’une conférence internationale

Le patriarche maronite Béchara Raï s’est déclaré opposé à une constituante qui aurait pour but de redéfinir le régime politique libanais en passant d’une parité islamo-chrétienne à un système de partage communautaire par tiers (sunnite-chiite-chrétien). Affirmant ne pas faire confiance à l'inconnu, il prône plutôt une conférence internationale sous les auspices de l’ONU.

Réaffirmant la nécessité de cette conférence, Mgr Raï rappelle également son attachement à la notion de neutralité du Liban dans les conflits régionaux, autre point de désaccord avec le Hezbollah et ses alliés.

Enfin, le patriarche maronite a appelé à la création rapide d’un gouvernement, multipliant les contacts dans ce sens, notamment avec l’ambassadeur d’Arabie Saoudite au Liban.

Maronite Patriarch Bechara Rai says he is against changing the political system and reiterates his call for an international conference

Maronite Patriarch Bechara Rai has declared himself opposed to a constituent assembly that would redefine the Lebanese political system by moving from an Islamic-Christian parity to a system of communal sharing by thirds (Sunni-Shia-Christian). Affirming that he does not trust the unknown, he instead advocates for an international conference under the auspices of the UN.

Reaffirming the need for this conference, Mgr Raï also recalls his attachment to the notion of Lebanon's neutrality in regional conflicts, another point of disagreement with Hezbollah and its allies.

Finally, the Maronite patriarch called for the rapid creation of a government, multiplying contacts in this sense, notably with the Saudi ambassador to Lebanon.


 
 

Sources médiatiques

 
 

Les élections législatives de mai 2022 et les problématiques posées par la loi électorale actuelle

Alors que les élections législatives libanaises doivent se tenir en mai 2022, la loi électorale, censée permettre la tenue de ces élections, est source de nombreuses interrogations toujours en suspens.

D’une part, certaines personnalités politiques, telles que le président du Parlement, M. Nabih Berri, appellent à un élargissement des circonscriptions électorales permettant de dépasser, même en partie, le découpage confessionnel traditionnel.

D’autre part, la loi actuelle comporte en elle-même des zones d’ombres concernant notamment la représentation parlementaire des non-résidents par six sièges dédiés. Cette nouveauté semble sérieusement compromise au regard des difficultés que connaissent les ambassades et consulats libanais du fait de la crise multifactorielle que connaît le pays du Cèdre, ainsi que le silence des pouvoirs exécutifs et législatifs concernant la réalisation concrète de cette nouveauté.

En outre, la nécessité de nommer une autorité de supervision des élections semble à l’heure actuelle impossible du fait de la démission du gouvernement.

Toutes ces interrogations et problématiques nécessitent la tenue d’un travail législatif dont le Parlement libanais, miné par ses dissensions internes, semble incapable de mener.

The legislative elections of May 2022 and the problems posed by the current electoral law

With the Lebanese parliamentary elections scheduled for May 2022, the electoral law, which is supposed to make it possible for these elections to be held, is the source of many unresolved questions.

On the one hand, some political figures, such as the Speaker of the Parliament, Mr. Nabih Berri, are calling for a broadening of the electoral constituencies to go beyond, even partially, the traditional confessional division.

On the other hand, the current law itself contains some grey areas, notably concerning the parliamentary representation of non-residents by 6 dedicated seats. This novelty seems seriously compromised in view of the difficulties experienced by Lebanese embassies and consulates due to the multifactorial crisis in the country of the cedar, as well as the silence of the executive and legislative powers concerning the concrete realization of this novelty.

In addition, the need to appoint a supervisory authority for the elections seems to be impossible at the moment due to the resignation of the government.

All these questions and problems require the holding of a legislative work which the Lebanese parliament, undermined by its internal dissensions, seems unable to carry out.


بينما من المقرر إجراء الانتخابات التشريعية اللبنانية في مايو 2022 ، فإن قانون الانتخابات الذي من المفترض أن يسمح بإجراء هذه الانتخابات ، هو مصدر العديد من الأسئلة التي لا تزال دون حل.

فمن جهة ، تطالب بعض الشخصيات السياسية ، مثل رئيس مجلس النواب نبيه بري ، بتوسيع الدوائر الانتخابية لتجاوز ، ولو جزئياً ، التقسيم الطائفي التقليدي.

من ناحية أخرى ، يحتوي القانون الحالي نفسه على مناطق رمادية تتعلق ، على وجه الخصوص ، بالتمثيل البرلماني لغير المقيمين بستة مقاعد مخصصة. يبدو أن هذه الحداثة معرضة للخطر في ضوء الصعوبات التي تواجهها السفارات والقنصليات اللبنانية بسبب الأزمة التي تواجه بلد الأرز ، فضلاً عن صمت السلطتين التنفيذية والتشريعية بشأن التحقيق الملموس لهذه الجدة.

بالإضافة إلى ذلك ، فإن الحاجة إلى تعيين هيئة مراقبة الانتخابات حاليًا تبدو مستحيلة بسبب استقالة الحكومة.

كل هذه الأسئلة والمشكلات تتطلب إجراء عمل تشريعي يبدوأن مجلس النواب اللبناني, المنغمس بخلافاته الداخلية, غير قادر على القيام به

 
 

En dépit de la Thawra et de la crise, des Libanais restent attachés à leurs leaders confessionnels

Malgré la crise économique que subit le pays du Cèdre et malgré la contestation d’octobre 2019, le sentiment confessionnel et l’attachement aux leaders confessionnels d’un grand nombre de Libanais, reste prégnant dans une société plus que jamais divisée.

Si nombre de partisans politiques des partis traditionnels ont participé à la révolte d’octobre 2019 dans ses premiers jours (65 % selon une étude de l’institut Synaps), beaucoup s’en sont retirés par la suite, jugeant que leur parti et leur leader ne pouvaient et ne devaient être mêlés ou inquiétés par le fameux slogan « Tous, ça veut dire tous ».

La constance de cette allégeance politique aux leaders et partis confessionnels traditionnels peut en partie s’expliquer par la dépendance économique des populations, aux aides, même minimes, apportées par ces partis.

Cependant, cette allégeance sans faille doit surtout être comprise dans le cadre d’un repli communautaire généralisé incitant chacune des franges de la population libanaise à considérer que la chute de son leader et parti ferait porter un risque sur la communauté tout entière.

Despite the Thawra and the crisis, some Lebanese remain attached to their confessional leaders

Despite the economic crisis that the country of the Cedar is undergoing and despite the protest of October 2019, the confessional feeling and the attachment to the confessional leaders of a large number of Lebanese, remains prevalent in a society more divided than ever.

If many political supporters of the traditional parties participated in the October 2019 revolt in its early days (65% according to a study by the Synaps institute), many withdrew from it afterwards, judging that their party and their leader could not and should not be involved or worried by the famous slogan "All means all".

The consistency of this political allegiance to traditional faith-based leaders and parties can be explained in part by the economic dependence of the people on even minimal support from the traditional parties.

However, this unwavering allegiance must above all be understood within the framework of a generalized community withdrawal that encourages each of the sections of the Lebanese population to consider that the fall of its leader and party would put the entire community at risk. 

 
 

L’armée libanaise évite un retour des affrontements entre minorité alaouite et majorité sunnite à Tripoli

Par l’application de mesures de sécurité renforcées, l’armée libanaise semble avoir évité à la ville de Tripoli, le renouvellement des affrontements entre la minorité alaouite de Jabal Mohsen et la majorité sunnite de Bab-al-Tebbaneh.

Des tensions étaient apparues durant les jours précédents sur fond de réélection du Président Syrien Bachar al-Assad et la volonté de la minorité alaouite libanaise et de réfugiés syriens au Liban de célébrer cette « victoire » électorale.

Tripoli et plus particulièrement les quartiers de Bab-al-Tebbaneh et Jabal Mohsen, ont connu ces dernières années pas moins de vingt-deux affrontements armés sur fond de dissensions confessionnelles et politiques entre la minorité alaouite pro-syrienne et la majorité sunnite, hostile au régime de Bachar al-Assad et ses alliés libanais.

Ces dissensions s'expliquent par ailleurs, par la présence d’une minorité alaouite souvent qualifiée d’étrangère par la majorité sunnite et affiliée au régime syrien alaouite de la famille Assad. La guerre civile syrienne a été l’occasion d’un renouvellement des combats au sein d’une ville où grandes familles politiques sont souvent les bailleurs de fonds de milices locales. 

Lebanese army avoids return of clashes between Alawite minority and Sunni majority in Tripoli

By applying reinforced security measures, the Lebanese army seems to have avoided the renewal of clashes between the Alawite minority of Jabal Mohsen and the Sunni majority of Bab-al-Tebbaneh in the city of Tripoli.

Tensions had emerged during the previous days against the backdrop of the re-election of Syrian President Bashar al-Assad and the desire of the Lebanese Alawite minority and Syrian refugees in Lebanon to celebrate this election "victory".

Tripoli and more particularly the neighborhoods of Bab-al-Tebbaneh and Jabal Mohsen, have experienced in recent years no less than 22 armed clashes against the backdrop of sectarian and political dissension between the pro-Syrian Alawite minority and the Sunni majority hostile to the regime of Bashar al-Assad and his Lebanese allies. 

These dissensions are also explained by the presence of an Alawite minority often qualified as foreign by the Sunni majority and affiliated with the Syrian Alawite regime of the Assad family. The Syrian civil war has been the occasion for a renewal of fighting in a city where large political families are often the backers of local militias.


من خلال تطبيق تدابير أمنية معززة ، يبدو أن الجيش اللبناني حمى مدينة طرابلس من تجديد الاشتباكات بين الأقلية العلوية في جبل محسن والأغلبية السنية في باب التبانة.

وظهرت توترات خلال الأيام الماضية على خلفية إعادة انتخاب الرئيس السوري بشار الأسد ورغبة الأقلية العلوية اللبنانية واللاجئين السوريين في لبنان بلاحتفال بهذا "النصر" الانتخابي.

شهدت طرابلس ، وعلى وجه الخصوص أحياء باب التبانة وجبل محسن ، ما لا يقل عن 22 صدامًا مسلحًا في السنوات الأخيرة على خلفية الانشقاق الديني والسياسي بين الأقلية العلوية الموالية لسوريا والأغلبية السنية المعادية لحزب الله. لنظام بشار الأسد وحلفائه اللبنانيين.

يمكن تفسير هذه الخلافات من خلال وجود أقلية علوية تعتبرها الأغلبية السنية, أجنبية و مرتبطة بالنظام السوري و كانت الحرب الأهلية السورية مناسبة لتجدد القتال في المدينة بين الطرفين .


 
 

Source académique

 
 

Vers une nouvelle guerre civile ?

À l’occasion de la 46ème commémoration de la guerre civile libanaise, l’auteur Hicham Safieddine (Conférencier en histoire moderne du Moyen Orient au King’s College London) affirme que l’absence de solutions à la crise économique, financière et sociale augmente les risques d’une nouvelle guerre civile au Liban, entre les différentes communautés religieuses.

Malgré une disproportion des forces au profit de la formation chiite du Hezbollah qui a permis jusqu’à aujourd'hui de maintenir un statu quo politique, l’auteur affirme que l’incapacité du parti à sécuriser ses positions hors de ses bastions chiites offrirait à ses détracteurs internes et internationaux la possibilité d’affaiblir et d'entraîner le Hezbollah dans une guerre d’usure. Guerre qui pourrait autant impliquer des intervenants internes qu’étrangers, comme à titre d’exemple Israël.

Selon l’auteur, cette guerre interne serait une suite de la guerre diplomatique et financière dirigée contre le Hezbollah depuis l’étranger (États-Unis, pays du Golfe), visant à un basculement des forces au profit des forces pro-occidentales.

Enfin, l’absence de conscience de classe des Libanais et l’attachement de ces derniers à leurs identités confessionnelles, et ce malgré la crise et la révolte d’octobre 2019, seraient des facteurs aggravants dans le cadre d’une guerre civile prochaine.

Towards a new civil war?

On the occasion of the 46th commemoration of the Lebanese civil war, author Hicham Safieddine (Lecturer in Modern Middle Eastern History at King's College London) argues that the lack of solutions to the economic, financial and social crisis increases the risks of a new civil war in Lebanon, between the different religious communities.

Despite a disproportionate balance of power in favor of Hezbollah's Shiite formation that has allowed it to maintain a political status quo until now, the author argues that the party's inability to secure its positions outside of its Shiite strongholds would offer its internal and international detractors the opportunity to weaken and drag Hezbollah into a war of attrition. A war that could involve both domestic and foreign actors, such as Israel.

According to the author, this internal war would be a continuation of the diplomatic and financial war directed against Hezbollah from abroad (United States, Gulf countries), aiming at a tipping of the balance of power in favor of the pro-Western forces.

Finally, the lack of class consciousness of the Lebanese and their attachment to their confessional identities, despite the crisis and the revolt of October 2019, would be aggravating factors in the context of an upcoming civil war.

 
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This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in the Near and Middle East. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print.

Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Proche et au Moyen-Orient. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.

 
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