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Le Liban entame l’année 2021 sans gouvernement. Près de cinq mois après la démission du Premier ministre Hassan Diab, le 10 août dernier, dans la foulée de la catastrophe du 4 août au port de Beyrouth, et en dépit des promesses faites à la communauté internationale, les ténors de la politique libanaise en sont encore à se rejeter les responsabilités du blocage. Lors de son homélie dominicale, le patriarche maronite Mgr Béchara Raï a rappelé à la classe politique que former un gouvernement était son premier devoir et qu’il était essentiel. Il a également qualifié de « honteux » le fait que les personnes bloquant la formation d’un gouvernement « agissent comme si elles n’étaient que des pions sur l’échiquier du Moyen-Orient et des grandes puissances ». Selon des observateurs, les responsables libanais attendent l’investiture du président américain Joe Biden pour que le cabinet voie le jour, sur fond de tensions entre les Etats-Unis et l’Iran. Dans un tweet publié dimanche, le président Michel Aoun a défendu la souveraineté et l’indépendance du Liban. Pays en proie aux influences étrangères, aussi bien des puissances internationales occidentales que régionales, les propos d'Aoun ont attiré plusieurs réponses acerbes, notamment de la part des Forces libanaises qui ont critiqué les liens du parti du Courant patriotique libre (CPL) avec le « mini Etat » (le Hezbollah). Le chef druze Walid Joumblatt a pour sa part rappelé que la Moumanaa (les partis disant lutter contre l’influence occidentale) devrait assumer ses autres alliances, entendant l’Iran, qu’elle fait porter au pays. Salim Jreissati, ancien ministre de la Justice et conseiller du chef de l’Etat libanais, a qualifié les obstacles à la formation du gouvernement de « surmontables » et mise sur la Constitution et le vivre-ensemble, « c’est-à-dire, la participation efficace de tous à la mise en place des autorités ».
Lebanon enters 2021 without a government. Almost five months after the resignation of Prime Minister Hassane Diab, on August 10, in the wake of the disaster of August 4 at the port of Beirut, and despite the promises made to the international community, the tenors of Lebanese politics are yet to reject the responsibilities of the blockage. During his Sunday homily, the Maronite Patriarch Bishop Beshara Rai reminded the political class that forming a government was their first duty and that it was essential. He also called "shameful" that those blocking the formation of a government "are acting as if they are just pawns on the board of the Middle East and the great powers." According to observers, Lebanese officials are awaiting the inauguration of US President Joe Biden for the cabinet to emerge, amid tensions between the United States and Iran. In a tweet posted Sunday, President Michel Aoun defended Lebanon’s sovereignty and independence. A country prey to foreign influences, from both Western and regional international powers, Aoun's remarks drew several harsh responses, notably from the Lebanese Forces who criticized the ties of the Free Patriotic Movement (FPM) party with the "mini State ”(Hezbollah). For his part, the Druze leader Walid Joumblatt recalled that the Moumanaa (the parties claiming to fight against Western influence) should assume its other alliances, including Iran, which it brings to the country. Salim Jreissati, former Minister of Justice and adviser to the Lebanese Head of State, qualified the obstacles to the formation of the government as “surmountable” and bets on the Constitution and living together, “that is to say, the effective participation of all in the establishment of authorities ”.
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L'info phare - Source religieuse
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Raï : Il est honteux d'entamer la nouvelle année sans gouvernement
Les responsables politiques se comportent « comme s'ils n'étaient que des pions sur l'échiquier du Moyen-Orient et des grandes puissances », déplore le patriarche maronite.
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Rai: It is shameful to start the new year without a government
The political leaders behave "as if they were only pawns on the chessboard of the Middle East and the great powers", deplores the Maronite patriarch.
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La plongée de Macron dans le marais libanais
Après l’explosion du 4 août à Beyrouth, le Liban est devenu un dossier majeur de la diplomatie macronienne. En appelant le pays du Cèdre au changement politique, le président français a séduit les foules, puis s’est heurté au pouvoir d’inertie du système libanais.
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Macron's dive in the Lebanese swamp
After the August 4 explosion in Beirut, Lebanon became a major issue for Macronian diplomacy. By calling on the Cedar Land for political change, the French president won over the crowds, then clashed with the inertial power of the Lebanese system.
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Aoun : Les Libanais n'ont besoin d'aucun partenaire quand il s'agit de protéger leur indépendance et souveraineté
Les propos du chef de l'État sont perçus par certains médias libanais comme une réponse à des déclarations attribuées à un officier iranien.
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Aoun: The Lebanese do not need any partner when it comes to protecting their independence and sovereignty
The words of the head of state are perceived by some Lebanese media as a response to statements attributed to an Iranian officer.
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"المستقبل" يرد على "الحرس الثوري": وطننا ليس منصة لرهانات طهران
أثار كلام قائد سلاح الجو في "الحرس الثوري ال#إيراني" أمير علي حاجي زاده، اليوم، حول أنّ "الصواريخ الموجودة في غزة و#لبنان تمت بدعم إيراني"، وأنها "الخط الأمامي لمواجهة إسرائيل"، ردود أفعال سياسية لبنانية شاجبة.
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Al-Mustaqbal a répondu aux gardiens de la Révolution: notre pays n'est pas une plateforme pour les paris de Téhéran Al-Mustaqbal responds to Revolutionary Guards: our country is not a platform for Tehran's betting
Les paroles du commandant de l’armée de l’air des Gardiens de la révolution iranienne, Amir Ali Hajizadeh, aujourd’hui, selon lesquelles «les missiles à Gaza et au Liban ont été lancés avec le soutien de l’Iran», et qu’ils étaient «la ligne de front pour affronter Israël», ont provoqué des réactions politiques libanaises répréhensibles. The words of Iranian Revolutionary Guard air force commander Amir Ali Hajizadeh today that "the missiles in Gaza and Lebanon were launched with the support of Iran", and that they were "the front line to confront Israel", provoked reprehensible Lebanese political reactions.
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La représentation druze entre l’insatisfaction de Joumblatt et les desiderata d’Arslane
La lutte pour les quotes-parts gouvernementales bat son plein au sein de la communauté druze. Cela traduit surtout un mécontentement du chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt. C’est ce qui ressort en tout cas de la querelle qui oppose le Premier ministre désigné Saad Hariri à son ancien allié.
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The Druze representation between Joumblatt's dissatisfaction and Arslane's wishes
The fight for government quotas is in full swing within the Druze community. Above all, this reflects the dissatisfaction of the leader of the Progressive Socialist Party, Walid Joumblatt. In any case, this is what emerges from the feud between Prime Minister-designate Saad Hariri and his former ally.
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Sévère admonestation du pape François à la caste politique libanaise
C’est un message d’une grande tendresse (pour les victimes), mais aussi d’une grande sévérité (pour les coupables) que le pape François a adressé au patriarche et à tous les Libanais, « sans distinction de communauté ni d’appartenance religieuse », à l’occasion de la fête de Noël, et dans lequel il leur promet de les visiter « dès que possible ».
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Severe admonition of Pope Francis to the Lebanese political caste
It is a message of great tenderness (for the victims), but also of great severity (for the guilty) that Pope Francis addressed to the Patriarch and to all the Lebanese, "without distinction of community or of religious affiliation ”, on the occasion of Christmas, and in which he promises to visit them“ as soon as possible ”.
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Raya el-Hassan répond indirectement à Fahmi : « Une barbe est la seule chose qu'une femme ne peut faire mieux qu'un homme »
Lundi soir, le ministre de l'Intérieur avait affirmé que l'expérience des femmes à la tête du ministère avait été un échec, dans une critique à Mme Hassan, seule femme à avoir occupé ce poste dans l'histoire du Liban.
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Raya el-Hassan responds indirectly to Fahmi: "A beard is the only thing a woman cannot do better than a man"
On Monday evening, the Minister of the Interior said that the experience of women at the head of the ministry was a failure, in a criticism of Ms. Hassan, the only woman to have held this position in the history of Lebanon.
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Face à la léthargie de l’État, le spectre de l’autosécurité plane sur Zahlé
La ville de Zahlé a récemment été le théâtre de plusieurs vols et cambriolages ayant sérieusement mis en péril la sécurité de la région et ravivé les appels à l’autosécurité.
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Faced with state lethargy, the specter of self-security hangs over Zahle
The town of Zahle has recently been the scene of several thefts and burglaries that seriously endangered the security of the region and revived calls for self-security.
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Joumblatt : Hariri pensait pouvoir éloigner Bassil de Aoun, mais c’est impossible
Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a estimé hier que le Premier ministre désigné, Saad Hariri, avait eu tort de penser que former un gouvernement serait « une chose facile » et d’avoir cru qu’il pourrait éloigner le chef de l’État, Michel Aoun, de son gendre, le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil.
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Joumblatt: Hariri thought he could get Bassil away from Aoun, but it’s impossible
The leader of the Progressive Socialist Party (PSP), Walid Joumblatt, said yesterday that the Prime Minister designate, Saad Hariri, was wrong to think that forming a government would be "an easy thing" and to have believed that he could estrange the Head of State, Michel Aoun, from his son-in-law, the leader of the Free Patriotic Movement (FPM), Gebran Bassil.
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Liban: le chef de l'ONU salue la condamnation pour meurtre pour les meurtres commis à l’encontre de casques bleus en 1980
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a salué la décision du Liban de traduire en justice l'homme reconnu coupable du meurtre de deux soldats de la paix de l'ONU il y a des décennies.
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Lebanon: UN chief welcomes murder conviction for 1980 blue helmet killings
United Nations Secretary-General António Guterres welcomed Lebanon’s decision to bring to justice the man found guilty of killing two UN peacekeepers decades ago.
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This newsletter is written by Pharos Observatory, an observatory of cultural and religious pluralism, as part of its assessment study of religious pluralism in the Near and Middle East. It gathers information, analyses and speeches which may not reflect Pharos Observatory's feeling about the situation, but which should be taken into account as part of the analysis. All recipients, who are Pharos Observatory partners, are encouraged to contribute to this Watch by sharing any information that is worthwhile and fit to print. Ce bulletin de veille est réalisé par l’Observatoire Pharos, observatoire du pluralisme des cultures et des religions, dans le cadre de sa mission d’étude de la situation du pluralisme au Proche et au Moyen-Orient. Il rassemble des informations, analyses et déclarations qui ne reflètent pas systématiquement la perception de la situation par l’Observatoire Pharos, mais qui constituent des documents à intégrer dans l’analyse. Les destinataires, partenaires de l’Observatoire Pharos, sont invités à contribuer à la qualité de cette veille par le partage de toutes informations utiles et diffusables.
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